FANFIC : La Vengeance de Camazotz

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Anza
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FANFIC : La Vengeance de Camazotz

Message par Anza »

Cette idée de fic m'est venue après avoir regardé un énième film sur les zombies... et oui !
Les Cicis ont elles aussi, droit à leurs zombies !
Rassurez-vous, y'en aura pour tous les goûts et à peu près tous nos héros seront de la partie.
L'histoire commence après la fin de la première saison, après la destruction d'Apuchi et avant que nos héros de repartent en quête des 6 autres cités d'or. Ils séjournent au Village du Nouveau Soleil afin de reprendre des forces.

Tandis que dans une petite geôle du village, croupissent 3 personnages parfaitement hétérogènes :tongue: qui vont ouvrir le bal :x-):




Combien de temps cela faisait-il ?
Depuis combien de jours étaient-ils détenus de cette façon ?
Marinchè balaya des yeux la petite cellule dans laquelle ils étaient tous les trois retenus prisonniers, étroitement ligotés, comme des animaux.
En attendant qu’on décide de leur sort ?
Qu’avait-elle à voir avec cette histoire ? Si ce connard de Mendoza ne s’en était pas mêlé, en mettant Viracocha en garde contre elle quand ils l’avaient retrouvée, errant près de la base olmèque à présent détruite, elle n’aurait pas été traitée de la sorte.
Maudit Espagnol !
A cet instant, ses prunelles convergèrent en direction du bruit qui la maintenait éveillée, malgré elle, et une moue d’exaspération se peignit sur son visage.

« En parlant de maudit Espagnol… »

A moins d’un mètre d’elle, dormait celui que rien ne semblait pouvoir perturber, et malgré qu’il fût saucissonné, il était quand-même parvenu à s’écrouler, trouver une position qui lui convenait et accueillir le sommeil, remplissant la pièce toute entière de ses ronflements sonores. Profondément irritée, la belle Inca lui bourra un coup de pied dans les fesses aussi fort que sa position le lui permettait, espérant le faire changer de pose et mettre ainsi fin à son supplice auditif. Mais l’imposant Espagnol broncha à peine, c’est tout juste s’il s’interrompit un quart de seconde sous le regard désespéré de l’Indienne.

– Mais tu vas la fermer, oui ?

Et Marinchè redoubla de vigueur en frappant à nouveau le colosse trois fois de suite, plus pour se calmer les nerfs qu’autre chose.
Ce qui n’eut aucun résultat.

– Tu te fatigues pour rien, intervint le troisième prisonnier d’une voix éteinte et résignée depuis le fond sombre de la pièce.

– Toi, Calmèque, je t’ai pas demandé ton avis !

L’autre ne rétorqua rien, il était trop fatigué. Il s’était tassé dans un coin de la case et essayait, en vain, de penser à autre chose. Ses deux compagnons de cellule n’avaient rien à lui envier. Si leur sort était encore incertain, il était évident qu’ils risquaient bien moins gros que lui. Le passage à tabac qu’il avait subit l’après-midi-même n’était que les prémisses de ce qui l’attendait. Il tâcha de bouger un peu, mais une vive douleur à l’abdomen lui fit abandonner ses envies de changement de position.


C’est à ce moment qu’un cri déchira la nuit. Au-dehors, un chien, puis deux, puis trois, se mirent à aboyer, puis des éclats de voix, des portes qui s’ouvraient avec fracas, des interjections, des jurons, puis d’autres cris, terribles, des hurlements glaçants, des pleurs,... Une panique s’empara de l’extérieur en moins d’une minute et l’instant d’après on aurait dit qu’une bataille éclaire s’abattait sur le village maya. On entendait fuser des flèches, crier femmes, hommes et enfants en tous sens. Une débandade incompréhensible.


Tandis que Gaspard ronflait toujours, Marinchè se leva en se tortillant pour se rapprocher de la porte. Dans le coin du fond, la silhouette du petit homme aux oreilles pointues se dessina sur le mur, tendis qu’il se redressait en grimaçant.

– C’est quoi ce bordel ? questionna-t-il en s’approchant de la porte à son tour.

Marinchè avait son œil droit collé à une petite fissure entre deux planches légèrement disjointes.

– Je sais pas, les gens courent dans tous les sens, je vois pas bien !

– Pousse-toi ! ordonna l’Olmèque résolu à se faire sa propre opinion.

Et il lui fila un coup d’épaule qui la fit chanceler et perdre sa position stratégique.

– Espèce de connard ! cingla l’Indienne en s’apprêtant à reconquérir sa place, mais elle fut coupé nette dans son élan quand un énorme bruit sourd fit trembler la porte, la faisant presque sortir de ses gonds tant le choc fut rude.

Calmèque recula d’un pas puis de deux.
De l’autre côté du battant de bois se livrait de tout évidence un combat à mort. Un Maya, semble-t-il, luttait pour sa vie contre un adversaire de taille. A plusieurs reprises un des deux adversaires fut projeté contre la porte. On entendait des halètements, des grognements étranges, des gargouillis, et puis d’un coup, un bruit d’os se brisant comme du bois sec avant de voir une épaisse marre de sang s’étaler sous la porte de la cellule. Une odeur nauséabonde leur parvint soudain et Marinchè tordit son visage dans une mimique de profond dégoût.

– Putain, chuchota-t-elle, mais ça pue la charogne !

– Chuuut ! lui intima l’Olmèque, soucieux de rester discret.

Des bruits de pas s’éloignèrent en hâte.
Dans leur dos, le colosse espagnol s’était réveillé et les avait rejoints, la tête défaite.

– Qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-il hébété.

– On est attaqué, répondit abruptement l’Inca.

– Hein ? Mais par qui ?

– On sait pas ! rétorqua-t-elle à nouveau d’une voix cassante.

– C’est peut-être notre seule chance, avança l’Olmèque. Il faut qu’on profite de la débâcle pour nous enfuir !

– Sérieux ? ironisa l’Indienne. Nous enfuir ? J’y avais pas pensé ! Et comment Monsieur compte s’y prendre ?

L’Olmèque s’assit par terre et au prix de quelques contorsions douloureuses, il parvint à faire passer ses mains, ligotées dans son dos, sous ses jambes et enfin devant lui. Plutôt content de lui et ravi à l’idée de rabattre le caquet de l’emmerdeuse inca, il lui lança une mine narquoise et satisfaite.

– Tourne-toi, ordonna-t-il à l’Inca.

Elle lui montra ses liens de mauvaise grâce et une fois libérée, elle prit plaisir à d’abord détacher Gaspard.

– Et maintenant, petit génie ? nargua-t-elle en croisant les bras à l’intention de l’Olmèque.

Au dehors des cris et des hurlements ne cessaient de leur parvenir.

– Femme de peu de foi, se lamenta l’Olmèque. C’est tout de même un progrès, non ?

– Ha bah oui, génial ! Maintenant on peut danser, ironisa-t-elle, caustique.

– C’que t’es négative ! Si tu perdais pas autant de temps à ergoter, tu aurais peut-être remarqué que les gonds ont pris cher et qu'on pourrait peut-être enfoncer cette porte !

L’Indienne pouffa de rire en toisant le petit homme de haut en bas.

– Et bien vas-y ! T’as déjà une ou deux côtes cassées, t’es plus à ça près ! On te regarde ! Et, ajouta-t-elle sur un ton moqueur, si t’arrives à défoncer cette porte, je couche avec toi.

Et elle partit d’un rire franc.
Calmèque s’apprêtait à lui balancer une réponse bien sentie quand la main de l’Espagnol se posa sur son épaule pour le pousser légèrement de côté.

– Désolé la sauterelle, mais y’a de l’enjeu et t’as pas la carrure ! Bougez-vous les mouches, claironna-t-il en accompagnant sa phrase d’un mouvement de bras balayant l’air de façon dédaigneuse.

Gaspard prit autant de recul que la pièce le permettait, se campa fermement sur ses jambes, banda ses muscles (même ceux de sa mâchoire, si si !) et d’un coup, dans un rugissement saisissant, il se jeta, l’épaule en avant, contre le battant de la porte qui, sous le poids et la puissance de cette force de la nature se rompit presque facilement.
Impressionnant !
Pas peu fier de sa performance, Gaspard s’appuya contre l’encadrement de la porte et lança à l’Indienne son sourire le plus enjôleur.

– Alors, Señorita ? Quelle était la récompense pour enfoncer cette porte ?

Marinchè passa devant lui et le gratifia d’une moue atterrée.

"Elle est folle de moi..." se convainquit le conquistador.

Prudemment, Calmèque mit le nez dehors, on entendait bien des cris, mais ça venait de plus loin, en contrebas. Il y avait du sang par terre, des traces de lutte et une curieuse substance gélatineuse blanche avait giclé en morceaux sur les murs et le sol. Calmèque loucha sur un de ces trucs avant de comprendre ce que c’était : de la cervelle.

– Je crois qu’on n’a pas intérêt à faire de vieux os par ici.

– Ca tombe bien, c’était pas au programme ! assura l’Inca.

Mais des grognements se firent soudain plus proches, et alors qu’ils étaient, jusqu’alors, seuls, les pires de leurs cauchemars se matérialisèrent devant eux en une vision d’horreur. Gaspard fut presque tenté de retourner se cacher dans leur petite geôle.
L’Histoire n’avait pas encore mis de mot sur ce qu’ils découvraient. Une centaine de créatures décharnées, disloquées, grognantes et en décomposition avancée se jetaient sur toute personne à leur portée, dents en avant, dans le but évident de les dévorer. Il y a avait du sang partout, des Mayas à moitié consommés qui gémissaient ou se traînaient sur le sol en recherche d’aide, leurs entrailles se répandant dans leur sillage en une souillure mêlée de rouge et de terre… C’était une vision apocalyptique qui statufia nos trois amis un instant. Un instant de trop.
Une de ces créatures se jeta sur Gaspard qui esquiva de justesse en la frappant violement avec un morceau de bois de la porte resté entre ses mains.
Ca eut pour conséquence de les tirer de leur tétanie tandis que la créature, la tête à présent pendante dans un angle improbable, se jetait à nouveau sur l’Espagnol.

– Je crois que c’est le moment de se barrer d’ici ! hurla Gaspard en assenant frénétiquement une rafale de coups à la tronche de l’abject rejeton de l’enfer tout en poussant des interjections de dégoût.

– Ha mon Dieu ! Mon Dieu ! Mais quelle horreur, tu vas crever saloperie ! Ha c’est dégueulasse ! Et il chlingue en plus !

Légèrement pris de panique, les deux autres le regardèrent, impuissants, défoncer le crâne du cadavre ambulant comme s’il s’agissait d’une pastèque trop mûre. Il était grand temps qu’ils se remuent parce que d’autres monstres arrivaient par vague, comme si leurs rangs grossissaient à mesure que la bataille faisait rage.

– Je sais où aller, affirma Calmèque qui venait de ramasser au sol, avec empressement, une petite dague perdue là par son propriétaire.

Et ce fut moins une, parce qu’il eut tout juste le temps d’entendre Marinchè crier « Derrière toi ! ».
Il se retrouva projeté au sol et échappa aux coups de dents déterminés de l’immonde goule, qui l’avait pris pour cible, en la repoussant de ses pieds. Il avait beau lui planter sa lame dans le corps, ça ne semblait lui faire ni chaud ni froid. Il sentait son souffle fétide lui chatouiller le visage et c’est en désespoir de cause, dans un réflexe de survie, qu’il lui planta son couteau dans l’œil. Un gargouillis infâme sortit de la gueule de la créature et elle se figea, son corps s’affalant comme une poupée de chiffon. Calmèque, révulsé, s’extirpa de sous le corps, à présent inerte, de la créature immonde. Il était couvert d’un sang brunâtre et visqueux dont l’odeur soulevait le cœur.

– Ca va ? s’enquit Gaspard.

Visiblement sous le choc, marchant avec raideur, Calmèque se mit à enlever le haut de son uniforme avec empressement avant de le jeter au sol.

– Je veux prendre une douche ! souffla-t-il du bout des lèvres.

– Tu vas enlever le bas aussi ? taquina l’Inca.

Piqué au vif, Calmèque ramassa la tunique qu’il venait d’ôter dans un mouvement rapide et la noua autour du cou de l’Indienne. Marinchè se pétrifia. L’odeur était épouvantable.
Gaspard gloussa.

– Tu l’as pas volée celle-là !

Marinchè arracha l’étoffe à l’odeur insoutenable et l’envoya aussi loin d’elle que possible, dans un frisson d’effroi.
Mais des grognements tout proches les firent sursauter.

– Faut pas qu’on traîne, constata l’Olmèque.

– Tu disais savoir où on peut aller, remarqua l’Inca tandis qu’ils se repliaient tous les trois, sur leur garde.

– Oui, c'est pas loin !

– Bon, bah, on se casse dans ce cas ! Moi ces monstres me fichent la trouille et la gerbe !

Se faufilant entre les maisons et se défendant quand c’était nécessaire, nos trois prisonniers gagnèrent la lisière du village en quelques minutes. Là, laissant les combats derrière eux sans demander leur reste, ils prirent leurs jambes à leur cou, en direction d’Apuchi.
Modifié en dernier par Anza le 28 oct. 2021, 16:28, modifié 1 fois.
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Re: FANFIC : La Vengeance de Camazotz

Message par TEEGER59 »

Ah, misère! J'ai bien ri.
Ton style m'avait manqué, Anza. C'est toujours un plaisir de te lire. J'adore ce ton décalé.
Mes répliques préférées:
Anza a écrit : 28 oct. 2021, 10:03
– Ha bah oui, génial ! Maintenant on peut danser, rétorqua-t-elle, caustique.
– Désolé la sauterelle, mais y’a de l’enjeu et t’as pas la carrure ! Bougez-vous les mouches, claironna-t-il en accompagnant sa phrase d’un mouvement de bras balayant l’air de façon dédaigneuse.
– Alors, Señorita ? Quelle était la récompense pour enfoncer cette porte ?
– Ha mon Dieu ! Mon Dieu ! Mais quelle horreur, tu vas crever saloperie ! Ha c’est dégueulasse ! Et il chlingue en plus !
– Tu vas enlever le bas aussi ? taquina l’Inca.
Du Anza pur jus! :lol:
:Laguerra: : AH! Comme on se retrouve!
:Mendoza: : Ma première leçon ne t'a pas SUFFIT?
:Laguerra: : Cette fois, tu ne t'en sortiras pas si FACILEMENT!
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Re: FANFIC : La Vengeance de Camazotz

Message par Anza »

Bonjour Teetee,

Ca fait plaisir de te retrouver, j'ai hésité à me lancer dans cette fic, puisque j'en ai 2 autres sur le feu, mais j'avais tellement les images dans la tête, trop envie de coucher ça et de le partager.
Gaspard est un personnage que je n'avais encore jamais exploité et, je trouve qu'il apporte une dynamique comique et bon enfant. Il m'a fait rire ;) Une sorte de "Joey" dans Friends (pour ceux de ma génération qui connaissent).
Je suis ravie que tu aies apprécié, merci.
Et pour les répliques qui t'ont plues, celle de Gaspard qd il se bat contre le zombie à coups de planche, j'ai les images en tête, c'est effectivement un de mes passages préférés. Et le "Désolée la sauterelle mais y'a de l'enjeu..." je peux pas m'empêcher de le voir faire le tombeur intéressé et un poil lourd qu'on lui connait ;)
Bref, ça me fait du bien d'écrire cette parenthèse, c'est ludique et sans prétention !
Bizzzoooo you !
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Re: FANFIC : La Vengeance de Camazotz

Message par Anza »

Ils cheminaient depuis plus d’une heure et demie. Ils avaient constaté qu’à mesure qu’ils s’éloignaient des lieux habités, les créatures se faisaient plus rares et malgré qu’ils restaient sur leurs gardes, nos trois compagnons se détendaient petit à petit. Si bien que Gaspard commençait à rouspéter, trouvant le chemin trop long à son goût. De plus, l’Olmèque les emmenait sur les hauteurs et l’Espagnol peinait un peu à mouvoir son grand gabarit sur les chemins pierreux et escarpés où l’oxygène se faisait plus rare.

– T’es sûre que tu sais où tu vas, au moins, Grandes-Oreilles ? demanda le Conquistador, le souffle court.

Habitué aux sobriquets aussi divers que déplacés, Calmèque se contenta de soupirer d’agacement. Pour lui, cette escapade semblait n’être qu’une promenade de santé, difficile d’imaginer qu’il était diminué par des côtes brisées. Il se hissait et sautait avec la facilité que lui conférait son poids plume et une agilité de félin. Marinchè, quant à elle, malgré l’encombrement de sa robe, évoluait aussi avec une grande aisance dans ce paysage abrupt.

« On voit qu’ils sont nés ici ces deux-là ! » se dit l’Espagnol.

Et pour la énième fois, il fit la moue en regardant ses deux compagnons le devancer sans difficulté alors qu’il peinait à trouver son air, il s’arrêta. Au loin, pointait lentement l’aube et on voyait se dessiner une vallée en contrebas, avec ses reliefs en ombres chinoises. Il prit quelques secondes pour figer cet instant dans sa mémoire avant de reporter son attention sur son problème.

– Non mais sérieux ! On va encore crapahuter longtemps ? lança-t-il à l’attention de celui qui avait pris la tête de leur petite équipée.

Une vingtaine de mètres devant lui, l’Olmèque s’immobilisa et se tourna vers l’Espagnol et lui trouva une mine défaite.

« Alors pépère ? On a du mal ? »

– T’inquiète, lui lança l’Olmèque avec une pointe d’amusement dans la voix, on y est presque, tu vas bientôt pouvoir poser ton gros cul !

Gaspard fronça les sourcils.

– Je ne suis pas « gros », je suis « massif » !

Le petit homme se fendit d’un sourire narquois.

– Te formalise pas, l’Espingouin, à côté de moi, tout le monde est gros, même elle, fit-il en pointant Marinchè d’un bref mouvement de la tête.

L’indienne se figea et, fusillant l’Olmèque du regard, elle le bouscula volontairement en passant à sa hauteur.

– Oh ! Désolée, la Brindille, je t’avais pas vu...

Calmèque réprima un petit cri de douleur, Marinchè l’avait heurté pile là où il avait mal et il était certain que c’était fait exprès.

Moins de dix minutes plus tard, ils furent enfin rendus. Tout du moins, c’est ce qu’annonça le petit Olmèque. Mais ni Marinchè, ni Gaspard ne discernaient le moindre abri, aussi petit fut-il. Ils étaient montés au sommet d’un petit abrupt rocheux dont le faîte s’étalait en un petit aplat de verdure raréfiée. L’endroit n’avait rien d’hospitalier.

– OK, fit Marinchè un peu désemparée, c’est quoi l’idée, si quelqu’un ou une de ces créatures essaye de monter jusqu’ici on lui balance des cailloux jusqu’à ce que mort s’en suive ?

– Faudrait déjà qu’il y ait assez de caillasse, geignit l’Espagnol.

Sans dire un mot, ne prêtant pas attention aux maugréations de ses deux compagnons de fortune, Calmèque se mit à fourrager le sol près d’un petit rocher et il ne mit pas longtemps à trouver ce qu’il cherchait. Son visage s’illumina. Il poussa légèrement la grosse pierre et découvrit, dessous, un petit boitier de métal.

– Te voilà ! Pile où je t’avais laissé !

Marinchè et Gaspard approchèrent, interloqués, examinant l’objet étrange solidement arrimé au sol. A cet instant, Calmèque brandit ce qui ressemblait à une petite saucisse, sortie de nulle part. En moins de quelques secondes, Marinchè compris ce que le petit homme tenait entre ses mains, c’était un doigt, un doigt humain dont la couleur trahissait un certain état de décomposition.

– T’as pris le doigt d’une de ces créatures ? fit l’Inca, dégoûtée. Mais qu’est ce que tu vas en faire ?

– Mais non ! s’amusa Calmèque. C’est l’indexe droit de Ménator.

– Hein ? Mais… une minute… tu l’avais caché où tout ce temps ?

Le petit homme pris un air profondément meurtri.

– Crois-moi, tu ne veux pas vraiment le savoir, Marinchè.

Le visage de cette dernière se déstructura en une mine de dégoût.

– Andouille ! la réprimanda vivement l’Olmèque, je l’avais mis dans le replis de ma botte. Tu me prends pour qui ?

– Pour quelqu’un qui se balade avec le doigt d’un mort, intervint Gaspard qui n’avait rien perdu de la conversation et qui restait sensiblement choqué. Donc toi, poursuivit-il, atterré, tu perds ton vieux roi et la première chose qui te vienne à l’esprit c’est de lui couper un doigt pour garder un souvenir ?

Calmèque lui décocha un sourire énigmatique.

– Oui, c’est une tradition chez nous, quand quelqu’un meurt, on lui coupe des trucs et plus on était attaché à la personne, plus on lui coupe de morceaux… alors…

Il planta ses iris grenats dans les yeux de l’Espagnol et prit un air de tragédien.

– Si je meurs Gaspard, je t’en supplie, coupe-moi plein de trucs ! Je voudrais avoir compté au moins pour quelqu’un !

Marinchè lui fila un coup de coude un peu brutal.

– Arrête de te payer sa gueule !

– Oh ! se défendit le petit homme en rigolant, avoue qu’il est bon client.

Gaspard se renfrogna tout en regardant le petit homme poser la pulpe de l’indexe sectionné sur le petit boitier métallique. Calmèque faisait le malin, mais en réalité il n’en menait pas large, la putréfaction avait déjà bien entamé le bout de chair et il avait peur que ce dernier ne soit déjà trop déformé et que l’emprunte digitale de son feu Maître ne soit plus reconnue par le dispositif, rendant toute leur entreprise plutôt vaine. Mais il s’efforçait de ne pas le laisser paraître et après avoir inspiré profondément, il avala ce qui lui restait de salive en attendant de voir si une salvatrice diode verte allait s’allumer pour confirmer l’ouverture du sas. Il lui sembla que son cœur avait manqué un battement, à cause du stresse. Il jouait sa vie en cette seconde, s’il ne pouvait se mettre à l’abri rapidement, Viraccocha, ou tout autre Maya, aurait tôt fait de le retrouver et de lui faire subir les pires atrocités. Aussi, quand la petite lumière verte apparut il se sentit presque défaillir et il laissa échapper un tel soupir de soulagement que ses deux acolytes en furent surpris.

– C’était si hasardeux que ça ton histoire ? s’enquit Marinchè.

– A ton avis ? rétorqua l’Olmèque en brandissant le morceau de chairs sous le nez de l’Indienne. T’as vu l’état de ce doigt ? J’avais pas prévu de me faire capturer et de perdre autant de temps, confia-t-il.

C’est à cet instant qu’une trappe se désolidarisa du reste du sol de la petite plaine, jamais on aurait soupçonné sa présence, et un escalier s’engouffrant dans les profondeurs apparut.

– Décidément, constata Gaspard en regardant le sombre goulet qui s’enfonçait dans la roche avec appréhension, se rappelant, dans un frisson, l’escalier en colimaçon creusé dans les entrailles de la vieille base olmèque, qu’ils avaient dû emprunter, lui et Gomez, une semaine plus tôt. Vous adorez les escalier flippants.

Calmèque descendit en premier, c’était trop étroit pour évoluer de front. Marinchè suivit et Gaspard ferma la marche. La plongée pris moins d’une minute. Des petites lumières étaient encastrées dans les murs, assurant un minimum de visibilité et Marinchè s’en étonna de l'endroit.

– On est où, Calmèque ?

– C’est une annexe d’Apuchi. Parfaitement autonome et autosuffisante. Ménator, qui était très prévoyant et un poil parano, a fait aménager cet endroit comme lieu de secours au cas où une fuite serait un jour nécessaire. Un lieu de repli. De vous à moi, je n’étais pas sensé connaître l’existence de cet endroit, mais je suis tombé sur les plans des lieux il y a deux ans, en cherchant autre chose. Pour être déjà venu jeter un œil, je savais que j’aurais besoin de l’emprunte digitale du vieux. Mon plan a toujours été de venir me planquer ici, mais je me suis fait choper y’a trois jours et voilà… l’attaque de ces choses aura été providentielle. Aucune chance que quelqu’un puisse venir nous débusquer ici.

L’escalier prit fin et ils débouchèrent dans une salle menant à un couloir qui desservait plusieurs portes. L’endroit ressemblait à Apuchi, parois taillées à même la roche, couleur grise-bleue dominante, lumière ténue et une petite odeur d’humidité qui traînait dans l’air.
Marinchè frissonna en faisant le tour de la pièce des yeux.

– Le chauffage s’est mis en route à l’instant où on est entré, mais il faudra quelques heures avant d’en ressentir les effets, précisa l’Olmèque.

– C’est pas super avenant, fit remarquer Gaspard.

Sa réflexion fut accueillie par un sourire un peu fade de Calmèque.

– Je ne peux pas te donner tort Gaspard, mais on n’a pas mieux pour le moment et… c’est tout ce qu’il reste de mon peuple alors… un peu de respect s’il te plait.

Comme il n’y avait pas grand-chose dans cette salle qui ressemblait plus à un vestibule, ils poussèrent plus loin leur exploration et trouvèrent, porte après porte, une foule de pièces donnant sur d’autres pièces qui donnaient sur d’autres couloirs,… le lieu était bien plus grand qu’il n’y paraissait. Au bout de quelques minutes, ils finirent par tomber sur ce qui semblait être une chambre, mais c’était tellement austère que ça aurait tout aussi bien pu être une cellule.

– Je sais pas vous, mais moi je rêve d’une vraie nuit de sommeil depuis deux bonnes semaines, alors, vous faites ce que vous voulez, mais moi, je vais roupiller, annonça Calmèque.

– Maintenant ? s’étonna l’Espagnol.

– Vous avez besoin de moi pour pousser des portes ? Je vous l’ai dit, je ne connais pas cet endroit, donc… bonne excursion.

Et sur ce, il entra dans la pièce et la referma, laissant nos deux compères un peu déboussolés.
Modifié en dernier par Anza le 08 déc. 2021, 15:02, modifié 1 fois.
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Re: FANFIC : La Vengeance de Camazotz

Message par TEEGER59 »

Anza a écrit : 06 déc. 2021, 16:39 « Alors pépère ? On a du mal ? »
– T’inquiète, lui lança l’Olmèque avec une pointe d’amusement dans la voix, on y est presque, tu vas bientôt pouvoir poser ton gros cul !
Gaspard fronça les sourcils.
– Je ne suis pas « gros », je suis « massif » !
Le petit homme se fendit d’un sourire narquois.
– Te formalise pas, l’Espingouin, à côté de moi, tout le monde est gros, même elle, fit-il en pointant Marinchè d’un bref mouvement de la tête.
L’indienne se figea et, fusillant l’Olmèque du regard, elle le bouscula volontairement en passant à sa hauteur.
– Oh ! Désolée, la Brindille, je t’avais pas vu...
:x-): :x-): :x-): Les dialogues sont toujours aussi tordants!
Anza a écrit : 06 déc. 2021, 16:39 – Mais non ! s’amusa Calmèque. C’est l’index droit de Ménator.
– Hein ? Mais… une minute… tu l’avais caché où tout ce temps ?
Le petit homme pris un air profondément meurtri.
– Crois-moi, tu ne veux pas vraiment le savoir, Marinchè.
Le visage de cette dernière se déstructura en une mine de dégoût.
– Andouille ! la réprimanda vivement l’Olmèque, je l’avais mis dans le replis de ma botte. Tu me prends pour qui ?
– Pour quelqu’un qui se balade avec le doigt d’un mort, intervint Gaspard qui n’avait rien perdu de la conversation et qui restait sensiblement choqué. Donc toi, poursuivit-il, atterré, tu perds ton vieux roi et la première chose qui te vienne à l’esprit c’est de lui couper un doigt pour garder un souvenir ?
Encore 9 et il pourra faire un cocktail!
Anza a écrit : 06 déc. 2021, 16:39 – Arrête de te payer sa gueule !
– Oh ! se défendit le petit homme en rigolant, avoue qu’il est bon client.
:x-): Plus lourdingue que Gaspard, tu meurs!

Suite plaisante. Le vieux Ménator avait plus d'une corde à son arc.
:Laguerra: : AH! Comme on se retrouve!
:Mendoza: : Ma première leçon ne t'a pas SUFFIT?
:Laguerra: : Cette fois, tu ne t'en sortiras pas si FACILEMENT!
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Anza
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Re: FANFIC : La Vengeance de Camazotz

Message par Anza »

INFO : Ce texte fait immédiatement suite à la dernière ligne du précédent "chapitre"

Mais il ne s’écoula pas trois secondes avant que le battant ne se rouvre.
Consternation.
Sous la lumière blafarde des lieux, la tête du petit bonhomme réapparut, désabusé.

– J’ai un truc important à faire avant, justifia-t-il.

– Pisser ? interrogea le grand Espagnol ?

Les deux paires de prunelles convergèrent dans sa direction.

– Non, parce que moi, j’ai la vessie qui va éclater et ça commence à m’obséder.

Sensiblement agacé par le côté enfantin et premier degré du grand gaillard, Calmèque se ré-engouffra dans la petite chambre. On l’entendit farfouiller un instant et puis, au bout de quelques secondes, il en ressortir avec un petit morceau de papier sur lequel il avait écrit quelque chose. Il le colla sur le torse du colosse ibérique.

– Sur les portes des lieux d’aisance, y’a ça d’inscrit, fit-il en guise de réponse. Qui cherche, trouve !

Gaspard n’était pas certain d’aimer le ton avec lequel Calmèque lui parlait, ça lui rappelait un peu Gomez, mais ce qu’il tolérait de son vieux compagnon de route, qui était aussi son supérieur hiérarchique, il avait du mal à l’accepter venant de ce nabot suffisant. Il fronça les sourcils.

« Mouais… »

Ensuite, Calmèque pointa l’Inca du doigt.

– Toi, tu viens avec moi !

– Hey ! s’insurgea le jeune femme. Sur un autre ton ! Je suis pas ta domestique !

Surpris, le petit Olmèque considéra l’Indienne des pieds à la tête et voyant que Gaspard le fustigeait du même air de reproche, il consentit à adopter un comportement moins directif.

– Ok, fit-il en improvisant une parodie de révérence, Ôh ! Divine Marinchè, auriez-vous l’extrême obligeance de bien vouloir me suivre, je vais avoir besoin de vos compétences ?

Un sourire de satisfaction théâtrale vint égayer le visage de la belle.

– Tu vois quand tu veux.

Et elle emboita le pas dans la direction de l’Olmèque, plantant-là notre pauvre Gaspard.

– Bah et moi ? héla-t-il. Je fais comment pout vous retrouver après ?

– T’as qu’à te mettre en PLS dans un coin et nous attendre, on sera pas long, ironisa Calmèque.

– Tu peux pas t’en empêcher, hein ? reprocha Marinchè.

– Quoi ? se défendit le petit homme. T’arrive à le prendre au sérieux, toi ?

– A la verticale, c’est vrai que c’est pas évident, admit l’Inca, mais à l’horizontale… y’a peut-être moyen d’en faire quelque-chose.

Cette réflexion ne manqua pas d’étonner Calmèque qui se remémora instantanément un improbable échange qu’il avait eu avec son ancien Maître, une semaine plus tôt.


Le jeune et le vieil Olmèque s’étaient retirés dans les quartiers souterrains du scientifique peu après qu’on leur eût ammené le trio d’importuns, et le Commandant ne pouvait s’empêcher de renâcler.

– Les gosses et ce Mendoza avant-hier et maintenant ces trois-là, c’est à se demander si on n’a pas été référencé dans un guide touristique. Et il continua sur sa lancée, visiblement agacé. Un « Docteur » qui s’imagine pouvoir vous apprendre des choses, un immense culbuto à qui la nature a, semble-t-il, oublié de greffer un cerveau et une Indienne minaudeuse et suffisante qui s’imagine pouvoir nous manipuler avec ses yeux de biche. Qu’est-ce qu’on va foutre de cette brochette ?

A côté de lui, le vieux savant prit un air que Calmèque ne lui connaissait pas.

– Le Docteur et le culbuto, je ne sais pas, mais je laisserais bien la minaudeuse me manipuler un petit peu si j’avais ton âge.

Et le vieil homme laissa échapper un petit ricanement lourd de sous-entendus.
Calmèque blêmit. Ce vieux sage, centenaire, qu’il respectait au plus au point, le portant aux nues presque comme un saint, qui se laissait aller à des insinuations lubriques, c’était comme de se prendre une cinquième dimension en plein poire. Et il en resta tétanisé un moment.

– Mais ne fais pas cette tête-là, Calmèque ! réprimanda le vieil homme, il n’y a pas que des devoirs dans la vie ! De mon temps on savait s’amuser, à ton âge j'avais deux épouses et je multipliais les relations de toutes natures avec des hommes ou des femmes !

- Stop ! c'est bon j'en sais assez pour faire des cauchemars !

- C’est fou ce que ta génération est coincée !

« Oui, entre quatre murs… » ironisa le Commandant pour lui-même.

– Pour en revenir à Marinchè, sans vouloir paraître pessimiste, je doute qu’elle soit d’accord, objecta Calmèque. Donc, fin de discussion.

Mais Menator était un homme têtu et une mine consternée assombrit son visage.

– Calmèque..., commença-t-il en s’approchant de son subalterne, se positionnant face à lui et posant ses deux mains sur ses épaules de façon paternelle, je vais le répéter lentement pour que tu comprennes : Ma-rin-chè… ça t’évoque rien ?

L’autre fit la moue en soupirant.

– Oui, la catin de Cortez, je suis pas débile.

– Et bien voilà ! s’égaya Menator, de toute évidence cette créature a pris l’habitude de baiser utile et, crois-moi, pour avoir croisé Cortez, je peux t’assurer qu’il faut avoir le cœur bien accroché, donc…

Une vive surprise se peignit dans les prunelles rouges du militaire.

– Vous avez croisé Cortez ?

Menator observa son second d’un air bovin durant dix longues secondes.

– De toute la conversation qu’on vient d’avoir, c’est la seule chose que tu aies retenue ?

– Non, j’ai aussi retenu un tas d’autres choses un poil dérangeantes que je ne pourrai plus évoquer qu’avec une poupée et en présence d’un psy. Mais que vous ayez croisé Cortez, c’est très surprenant.

La vieil Olmèque fit « non » de la tête, dépité.

– Bon… très bien, Calmèque, comme tu voudras. Dans ce cas, tu m’amèneras cette femme après le dîner dans mes quartiers.

Calmèque écarquilla les yeux.

– Vous n’êtes pas sérieux ?

Vissant son regard avec aplomb dans celui de son Commandant, Menator lui répondit très calmement :

– Je suis largement majeur et vacciné.

– Bah oui, s’exclama le jeune homme, mais pas contre tout ! Cette nana doit se trimballer tout un tas de MST dont on a jamais entendu parler !

Menator prit une expression peu concernée.

– Tu n’en veux pas, mon garçon, n’en dégoûte pas les autres !


Et son vieux Maître l’avait planté là.
Calmèque s’en souvenait avec précision, alors entendre l’Inca parler aussi désinvoltement de ce genre de choses, à son tour, à l’encontre du grand Espagnol, c’était bizarre. Etait-il anormal de n’avoir que très peu de préoccupation de cette nature ? Il se promit d’essayer de trouver une réponse.
Ils arrivèrent dans une pièce aux dimensions imposantes et dont le mobilier était essentiellement constitué de métal gris et brillant. Marinchè se souvenait avoir vu pareil chose dans l’ancienne base olmèque. L’endroit était très froid, les murs couverts de petits carreaux de céramique blanche, et leur pas résonnaient sensiblement. Sans attendre, Calmèque se dirigea vers une petite annexe séparée par une lourde porte. Machinalement, Marinchè le suivit et constata que la petite pièce était glaciale : une chambre froide, comme à Apuchi. Elle vit l’Olmèque enrober l’indexe de Menator dans un petit linge blanc et propre qu’il avait trouvé dans la pièce principale et poser le doigt emmailloté sur une étagère vide.

– Au moins comme ça, il cessera de se dégrader jusqu’à ce que je trouve le moyen d’en faire un moulage en latex, lâcha le petit homme plus comme une réflexion personnelle que comme un explication à l’attention de la belle Inca.

Puis ils ressortirent, pour le plus grand plaisir de la belle qui commençait à greloter.

– On peut savoir en quoi je peux t’aider ? s’impatienta Marinchè.

Sans même lui répondre, le militaire se dirigea vers une petite armoire en verre dans laquelle se trouvait quantité de petits flacons dont les contenus arboraient de multiples couleurs. Il se saisit de l’en d’eux, dont le liquide était semblable à de l’eau un peu laiteuse, en vérifia l’étiquette et, satisfait, le fourra dans sa poche avant de converger vers ce qui ressemblait à un appareillage compliqué. Il s’assit à une console et manipula le dispositif avec attention, on entendit quelques « bips » et finalement, il fit signe à Marinchè de le rejoindre, lui désignant un gros bouton vert.

– Quand je te le dirai, tu appuie là-dessus, juste un fois.

– C’est quoi ?

– Un bouton

Le nez de Marinchè se retroussa sous l’effet d’une curieuse grimace peu convaincue et Calmèque inspira profondément comme pour se contenir, il ne se sentait pas la patience de faire l’éducation de cette nana, mais il savait que s’il voulait que cette coloc improvisée ne finisse pas en pugilat, il devrait mettre de l’eau dans son vin. Il prit donc sur lui pour répondre de la façon la plus didactique possible.

– C’est un appareil d’imageries médicales. Et avant que tu ne me demandes ce que c’est, je t’invite à faire montre de patience durant cinq minutes et… tu auras ta réponse. Ca te va ?

La belle arqua ses fin sourcils noirs.

– Fais-moi rêver.

– Je ne demande que ça, ironisa-t-il.

L’Olmèque chipota encore un peu, avant de prendre place contre une paroi attenante à la machine. Mais d’un coup, il fut pris d’un doute.

– T’es pas enceinte ?

Marinchè se raidit et recula d’un pas, brusquement méfiante.

– Wow ! C’est quoi ce plan ? Si c’est un truc sexuel tordu tu peux oublier !

– Mais non ! s’amusa-t-il du quiproquo. C’est juste que durant quelques secondes on va subir tous les deux de minimes radiations, qui, si tu étais enceinte, seraient néfastes pour le fœtus. Donc je voulais m’assurer que…

L’Inca se radoucit en voyant l’expression récréée de l’Olmèque, mais resta sur ses gardes, la voix pincée.

– Non, pas que je sache.

– Et bah voilà, parfait, moi non plus ! Tout va bien.

Il se repositionna face à la machine, cessa de respirer et prévint Marinchè qu’elle pouvait appuyer. Cette dernière sursauta quand le mécanisme se mit en branle. Ca faisait une sorte de bourdonnement sourd et pulsatile ponctué de bruit de mécanisme plus aigus. Impressionnant.
Ce fut court et moins de quarante secondes plus tard, la machine se tut dans un cliquetis sec. Calmèque se détendit et revint près de la console de commande.

– OK, merci. J’espère que la radio sera correcte.

Marinchè demeurait attentive, elle n’avait pas encore saisi la finalité de l’opération mais avait compris que ça avait un rapport avec sa blessure. Il était toujours torse nu et un peu au-dessous du plexus, sur la gauche, on pouvait voir un large hématome qui prenait doucement une couleur bleuté piquetée de bordeaux. Alors que jusque là, elle traînait un peu les pieds, elle fut brusquement piquée d’intérêt quand l’Olmèque disposa sur un support rétro-éclairé, les clichés radiographiques.

– C’est l’intérieur de ton corps ? questionna-elle visiblement épatée en s’approchant lentement, comme un papillon attiré par la lumière.

– Absolument.

– Comment est-ce possible ?

– Les radiations dont je t’ai parlées traversent le corps mais buttent contre les masses plus compactes comme les os, le retour de ces ondes permet de calculer, en fonction du temps de réponse, l’emplacement du squelette et de faire une reproduction fidèle de l’ossature.

Marinchè n’en revenait pas et regardait les radios comme si elle contemplait la huitième merveille du monde.

– C’est prodigieux ! Pas besoin de palper d’ausculter ou d’ouvrir, tout est là !

L’Olmèque sourit, il était tellement habitué qu’il avait oublié à quel point c’était, effectivement, génial.
L’Inca se pencha et toucha un des clichés du bout des doigts.

– Les fractures sont là, on les voit bien.

– Et moi je les sens bien, précisa le petit homme. Mais rien de grave, ajouta-t-il. C’est ce que je voulais vérifier. Rien ne s’est déplacé et elles se ressouderont sans problème si je ne fais pas des folies de mon corps. Ca aurait été plus embêtant si certaines côtes brisées s’étaient désaxées.

D’un mouvement rapide, Calmèque se saisit des radiographies et les rangea dans une armoire, il en profita pour se servir dans une pile de tuniques blanches et en passa une en hâte.

– Bon, on peut aller retrouver notre grand nigaud, annonça-t-il.

On n’allait pas se mentir, il était rassuré, Calmèque avait eut peur un moment de devoir se charcuter pour remettre ses os au bon endroit, et rien que l’idée, il en avait eu des sueurs froides. Mais là, il pouvait se détendre. Plus que la douleur à gérer et tout reviendrait dans l’ordre. Il eut une pensée pour les créatures qui avaient attaqué le village quelques heures plus tôt, il y avait là matière à réflexions, mais il préféra laisser pour plus tard ce casse-tête-là. Il avait besoin de se reposer.

Gaspard, quant à lui, avait trouvé son bonheur et avait pu se soulager rapidement. Il avait alors passé le reste du temps à déambuler dans la base. Possédant par nature, un solide sens de l’orientation, il avait eu beau partir en tout sens, c’est sans souci qu’il avait retrouvé l’endroit d’où il était parti, devant la petite chambre et c’est là que les trois compères se retrouvèrent.

– Ha ! Vous voilà enfin ! lança-t-il à l’attention de l’Olmèque et de l’Indienne. J’ai failli attendre ! Bon ! On mange quand ? Moi, les émotions, ça me creuse !

Calmèque lui fila deux petites tapes amicales sur sa bedaine naissante.

– Et dieu sait que t’es un homme émotif, railla-t-il.

– Je suis pas gros, martela l’Espagnol d’une voix monocorde.

– Ne rentre pas dans son jeu, Gaspard, fit Marinchè d’une voix bienveillante, il te taquine parce que ça marche.

– Je dirais même que ça court, précisa l’Olmèque, un sourire goguenard aux lèvres.

Gaspard prit un air outré et croisa sans grands bras musclés sur sa poitrine.

– Bon bah, j’avais prévu de me mettre aux fourneaux pour tout le monde, mais je ferai à manger que pour moi et la Señorita.

– Tu sais cuisiner ? s’enquit, avec intérêt, l’Indienne dont les rares tentatives culinaires s’étaient soldées par des catastrophes gustatives.

– Vous avez devant vous un authentique cordon bleu, fanfaronna l’Espagnol sûre de lui, vous n’allez pas en revenir !

– Voilà qui est tout à fait intéressant, mais je vais vous laisser faire vos « trucs » pendant que moi je vais me défoncer avec Morphine. Alors… réveillez-moi en février.

Et la porte de la petite chambre se referma après que l’Olmèque en ait franchi le seuil, disparaissant pour de bon.
Médusé, Gaspard se tourna vers l’Inca.

– Morphine ? C’est qui celle-là ?
8) Fane absolue de la 1ère saison, certes imparfaite, mais avec tant de qualités qu'on peut lui passer beaucoup de choses !
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Message par Atlanta »

TEEGER59 a écrit : 28 oct. 2021, 13:45 Ah, misère! J'ai bien ri.
Ton style m'avait manqué, Anza. C'est toujours un plaisir de te lire. J'adore ce ton décalé.
Mes répliques préférées:
Anza a écrit : 28 oct. 2021, 10:03
– Ha bah oui, génial ! Maintenant on peut danser, rétorqua-t-elle, caustique.
– Désolé la sauterelle, mais y’a de l’enjeu et t’as pas la carrure ! Bougez-vous les mouches, claironna-t-il en accompagnant sa phrase d’un mouvement de bras balayant l’air de façon dédaigneuse.
– Alors, Señorita ? Quelle était la récompense pour enfoncer cette porte ?
– Ha mon Dieu ! Mon Dieu ! Mais quelle horreur, tu vas crever saloperie ! Ha c’est dégueulasse ! Et il chlingue en plus !
– Tu vas enlever le bas aussi ? taquina l’Inca.
Du Anza pur jus! :lol:
Ouaip, on reconnais direct notre Miss calmèque 2000, 2001, 2002, 2003, 2004 et j'en passe :lol:
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Re: FANFIC : La Vengeance de Camazotz

Message par TEEGER59 »

Anza a écrit : 08 déc. 2021, 14:46 – Pisser ? interrogea le grand Espagnol ?
Les deux paires de prunelles convergèrent dans sa direction.
– Non, parce que moi, j’ai la vessie qui va éclater et ça commence à m’obséder.
:arrow: :lol: Comme je le comprends! Tu me croiras ou pas, mais hier j'ai fait une recherche pour ma fic: savoir la durée moyenne d'une miction chez les mammifères. Petit pipi ou non, la durée ne dépasse pas les 21 secondes...
Anza a écrit : 08 déc. 2021, 14:46 Ensuite, Calmèque pointa l’Inca du doigt.
– Toi, tu viens avec moi !
– Hey ! s’insurgea le jeune femme. Sur un autre ton ! Je suis pas ta domestique !
Surpris, le petit Olmèque considéra l’Indienne des pieds à la tête et voyant que Gaspard le fustigeait du même air de reproche, il consentit à adopter un comportement moins directif.
– Ok, fit-il en improvisant une parodie de révérence, Ôh ! Divine Marinchè, auriez-vous l’extrême obligeance de bien vouloir me suivre, je vais avoir besoin de vos compétences ?
Un sourire de satisfaction théâtrale vint égayer le visage de la belle.
– Tu vois quand tu veux.
:arrow: Cette insolence! J'adore!
Anza a écrit : 08 déc. 2021, 14:46 – T’as qu’à te mettre en PLS dans un coin et nous attendre, on sera pas long, ironisa Calmèque.
:arrow: :x-): MDR!
Anza a écrit : 08 déc. 2021, 14:46 – Tu peux pas t’en empêcher, hein ? reprocha Marinchè.
– Quoi ? se défendit le petit homme. T’arrive à le prendre au sérieux, toi ?
– A la verticale, c’est vrai que c’est pas évident, admit l’Inca, mais à l’horizontale… y’a peut-être moyen d’en faire quelque-chose.
:arrow: :shock: Elle ne pense qu'à ça, celle-là!
Anza a écrit : 08 déc. 2021, 14:46 Un immense culbuto à qui la nature a, semble-t-il, oublié de greffer un cerveau ...
:arrow: :x-): :x-): :x-):
Anza a écrit : 08 déc. 2021, 14:46 – Le Docteur et le culbuto, je ne sais pas, mais je laisserais bien la minaudeuse me manipuler un petit peu si j’avais ton âge.
Et le vieil homme laissa échapper un petit ricanement lourd de sous-entendus.
Calmèque blêmit. Ce vieux sage, centenaire, qu’il respectait au plus au point, le portant aux nues presque comme un saint, qui se laissait aller à des insinuations lubriques, c’était comme de se prendre une cinquième dimension en plein poire. Et il en resta tétanisé un moment.
:arrow: :x-): C'est que le vieux bouclier fumant peut encore cracher sa lave!
Anza a écrit : 08 déc. 2021, 14:46 – Mais ne fais pas cette tête-là, Calmèque ! réprimanda le vieil homme, il n’y a pas que des devoirs dans la vie ! De mon temps on savait s’amuser, à ton âge j'avais deux épouses et je multipliais les relations de toutes natures avec des hommes ou des femmes !
- Stop ! c'est bon j'en sais assez pour faire des cauchemars !
:arrow: Oui, moi aussi!
Anza a écrit : 08 déc. 2021, 14:46 – Oui, la catin de Cortez, je suis pas débile.
– Et bien voilà ! s’égaya Menator, de toute évidence cette créature a pris l’habitude de baiser utile et, crois-moi, pour avoir croisé Cortez, je peux t’assurer qu’il faut avoir le cœur bien accroché, donc…
:arrow: :x-): Tu utilises un vocabulaire que je n'ose employer... J'aimerai être aussi directe plutôt que me casser la tête avec des formules surranées.
Anza a écrit : 08 déc. 2021, 14:46 – Bon… très bien, Calmèque, comme tu voudras. Dans ce cas, tu m’amèneras cette femme après le dîner dans mes quartiers.
Calmèque écarquilla les yeux.
– Vous n’êtes pas sérieux ?
Vissant son regard avec aplomb dans celui de son Commandant, Menator lui répondit très calmement :
– Je suis largement majeur et vacciné.
– Bah oui, s’exclama le jeune homme, mais pas contre tout ! Cette nana doit se trimballer tout un tas de MST dont on a jamais entendu parler !
Menator prit une expression peu concernée.
– Tu n’en veux pas, mon garçon, n’en dégoûte pas les autres !
:arrow: MST: Marinché/ Ménator Sexuellement Travailleurs. :lol:
Anza a écrit : 08 déc. 2021, 14:46 – C’est quoi ?
– Un bouton.
:arrow: Merci professeur Rollin!
Anza a écrit : 08 déc. 2021, 14:46 – T’es pas enceinte ?
...
– Non, pas que je sache.
– Et bah voilà, parfait, moi non plus ! Tout va bien.
:arrow: Mais? :x-): :x-): :x-):
Anza a écrit : 08 déc. 2021, 14:46 Rien ne s’est déplacé et elles se ressouderont sans problème si je ne fais pas des folies de mon corps.
:arrow: Pas de danger avec lui!
Anza a écrit : 08 déc. 2021, 14:46 – Tu sais cuisiner ? s’enquit, avec intérêt, l’Indienne dont les rares tentatives culinaires s’étaient soldées par des catastrophes gustatives.
– Vous avez devant vous un authentique cordon bleu, fanfaronna l’Espagnol sûre de lui, vous n’allez pas en revenir !
:arrow: Oui, chez moi, c'est le prince de l'ouillade...
Anza a écrit : 08 déc. 2021, 14:46 – Voilà qui est tout à fait intéressant, mais je vais vous laisser faire vos « trucs » pendant que moi je vais me défoncer avec Morphine. Alors… réveillez-moi en février.
Et la porte de la petite chambre se referma après que l’Olmèque en ait franchi le seuil, disparaissant pour de bon.
Médusé, Gaspard se tourna vers l’Inca.
– Morphine ? C’est qui celle-là ?
:arrow: De vrais camés, ces Olmèques! :x-):

Bref, c'est toujours aussi drôle. C'est un vrai plaisir à lire...
:Laguerra: : AH! Comme on se retrouve!
:Mendoza: : Ma première leçon ne t'a pas SUFFIT?
:Laguerra: : Cette fois, tu ne t'en sortiras pas si FACILEMENT!
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Re: FANFIC : La Vengeance de Camazotz

Message par Anza »

Merci pour vos commentaires !
On va pas se mentir, cette fic n'est destinée qu'à se détendre, ça me fait du bien de me lâcher et écrire des conneries (trop d'emmerdes en ce moment pour écrire des trucs sérieux, besoin de m'évader un peu !) :) Ravie que ça vous plaise !
Pour vous servir !
8) Fane absolue de la 1ère saison, certes imparfaite, mais avec tant de qualités qu'on peut lui passer beaucoup de choses !
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Re: FANFIC : La Vengeance de Camazotz

Message par Anza »

TEEGER59 a écrit : 10 déc. 2021, 18:26 Comme je le comprends! Tu me croiras ou pas, mais hier j'ai fait une recherche pour ma fic: savoir la durée moyenne d'une miction chez les mammifères. Petit pipi ou non, la durée ne dépasse pas les 21 secondes...
Moi, mon max c'est 9 secondes, crois-moi ou pas, j'ai compté... :x-):
TEEGER59 a écrit : 10 déc. 2021, 18:26 Tu utilises un vocabulaire que je n'ose employer... J'aimerai être aussi directe plutôt que me casser la tête avec des formules surranées.
Certes, mais mes scènes restent bien plus chastes lol tout mis "l'un dans l'autre", donc... ça s'équilibre. Je suis plus cash, voire plus crue dans mes termes, mais l'ensemble ne descend jamais vraiment sous la ceinture :oops: :oops: :oops:
La pudique que je suis ne pourrais en faire autrement !
TEEGER59 a écrit : 10 déc. 2021, 18:26 Merci professeur Rollin!

LOL... ouiiiiiii
TEEGER59 a écrit : 10 déc. 2021, 18:26 Oui, chez moi, c'est le prince de l'ouillade...
Olè ! Gaspard est un personnage tellement sympa à utiliser ;) Et on le voit tellement bien bon vivant, aimant la bonne bouffe et bon cuisinier, ça lui colle au personnage, je trouve. Aller HOP mon Gaspi ! TOP CHEF !!!
TEEGER59 a écrit : 10 déc. 2021, 18:26 De vrais camés, ces Olmèques!
Ha bon ? Tu en connais d'autres ? :tongue:
8) Fane absolue de la 1ère saison, certes imparfaite, mais avec tant de qualités qu'on peut lui passer beaucoup de choses !
Perso préféré : Calmèque, cherchez pas, mon psy a jeté l'éponge ! MDR

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