La Huitième Cité (fanfic Marcowinch) Spoilers Saison 4

C'est ici que les artistes (en herbe ou confirmés) peuvent présenter leurs compositions personnelles : images, musiques, figurines, etc.
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Marcowinch »

Ambrozares2 a écrit : 14 mars 2021, 13:02 Seulement, vu le danger décrit par ton récit, j'imagine une personne antagoniste ayant pris le pouvoir dans un royaume que je suppose que Esteban aurait plein pouvoir...
Ambrozarès2, il est difficile pour moi de répondre à tes commentaires sans dévoiler l'intrigue, qui pourra ou non aller dans ton sens :)
Mais j'apprécie beaucoup ton intérêt et les pistes que tu évoques. ;)
Aurélien a écrit : 14 mars 2021, 13:33 Par contre il seraitinteressant de savoir ou ser siturai le royaume d'Atlantis ! On sait que la capital muenne est à Pattala mais la capitale Atlante... ! Peut-être en sauront plus par la suite !
La saison 1 a déjà un peu répondu quant à l'endroit où se situerait le royaume atlante ;)
Cela se trouverait dans l'océan Atlantique, comme indiqué dans le documentaire d'un des épisodes...
Merci pour vos commentaires ! :)
*** :Tao: :Zia: :Esteban: Ma fanfic MCO : La Huitième Cité :) :Esteban: :Zia: :Tao: ***
J'espère qu'elle vous plaira :D

:Esteban: Bah voyons, Pattala ! C'est pas dans ce coin-là que vit la jolie Indali ? :tongue:
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Marcowinch »

Thorgul a écrit : 14 mars 2021, 12:55
Il n'y a vraiment pas de quoi, tu sais : j'écris aussi cette suite pour ma propre thérapie ;)
Oui j’ai lu également ton émouvant retour sur la fin de la série et je partage totalement tes sentiments.
Déjà à l’époque je traversais une période de petite dépression lorsque j’arrivais au dernier épisode de MCO1 car le moment était venu de quitter nos amis après avoir partagé des semaines d’aventures.
Oui, c'est clair que c'est dur de s'en remettre. :cry: Mais heureusement, il y a de nombreuses fanfics en cours et aussi des spectacles qui reprennent (ciné-concert) ou qui se montent (spectacle musical) : cf ces sujets sur le forum. :D
Et rien ne dit qu'il n'y aura pas un jour un film ou autre chose...
Avec les saisons 2-3 je n’ai pas ressenti cela, ou pas aussi durement, car la suite allait probablement venir. Mais désormais il ne reste que l’espoir qu’une reprise que cette fin largement (trop ?) ouverte apparaissent un jour. Et les Fanfiction de qualité comme la tienne.
Merci encore et vivement la suite. J’admire aussi ta vitesse de travail car une semaine par épisode c’est assez bluffant.
Merci encore pour ton commentaire. Pour la vitesse de travail : on va dire qu'en cela ce satané virus m'aide un peu, car je ne sais pas si, en temps "normal", j'aurai eu autant de "temps libre" pour écrire... Un adage dit qu' "à quelque chose, malheur est bon". J'imagine que même cette saleté d'épidémie aura quand même eu un bon côté. Ca faisait longtemps que je voulais écrire un peu, mais jamais la disponibilité pour le faire.... :x
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Marcowinch »

Le prochain chapitre sera disponible vendredi, dans la matinée :D
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par annette26 »

Super ! Je me demande déjà ce que tu nous a préparé cette fois ... Mais je suis sûre que tu ne nous décevras pas :x-):
Saison 1 : 19,5/20 <3
Saison 2 : 15/20
Saison 3 : 19/20
Saison 4 : 20/20 <3

Personnages préférés : <3 :Ambrosius: / :Zares: :Tao: <3
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par kally_MCO »

Un chapitre avec de nombreux rebondissements !

François Ier me donne des envies de meurtre, mais j'ai bien-aimé le retour du blond à la tête d'ange :-@

Tao me plaît de plus en plus, mon nouveau fiancé, c'est décidé ! :tongue:
Laguerra est fidèle à elle-même et c'est surprenant de voir Athanaos servir à... quelque chose. Bien joué, Marco (;
Mon côté sadique espère qu'ils vont bientôt être séparés/malmenés, ces héros en or...
J'attends de voir ce que tu réserves à Gaspard pour le moment.
— Regarde toi : la finesse d'une enclume et la loyauté d'un bigorneau !
— Et toi, capitaine Mendoza, tu fais quoi d'honorable à part chasser les mouches avec ta cape ?!
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Marcowinch »

kally_MCO a écrit : 18 mars 2021, 20:52 François Ier me donne des envies de meurtre, mais j'ai bien-aimé le retour du blond à la tête d'ange :-@
Je pense que pas mal de fans aiment bien ce personnage...Il est attachant avec son côté gaffeur.
Tao me plaît de plus en plus, mon nouveau fiancé, c'est décidé ! :tongue:
Je connais au moins un citédorien qui va être jaloux ! ;)
Laguerra est fidèle à elle-même et c'est surprenant de voir Athanaos servir à... quelque chose. Bien joué, Marco (;
Oui : fini, :Athanaos: de te planquer et laisser les autres faire tout le boulot !
Mon côté sadique espère qu'ils vont bientôt être séparés/malmenés, ces héros en or...
Oh que oui ! et ça arrive bientôt ! :twisted:
J'attends de voir ce que tu réserves à Gaspard pour le moment.
Pour ça, il te faudra encore un peu de patience... ;)

Merci, kally_MCO :D
*** :Tao: :Zia: :Esteban: Ma fanfic MCO : La Huitième Cité :) :Esteban: :Zia: :Tao: ***
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par annette26 »

Marcowinch a écrit : 18 mars 2021, 21:35 Je connais au moins un citédorien qui va être jaloux ! ;)
Peut-être un peu ;) Mais ça va je peux laisser Tao à kally_MCO mais Ambrochou :Ambrosius: est à moi :-@
et seulement à moi ! :twisted:
Saison 1 : 19,5/20 <3
Saison 2 : 15/20
Saison 3 : 19/20
Saison 4 : 20/20 <3

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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Marcowinch »

La 8e Cité

Chapitre IX : Ivan

Avant poste de Céroessa. Sous le Palais de Topkapi. Empire Ottoman. Nuit

Les compagnons sont entrés, à la suite de Byzas, dans une vaste salle. Celle-ci comporte un cylindre empli de fumée grise, ainsi qu'un large panneau de contrôle parsemé de manettes, d'écrans et de consoles, similaires à ceux qu'Esteban, Tao et Zia ont déjà vu dans la base olmèque du Bouclier Fumant. Les compagnons s'installent sur les quelques sièges présents dans la salle. Ceux-ci n'étant pas en nombre suffisant, Mendoza et Athanaos choisissent plutôt de s'adosser à un mur. Byzas, quant à lui, s'est installé en face de Tao. Le soldat est toujours impressionné d'avoir en vis à vis son nouveau Prince. Le jeune homme, de son côté, est content de rencontrer, finalement, un de ses ancêtres, en chair et en os. Enfin, surtout en armure, pour le moment, car Byzas, même s'il a déposé arme et bouclier, est toujours vêtu de sa carapace métallique...
Esteban, Tao et Zia viennent d'indiquer brièvement à Byzas les circonstances suite auxquelles Tao s'est retrouvé en possession du document de Rana'Ori...

« C'est fascinant ! dit Byzas, ébahi. Mais maintenant, dit-il s'adressant à son Prince, Tao, que voulez-vous savoir, Excellence ? ».
Tao a du mal à se faire à tant de déférence à son égard et en est assez gêné. Sans même lui laisser le temps de répondre, Esteban déclare : « dites-nous, s'il vous plaît, ce que vous savez de vos ennemis....Pas les Atlantes, ni les Olmèques, mais les autres : ceux qui nous ont été mentionnés par Rana'Ori... »
Byzas tique bien un peu devant l'interruption impromptue d'Esteban et le fait qu'il n'utilise pas le titre de son ancienne souveraine, mais il répond tout de même.
« Ma Princesse...il se corrige : pardon, mon ancienne dirigeante, m'a chargé de rester ici et de veiller à la sécurité de cet avant poste. Il a été créé pour surveiller les agissements d'un peuple qui a dérobé certaines des inventions Mû et Atlantes en profitant de la guerre, puis, que nos civilisations étaient accaparées par la construction des six premières Cités d'Or. Nous en savons très peu sur ce peuple : nous n'avons pas eu réellement le temps d'enquêter à l'époque... En fait, nous ignorons même encore comment ils se nomment eux-mêmes et surtout comment ils ont réussi à subtiliser les plans de nos inventions sans se faire remarquer : les gardes chargés de veiller à la sécurité de nos plus grandes découvertes n'ont rien remarqué d'anormal, mais plusieurs d'entre eux avaient été retrouvés morts ou assommés. Rien que le fait que personne n'ait vu ces voleurs relève de l'exploit et les rend très dangereux. Ce que nous savons, c'est qu'ils se sont accaparés au moins nos connaissances liées à l'orichalque, à ses propriétés, ainsi qu'à certaines de nos armes. Nous pensons également qu'ils se sont appropriés les technologies des atlantes ou des olmèques et relatives au Grand Sommeil. Depuis la fin de la construction des Cités d'Or, je suis resté ici, en attente, alternant des périodes de sommeil dans le tube que vous voyez ici, il montre le cylindre proche de lui, et des périodes de garde... Durant l'un de ces éveils, il y a longtemps, j'ai pu remarquer des agissement suspects, très loin au nord-est d'ici : des traces d'usage de technologies que les civilisations humaines telles que les vôtres n'ont pas pu concevoir. Pas encore en tous cas...Grâce à nos technologies de détection, j'ai constaté notamment la production d'orichalque. En grande quantité... Très grande... Suffisamment me semble-t-il pour la construction d'une nouvelle Cité d'Or...et qui sait ce qu'ils pourraient en faire ? »
« Une nouvelle Cité d'Or !  s'écrie Esteban, fasciné par les propos du soldat.
- La huitième... » dit Zia, pensive.
- Non Zia, la corrige Tao, lui aussi intrigué. C'est la huitième cité sur laquelle nous allons enquéter, mais sans doute la première de ce peuple mystérieux.
- S'ils y construisent une arme telle que celle de la Cité Bouclier, s'inquiète Esteban, le monde est en grand danger ! »
Byzas acquiesce et reprend : « il y a déjà des siècles et des siècles de cela, par triangulation, j'ai déterminé la position d'une base précise et probable de ce peuple. J'ai enregistré sa position dans la banque de données de la console ici présente et j'en ai ajusté les instruments pour qu'ils détectent automatiquement toute nouvelle activité dans ce périmètre et me réveillent le cas échéant. Pendant très longtemps, des milliers d'années, rien ne s'est passé. Je ne me réveillais que par intermittence, pour maintenir cet avant poste en état ou dissuader d'éventuels pillards. Mais depuis l'année dernière et je ne sais pas pour quelle raison, il y a eu beaucoup d'agitation nouvelle autour de la base adverse et chose curieuse la construction semble s'être...déplacée...J'ignore comment cela est possible, mais elle se trouve désormais encore plus vers le Nord.  
« L'année dernière, dit Mendoza, préoccupé...Je crains de deviner, Esteban. ».
Le garçon se retourne pour regarder le navigateur. 
« Oui, ajoute Laguerra en regardant les enfants : il est probable que cela remonte au moment même où vous avez empêché le Grand Cataclysme ! 
- Le Cataclysme a en effet été évité, reprend Byzas posément. J'ai en effet été très surpris d'émerger de mon sommeil suite à votre arrivée ici. A vrai dire, je ne pensais plus jamais me réveiller : j'étais persuadé que cet avant poste et tout le reste du monde allaient être pulvérisés par la météorite... 
- Nous avons détruit la pierre qui menaçait l'humanité », dit simplement Esteban, ce qui stupéfie Byzas. « En construisant la Septième Cité d'Or : Solaris », ajoute-t-il en faisant un clin d'oeil à l'intention de Mendoza. «Nous avons suivi les instructions laissées par nos ancêtres respectifs, même si elles auraient pu être plus claires ! » maugrée-t-il tout de même, faisant sourire Zia.
« Tss..Tss.. »le reprend gentiment Tao en agitant un index et lui faisant un clin d'oeil. « Nous n'avions pas réellement tranché le nom de la septième Cité ! Mais, ce n'est pas très important. Poursuivez, Byzas, je vous prie.. .».
« Bien, mon Prince...s'exécute le guerrier : depuis ces dernières semaines, la base de nos ennemis semble s'être installée plus durablement près d'un grand lac enserré par des montagnes, à un endroit très éloigné d'ici, dans des terres désolées...Attendez : je vais vous en imprimer informatiquement la carte. »
Byzas se dirige vers l'une des consoles et appuie sur quelques boutons.
« Imprimer informatiquement ? Qu'est ce que cela veut dire ? » demande Mendoza, tandis qu'un document semble émerger de la machine !
« Oui, « fabriquer », si vous préférez », dit le guerrier.
Voyant le document, Tao écarquille grand les yeux : « cette machine est prodigieuse ! ».
Byzas tend le document à son Prince qui, émerveillé, le regarde un instant puis le donne au navigateur.
Après un bref examen, Mendoza dépité, dit cependant « je suis désolé, mais cet endroit ne me dit absolument rien ! Il n'y a pas de mer alentours : cela semble être en plein cœur de terres très vastes ».
Athanaos, qui a lui aussi beaucoup voyagé, prend le relais de son maître d'armes pour essayer d'identifier la localisation de la base, mais doit à son tour se résigner « cela ne me dit rien non plus. Ce sont des terres totalement étrangères pour moi. Tout juste puis-je affirmer que cela se trouve au nord des terres mongoles. ».
« Ce n'est pas grave, Père ! lui répond Esteban, déterminé. Nous trouverons quand même ! Rien ne nous échappe ! Mais cet endroit semble tout de même très éloigné ».
« Oui, continue Byzas. Et de ce que les capteurs de l'avant poste m'ont indiqué, il y fait aussi assez froid.Vous aurez besoin de plus de protection que vos vêtements actuels, qui me semblent légers et je ne dis pas cela uniquement parce que je porte une armure plus épaisse. De plus, nous approchons de la fin de l'année : les températures vont également baisser et les hivers peuvent être très rudes dans cette partie du monde».
« C'est malheureux, dit Zia à ses amis : dans notre départ précipité de Pattala, à cause de Zarès, nous n'avons pris que le strict minimum et nous n'avons pas pensé ni eu le temps d'emmener avec nous des habits plus chauds et de l'équipement approprié...».
« Oui, ajoute Indali, et je ne pense pas que nous en trouverons ici, à Constantinople : le climat semble trop doux là où nous sommes...»
« D'après la carte, dit Mendoza, il y a une dernière grande ville au Nord d'ici, à quelques heures de vol, puis plus rien avant notre prochaine destination. Nous devrions trouver des vêtements adaptés dans cette grande bourgade...».
« Viendrez-vous avec nous, Byzas ? demande Tao au guerrier.
- Prince, si vous me l'ordonnez, répond le soldat, je viendrai avec vous. Mais, à dire vrai, je me languis terriblement de revoir les miens...notre peuple. Cela fait des milliers d'années que je monte la garde, seul, ne me réveillant que pour maintenir cet avant poste en état ou faire des points de situation réguliers...Je me demandais si vous m'autoriseriez à rejoindre notre peuple... 
- Mais vous pourriez nous aider ! dit Esteban : vous semblez être un très bon combattant...
- Ca, dit Laguerra se massant son bras gauche encore douloureux, je peux en témoigner !
- Je comprends ce que vous ressentez, Byzas, dit Zia en totale empathie avec le guerrier : vous avez déjà beaucoup donné, beaucoup sacrifié en restant ici, seul, dans cet avant poste isolé, tous ces siècles durant et séparé de vos proches... Moi même je repense souvent à mon Père, à mon village, à mon pays et à mon Patou, qui me manquent très souvent...et ma peine n'a débuté qu'il n'y a que quelques années. »
A ces pensées, la jeune fille ne parvient pas à retenir des larmes. Esteban se rapproche d'elle et la prend doucement dans ses bras pour la réconforter.
Tao se rend compte alors de l'énorme sacrifice qu'il demanderait à Byzas. Il réfléchit puis le questionne : « mais comment feriez-vous, Byzas, pour rejoindre Rana'Ori et le reste de notre peuple ? »
Byzas leur montre alors un bracelet d'orichalque qu'il porte au poignet droit.
« Oooh ! s'étonne Tao : un bracelet similaire à l'un de ceux que Rana'Ori nous a transmis dans son coffret !
- Ce bracelet, explique le soldat, est un dispositif à usage unique.Il est déjà chargé en énergie et est capable d'ouvrir, pour son porteur et durant quelques secondes, un portail pour n'importe quelle destination. Une fois utilisé, le bijou se décharge et se désagrège en poussière d'orichalque, semblable à du sable... Pour l'activer, le porteur d'un médaillon, Byzas montre qu'il en possède un lui aussi, n'à qu'à penser au lieu à atteindre et presser légèrement le soleil de son pendentif...La seule condition pour que cela fonctionne est de déjà connaître l'endroit visé.
- C'est fabuleux, dit Athanaos. Tao, j'ai beau en avoir déjà su et vu beaucoup sur ton peuple, ses prouesses technologiques m'étonneront toujours ! »
Tao hoche la tête et sourit, puis reprend, d'un air décidé : « Byzas, ma décision est prise. Cela serait trop exiger de vous de vous demander de rester encore ici davantage ou de nous accompagner. Vous avez déjà beaucoup fait pour notre peuple et fait aussi énormément de sacrifices personnels. Je veux donc bien...non, je vous ordonne, ahah ! de rentrer chez nous...non, chez vous. Enfin, vous savez, quoi !  Dans le Monde de Rana'Ori ! Celle-ci vous signalera sûrement s'il y a autre chose que vous pouvez faire là-bas, si vous le souhaitez, bien entendu.»
Touché par la décision de son Prince et reconnaissant, Byzas le salue respectueusement à nouveau.
« Merci, Altesse. Il ne me restera plus qu'à détruire cet avant-poste et je partirai...
- Détruire cette base ? Mais pourquoi ? interroge le Fils du Soleil.
- Esteban, toutes nos installations, indique Byzas, sont conçues pour pouvoir soit se replier, comme les Cités d'Or, ou bien être détruites... C'est une mesure de sécurité pour éviter que nos technologies ne soient découvertes et utilisées à mauvais escient. J'étais le seul gardien encore resté ici. A mon départ tout cela, il écarte les bras pour désigner l'avant poste, doit disparaître.
- Mais comment allez-vous procéder ? s'enquiert Zia, finissant d'essuyer ses larmes.
- Vu que vous avez contré le Cataclysme, répond le soldat, j'imagine que vous connaissez déjà certaines des propriétés de l'orichalque ? ». La jeune fille hoche la tête.
« Eh bien, reprend le guerrier, ce que vous ne savez peut être pas encore, c'est que si des vibrations sonores peuvent rendre ce métal solide, une certaine fréquence peut, au contraire, le rendre à nouveau liquide... »
«Ahah ! J'ai compris ! » dit Tao. Esteban le regarde, perplexe.
« Mais si, Esteban, réfléchis voyons ! dit l'ancien naacal. Ces bacs d'eau, que nous avons vus plus haut ! »
Laguerra vient elle aussi de comprendre et affirme à Byzas : « vous allez d'abord libérer l'eau des cuves, qui se répandra partout, puis émettre la fréquence et rendre l'orichalque liquide, ce qui provoquera une gigantesque explosion... »
Byzas hoche la tête et ajoute : « l'explosion sera certes moins puissante que s'il s'agissait d'orichalque pur n'ayant pas déjà été solidifié, mais elle suffira amplement ».
- Cela ne va-t-il pas provoquer un tremblement de terre qui ferait s'écrouler la ville qui se trouve au dessus de nous  ? s'inquiète Athanaos.
- Non, reprend le soldat car j'ai pris le soin de creuser les tunnels par lesquels vous êtes venus pour, justement, permettre de répartir le souffle de l'explosion et éviter qu'elle ne fasse de dégâts en surface et blesse la population. 
- C'est donc vous qui aviez creusé ces souterrains ! comprend Esteban.
- La demeure du Sultan tiendra donc, dit Mendoza. Bien ! J'imagine qu'il ne nous reste donc plus qu'à trouver un moyen de quitter les lieux en évitant les centaines de gardes français et ottomans du palais...rien de plus simple, les enfants, n'est ce pas ? peste tout de même le navigateur...
- Pour cela, je peux vous aider » finit Byzas : il se lève, se rend prés d'un casier à proximité. «Vous avez déjà des médaillons et il me reste un bracelet de transport qui appartenait à un autre soldat décédé ici ». Il tend le bijou à Esteban « mettez-le et tout en étant en contact avec vos compagnons, pressez le soleil de votre médaillon en pensant à la destination que vous souhaitez. Cela suffira... 
- Merci, Byzas, dit Esteban déterminé. Je vous promets que nous allons résoudre ce problème de voleurs de technologies !
- Et puis, ajoute Tao, solennel, c'est bien la raison d'être de l'Ordre du Condor de veiller à ce que ces inventions ne soient pas mal utilisées !
- L'Ordre du Condor, mon Prince ? s'interroge Byzas.
- Oui, reprend Tao. L'organisation que j'ai fondée et qui se trouve sur le site de votre...notre ancienne capitale...
- Nous devrions partir, dit Esteban. Si ces nouveaux adversaires sont déjà actifs, chaque jour peut compter ! »
Zia acquiesce, ainsi que Laguerra.
« Merci pour tout, Byzas ! reprend Tao. Je vous souhaite un bon retour. Pouvez-vous aussi, s'il vous plaît, informer Rana'Ori que j'ai bien reçu son message, la remercier de ses présents et de l'honneur qu'elle m'a fait et aussi lui dire que je suis très flatté de sa confiance ?
- Ce sera fait, mon Prince, le salue une dernière fois Byzas. Sachez que j'ai été ravi de faire votre connaissance ainsi que celle de vos compagnons. Vous êtes, à n'en pas douter, un grand souverain. » Tao le salue à son tour.
Là-dessus, Esteban fixe le bracelet d'orichalque à son poignet, fait signe à ses amis de se rapprocher de lui et de le toucher. Puis, le jeune homme se concentre et presse le soleil de son médaillon comme le soldat le lui a indiqué. L'astre d'or et le bracelet se mettent instantanément à luire et dans un éclat de vive lumière jaune, les compagnons disparaissent...

Près du Grand Condor. Environs de Constantinople. Empire Ottoman. Nuit.
La joyeuse troupe vient de se matérialiser près de l'Oiseau d'Or. Comme indiqué par Byzas, le bracelet que portait Esteban se désagrège, tombant en poussière...Sancho et Pedro viennent de sursauter en voyant les compagnons apparaître et viennent à leur rencontre.

« Ahah, se gausse Esteban. J'aimerai bien voir la tête de François 1er quand il réalisera notre absence !»
Les compagnons rient de concert.
Les arrivants racontent à Sancho et Pedro leurs récentes aventures. Isabella, quant à elle, se rend dans la soute où les artefacts muens sont entreposés et touche la Pierre d'Ophir, son bras gauche blessé guérissant immédiatement. Tao, qui la rejoint, vérifie aussi que ses artefacts sont toujours bien dans le coffre. Soulagés, la bretteuse et le Prince de Mû rejoignent alors les compagnons. Tous sont contents de voir que Zarès n'est pas dans les parages et sont convaincus de l'avoir semé. Un peu plus tard, ils remontent à bord du condor pour se sustenter puis prendre un bon repos après cette rude journée. Le lendemain matin, après le petit déjeuner, Tao emmène Zia un peu à l'écart et les deux enfants discutent un peu, discrètement. Zia porte la main à sa bouche pour étouffer un petit rire et hoche la tête...Esteban, quant à lui, se prépare à prendre les commandes du Condor vers leur nouvelle destination. Quand, soudain, Zia propose à Esteban de piloter...Le garçon quitte le siège de pilote et laisse volontiers la place à sa petite amie, pour qu'elle partage le plaisir de diriger l'oiseau. Indali vient s'asseoir à la droite de la jeune fille, Laguerra s'asseyant, quant à elle, à sa gauche. L'oiseau d'or décolle, en direction du nord.

Machine Olmèque. Près de Constantinople. Matinée.
Le grand oiseau d'or vient de s'envoler. Mercator, qui se trouvait dans la salle de commandes, voit soudain un point lumineux se déplacer sur un écran. Il en avertit immédiatement son Maître, qui le rejoint, vérifie l'information, puis sourit d'une joie mauvaise.
« Parfait ! Le dispositif olmèque que j'ai fixé hier fonctionne bien. Nous allons les suivre à bonne distance pour ne pas être vus. Ils ne se doutent de rien ! Ahah ! »

AmbrosiusMachineOlmeque.jpg

L'alchimiste s'installe au poste de pilotage et appuie sur quelques boutons. La machine prend alors son envol.

A bord du Grand Condor. Survolant la Mer Noire. Matinée.
Tao se rapproche du Fils du Soleil et lui dit :« Esteban, si tu le veux toujours, nous pouvons profiter de ce temps de voyage pour t'apprendre quelques premières notions de langue atlante... Qu'en dis-tu ? Cela te plaîrait-il ?
- Oui, Tao ! répond franchement le Fils du Soleil, très curieux de connaître la langue de ses ancêtres. Je veux bien ! Merci ! .
- Allez, zou ! Viens avec moi dans la soute où nous pourrons plus facilement nous concentrer... Je vais t'apprendre !»
Ils descendent tous deux dans le compartiment, puis s'assoient en tailleur à même le sol. Tao, près du coffre aux artefacts, en extrait un livre et deux objets. Puis, d'un ton très solennel, il reprend : « Mais d'abord, avant que je ne t'enseigne, tu dois mettre ceci, s'il te plaît...» Il tend à Esteban une robe jaune et un masque en forme de condor.
« Tao, il est hors de question que je mette ça ! » le prévient Esteban, fermement et croisant les bras.
« Esteban, en tant que Maître de l'Ordre du Condor, déclare Tao, tu comprends que je ne peux divulguer mes connaissances qu'à d'autres membres de notre organisation. Sinon, ce ne serait pas très responsable de ma part...Tous à bord, à part Zia, Sancho, Pedro et Toi, en font partie. Ce n'est qu'une simple formalité et c'est très important pour moi et pour l'Ordre... »
Esteban, de la tête, refuse encore. Tao ajoute : « c'est la seule condition que je te pose pour t'apprendre tout ce que tu veux savoir, Esteban.Avoues-le, ce n'est pas grand chose... L'Ordre du Condor est encore jeune et n'a pas beaucoup de formalités et de rituels, mais tu comprends : je ne peux pas faire de passe-droit pour toi, ce ne serait pas juste envers les autres membres...Même Indali a accepté et tu sais que je tiens beaucoup à elle...»
Esteban rechigne encore un instant, mais finit par accepter. « Bon, d'accord, si tu insistes...Mais rien qu'un instant alors ! » dit-il.
Le Fils du Soleil enfile la robe jaune et le masque de condor.

Esteban Condor.jpg

« Bien, dit Tao, merci Esteban, de respecter cette jeune tradition. » L'héritier de Mû prend énormément sur lui pour se retenir de rire. Puis, d'un ton très solennel, il dit : « par les pouvoirs qui m'ont été conférés par moi-même, je te déclare, Esteban, officiellement Membre de l'Ordre du Condor ! Et, pour tous les services déjà rendus au Peuple de Mû, je t'en fais même Officier !»
Il félicite chaleureusement Esteban puis, n'en pouvant vraiment plus, éclate franchement de rire.
« Je me doutais bien que tu mijotais un truc !», maugrée Esteban, se rendant compte de la farce que vient de lui faire son ami.
Le Fils du Soleil entend alors applaudir et rire au dessus de lui. Il se retourne et voit Zia, un grand sourire aux lèvres. Celle-ci s'est approchée discrètement et a visiblement assisté à toute la scène.
« Zia ? Mais qui pilote ? demande Esteban, son masque de condor toujours vissé sur la tête.
- C'est Indali, répond la jeune fille toujours souriante. Je lui ai montré et Mendoza s'assure que tout va bien. Ce n'est que pour quelques instants : je vais y retourner, c'est plus sûr... En tous cas, ce masque te va très bien ! »
Esteban l'enlève et l'inca ajoute alors, sincèrement : « Et, Esteban...Tu es très...séduisant avec cette tenue ». Zia ne peut s'empêcher de rougir. Esteban le remarque, en oublie instantanément la petite blague et le complot dont il vient de faire l'objet et pour un peu, serait même prêt à en remercier Tao.
« C'est vrai que ça te va bien, Esteban, reconnaît l'ancien Naacal, attirant par là à nouveau l'attention du Fils du Soleil. Je t'assure que tous les membres de l'ordre ont réellement eu à effectuer ce petit rituel. Même Gunjan et Indali ! Mais je ne faisais pas que plaisanter : je vais réellement t'apprendre tout ce que tu veux savoir... »
Là dessus, Zia retourne piloter, Esteban enlève la robe et Tao range l'attirail dans le coffre. Puis, l'ancien naacal se place à côté de son ami, un ouvrage ouvert à la main et commence à lui enseigner la langue atlante. Les yeux d'Esteban brillent en voyant les écrits de son peuple...
Quelques heures après, quand ils rejoignent le poste de pilotage, Esteban bien qu'ayant mal à la tête suite à ses études, demande à la jeune hindoue : « dis-moi, Indali, est-ce vrai que tu as du porter la robe de l'Ordre du Condor quand tu l'as rejoint ?
- Non, Esteban, pourquoi ? répond sincèrement la jeune fille.
- TAO ! » hurle Esteban à l'intention de son ami, qui éclate à nouveau de rire. « Tu me paieras cela !» le dernier atlante se met à pourchasser l'ancien naacal dans le condor, provoquant l'hilarité des autres compagnons.

A bord du Grand Condor. Après midi.
Après quelques heures de vol en direction du nord, le Grand Condor commence à survoler de vastes forêts, des marécages, ainsi que de larges rivières. Les compagnons voient également des villages, dont les habitants, surpris, s'enfuient à l'approche de l'oiseau d'Or. Au bout d'un moment, apparait à l'horizon une ville immense, entourée de champs, de grands jardins et potagers et comportant bon nombre de maisonnettes, des faubourgs et plusieurs monastères. De leur hauteur, la ville semble composée d'une agglomération de villages...

« Nous y voilà ! » dit Esteban à ses amis.
Zia cherche alors un endroit discret pour poser le Grand Condor...Malheureusement, le terrain semble, sur plusieurs kilomètres, être quasiment à découvert.
Au bout d'un long moment, ne voyant pas d'endroit propice, l'oiseau se pose tout de même, à bonne distance de la ville. Mendoza prend la parole : « Esteban, nous allons devoir faire vite pour chercher le matériel dont nous allons avoir besoin : le Condor est visible et va probablement attirer des brigands... Je propose qu'Isabella, Athanaos et moi, qui savons nous battre, restions ici pour le surveiller, tandis qu'Indali, Tao, Zia et toi, alliez faire les achats.»
Esteban acquiesce « d'accord, Mendoza ! »
« Sancho et Pedro, pouvez-vous les accompagner ? dit Athanaos. Je serai plus rassuré qu'au moins un adulte les accompagne... » Les deux marins sont d'accord, ayant envie de se dégourdir les jambes.
Esteban, un peu vexé, dit « Sancho et Pedro peuvent rester ici, Père : nous ferons vite...Nous savons nous débrouiller. Je te rappelle que nous avons réussi à empêcher la fin du monde. On peut bien réussir à acheter quelques manteaux épais et revenir ! »
« Esteban, cela me tranquiliserait qu'au moins un adulte vous accompagne. Pour une fois, s'il te plaît, obéïs à ton père !» le réprimande doucement le Prophète Voyageur.
Le Fils du Soleil soupire mais accepte, pour lui faire plaisir.
« On risque d'avoir du mal à trouver un manteau assez large pour Sancho ! » dit Pedro taquinant son camarade. « Oh eh, l'autre, eh ! » répond ce dernier un peu vexé.
Les enfants, ainsi que les loups de mer, descendent finalement du condor et se mettent en route vers la ville...
Un peu plus tard, ils l'atteignent et en franchissent les remparts de terre. La ville semble tout de même en triste état : des bourbiers s'y trouvent, parfois recouverts de planches faisant office de rues. Les maisons et bâtiments, tout en bois, sont heureusement plus jolis tout de même. Les amis aperçoivent aussi de belles églises avec des clochers en forme de bulbes qui leur rappellent un peu les minarets qu'ils ont récemment vus à Constantinople. Alors qu'ils déambulent dans la ville, les compagnons ne voient pas d'auberge, ce qui attriste les marins qui auraient bien voulu aller boire un verre et chanter leur fameuse gigue...Les voyageurs ne voient pas non plus beaucoup de boutiques. Ils croisent des habitants portant de longs caftans, sans plis et aux manches étroites, fermés par des boutons et parfois sertis de perles.. Ces autochtones arborent également des bottes presque toutes rouges, avec des semelles aux clous en fer. Les compagnons, avec leurs tenues, attirent vite des regards interrogateurs ou méfiants.
Alors que la troupe s'apprête à rebrousser chemin, bredouille, vers le Condor, Pichu se met soudain à babiller frénétiquement : « Alerte ! Alerte ! Alerte ! Alerte !». Cela met immédiatement tous les compagnons aux aguets mais, curieusement, ils ne voient rien d'anormal : les habitants vaquent à leurs occupations. Tao réprimande gentiment le volatile « Ca ne va pas, mon Pichu ? Tu nous fais peur pour rien ! »
« Il a peut être faim ? dit Zia. Ou alors, c'est peut être du à la température ? Il ne fait pas chaud, ici ».
L'oiseau va tout de même se cacher dans le poncho de Tao.
« J'espère qu'il n'est pas malade ! s'inquiète Tao. Il ne semble pas y avoir de médecin dans les environs. »
Ils se remettent en chemin quand, soudain, un jeune enfant, très sale, couvert de boue, s'approche d'eux en courant comme un dératé. Il ne semble pas avoir plus de sept ou huit ans et porte un petit sac à la main. Paniqué, il arrive au niveau des amis et s'arrête en face de Zia. Il regarde plusieurs fois en arrière puis, la voix tremblante, leur dit : « au secours, au secours ! Aidez-moi à me cacher, je vous en prie ! Je suis pourchassé par des gardes ! Ils vont me tuer ! »
« Calmes-toi ! », dit Esteban, regardant au loin pour voir si quelqu'un d'autre approche et voyant effectivement des individus armés semblant chercher quelqu'un. «Je me nomme Esteban et voici Zia, Tao, Indali, Sancho, Pedro et Pichu ». Le volatile reste caché. « Qui es-tu et que te veulent ces gardes ?».
« Je m'appelle Ivan, répond le gamin d'une voix cristalline, en se frottant les yeux. J'ai volé un pain pour nourrir mes parents et ma sœur, mais le marchand m'a vu et il a appelé la milice ! S'ils m'attrapent, ils vont me tuer !! »
« Ce n'est pas bien, dit Tao, de voler ! »
« Mais nous avons faim ! Nous sommes très pauvres !» lui rétorque l'enfant, qui se met à sangloter.
Zia, émue, dit aux autres : « il nous faut l'aider. Voler, c'est mal, mais cela ne mérite tout de même pas la mort. Nous ne pouvons pas abandonner cet enfant. »
« Zia, tente Esteban pour la raisonner, ce ne sont pas nos affaires...Je te rappelle que nous devons partir au plus vite : le Grand Condor pourrait être vu et attaqué et nous devons aussi rapidement atteindre le lac situé loin à l'est pour continuer notre mission... ».
- Un Condor ? » dit Ivan en se frottant toujours les yeux et le visage pour enlever de la boue. Qu'est ce que c'est? »
- Un grand oiseau, répond simplement Tao.
- Esteban, le gronde gentiment Zia, nous ne pouvons pas laisser cet enfant à son triste sort, non ? Mettons-le juste à l'abri le temps que les gardes s'éloignent. »
- Vous pourriez me raccompagner chez moi ? supplie le jeune garçon. Ce n'est pas très loin d'ici et je serai plus rassuré avec mes parents et ma sœur !
- D'accord » répond Zia, émue, sans consulter les autres qui la regardent, un peu surpris, surtout Esteban. « Mais cesses de pleurer : nous allons t'aider ! »
Le Fils du Soleil peste, mais la troupe se met alors à suivre l'enfant, qui les guide vers le sud-est. Ils longent les murs et évitent plusieurs miliciens qui semblent effectivement chercher le jeune garçon. Parfois, les amis se plaquent contre un pan de bois pour ne pas être repérés, ce qui n'est pas toujours évident car Sancho et Pedro ne sont pas vraiment discrets. Un moment, une patrouille aperçoit le bonnet et le ventre de Sancho qui dépassent. « Halte-là ! » leur intime un des soldats. Zia sort alors de sa cachette et se concentrant, utilise ses pouvoirs pour déplacer la planche sur laquelle les miliciens marchent et les faire glisser et tomber dans la boue, dont ils peinent à se relever. Le groupe s'enfuit alors.
« Wooah ! dit Ivan, soudain émerveillé, à Zia. C'est fort ! Comment as-tu fait cela ? Tu es une magicienne ? Comme dans les histoires que me raconte ma maman ? »
« Simple concentration », lui répond Zia avec un sourire avant de reprendre la main de l'enfant et continuer à le suivre.
Très vite, l'enfant les guide hors de la ville. Ils aperçoivent alors un vaste et splendide domaine, entouré d'arbres, situé en hauteur sur une colline et non loin du bord d'une grande rivière. De là, les amis ont une vue splendide et voient, d'un autre côté, un précipice. Ce domaine comporte plusieurs bâtiments et plusieurs églises, l'une d'entre elles, très haute, se détache du lot et a une base octogonale ainsi qu'un toit en croupe.

Kolomenskoie 16e siecle.jpg

« Ces bâtiments semblent appartenir à des personnes très riches, tique un peu Tao, remarquant les atours présents sur ceux-ci.
- Oui, dit le jeune garçon. Mon village est juste derrière ce domaine, il n'y en a plus que pour quelques instants. Je ne risquerai plus rien ensuite... »
Ils commencent à avancer vers le domaine, tout en le contournant. Quand, soudain, à une dizaine de mètres d'eux, ils voient une sorte de caserne. Des gardes en sortent et voient l'attroupement. « Vous là, arrêtez-vous ! Cette propriété est zone interdite » crie l'un d'eux. Les amis commencent à courir pour s'enfuir, mais Ivan fait alors un croche-pied à Zia, qui tombe par terre !
L'enfant ordonne alors aux gardes, qui accourent: « saisissez-vous d'eux ! Et cette fille en premier ! Faites attention, elle pratique la magie et peut bouger des objets ! »
« Bien, mon Prince ! répond alors un des hommes d'armes, un peu surpris.
« Prince ??? » s'écrient les compagnons. Ils voient l'enfant leur sourire d'une joie mauvaise.
« Espèce de... » commence Esteban qui s'est arrêté un instant pour aider sa bien aimée. Mais il ne finit pas sa phrase, se faisant maîtriser rapidement par deux hommes.Sancho, déjà essoufflé par leur périple, est également vite arrêté. Indali et Tao sont quant à eux encerclés. Pichu reste caché dans une des manches du poncho de Tao. Pedro courant comme un dératé, tombe de la colline, se met à rouler sur lui-même, prenant de la vitesse. Réussissant à se relever, il se jette dans la riviere proche et se met à nager aussi vite que possible pour échapper à leurs poursuivants.
« Laissez celui-là, dit Ivan à ses hommes en voyant le marin s'éloigner, il n'a pas d'intérêt pour moi ».
Le garçon reporte son attention sur Zia, sort d'une de ses poches un petit couteau ouvragé et en menace la jeune fille.
« Rendez-vous, dit-il aux autres compagnons, un grand sourire aux lèvres, ou bien votre amie en paiera le prix ! Vous êtes tous à moi, désormais ! ».
N'ayant pas le choix, les amis capitulent. Un des gardes s'approche alors avec une tenue d'apparat propre et la tend à Ivan, qui la lui prend d'un geste brusque.
Tandis que l'enfant se change devant eux, sans pudeur aucune, le garde lui dit : « Altesse, votre mère s'inquiétait beaucoup...Elle avait demandé à certains d'entre nous d'aller vous chercher en ville, car elle sait que vous aimez y jouer... Mais vous êtes couvert de boue, mon Prince...»
«Mon Pichu avait raison de nous prévenir ! grogne Tao à Ivan. Il a du te voir te salir volontairement. C'était toi, le danger, sale gamin ! »
- Un peu de respect ! », le menace un des gardes entreprenant de dégainer son arme. Mais Ivan lui fait signe de la main de ne rien faire.
« Oui, c'était très amusant, ahah ! rit le jeune garçon répondant à Tao, et c'est encore plus drôle de voir vos têtes maintenant, ahahah ! ». Il dit aux gardes : « ces gens m'ont tout de suite étonné et intéressé, avec leurs accoutrements bizarres, leurs différentes couleurs de peaux et leur animal étrange », il désigne Pichu. Se tournant vers Esteban, il ajoute : « nous voyons si peu d'étrangers ici... Quant à la boue, ce n'est pas grand chose, mais j'avais besoin de cela pour mieux vous approcher. Gardes, emmenez-les et surveillez-les en permanence ! S'ils s'échappent, vous m'en répondrez sur vos vies et vous savez de quoi je suis capable ! »
Soudainement terrifiés, les soldats déglûtissent, acquiescent et emmènent les amis...
Ivan finit de se changer et bien qu'ayant encore de la boue sur le visage, arbore alors une tenue beaucoup plus prestigieuse : un strelets rouge et or.

Ivan.jpg

Le jeune enfant rejoint alors le groupe et d'un air complètement fou, dit « Magnifique !J'ai de nouveaux jouets ! »

Fin du Chapitre.
Que va-t-il arriver à nos amis ? Où vont-ils être amenés ? Echapperont-ils à cet enfant diabolique ?
Vous le saurez en lisant le prochain chapitre des Mystérieuses Cités d'Or !

Documentaire
Nous avons vu qu'Istanbul avait déjà changé de nom et s'appellait auparavant Constantinople et encore avant, Byzance. Selon la légende, cette ancienne cité aurait été fondée par un personnage légendaire, nommé...Byzas ! Les textes anciens le présentent parfois comme un homme ordinaire, mais parfois aussi comme un demi-dieu ou même une divinité. On lui attribuait aussi des récits fabuleux.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Byzas

Le Scoop de Pichu
« Qui est ce méchant enfant ? demande Pichu, en colère.
- C'est le Prince Ivan IV Vassiliévitch de Moscovie, dit la voix off. Il est tout jeune à l'époque de nos héros, car né en 1530. Mais l'Histoire a montré par la suite que c'était un individu tout à fait redoutable... Il a même été surnommé « Ivan le Terrible » et à juste titre : il était très intelligent mais sujet à de violentes sautes d'humeur et aussi très cruel. Enfant, il chassait et torturait les animaux pour s'amuser ! Et, adulte, il a fait pire encore !
- Gloups ! dit Pichu, apeuré. Je vais rester bien caché !
- Tu fais bien, dit la voix off : malheureusement, tous les enfants ne sont pas forcément gentils et nos amis viennent d'en faire l'expérience ! J'espère qu'ils lui échapperont ! »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ivan_le_Terrible

Au revoir...a bientôt !

PS : Merci à Teeger59 pour le nom du logiciel de photomontage ! :)

Chapitre suivant : Kolomenskoïe viewtopic.php?p=105054#p105054
Modifié en dernier par Marcowinch le 26 mars 2021, 13:05, modifié 4 fois.
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J'espère qu'elle vous plaira :D

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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Ambrozares2 »

Si je comprends bien ils atterrissent dans une ville qui est l'actuel Moscou, en Russie.
Je me suis douté que ce gamin était le personnage historique de Ivan le Terrible.

Seul question qu'a-t-il fait de ses femmes? Je vois qu'il en avait 8! Ivan le Terrible un Henri VIII version russe?

Vivement le prochain chapitre.
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Marcowinch »

Ambrozares2 a écrit : 19 mars 2021, 13:08 Si je comprends bien ils atterrissent dans une ville qui est l'actuel Moscou, en Russie.
Gagné ! :D Je n'en ai pas cité le nom en début de chapitre, pour ne pas trop spoiler d'un coup. Et aussi, écrire : "A bord du Grand Condor. Environ de Moskov. Moskovie." ça faisait redondant. ;)
Je me suis douté que ce gamin était le personnage historique de Ivan le Terrible.
Rhalala ! On ne peut rien te cacher ! ;)
Seul question qu'a-t-il fait de ses femmes? Je vois qu'il en avait 8! Ivan le Terrible un Henri VIII version russe?
Euh, dans mon histoire, il a moins de 8 ans ! Il n'a pas encore trop pensé à ces choses-là. :D
Enfin, je crois....
Vivement le prochain chapitre.
Merci pour ton commentaire, Ambrozares2 :D
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:Esteban: Bah voyons, Pattala ! C'est pas dans ce coin-là que vit la jolie Indali ? :tongue:
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