Chapitre 6
À bords du Solaris, majestueux bateau construit par le peuple Mu, qui sont les ascendants de Tao, nos héros attendirent le lever du soleil afin de répartir.
Mendoza, Sancho et Pedro furent sur le pont.
- Je n'ose même plus dormir, tu es sûr qu'ils ne viendront pas Mendoza ? demanda Pedro.
- Peut-être bien mais ils ne sont toujours pas arrivés.
Mendoza regarda le ciel.
Le soleil ne tardera pas à se lever.
Il remarqua Pizarra guetter les montagnes.
Je pense qu'ils ne viendront pas, dit Mendoza.
La jeune fille ne l'eût pas vu et sursauta.
- Oh je ne vous avez pas vu, vous m'aviez fait peur !
- Excuse moi de ma maladresse mais à quoi pensais tu sur le pont.
- Gomez et Gaspard ne sont pas encore retourner voir le seigneur Pizarro, je trouve cela étrange qu'il ne m'a pas reconnu, c'était vraiment simple à le berner.
Elle regarda la mer.
Et puis les soldats ne sont toujours pas arrivés alors que cela fait un bon bout de temps que nous sommes sur le bateau, j'ai un mauvais présentiment...
Le jeune navigateur se mit soudainement à rire. Pizarra se tourna vers lui, ne comprit pas.
- Ces chiens ne savent juste pas chercher au bon endroit, tu te fais des idées. Regarde, le soleil va bientôt se lever, si par malheur ils nous trouvent, nous pouvons toujours nous échapper.
Puis il rentra dans la cabine de pilotage là où se trouvèrent Esteban, Zia et Tao. Pizarra le regarda partir avec un air douteux en se tournant vers la falaise. Voyant toujours personne, elle retourna elle aussi dans la cabine. Tao et Esteban furent prêt pour partir.
- Nous devons nous dépêcher de partir, ils pourraient nous retrouver, dit Esteban à Tao.
- Ah tu me fais bien rire toi, sans le soleil, ce bateau ne peut avancer ! répliqua Tao.
Mendoza entra dans la pièce.
- Et bien Esteban, il ne reste plus qu'une seule solution, appelle donc le soleil, répondit Mendoza calmement.
Tao se tourna vers Esteban.
- Quoi tu sais faire ça toi !?
- Bien sûr que non, je suis un enfant comme les autres, répliqua t'il en tournant sa tête sur le côté et en croisant ses bras.
- Pourtant, tu nous a montrer le contraire à Barcelone, dit-il en l'embêtant.
Au même moment, Pizarra entra dans la pièce.
- Ce ne sont que de simples rumeurs inventées et les marins y croivent bêtement.
- Tu arrives vraiment à le faire apparaître de ton plein gré ? dit Pizarra calmement.
Esteban et Pizarra se regardèrent pendant quelques secondes avant qu'ils ne se fassent interrompre par Pichu.
- Ils arrivent ! Ils arrivent !
- Hein ? Qui ça Pichu ? demanda Tao.
- Les espagnols, il arrivent !
Tao regarda le ciel.
- Oh... Le soleil ne s'est toujours pas levé, nous ne pourrons pas partir, dit-il désespéré.
Sancho et Pedro se précipitèrent sur Esteban.
- Esteban je t'en supplie appelle le soleil, sauve nous ! dit Pedro.
- M-mais tu me demandes l'impossible Pedro !
Pizarra regarda les soldats s'approcher du navire et commença à paniquer.
- Esteban nous te le supplions ! cria Pedro en secouant Esteban.
- Aah ne me s-secoue pas comme ça Pedro !
Pizarra prit alors une décision.
- Nous devons faire quelque chose même si le soleil ne s'est pas encore levé ! dit-elle.
- Mais qu'est ce que tu veux qu'on fasse, ce bateau marche à l'énergie solaire ! répondit Esteban.
Pizarra se tourna aussitôt vers lui.
- Esteban, même si tu n'y crois pas, essaye quand même de le faire apparaître.
- Pizarra a raison, n'attend pas à ne rien faire, tu ne voudrais pas que Pizarro s'en prenne à Zia et à Pizarra une nouvelle fois ? dit Mendoza.
Esteban regarda le ciel en espérant que celui-ci vienne. Tout d'un coup, il vit un rayon de soleil.
- Oh regardez, le soleil se lève !
Sancho et Pedro sautèrent de joie.
- Ah ah bravo Esteban, tu l'as fait apparaître ! dit Pedro.
- Je t'assure que je n'ai rien fait Pedro, il s'est juste levé à ce moment là !
Tao prit les commandes de Solaris, fit remonter l'ancre et ressortit sa voile métallique et ses rames en faisant demi-tour. Les soldats s'arrêtèrent et regardèrent le bateau.
- Vous avez le nombre de rameurs ? rétorqua un soldat.
- Mais ne les laissez pas s'échapper, tirez ! cria Alvarez aux soldats.
Les soldats furent feu mais tous leurs tirs manquèrent le bateau.
- He he he, salut les nulos ! cria Pedro sur les soldats.
- Rah ils se sont échappés, comment va réagir le gouverneur suite à ça ? Bon ça ne fait rien, allons attaquer le village Inca ! dit-il aux soldats qui se mirent en marche vers le village.
Esteban s'asseya en soupirant.
- Nous avons eu chaud cette fois-ci.
Pedro avança vers Esteban.
- Mais ça, c'est grâce au fils du soleil ! dit-il en ricanant avec Sancho.
- L-le fils du so-soleil.
- Mais Pedro je n'ai aucun pouvoir, quand allez vous enfin le comprendre !
Mendoza navigua le bateau pendant que Tao déchiffra son livre. Esteban alla voir Tao.
- Dis Tao, je me suis toujours posé la question depuis que nous sommes à bord de ce bateau, tu sais à quoi servent ces leviers ? demanda t-il en montrant les leviers au dessus d'eux.
- Ah c'est marrant que tu me le dise que maintenant, je viens seulement de le voir sur mon encyclopédie.
- Et que dit-il ?
Tao regarda les leviers.
- D'après ce que j'ai compris, ce levier gris permet d'accumuler la puissance du soleil.
- Mais pour faire quoi ?
- C'est bien le seul truc que je n'arrive pas à comprendre, ce bateau nous cache encore bien des secrets, dit Tao en regardant autour de lui.
Tao continua de regarder son livre et Esteban alla questionner Mendoza.
- Où allons nous Mendoza ?
- Nous allons vers l'est, Lima doit se trouver derrière ces montagnes que nous voyons devant nous.
Esteban se retourna derrière lui.
- Tu as entendu ça Zia, tu vas enfin revoir ton...
Esteban aperçut que Zia ne fut plus là et alla la chercher. Zia fut dans une grande salle en train de discuter avec Pizarra sans que personne ne les entendirent.
- Je n'en reviens toujours pas de se qu'à fait Mendoza quand nous étions sur le pont à Tumbes, dit Zia.
- Oh tu veux dire avant que nous nous faisions prisonniers par les soldats de Pizarro ?
- Oui, je savais qu'il allait nous trahir, je n'ai aucune confiance en lui.
Pizarra soupira et regarda dans le hublot.
- J'ai exactement pensé la même chose mais je suis certaine qu'il l'a fait pour...
Esteban arriva à ce moment là.
- Oh Zia tu es là, je t'avais chercher partout, dit-il.
- Que se passe-t-il ? demanda Zia à Esteban.
- Mendoza vient de dire que ton village se trouvait quelque part derrière les montagnes de devant.
Les deux filles ne répondirent rien.
Avant que je n'arrive, je vous avais entendu parler de quelque chose, c'était quoi ?
Elles se regardèrent puis Pizarra prit la parole.
- Et bien, nous ne nous remettons pas de se qu'à dit Mendoza sur Zia avant qu'ils nous fassent prisonniers, elle pense qu'il nous a trahi.
- Oui je m'en souviens mais je ne pense pas qu'il nous à réellement trahi, le nombre de fois qu'il nous a sauvé dans différentes situations.
Pizarra acquiesça.
- Je pense également la même chose mais-.
Esteban aperçut la San Miguel dans le hublot.
- Oh non, il faut que j'aille prévenir Mendoza !
Esteban courut pour aller prévenir Mendoza. Les deux filles aperçurent elles aussi le navire.
- Le navire de Gomez est de retour ! cria Pizarra effrayée.
Elles rejoignirent en vitesse Esteban dans la cabine de pilotage.
- Mendoza, la San Miguel est de retour, il sont à gauche, regarde ! cria Esteban.
- Quoi !?
Tao, Sancho et Pedro regardèrent eux aussi. À bord du navire espagnol, la joie se fit vite remarquer.
- Ah enfin nous les retrouvons, il faut impérativement leur couper la route Gaspard !
- Je m'en charge, mon commandant !
Gaspard descendit en bas.
- Allez vous autres, parez à tirer !
Un coup de canon se fit entendre et passa juste à côté de Solaris et fit surprirent nos héros.
- Ils font simplement un tir de barrage, nous n'avons pas le choix, nous devons avancer en zigzag, répondit Mendoza.
Mendoza tourna la barre de droite à gauche afin d'éviter les boulets espagnols.
- Bien continuez de leur tirer dessus, ils finiront bien par rencontrer un obstacle, dit Gomez aux marins.
Dans la cabine de pilotage, la tension monta rapidement.
- Si seulement nous pourrions avancer en ligne droite, nous pourrions les semer plus rapidement.
Soudain Esteban se rappela de ce qu'eut dit Tao par rapport au levier gris.
- Tu m'excusera Tao mais le soleil doit encore nous aider, répondit-il.
- Quoi ? Non attend Esteban ! cria Tao.
Esteban sauta sur le levier et l'actionna. Un mécanisme se mit subitement en marche. Sur la grande voile métallique, une plus petite se déplia. Un rayon en sortit et se dirigea aussitôt sur la San Miguel et le bateau prit feu. Esteban descendit du levier pour regarder se qui venait de se produire.
- Aah commandant Gomez, le bateau est en feu !
- En arrière, il faut à tout prix sortir de ce misérable rayon !
La San Miguel prit rapidement la fuite.
- Ce bateau ne cessera pas de m'impressionner, répliqua Pedro en regardant le navire espagnol s'éloigner d'eux.
- Et bien Esteban, sans toi, nous nous serions déjà fait attraper par les espagnols.
- Ah ouais je te dois bien une fière chandelle ! répondit Tao.
- Oh ce n'est rien, répondit-il gêné.
Pizarra aperçut quelque chose près de la montagne.
- Tiens, que se passe-t-il là bas ?
- Il semblerait qu'un village se fait attaquer, dit Mendoza aux enfants.
Ils atteignirent enfin la plage.
Sancho, Pedro vous allez venir avec moi.
- Et nous Mendoza ? répondit Esteban.
- Restez sur le bateau, c'est trop dangereux.
- Mais si nous les battons avec Solaris ? répondit Tao.
- Nous ne sommes même pas sûr que ça les fera repousser, restez donc ici sans faire la moindre bêtise.
Les 3 espagnols avancèrent vers le village. Esteban et Tao eurent la rage mais se regardèrent avec un sourire espiègle. Mendoza jetta un coup d'œil et remarqua Alvarez sur un cheval en train d'attaquer le village avec des fusils. Alvarez aperçut Mendoza et les 2 marins.
- Tiens mais ne serait-ce pas ce cher Mendoza ? Où sont les gosses je ne les vois pas ?
Mais Mendoza ne répondit rien. Sancho et Pedro tremblèrent de peur.
- Tu vas me répondre ! cria t'il sur Mendoza en dégainant son épée. Le jeune navigateur eut à peine le temps de dégainer lui aussi son épée qu'Alvarez et ses soldats se prirent un rayon solaire sur eux.
- Ah qu'est ce que c'est que cette lumière infernale ? Replions nous ! cria t'il sur ses soldats.
Ils s'enfuirent tous du village et Mendoza se retourna vers le rayon. Les enfants allèrent sur le pont et Esteban et Tao rirent en savourant leur réussite.
Mendoza fit un léger sourire.
- Bravo Esteban, dit-il à lui même en souriant discrètement.
- Venez, allons rejoindre Mendoza, répliqua Esteban.
Au village, Esteban reconnut les Incas qui l'avais aidé à s'échapper des soldats et vit Tohaka gravement blessé.
- Tohaka !? Que s'est-il passé ? demanda Esteban au vieux sage.
- Les espagnols lui ont tiré dessus ainsi qu'à d'autres.
- Nous devons faire quelque chose, répondit Esteban abattu.
- Emmenons le dans la hutte, répondit le vieux sage.
Pendant ce temps, Gomez et Gaspard se retrouvèrent dans la forteresse du gouverneur Pizarro, Alvarez les rejoignit et Pizarro apparu dans la grande salle.
- Alors c'est donc vrai, vous avez fait naufrage Gomez ?
- Oui vous avez entièrement raison Excellence mais puis-je savoir comment l'aviez vous su ?
- Un certain Mendoza, qui faisait parti de ton expédition me l'a dit.
- Mendoza, oh ! Donc la petite Zia à déchiffrer le quipu d'or ? demanda Gomez.
- Hélas non, ces misérables ont réussi à s'échapper et ont détruits la poudrière au passage.
- Ce Mendoza me tape sur les nerfs, il va voir se qu'il mérite ! dit Gaspard en s'énervant.
- Si je peux me permettre votre Excellence, nous venons tout juste de les recroiser à bord de leur bateau mais celui-ci nous a attaquer avec un étrange rayon qui a enflammé la San Miguel.
Gaspard se souvenu de quelque chose.
- Oh votre Excellence, nous ne vous l'avons toujours pas dit mais lorsque nous étions sur l'Esperanza pour le Nouveau Monde, nous avons retrouvé la jeune Pizarra.
Pizarro fut surprit de l'entendre.
- Comment ? Qu'est ce que tu as dit, vous l'avez retrouver ?
Gomez reprit.
- C'est cela votre Excellence mais elle est avec Mendoza malheureusement.
- Avec Mendoza, tu me prends pour un idiot ?
- Je vous demande pardon ? demanda Gomez.
- Il y avait bel et bien une autre fille avec eux mais celle-ci s'appelait Anita.
- Si je peux me permettre, votre Excellence, nous ne connaissons aucune Anita, répliqua Gaspard confu.
Un silence s'installa et Pizarro commença à réfléchir et se mit en colère.
- Pauvres imbéciles, cette Anita dont vous me parliez, c'était elle !
- C-comment ça ? dirent les deux.
- Dépêchez de me ramener la petite Zia ainsi que Pizarra ! cria t'il.
- A vos ordres Excellence ! dirent-ils en se mettant au garde à vous puis quittèrent la pièce en vitesse en laissant Pizarro et Alvarez.
Au village Inca, Pedro et Sancho regardèrent le bateau pendant que les autres furent dans la hutte.
- Tu arrives à t'imaginer si un jour nous le perdons ? demanda Pedro à Sancho.
- N-non j'y arrive p-pas, ce bateau est be-beau-beaucoup trop p-précieux.
Dans la hutte, Tohaka continua de souffrir de ses blessures.
- J'espère qu'elles ne sont pas très graves, demanda Esteban au vieux sage.
- Non mais il saigne beaucoup.
Pizarra fut à genoux, horrifiée de voir Tohaka dans cette situation. Elle se mit en colère et pensa dans sa tête.
- Ces monstres... je ne les pardonnerai jamais !
Soudain Pedro et Sancho virent la San Miguel revenir à côté du Solaris.
- Aah elle est revenue ! cria Pedro en poussant Sancho à droite.
- P-pousse toi, on d-doit aller le dire à Mendoza !
Ils courent vers la hutte.
- Mendo-doza ! cria Sancho en tombant au sol avec Pedro.
- Que se passe-t-il enfin ?
- L-la San Miguel, elle-elle...
-...elle est là ! cria Pedro en continuant la phrase de Sancho.
Tao se releva vite ainsi qu'Esteban et Zia en fonçant vers le Solaris. Pizarra se releva après qu'ils furent partis.
- Les enfants, attendez nous ! cria Mendoza.
- Ah ils n'auront pas Solaris, ce bateau est sous ma responsabilité ! dit Tao.
Ils montèrent sur un canot afin de rejoindre le Solaris. Pizarra fut tant bien que mal de les rejoindre mais ils furent déjà dans l'eau et s'arrêta au pied de l'eau. La San Miguel prépara un boulet dans un canon et la jeune fille regarda le canon et les enfants dans l'eau, vint venir la catastrophe arriver. Mendoza courut pour persuader aux enfants de revenir. Mais un coup de canon retentit et fit sursauter la jeune fille. Elle sauta en envoyant, sans le vouloir, une lumière blanche et tomba en arrière. Mendoza alla près d'elle et seul la jeune fille aperçut la lumière blanche filer à toute vitesse sur la mer. Le boulet passa juste à côté du canot des enfants et les vagues firent tomber Esteban et Zia à droite et Tao à gauche. Lorsque la lumière fut proche des enfants, elle se transforma en une bulle invisible et fit tomber lentement Esteban et Zia sur l'eau avant que celle-ci ne disparaisse aussitôt. La lumière revint sur le bras de Pizarra et marqua encore une fois "85%" et disparue soudainement. Esteban et Zia flottèrent tranquillement sur l'eau.
- C'est étrange, juste après que nous sommes tomber du canot, j'avais l'impression que nous tombions lentement avant d'arriver sur l'eau, dit Esteban à Zia.
- Oui je ne comprends pas non plus.
Mendoza se jetta à l'eau pour aller les secourir. Lorsqu'ils revinrent sur la plage, Esteban s'aperçut que Tao ne fut pas avec eux.
- J'espère que Tao s'en ai sorti, dit Esteban.
- J'espère aussi, répondit Zia.
- Écoutez moi bien, si vous refusez de nous livrez Zia et Pizarra, vous pourrez dire adieu à votre misérable village et votre bateau ! cria Gomez sur le navire.
Tous se regardèrent, ne sachant quoi faire, puis Gomez reprit.
Amenez les nous sur une barque et restez où vous êtes, vous avez 5 minutes pour exécuter mon ordre !
Tout le village se mirent à paniquer, Zia regarda Solaris, apeurée.
- Qu'est ce qu'on fait Mendoza, nous allons quand même pas envoyer les enfants à Gomez ? répondit Pedro à Mendoza.
- Je ne sais pas Pedro, cette situation est vraiment embarrassante...
Pizarra se mit à côté de Zia tout en regardant les 2 navires.
- Je ne veux plus y retourner, du moins pas maintenant, dit Pizarra à Zia abattu.
Esteban regarda les deux jeunes filles et Zia eut prit sa décision.
- Si nous ne faisons rien, les espagnols s'en prendront au village, alors apportez moi un canot, dit-elle catégoriquement.
Pizarra et les autres furent surpris.
- Mais Zia, si tu ne leur dit rien, ils vont te torturer ! dit Esteban en paniquant.
- Quoiqu'ils essayeront de me faire, je ne leur dirai rien.
Esteban et Zia se regardèrent pendant un petit instant. Pizarra soupira puis regarda le navire espagnol.
- Si c'est ce que veut Zia, alors moi aussi je viens avec elle.
- Es tu bien sûr de ton choix ? demanda Mendoza.
- Nous n'avons pas le choix et Zia à raison, si nous ne faisons rien, c'est tout le monde qui se fera tuer.
- Je vous trouve bien courageuses, répondit Mendoza avec le sourire.
- Il ne vous reste plus qu'une minute, les canons sont toujours en position de tir alors dépêchez vous ! cria Gomez.
Pizarra et Zia se retournèrent vers le navire espagnol, effrayées.
- Vite ne perdons pas de temps, Pedro, tu accompagneras Zia et Pizarra sur un canot.
- Bien Mendoza ! répondit Pedro en préparant le canot.
Mendoza s'adressa aux deux jeunes filles.
- Lorsque vous serez à bord, attendez que les soldats ont un moment d'inattention, vous en profiterai pour vous cachez dans la cabine de pilotage du Solaris.
Esteban regarda la mer.
- Je me demande où à bien pu partir Tao, je ne le vois plus...
Les deux filles s'asseyèrent sur le canot et Pedro commença à ramer. Tao, de son côté, refit surface, en étant sous le canot renversé, sans se faire remarquer et grimpa sur l'ancre du Solaris. Sur le canot Pizarra regarda, apeurée, le navire espagnol et réfléchit à un moyen pour s'échapper par la suite. Les soldats, en les voyants arriver proche du bateau, préparèrent une échelle de corde pour ne pas perdre de temps. Le canot fit sous l'échelle.
- Allez, dépêchez vous ! dit soudainement un soldat aux jeunes filles.
- Hum... ils ne veulent pas perdre de temps ceux-là, dit Pizarra en chuchotant à Zia.
Les deux jeunes filles montèrent l'échelle et se firent attraper par les soldats.
- Ça n'a pas été si simple de vous récupérer mais cette fois-ci n'essayez même plus de vous échappez ! dit le commandant Gomez.
Pichu vola sur le navire des espagnols
- Pirate ! Espèce de pirate ! cria le volatile sur Gomez.
- Que fiche ce maudit oiseau ici ! répondit Gomez en se protégeant avec ses bras des attaques du volatile.
Zia profita de ce moment pour s'enfuir. Les soldats se furent distrait par la fuite de la jeune Inca que Pizarra décida de se libérer des soldats pour aller rejoindre son amie. Elles se firent encerclées par les soldats et Zia sauta sans réfléchir sur les haubans.
- Zia attend ! cria Pizarra.
La jeune fille regarda les soldats se rapprocher d'elle et sauta elle aussi sur les haubans.
- Ne les laisser pas s'échapper ! cria Gomez sur les soldats.
Lorsque Zia arriva tout en haut, elle examina le navire. Pizarra arriva rapidement à côté d'elle.
- Qu'est ce qu'on fait maintenant, les soldats nous rattrapent ! dit-elle en regardant en bas paniquée.
- Suis moi !
Zia se jetta et atterrit sur une échelle de corde reliant les deux navires.
- Zia attend moi ! répliqua Pizarra.
Mais celle-ci regarda en bas et eut un coup de peur et ne put plus bouger. Elle serra de toutes ses forces les cordes du hauban pour éviter de tomber en fermant les yeux. Un soldat essaya de la faire descendre mais elle ne voulut plus lâcher la corde.
- N-non j'ai trop p-peur... dit-elle, en tremblant légèrement, au soldat.
Tao sortit de sa cachette et fit tomber les soldats qui furent à bords du Solaris et qui essayèrent de reprendre Zia. Tao aida Zia à monter sur le bateau et détacha l'échelle de corde qui relia les deux navires. Elle se retourna vers Pizarra.
- Attend Tao, et Pizarra ?
- Nous ne pouvons plus rien faire pour elle, allons dans la cabine de pilotage ! répondit-il.
Pizarra fut toujours accrochée sur le hauban sans pouvoir bouger mais elle s'évanouit rapidement de peur. Un soldat qui se trouva à côté d'elle la rattrapa avant qu'elle ne tomba. Tous les soldats descendirent avec la jeune fille endormie.
- Nous n'avons pu récupérer que celle-là seigneur Gomez, répondit le soldat qui porta Pizarra.
- Bon c'est mieux que rien, allez vous autres, partons d'ici ! cria Gomez.
Pendant ce temps, Tao et Zia furent dans la cabine de pilotage.
- Tao, il faut à tout prix la sauver et les villageois.
- Mais nous ne pouvons pas utiliser le rayon, nous sommes trop prêt..
Zia regarda le levier rouge.
- Tao, à quoi sert ce levier ?
Elle montra du doigt le levier rouge.
- Oh non Zia ne tire pas dessus, ça pourrait détruire Solaris !
- Mais nous sommes en sécurité ici, n'est-ce pas ?
- Non ce bateau est beaucoup trop précieux, je ne peux pas !
Pendant que le navire espagnol fit demi tour, Gomez alla voir Gaspard.
- Que dîtes vous, mon cher Gaspard, de tirer quelques canons sur le village pour fêter ça ? répondit malicieusement.
- Ah ah ah, c'est une excellente idée, mon commandant ! Parez à tirer ! cria Gaspard sur les canonniers.
Zia essaya de raisonner Tao.
- S'il te plaît Tao, pense à Esteban...
Tao vit le navire espagnol faire demi tour en voyant Pizarra inconsciente à bord.
- Bon très bien, je suppose que je n'ai plus le choix...
Les canons du navire espagnol furent prêt à tirer lorsque Tao tira sur le levier rouge et tout se mit à trembler. Solaris commença à exploser.
- Vite sur les canots de sauvetage, ce maudit bateau va emporter dans son explosion la San Miguel !
Gaspard rejoignit le commandant Gomez près des canots.
Déposez la dessus, dépêchez vous bon sang ! ordonna t'il à un soldat.
La San Miguel commença à se pencher vers la gauche mais Gomez et Gaspard furent arriver à s'éloigner du navire sur leur canot. La jeune fille se fit réveiller brusquement par les redoutables explosions faites par Solaris. Elle regarda autour d'elle et vit pleins de soldats espagnols. Elle voulut s'échapper mais un soldat la prit par le bras et la remet sur le canot. Gomez poussa un ricanement en ayant ses bras croisés.
- Ne crois surtout pas que nous allons te laisser partir comme ça, nous avons du mal à accepter l'abandon de ta chère amie Zia, mais je suis certain que le gouverneur Pizarro sera tout de même ravi que nous lui envoyons la jeune Pizarra.
Tous se mirent à rire entre eux. Pizarra les regarda en frémillant de peur, sachant qu'elle ne reverra plus pendant un certain ses amis.
A suivre
