FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

C'est ici que les artistes (en herbe ou confirmés) peuvent présenter leurs compositions personnelles : images, musiques, figurines, etc.
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Chaltimbanque
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

Message par Chaltimbanque »

Akaroizis a écrit : 02 août 2017, 20:08 Hé ho la saltimbanque, moi je suis un amateur, ma réputation est fragile alors pas taper ! :roll: :x-):
Rappelle-moi, qui a voulu jouer à ce petit jeu ? :tongue:

Sinon, bien joué Yupanqui, je m'incline ! :D
I shall be telling this with a sigh
Somewhere ages and ages hence:
Two roads diverged in a wood, and I—
I took the one less traveled by,
And that has made all the difference.


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yupanqui
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

Message par yupanqui »

Au fait, autre petit cas d'école :
Si Nonoko parle, dit-elle : "je me suis fait griller" ou "je me suis faite griller"? :roll:

Et enfin, dernier cas d'école, plus compliqué :
Dit-on : "les cuisses (de grenouille) que j'ai faites griller sur la plage de Seb" :-@
Ou "les cuisses (de grenouille) que j'ai fait griller sur la plage de Seb" :tongue:
Ou peut-être "les cuisses (de grenouille) que j'ai fait grillées sur la plage de Seb"? ;)
À vous de jouer !!! :idea:
Concours Akar - Chacha...
Arbitre, super Nonoko.
8)
« On sera jamais séparés » :Zia: :-@ :Esteban:
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Seb_RF
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

Message par Seb_RF »

:roll: :oops: :cry:
Modifié en dernier par Seb_RF le 03 août 2017, 14:51, modifié 2 fois.
note serie:
MCO1: 18/20

Trahison/Insulte totale:
MCO2: 7/20
MCO3: 4/20
MCO4: 3/20 (et je suis "gentil" par ce qu'il y a les effets visuels)

Fanarts: viewtopic.php?f=14&t=2301 :x-):
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Akaroizis
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

Message par Akaroizis »

Chaltimbanque a écrit : 03 août 2017, 01:30
Akaroizis a écrit : 02 août 2017, 20:08 Hé ho la saltimbanque, moi je suis un amateur, ma réputation est fragile alors pas taper ! :roll: :x-):
Rappelle-moi, qui a voulu jouer à ce petit jeu ? :tongue:
C'est toi ! :x-): :tongue:

... :arrow:
Le présent, le plus important des temps. Profitons-en !

Saison 1 : 18.5/20
Saison 2 : 08/20
Saison 3 : 12.5/20
Saison 4 : pas pire que la 3ème, mais pas mieux... quoique...


Ma présentation : viewtopic.php?f=7&t=80&p=75462#p75462
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nonoko
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

Message par nonoko »

Yupanqui, après avoir réfléchi, ma présentation se trouve en fait dans le topic "Origine de votre pseudo". ;)
Akar, je suis désolée mais l'idée de prénommer mon chevalier Gabriel en ton honneur ne m'a jamais effleuré l'esprit une seule seconde.... :x-):
Et pour les impatients, je publie un peu la suite avant de m'absenter un moment. Bonne lecture!


Chapitre 16 : Seuls les crabes le savent.


Première partie


Une douleur pulsatile. La brûlure du soleil. Odeur de sueur, mêlée de miel. Goût salé. Les commissures des lèvres s’écartent. On cherche à entrer. Fraîcheur sur les joues. Des mains. Une caresse. Il ouvre la bouche, comme pour happer la douleur. S’il ouvre la bouche, elle va disparaître. Il suffit d’un contact. Sa langue s’enfonce mollement sous la poussée timide. Une pointe râpeuse. Le plaisir d’une bouchée moelleuse. Si seulement ce lit était plus confortable ! Il se sent comprimé. La douleur revient, il essaie de bouger, mais ses genoux butent contre le plancher. La tête lui vrille. La danse râpeuse se fait plus langoureuse , insistante, il se laisse emporter. Il est à Porto Conte, et le soleil est déjà haut. Que fait-il donc encore couché ? On presse sa poitrine, la main remonte dans son cou et se perd dans ses cheveux. Il voudrait enlacer ce corps qui éveille le sien, mais ses mains refusent de lui obéir.
« Spiros ! »
L’arrachement est brutal, la main emporte une mèche de ses cheveux ; à la tiédeur salée du baiser succède une goulée d’air marin qui le fait tousser. Un claque suivie d’un bruit sourd. Quelqu’un est tombé. Une gifle pique sa joue, ébranle sa mâchoire, fait pulser douloureusement ses yeux derrière ses paupières. Par réflexe, il les ouvre et le regrette aussitôt : il avait oublié le soleil. Il détourne la tête, mais on la saisit et la lui secoue tandis qu’un gargouillis ressemblant à un rire agresse ses oreilles.
« Allez, debout, assez fainéanté ! Faut qu’on cause toi et moi ! »
Mendoza ouvre les yeux à regret : la curiosité n’est pas assez forte pour le persuader d’obéir à cette voix qui perce ses tympans, mais il a l’impression que des osselets s’entrechoquent avec fracas sous son crâne à chaque fois qu’on lui secoue la tête. Il doit faire cesser ça.
« Bien, très bien…encore un effort… »
La secousse cesse. Mendoza distingue peu à peu les traits de son interlocuteur, à quelques centimètres de son propre visage. L’haleine est moins agréable que tout à l’heure. L’homme s’est rasé il y a peu, c’est déjà ça. Pas de risque d’être piqué par une broussaille malpropre. Mais il ne faudrait pas qu’il l’éborgne avec son nez. Et ses yeux d’un gris pâle translucide sont presque plus éblouissants que le soleil. Mendoza ferme les yeux.
« Non non non non non…allez du nerf ! »
Une autre gifle cingle. Cette fois, Mendoza n’attend pas pour rouvrir ses yeux brillants de colère.
« Eh eh….c’est moins agréable que les baisers de Spiros, pas vrai ? Il paraît qu’ils ont le goût de miel, tu confirmes ? Moi, il n’a jamais voulu m’en donner, il doit avoir trop peur de moi…à moins qu’il ne me respecte…mais avec toi, il s’est pas gêné, et il a eu bien raison…parce que maintenant que t’as bien fait le malin, t’es bien attaché, et tu risques plus de bouger….on aurait tort de se gêner avec toi…Mais j’ai quand même interrompu votre petit plaisir, tu vois, parce qu’entre nous, ça s’fait pas, et j’voudrais pas que tu t’attires une mauvaise réputation. Un gars comme toi, qu’as réussi à me bousiller une galère à lui tout seul, ou presque, j’oubliais ton copain….un gars comme toi, ça s’admire…ça s’applaudit…ça se décore ! Une belle médaille, voilà ce qu’il te faudrait ! Tu pourrais parader avec, tu ferais tomber toutes les femmes à tes pieds, elles t’aduleraient, elles crieraient ton nom ! Au fait, c’est quoi ton nom ?.....Tu veux pas répondre, hein, je comprends, je comprends ça…ton copain non plus il est pas causant. Pourtant on a bien essayé de lui tirer les vers du nez comme on a pu, mais il est du genre mutique…pour le plaisir de se taire, quoi ! Il doit aimer faire enrager les gens…et nous, il nous faut pas grand’chose pour nous faire enrager…surtout quand notre galère a été bousillée, comme ça, pour rien…on dirait qu’il aime souffrir, ton copain, tu confirmes ? Y’serait pas un peu bizarre ? Non ? Ah, je vois, toi aussi t’es du même genre…évidemment, quand c’est comme ça, on s’aperçoit pas qu’on est bizarre…Mais je te rassure, on est restés dans les limites du raisonnable, faudrait tout de même pas trop abîmer la marchandise ! surtout que pour espérer tirer quelque chose de deux types comme vous, va falloir du boulot ! »
M : Vous comptez nous vendre ?
« Ah ben ça y est, il cause ! Dis, t’as pas trop mal aux cuisses ? ça tire pas trop ? et tes pieds ? tes talons rentrent pas trop dans tes fesses ? Parce que moi, je déteste être dans cette position, ça vous cisaille les jambes, pas vrai ? Dis-le, si tu veux que je te mette debout le long du mat ! Non ? Parce que moi j’en ai un peu assez d’être accroupi… »
L’homme se redresse et pousse un soupir d’aise.
« Aaaahhh….t’as bien tort, l’ami ! »
M : Au moins ainsi ta face de rat me fait un peu d’ombre au lieu d’empuantir l’atmosphère.
« Mes dents pourries, c’est mon point faible, je sais…mais j’espère bien pouvoir m’en payer une en or dès que j’aurai trouvé le trésor…c’est pas avec ce que vous allez me rapporter que je vais pouvoir compenser la perte de ma galère et de la prise que constituait votre navire… »
M : Je ne savais pas que les galères pirates étaient si aisées à couler…
« Oui, bon, j’exagère à peine, tes deux malheureux coups de canon n’ont fait que quelques dégâts minimes, mais quand on pense à tout le manque à gagner que ça représente ! Faut bien un trésor pour remplacer ça ! »
M : Mais si tu nous vends, adieu le trésor !
« Ah ah ! si tu me crois incapable de déchiffrer une carte ! »
Il agite sous le nez de son prisonnier la carte de Gonzales.
M : Mais mon camarade ne t’a pas dit comment récupérer le trésor…
« Non, c’est vrai, mais toi tu vas me le dire….mais pourquoi ? Y’a un problème ? Je sais ! Le trésor était sur votre navire, c’est pour ça que vous avez tout fait pour qu’il nous file sous le nez ! Vous l’avez déjà récupéré !»
M : Si seulement…mais j’ai juste voulu éviter la capture de mon équipage.
« Poh poh poh…et j’dois croire à ça ? Y’avait quoi donc de si précieux à bord, pour que tu t’abattes sur nous comme un diable ? que je sache si ça vaut la peine que je retrouve ton épave pour renflouer un peu ma caisse ? »
M : Ma femme…enceinte.
« Tah tah tah, j’y crois pas ! tu me prends pour un idiot ! Tu me déçois mon gars ! Attends un peu…..j’y suis ! En fait….tu dis vrai….c’est pour ça que tu veux pas que j’te vende….t’essaie de m’embrouiller pour que je t’embarque avec moi à la recherche du trésor mais t’as une putain de ruse derrière la tête et on va tous se faire capturer, tu vas retrouver ta belle et mes hommes et moi on va pourrir au bout d’une corde, c’est ça que tu veux, hein, t’es un vrai démon toi, sinon tu m’aurais pas démoli ma galère, hein ! Mais tu m’auras pas, oh non, foi de Galifredi, tu m’auras pas, non ! »
Mendoza soupire. Ce pirate parle un peu trop à son goût, et son mal de crâne ne s’en porte pas mieux. Il se souvient du coup violent reçu la veille, juste à l’endroit de sa blessure qui finissait à peine de guérir. Il aurait bien aimé pouvoir charger le canon une nouvelle fois, pour vraiment couler cette fichue galère, mais on ne lui en a pas laissé le temps. Il s’étonne d’être encore en vie. Il lui semble que des sabres menaçants étaient pointés sur lui. Une balle avait sifflé à son oreille. Il avait évité de justesse un coup de poignard dans la cuisse. Il décide de tirer un meilleur parti de cette conversation fatigante. Ce Galifredi réfléchit un peu trop, mais il doit être possible de trouver un accord avec lui, pourvu qu’il y trouve son compte. Ce qui importe, c’est d’abord de rester en vie. Ensuite, de s’assurer qu’il n’ira pas courser la Santa Catalina. Enfin….Mendoza se demande s’il n’y aurait pas moyen de lui piquer une galère…une mutinerie ? Une évasion ? Il est encore trop tôt, et la douleur l’empêche d’avoir des idées claires.
G : Tu ne dis rien…qui ne dit rien consent, pas vrai ? Voyons voir…est-ce que je ferais pas mieux de t’envoyer par le fond ? Mais la vente de ton copain me paiera même pas un nouveau mat ! Et puis tu veux que j’te dise ? Tu me plais ! Que ça reste entre nous, hein, mais si j’ai empêché ces manchots de te transpercer, c’est pas uniquement pour l’argent, hein ! ou pour la vengeance, pour te voir mourir à petit feu…non, je dois reconnaître que t’as un certain…panache…des hommes comme toi, on en croise pas tous les jours, et ça m’aurait manqué de pas pouvoir causer un peu avec toi…t’es pas de la même étoffe que ces demeurés qui me servent d’équipage, c’est sûr…même si certains sont plus malins que les autres….en plus, c’est qu’une bande de mécréants ! Y croient que j’suis un converti, un renégat, mais c’est juste pour les impressionner, en fait moi je chéris la Santa Madona, tu vois, y’a qu’elle qui compte…quand on est Sicilien, on se refait pas…
M : Tu devrais parler moins fort…on pourrait t’entendre…
G : T’as raison, t’es un prudent, toi…Alors écoute…
Il s’accroupit à nouveau à la hauteur de Mendoza, et le tire pour le mettre sur ses pieds, d’une poigne solide. La brusque remontée qui déplie les membres inférieurs engourdis et endoloris du capitaine coupe le souffle à ce dernier. Il ne sent même pas le sol tanguer, il a l’impression de flotter au-dessus des planches. De ses mains attachées dans son dos, derrière le mat, il tente de se retenir de s’effondrer.
G : Remue tes orteils, ça ira mieux.
M : J’ai pas besoin de tes conseils. Mais toi, en revanche…
G : Vas-y, personne ne nous entendra…je suis bien trop près de toi…
M : Spiros va être jaloux…
G : Attention, pas de ça avec moi, je t’ai dit…et puis, Spiros ne sait pas ce qu’il fait…c’est juste un pauvre gosse qui a réussi à échapper aux janissaires turcs. Il devait trouver l’entraînement trop dur. Quand je l’ai récupéré, il n’avait déjà plus toute sa tête. Il ne savait même plus de quelle île grecque il venait.
M : Je vois, en fait tu es un pirate au grand cœur.
G : Oui, et je ne méritais pas qu’on m’abîme mes galères.
M : Si j’avais su…mais je vais t’aider.
G : Je suis impatient de savoir comment.
M : Il est inutile que tu te précipites vers le trésor.
G : Mais encore ?
M : Je ne te dirai la raison que lorsque j’aurai l’assurance que tu ne chercheras pas à nous vendre séparément, mon compagnon et moi. Tu dois promettre de nous vendre ensemble. A la même personne.
G : Tu y tiens tant que ça ? A ta place, je profiterais de l’occasion pour me débarrasser de lui. Il est trop coriace pour être honnête.
M : Je n’abandonne jamais mes hommes.
G : Il y a un début à tout. A moins que ce ne soit lui la clé du trésor, et tu veux pas me le dire…ou alors si Spiros t’a trouvé à son goût, c’est qu’il y avait bien une raison…
M : Tu te trompes en tout point. Il n’y a que moi qui ai vu le trésor.
G : Et tu ne l’as pas pris ? C’est quoi cette histoire, tu te fous de moi !
M : Je ne l’ai pas pris parce que ce n’était pas possible. Mais je sais maintenant comment faire.
G : Mais tu vas pas me le dire, c’est ça ?
M : C’est ça. Pas tant que je ne serai pas sûr que je peux quitter cette galère sain et sauf avec Gonzales.
G : Gonzales…quel joli nom…T’espères quand même pas que je vous laisse filer comme ça ?
M : Tu n’as plus l’intention de nous vendre ?
G : Eh eh..si…et un bon prix encore…avec une carte au trésor en prime…
M : Mais il n’y aura que toi qui sauras comment récupérer le trésor…
G : Eh eh eh…je savais qu’on était faits pour s’entendre toi et moi… le marché aux esclaves de Benghazi a lieu bientôt, j’te laisse là-bas avec l’autre ver de terre, et à moi le trésor ! y’a qu’une chose qui m’ennuie, c’est de laisser la deuxième galère dans les parages…avec ces satanés chevaliers de Malte qui rôdent, on n’est jamais tranquilles…
M : Tu n’as qu’à la remorquer…
G : Pour rater le marché ? Pas question ! Plus vite j’me débarrasse de toi, mieux c’est, j’ai pas besoin de deux bouches inutiles à bord, et puis, une trop longue détention ça abîme la marchandise, c’est bien connu.
M : On pourrait ramer…
G : T’es fou ? Tu veux faire baisser ton prix ? En un jour, t’aurais des mains de galérien, et ça, ça pardonne pas, j’pourrais pas tirer grand’chose de toi.
M : Tu crois vraiment pouvoir me vendre pour un autre usage ?
G : Eh eh eh…tu n’imagines même pas ! Un homme tel que toi, c’est un vrai trésor ! Et je pense même que ton copain peut faire bonne impression, à condition qu’on mette le paquet…
M : C’est un brillant chirurgien, il vaut de l’or…
G : Lui ? Ah ah ah, t’es drôle toi quand tu veux ! Bon, heureusement qu’on n’a pas touché à sa figure…
M : Pourrais-je le voir ? Où est-il ?
G : Bah, dans la cale, il a pas bougé de là depuis hier soir. Dis, pour la deuxième galère, t’inquiète pas, elle est pas si amochée que ça…les gars s’y sont déjà mis, et avec un peu de chance elle nous suivra de peu, les chevaliers pourront toujours courir, eh eh eh !
Bluffe-t-il ? Il se doute que la Santa Catalina a rejoint Malte, il essaie de déstabiliser Mendoza, qui garde espoir que la galère soit interceptée par un navire de l’Ordre. Plus ils resteront à Lampedusa, plus cette possibilité sera forte. Et si les chevaliers viennent à apprendre où se dirige la galère…
G : Ne crois pas que tu vas pouvoir échapper à l’esclavage, l’Espagnol ! Au fait, tu ne m’as toujours pas dit comment tu t’appelais…
M : Mendoza. Juan Carlos Mendoza.
G : Alors, Juan Carlos, j’espère que nous ferons ensemble une agréable traversée jusqu’à Benghazi. Mais il faudra rester bien sage, hein ! Pas de saut dans les cordages comme hier soir, et surtout, pas touche au canon, ou j’appelle Spiros !
Il lui tapote la joue et lui sourit, puis s’éloigne en le laissant attaché au mat.
G : Une petite cure de soleil te fera le plus grand bien, je te trouve un peu pâle ! Faut que t’aies un teint éclatant pour taper dans l’œil des acheteurs ! A ce soir !
Un peu plus tard, alors que Mendoza somnole, une ombre vient lui cacher le soleil. On le secoue à nouveau. Un grand échalas à la barbe fournie le toise d’un œil mauvais.
« Il parait que tu mènes Galifredi en bateau ? Mais tu m’auras pas, moi ! Ce crétin se prend pour le maître depuis trop longtemps, mais Nakibullah va pas se laisser faire, t’entends, chien d’Espagnol ? Alors j’vais te dire, s’il croit qu’il va me laisser à la merci de ces suppôts de l’enfer de chevaliers, pendant qu’il file à Benghazi, il fait un mauvais calcul ! Parce que s’il compte sur le trésor pour compenser la perte de ma galère, dis-toi bien que je l’aurai récupéré avant lui, et ton bateau aussi, avec tout ce qu’il contient ! J’vais pas me gêner pour filer là-bas, et je te jure que je ferai tout pour retrouver ton précieux navire, la Santa Catalina, c’est bien ça ? J’ai de très bons yeux... Et quand je l’aurai retrouvé….c’est pas des coups de canon que je vais tirer, crois-moi ! »
Mendoza comprend qu’il a devant lui le capitaine de la deuxième galère.
M : La colère est mauvaise conseillère. Tu veux te venger ? Je te comprends, mais tu as tout à y perdre.
N : Je sais pas ce qui me retient de t’égorger sur place…
M : Sans doute crains-tu les représailles de Galifredi. Il serait mécontent que tu le prives d’une précieuse marchandise à vendre.
N : Je ne crains personne ! Non, non, je vais le laisser croire que son plan est le meilleur, puisqu’il prétend être plus malin que moi. Mais j’en ai assez que ce chien de Sicilien prétende me commander, moi, Nakibullah ! Qu’il te vende, et pendant qu’il perd son temps avec toi, ah ah ah, à moi le trésor ! Surtout la femme…
M : Eh bien, je te souhaite bon courage…
N : Tss Tss Tss…rien ne m’arrête, moi, et surtout pas les bobards d’un type dans ton genre !
M : Tu penses pouvoir récupérer le trésor facilement ? Alors, quand tu l’auras, dépêche-toi d’en profiter, ce sera le seul trésor dont tu pourras jouir : ma femme t’aura taillé en pièces avant que tu aies pu poser un doigt sur elle. Je t’aurai prévenu.
N : Ah ah ah ah ! Quand je la possèderai, tu seras encore attaché à un mat, enchaîné au fond d’une cale ou d’une mine ! Je penserai bien à toi, et cela décuplera mon plaisir !
Mendoza serre les dents. S’il y a peu de chances pour que Nakibullah parvienne à réaliser son projet de vengeance, il n’en reste pas moins que le risque que sa galère croise la route de la Santa Catalina existe. Il ne doit pas penser à ça, pas maintenant. Il faut trouver un moyen de prévenir Galifredi de la trahison de son comparse.
N : Et ne crois pas que tu pourras prévenir Galifredi de mon projet. Tu pars dès maintenant avec lui, moi j’ai prétendu avoir besoin d’encore un peu de temps pour quelques réparations ; il est tellement impatient, ça l’arrange, il croit qu’il va pouvoir me semer….je suis juste venu te dire adieu et te laisser un petit souvenir.
Un violent coup de poing au creux du ventre coupe le souffle de Mendoza. Complètement étourdi, il sent à peine un liquide couler au fond de sa gorge avant de sombrer tout à fait.
"On savoure mieux ce qu'on a désiré plus longtemps, n'est-ce pas Mendoza?"
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

Message par nonoko »

Deuxième partie.


« Comment va la senorita Laguerra ? »
Gabriel d’Aubusson lève le nez de son bureau. La question de Juan de Homedes l’a pris au dépourvu, alors qu’il était lui-même en train de rêvasser en faisant semblant de recopier un document en latin. Et l’objet de sa rêverie n’était autre que la senorita Laguerra.
GA : Bien, très bien, elle m’a paru en pleine forme, autant qu’on peut l’être dans ces circonstances. Son escapade d’hier soir ne semble pas avoir laissé de traces sur elle.
JH : Comment était-elle habillée ?
GA : Elle avait abandonné ses pantalons pour une ample jupe, si c’est cela qui vous préoccupe. Elle a déclaré qu’elle ne sortirait pas de la journée, si cela peut vous rassurer.
L’image d’Isabella vêtue d’un corsage aux manches évasées s’étalant sur sa jupe légère, tandis qu’elle lit quelque ouvrage, confortablement allongée sur la méridienne de la bibliothèque de Catherine, surgit sans crier gare dans son esprit. Il revoit ses pieds nus reposant sur le velours, deux adorables pieds, blancs et délicats, si adorables qu’il avait failli se précipiter à genoux pour les baiser. Heureusement, il avait détourné bien vite le regard et rencontré le petit mont qui donne à la silhouette d’Isabella une majesté respectable. Cela avait aussitôt calmé ses ardeurs, mais renforcé la dévotion qu’il sentait naître en lui, irrésistiblement, depuis qu’il avait soutenu la jeune femme après son combat. Il ne saurait dire ce qui l’impressionne le plus, de son adresse, de son sang-froid ou de sa beauté. Mathurin Romegas a raison : on ne peut que vouloir servir une femme si admirable, et donner sa vie pour elle.
JH : Grand bien lui fasse. J’espère qu’elle mettra à profit ces quelques jours pour méditer sur sa conduite et le sens qu’elle doit donner à sa vie.
GA : Je suis sûr qu’elle en a l’intention. Et j’ai bien dit à Catherine de la surveiller étroitement.
JH : Hum….il faudra qu’ils reviennent vite pourtant, Catherine ne pourra rien contre les tourments d’une attente prolongée. Plus vite la senorita Laguerra sera fixée, mieux ce sera pour la suite.
GA : La Santa Catalina ne devrait pas rester absente bien longtemps.
JH : Je ne m’inquiète guère pour cette expédition-là. Mais tu connais Romegas : s’il a une piste, il la suivra jusqu’au bout. J’espère que le chevalier de Lastic saura l’arrêter au besoin.
GA : Mais nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir…
JH : Ne crois-tu pas que cette femme devrait rentrer chez elle au plus tôt ? Plus vite elle abandonnera ses fols espoirs, plus vite elle trouvera l’apaisement, et la voie d’une vie plus digne.
GA : Son sort est entre les mains de Dieu….
JH : Tu as raison, je ne sais pas pourquoi je prétends me mêler de cela. Peut-être parce que je pense qu’elle mérite mieux que ce que cet homme a pu lui offrir. Et que je me préoccupe du sort de l’enfant à naître.
GA : Vous êtes incorrigible ! N’est-ce pas vous qui répétez sans cesse « Dieu est le seul juge » ? Et pourtant, il ne se passe pas un jour sans que vous vouliez vous mêler des affaires des autres !
JH : Que veux-tu, je dois croire que je possède une certaine sagesse…rappelle-moi de faire pénitence tantôt pour cet orgueil malvenu.
GA : Je n’y manquerai pas !
JH : Et toi, n’oublie pas de te confesser…
Gabriel d’Aubusson replonge son nez dans ses papiers.
Combien de temps s’est écoulé depuis le départ de la Santa Catalina, Isabella l’ignore et ne veut pas le savoir. Elle s’étourdit en essayant de venir à bout de l’immense bibliothèque de Catherine, qui compte bien plus d’ouvrages qu’une femme peut raisonnablement en lire en une seule vie, même en y passant toutes ses nuits. Mais Isabella n’est pas raisonnable. Même si la fatigue fait rougeoyer ses yeux et que les lettres dansent parfois sur la page, elle s’obstine. Seuls les repas la distraient de ses lectures, quand elle ne doit pas échanger quelques mots par politesse avec Catherine, ou son unique visiteur, le chevalier d’Aubusson. Encore celui-ci se tient-il la plupart du temps coi, se contentant de la contempler. Mais cela ne la dérange pas, sa présence même est comme une bouffée d’air frais, pour elle qui ne sort plus. Elle fait semblant de lire, mais s’enivre des parfums mêlés qui imprègnent la peau et les vêtements du chevalier, et que son odorat à présent plus développé en raison de son état lui permet de distinguer. Encre, sel et sueur. Air marin que l’odeur de moisi émanant des murs humides du fort Saint Ange ne parvient pas à supplanter. Elle arrive même à sentir l’herbe sèche qu’il doit fouler pour se rendre jusqu’à la maison de Catherine. Il lui a rendu visite le matin même, et doit revenir dans la soirée. Catherine va bientôt passer la voir, après avoir fini sa sieste. Elle lui parlera de Rhodes, de son errance, mais elle évitera de parler de Jean de Valette et de ses projets d’avenir, bien qu’elle en meure d’envie. La dernière fois qu’elle a essayé, Isabella a quitté la pièce sans dire un mot. Cependant ses récits nostalgiques de sa jeunesse rhodienne ne déplaisent pas à l’Espagnole. Elle découvre en Catherine une femme plus sensible et sensée qu’elle ne l’aurait cru. Et sa bibliothèque est pleine de surprises. Pour un peu, Isabella croirait que son hôtesse est une érudite. Elle avait d’abord pensé que seul Jean de Valette avait feuilleté ces ouvrages savants, écrits en latin ou en grec, qui couvrent la plupart des rayons, mais elle a trouvé des annotations de la main de Catherine à l’intérieur de plusieurs d’entre eux. Ce qu’elle vient de trouver pourtant à l’instant est d’une toute autre nature. Alors qu’elle feuilletait distraitement un livre d’heures aux illustrations flamboyantes, un parchemin s’en est échappé. Elle ne peut détacher ses yeux de la feuille tombée à terre, au pied de la méridienne. Elle reconnait ce plan. Tracé d’une main différente, mais il s’agit bien de la côte sicilienne, de l’Etna, et là, l’emplacement du trésor. Son esprit se trouble tandis qu’elle tente de réfléchir pour trouver une explication, alors que son cœur bat la chamade sous l’effet de la stupéfaction. Heureusement, Catherine entre. Elle voit à la mine défaite d’Isabella que quelque chose ne va pas. Elle remarque la feuille, la ramasse, veut la rendre à la jeune femme.
C : Avez-vous laissé tomber ceci ? Vous n’avez pas l’air d’aller bien. Souffrez-vous ?
I : Non, non, ne vous inquiétez pas pour ma santé, c’est juste que…j’ai trouvé ceci dans cet ouvrage et…il se trouve que c’est exactement la même carte que celle du trésor que nous tentons de récupérer…
C : vous voulez dire, la carte que votre ami Gonzales vous a montrée ? Vous devez vous tromper, ce n’est pas possible…
I : Gonzales n’est pas mon ami ! Et je ne peux pas me tromper, j’ai moi-même redessiné cette carte il y a quelques jours…
C : Eh bien, vous aurez laissé traîné un brouillon, et quelqu’un en aura fait une copie…peut-être même est-ce votre brouillon, et vous ne vous en souvenez plus. Vous passez tellement de temps enfermée ici, la fatigue vous égare…
I : Non ! Ce tracé n’est pas de ma main, et je n’ai pas fait de brouillon !
C : Alors, quelqu’un vous aura observée…
I : J’étais seule, dans la cabine de la Santa Catalina !
C : Mais ensuite, à qui avez-vous confié le document ?
I : Au chevalier d’Aubusson….
C : Eh bien, il l’aura recopié, il est toujours une plume à la main, avez-vous remarqué ? Comme s’il lui fallait se donner une contenance, dès qu’il est assis à un bureau, il faut qu’il écrive. N’avez-vous pas remarqué comme il écrit en votre présence, quand vous lisez et gardez le silence au lieu de converser avec lui ? Il aura fait ce dessin machinalement et l’aura glissé dans ce livre…
I : Non, cela n’a pas de sens !
C : Vous lui poserez la question tout à l’heure…ne vous tourmentez pas, il y a sans doute une explication toute simple…
I : D’où vient ce livre ? Depuis combien de temps l’avez-vous ?
C : Ce livre ? Difficile à dire, il ne m’est pas familier…où l’avez-vous trouvé ?
I : Dans ces rayons, à gauche, là où vous semblez conserver vos ouvrages les plus anciens.
C : Oh ! je vois…ils m’ont été apportés par le chevalier de Valette, peu après notre installation à Malte. Il a dit les avoir trouvés sur une petite île grecque, je crois, je ne me souviens plus exactement, lors d’une de ses expéditions. La maison semblait avoir été abandonnée précipitamment. Il avait été surpris d’une telle trouvaille, car l’île était à peine habitée apparemment. Et les rares habitants avaient dû fuir devant quelque menace, car elle était déserte quand il y avait mis le pied. Ces livres devaient appartenir à un prêtre. J’avoue que je n’ai pas encore eu le temps de les lire…Peut-être cette personne est-elle la même qui a transmis la carte à votre ami ? Il l’aura recopiée d’après ses souvenirs… C’est la seule explication logique. C’est une drôle de coincidence, et je comprends votre trouble, ma pauvre amie !
I : Gonzales a dit tenir la carte de sa grand-mère…
C : Les hommes ne disent pas toujours toute la vérité…Oh, mais j’entends du monde, c’est sans doute le chevalier d’Aubusson, et on dirait qu’il n’est pas seul ! Je reviens tout de suite !
Elle se lève précipitamment et quitte la pièce. Isabella ne sait plus ce qu’elle doit penser. Catherine a sans doute raison, mais…pourquoi a-t-elle choisi ce livre, entre tous, pourquoi a-t-il fallu qu’elle trouve cette carte ? Elle se souvient parfaitement que, parmi les autres livres rangés près de celui-ci, elle n’a rien trouvé qui puisse la satisfaire, car elle les connaissait tous, elle les avait tous lus, dans une autre vie…une vie où elle ne pouvait rassasier sa curiosité, étancher sa soif de savoir…Ces livres aux titres savants et hermétiques, elle les a dévorés, mais aujourd’hui, ils font partie de son passé, un passé qui s’acharne à la rattraper, où qu’elle se trouve.
C : Isabella ! La Santa Catalina est de retour !
Elle tressaille. Son hôtesse entre, suivie de Gabriel d’Aubusson et des chevaliers Del Monte et Guzman. Elle remarque immédiatement que ce dernier tient un objet oblongue enveloppé dans une toile. Les trois hommes la saluent tour à tour. Elle veut se lever, mais Catherine l’en dissuade.
C : Asseyez-vous simplement sur le bord du divan, vous serez aussi bien là pour entendre les nouvelles.
GA : Catherine a raison, et je préfère vous voir assise en ces circonstances…
I : N’essayez pas de me ménager, chevalier. L’expédition fut donc un échec ? Quelqu’un vous avait-il précédé ? Vu ce que j’ai découvert tout à l’heure, plus rien ne peut m’étonner !
GA : Qu’avez-vous donc découvert ?
C : Rien de moins qu’une carte du trésor identique à celle qui vous a guidée ! Et Isabella vous soupçonne d’avoir fait cette copie…
I : Catherine ! Non, non…loin de moi une telle pensée…
C : C’est vrai, c’est moi qui ai imaginé cette explication, pour la rassurer, car cette découverte l’a mise dans tous ses états !
GA : Je suis désolé, mais je ne comprends pas…
Isabella lui tend alors la carte. Il la prend et l’examine, puis la passe à ses compagnons.
FM : Il est indéniable qu’elle ressemble fortement à celle que vous nous avez donnée…Etes-vous certaine…
I : Oui, ce n’est pas moi qui l’ai dessinée, je n’en possédais pas d’autre et j’ai trouvé celle-ci dans ce livre de la bibliothèque ! Avouez que c’est pour le moins déroutant !
Enrique de Guzman se contente de hausser les épaules. Pour lui, cette histoire de trésor est désormais une affaire classée. Il a rempli sa mission et aimerait bien en finir avec le compte-rendu le plus vite possible. Isabella perçoit son impatience.
I : Mais laissons cela…ce mystère ne sera pas percé ce soir, j’en ai peur…Que tenez-vous là, chevalier ?
Sans dire un mot, solennellement, il déplie l’étoffe. Un lingot éclatant apparaît alors.
FM : Voilà tout ce que nous avons pu vous ramener, j’en suis désolé…
C : Mais c’est un lingot d’or, c’est incroyable !
FM : Oui, mais il y en avait bien d’autres. Malheureusement, tout ne s’est pas passé comme prévu.
GA : Le Grand Maître craignait que ces pirates qui ont tenté de s’emparer de la Santa Catalina ne découvrent la carte sur Gonzales, le pilote…
FM : C’était bien la raison de notre présence à bord, et elle n’a pas été inutile, même si la galère qui nous a attaqués était en piteux état.
I : Que s’est-il passé ? La Santa Catalina n’est pas endommagée ? Et l’équipage ?
GA : Tout va pour le mieux, rassurez-vous, il n’y a qu’un blessé, le jeune Nacir, et nous l’avons fait transporter à notre hôpital. Il se remettra vite.
FM : Et nous avons repêché quelques-uns de ces mécréants, leur vente vous dédommagera tout de même un peu de la perte du reste du trésor. Nous pouvons nous en charger, il y a un marché dans deux jours sur le port. Bien entendu, tout le bénéfice vous reviendra. A nous, la satisfaction d’avoir éliminé une de leurs galères nous suffit. De plus, nous n’avons fait que terminer l’œuvre de votre…compagnon…nous n’avons pas à en tirer une gloire imméritée. Ce fut un jeu d’enfant. La Santa Catalina est un navire remarquable, et notre canon a fait le reste.
I : Mais comment Nacir a-t-il été blessé ? Est-ce grave ?
FM : Eh bien…Lui et ses deux camarades ont décidé de plonger ensemble pour un premier repérage. Nous pensions être au bon endroit, et ils ont exploré le fond à plusieurs reprises, sans succès. La mer était assez agitée. Ils étaient tous épuisés, mais Nacir a insisté et a replongé seul pendant de longues minutes. Nous pensions qu’il s’était noyé, et ses camarades commençaient à être très nerveux. Mais il est remonté à la surface : il avait enfin repéré quelque chose, seulement, c’était bien plus profond que prévu. Peut-être le capitaine Mendoza avait-il mal estimé la profondeur, ou y avait-il eu du mouvement dans les fonds marins depuis son exploration. La région est très instable, avec la proximité de l’Etna. Ou peut-être les pêcheurs avaient-ils présumé de leurs forces en prétendant pouvoir plonger à plus de trente mètres…Nacir excepté. Il allait replonger quand la vigie nous a prévenus de l’approche d’une galère. Je voulais qu’il attende afin que nous soyons sûrs qu’il n’y avait pas de danger, mais il a bravé mes ordres. Rapidement, il s’est avéré qu’il s’agissait de la galère pirate, votre équipage l’a reconnue à son mat brisé. Nous ne pouvions pas rester sur place, à sa merci. J’ai ordonné de lever l’ancre, pensant que Nacir allait bientôt remonter, il n’était pas raisonnable d’attendre plus longtemps, plusieurs minutes s’étaient déjà écoulées depuis qu’il avait plongé. Mais j’avais sous-estimé ses capacités à rester sous l’eau et son acharnement. Ses camarades, affolés, se sont mis à tirer sur la corde qui le reliait à la Santa Catalina, mais elle résistait. Avec l’état de la mer, la Santa Catalina s’était déjà déportée, alors que l’ancre n’était pas encore complètement relevée. Nous avons senti un choc léger, comme si l’ancre avait accroché quelque chose, un bref instant, avant de reprendre sa remontée. La corde que tenaient les pêcheurs s’est tendue, ils ont eu du mal à la retenir, plusieurs hommes s’y sont mis pour les aider. Quand ils ont enfin réussi à remonter Nacir, ce dernier était inconscient. Dans le sac qui pendait à sa ceinture, nous avons trouvé ce lingot. Nous avons cru que Nacir ne s’en remettrait pas, il avait des marques bleues sur tout le corps, et il n’a pas repris connaissance avant notre arrivée à Birgu. Le médecin qui l’a examiné plus en détail a décelé divers traumatismes, et d’après ce que Nacir a réussi à nous dire lui-même, quelque chose aurait heurté le fond pendant qu’il tentait de récupérer des lingots, enfermés dans des caisses qu’il ne parvenait pas à ouvrir pleinement, le bois s’avérait plus résistant que prévu. Puis les caisses ont basculé et l’ont entraîné. Apparemment, l’épave se trouvait en équilibre précaire sur une roche. Dieu seul sait à présent à quelle profondeur se trouvent les caisses.
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

Message par Akaroizis »

nonoko a écrit : 04 août 2017, 14:41 Akar, je suis désolée mais l'idée de prénommer mon chevalier Gabriel en ton honneur ne m'a jamais effleuré l'esprit une seule seconde.... :x-):
Laisse, c'est ton inconscient qui t'a soufflé ce nom. :geek: :tongue:

Ce satané Nakibullah ne perd rien pour attendre. En plus qu'il a voulu attaquer la San Catalina et en partie responsable de l'état de santé de Nacir, il s'est attiré les foudres du marin à la cape bleue... quelque chose me dit qu'il va le regretter, et ce très prochainement... :x-):
En tout cas, même si la carte est présumée fausse, il y avait bien un petit "trésor" à proximité de l'endroit indiqué. En tout cas (plutôt deux fois qu'une !), maintenant, l'on sait ce que valent les autres pêcheurs d'éponges présents sur le navire.
Isabella a-t-elle enfin une preuve tangible à faire valoir contre Gonzalo ? Ou est-ce encore un autre stratagème de ce dernier ?

A voir, à voir...
Le présent, le plus important des temps. Profitons-en !

Saison 1 : 18.5/20
Saison 2 : 08/20
Saison 3 : 12.5/20
Saison 4 : pas pire que la 3ème, mais pas mieux... quoique...


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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

Message par Chaltimbanque »

Impressions en cours de lecture ~ Chapitre 15 (Partie 1)

Pour ce qui est du cauchemar, même en ayant vite compris ce que deviendrait « la chose » puisque tu l’avais fait dire à Isabella dans un chapitre précédent, il était suffisamment glauque et détaillé pour m’arracher des grimaces…

J’apprécie la sensation d’étouffement (oui, je sais, sorti du contexte, ça pourrait vraiment sonner étrange, mais laissez-moi finir !) que tu fais ressentir à Isabella au moment où elle se réveille. Le besoin de sortir, prendre l’air…malgré le « coup invisible de sa conscience » (belle formulation, d’ailleurs) quant à l’absence de Mendoza.

« Enfin l’orage était passé, jusqu’à la prochaine alerte. » :arrow: Et ça risque d’arriver assez vite… Déjà qu’elle a un caractère bien trempé à la base, la grossesse ne doit pas arranger les choses ! ^^

« Il fronça légèrement les sourcils : plaisantait-elle ? Elle, capitaine ? Avait-il bien entendu ? » :arrow: Eh ben voilà, Alvares ! Les nerfs à l’épreuve : épisode n°….. J’aurais presque pitié de lui…mais en fait, pas vraiment. Cela dit, c’est osé, de la part d’Isabella.

« En son absence, et jusqu’à ce qu’il revienne à bord, je vous demande de me prêter allégeance en tant que nouveau capitaine de la Santa Catalina. » :arrow: Au-delà de ce qu’elle demande à l’équipage, il est intéressant de constater la façon dont elle annonce le retour futur de Mendoza. Y crois-t-elle vraiment, ou n’est qu’une habile manœuvre pour calmer les marins, ou encore une façon de se voiler la face ? Je veux dire, nous, on sait que Mendoza n’est pas encore mort (quoique Gonzales pourrait bientôt s’en charger, mais ça ne serait pas dans son intérêt pour le moment, s’il veut survivre lui aussi… bref, je m’égare !) mais, elle, pour le moment, n’en a aucune preuve tangible…

«V : Eh, Alvares, ça te fait rien que la senorita devienne capitaine à ta place ? C’était pas toi qui disais que tu avais toute la confiance du capitaine Mendoza ? Tu crois qu’il approuverait ça ? » :arrow: Tu m’étonnes ! Au sens figuré, ça revient quasiment à une émasculation, pour Alvares…

« I : Alvares, si vous preniez la peine de répondre à cet homme ? » :arrow: Joli ! Belle manœuvre de la part d’Isabella pour revendiquer sa place, même si elle est consciente, tu le fais bien remarquer, que les marins ne sont pas dupes.

Merci pour la petite leçon d’Histoire sur les Chevaliers de Malte (je connaissais deux ou trois trucs, mais j’en ai appris d’autres, donc c’est cool !). :D

« Quant à ce maudit trésor, elle était déterminée à essayer de le récupérer : si elle ne le faisait pas, elle aurait l’impression d’avoir perdu face à Gonzales. Aussi absurde que cela soit, Isabella avait l’impression que trouver le trésor serait comme une revanche pour tout ce qu’elle avait subi depuis que le métis les avait entraînés dans cette aventure. » :arrow: Mais non ! Il faut le laisser, ce ****** de trésor ! T’as pas encore compris que c’est un piège ?! D’accord, je réagis pour rien, Isabella ne peut évidemment pas m’entendre. Bon, cela dit, qui sait si l’emplacement de ce trésor ne servira pas de carrefour, si j’ose dire. :x-):

« Quant à la possibilité de la mort des deux hommes, elle préférait ne pas y penser. » :arrow: Ah. Nous y voilà.

« excusez-moi, avec la distance, je crains de ne pas avoir bien saisi votre nom, et je ne voudrais pas mal le prononcer, car il me semble que vous êtes Français. Je vous rappelle mon nom : Capitaine Isabella Laguerra. » :arrow: Des fois que notre ami le Chevalier ne l’aurait pas entendue la première fois ! :lol:

« le fait que j’ai suivi mon mari en mer, le capitaine Juan Carlos Mendoza » :arrow: Tiens, c’est nouveau, ça. Isabella se la joue Rose Dawson ? ;) (je plaisante, je plaisante)

« Quant au simple fait que vous ayez suivi votre soit-disant mari dans cet…état, cela suffit à faire de vous au mieux une écervelée, au pire une… » :arrow: Ouuuuh, l’implicite est limpide ! Et très belle répartie de la part d’Isabella. (Tu t’es amusée, sur ce dialogue, pas vrai ? ^^)

« sachez que je peux me battre comme un homme. Il paraîtrait même que j’en vaux dix. » :arrow: Joli ! Et Alvares qui vient de comprendre la manœuvre…Il sourit pour le moment, mais je ne suis pas sûre qu’il le fasse longtemps, si ça continue de cette manière.

« Ses craintes se confirmèrent quand elle débarqua. Elle s’efforça de ne voir autour d’elle que des surcots noirs ou rouges à croix blanche sur pattes, et d’oublier qu’elle était l’objet de toutes les attentions. » :arrow: Alors ça, ça sent mauvais. Pour l’instant, tout va bien mais j’ai bien compris qu’on allait revenir là-dessus plus tard.

Isabella Mendoza, hein ? ;-)

« Pourquoi même avait-elle songé à se faire passer pour la femme de Mendoza ? » :arrow: Pssst, c’est Jiminy Cricket, la voix de ta conscience, et j’ai quelque chose à t’expliquer… :x-):

« I : Je ne vous demande pas l’aumône. Si vous avez besoin d’argent pour payer la rançon de mes compagnons, je pense pouvoir être en mesure de vous donner la somme nécessaire et même plus. » :arrow: Et moi, je dis que tu risques d’avoir une sacrée surprise….. La Boîte de Pandore, ça te dit quelque chose ? Eh ben, ce trésor, il lui ressemble un peu, vu la tournure des évènements.

J’aime bien le Grand-Maître, dans sa façon d’être et de parler. Il en impose, c’est certain. 8)
Mais Isabella a visiblement un peu de mal à garder son calme.

« Il était en position de force, et elle détestait cela, d’autant plus qu’elle savait qu’il avait raison. Il était absurde qu’elle se mette à nouveau en danger dans cette expédition. Le sacrifice de Mendoza n’aurait alors plus aucun sens. » :arrow: Un peu de bon sens, même si la pilule est dure à avaler, ça fait du bien ! ^^

« Elle allait devoir renoncer à ces substituts de sa présence. Elle serait seule avec elle-même, sans pouvoir tromper son angoisse en s’étourdissant de ses responsabilités de capitaine. » :arrow: ça fait peur, ça, hein ? Je tiens à dire que le passage sur lesdits substituts a provoqué chez moi un sourire empreint d’une certaine mélancolie.

« Elle le saurait bien assez tôt, et mieux valait qu’elle ne s’imagine pas déjà dans une petite cellule monacale aux murs suintants au lieu de sa cabine aux senteurs marines. » Et ce, notez-le bien, malgré le "lit mortifère" du début. ;-)

« une myriade de petites embarcations colorées, typiques de l’île, avec leur coque effilée peinte en bleu ou en rouge vif. Elles côtoyaient les navires de l’Ordre comme des bancs de sardines autour de dauphins ou de rorquals. » :arrow: Très belle image, pleine de couleurs ! :D

« Au moins les trois pêcheurs d’éponge qu’ils avaient eu tant de mal à recruter se rendraient enfin utiles. Et s’ils ne trouvaient rien, peut-être pourrait-il les vendre ? » :arrow: Oh, le sa**** ! Enfin, ses nerfs vont pouvoir se reposer…à moins qu’ils ne soient confrontés à encore pire. Genre Gonzales, dont il croit être débarrassé ! :roll:

Et Nacir qui redonne le collier. Je l’aime bien, notre ami Nacir. Mais je crains pour lui.

Le passage au présent change la narration, et je trouve cela…aussi inattendu qu’appréciable. Cela donne un effet d’emphase au déchirement que ressent Isabella en quittant la cabine et le navire. Cabine qu’elle ne souhaite pas voir « violée » à cause de ce que celle-ci représente. Et le fait qu’elle ait choisi Nacir pour l’accompagner me semble fort judicieux et bien vu, du moins pour le moment.

« Ainsi je n’aurai pas le plaisir de loger à l’Auberge espagnole. » :arrow: Haha ! Joli clin d’œil !

« La vérité était qu’elle paniquait à l’idée de loger chez une inconnue, qui ne manquerait pas de la regarder comme une bête curieuse. » :arrow: Compréhensible, mais ça va peut-être bien se passer, au contraire ! ^^

Remarques :
« Je veux bien croire que vous êtes très attaché à ce capitaine Mendoza » :arrow: petit oubli ! « Attachée »
« Le capitaine et moi nous nous aimons depuis des années, mais nous avons longtemps été séparés et…. » :arrow: un « nous » en trop, peut-être ?


Impressions en cours de lecture ~ Chapitre 15 (Partie 2)


« C : Avez-vous fini de m’examiner des pieds à la tête ? Daignerez-vous entrer dans ma modeste demeure ? » :arrow: Oooooh, je sens qu’elle va me plaire, cette Catherine ! :x-):

« C : Eh bien, j’ai enfin le plaisir d’entendre le son de votre voix ! C’est un bon début. Chacun ses soucis, ma chère, je ne veux pas en savoir plus. » :arrow: Mais c’est parfait, ça ! Exactement ce qu’Isabella voulait. Voilà qui devrait la mettre en confiance (à tort ou à raison, je ne sais pas encore, mais j’ai envie de croire que cette Catherine est une adjuvante plutôt qu’une opposante).

Entre « montrez-vous plus aimable » et « me montrer aimable n’a jamais fait partie de mes intentions », la glace va mettre un peu de temps à se briser, entre ces deux-là, mais j’ai confiance. Je me demande même si Catherine ne serait pas elle-même enceinte (peut-être du chevalier de Valette, puisqu’elle se plaît à l’accueillir chez elle), d’où sa tenue peu pratique mais confortable. Si oui, c’est probablement la raison pour laquelle le Grand Maître l’a choisie pour héberger Isabella… et l’aider à faire la paix avec l’enfant qu’elle porte.

« elle avait l’impression que tous voulaient la réduire à son ventre gonflé. Qu’ils aillent se faire pendre ! Elle bouillait intérieurement. Si elle avait eu une assiette de sfineg devant elle à cet instant, elle aurait bien étouffé Catherine avec, quitte à crever de faim elle-même. » :arrow: Ok, j’ai vraiment éclaté de rire (même si je comprends le ressenti d’Isabella) ! :lol:

Pourquoi Catherine insiste-t-elle autant pour nous dire ce dont Jean de Valette raffole ? M’est avis qu’elle et lui se connaissent plus que bien… Mais j’aurais peut-être fait preuve d’un peu plus de tact que Laguerra. :x-):

« D’ailleurs, je vais vous confier un secret : je suis enceinte, moi aussi. » :arrow: Aaah, bah voilà ! :D :D

« Je n’ai rien à vous confier, moi, ni mon intimité, ni mes angoisses, ni mes doutes, pas plus que ma vie et mon âme ! » :arrow: Mais ne vient-elle pas exactement de lui confier qu’elle en avait, des angoisses et des doutes ? :roll: :x-): Allez, un bon repas, et tout ira mieux !

« Bien sûr, elle espérait un fils. Isabella sourit : dire qu’elle avait cru bêtement que Catherine la provoquait, alors qu’elle se sentait vraiment concernée par son état… » :arrow: Ouf, on commence à respirer ! C’était tendu !
Et puisqu’on revient au fait d’espérer un fils (chose que tu avais déjà évoquée lorsqu’Isabella avait sous-entendu que c’était là ce qu’espérait Mendoza, et qu’il n’avait pas répondu à cette réflexion…), je propose d’ouvrir les paris. Moi, pour l’instant, je penche pour une fille. :x-):

« Ce n’était guère raisonnable, pas plus que d’envisager d’assister au départ à l’aube de la Santa Catalina. » :arrow: Surtout vu la façon dont elle était regardée à son arrivée à Malte… Je vais de nouveau citer Arthur dans Kaamelott : là, ça pue du cul, mais violent !

« Il était peu probable qu’une famille endimanchée surgisse d’un de ces taudis pour l’examiner comme une bête curieuse. » :arrow: Non, mais il y a sans doute pire. La rapière va avoir du boulot…

« G : Eh eh eh, Genaro j’la tiens, tu vas voir un peu comment j’vais la tâter ! Et toi, Marco, empêche-la de filer ! » Et allez… Sympathiques, ces quatre marins… :roll: Et quel beau langage (qui renforce grandement le côté réel de la scène, donc super boulot) !

On ne reviendra pas sur la symbolique de l’épée pour Sandro…

Beau combat ! J’en ai apprécié toutes les phases, très visuelles et efficaces.

« A : Fort heureusement, nous sommes arrivés à temps pour vous empêcher de mettre hors de combat le pilote de la galère du gouverneur de Tripoli qui doit partir demain à la recherche de votre…compagnon. » :arrow: Uh, oh… J’espère qu’il n’est pas trop rancunier.

« I : J’espère que vous êtes aussi bon pilote que bretteur, Marco. Vous allez secourir deux hommes valeureux, je compte sur vous. » :arrow: Ahem ! Mince, me voilà prise d’une quinte de toux. Bon, d'accord. Gonzales est valeureux, mais il n'en reste pas moins perfide ! :tongue:

« Elle songeait simplement que l’attente serait longue. » :arrow: Et pour nous aussi ! ^^

____________________________________________________________________________

Bon, bon, bon !!!!
Comme tu peux le voir, je me suis bien amusée à lire ce chapitre qui m’a fait partir dans toutes les directions. Il me tarde de lire la suite (je le ferai demain...ou dans la semaine, puisque j'ai un peu de temps).

En attendant, je m’incline humblement devant la virtuosité de ton récit. ;)
Modifié en dernier par Chaltimbanque le 06 août 2017, 17:21, modifié 2 fois.
I shall be telling this with a sigh
Somewhere ages and ages hence:
Two roads diverged in a wood, and I—
I took the one less traveled by,
And that has made all the difference.


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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

Message par nonoko »

Et moi je me suis bien amusée à revivre le chapitre par tes commentaires, toujours aussi savoureux, un immense merci à toi pour avoir tenu ton engagement. Quel boulot!
Et dis-toi que cette chère Catherine a réellement existé, mais personne ne semble savoir ce qu'elle est devenue après la naissance du bâtard, que Jean de Valette a réussi à faire légitimer (il avait le bras long celui-là). D'ailleurs on ne la connait que comme "Catherine Grecque", ce n'est sûrement pas son vrai nom...j'espère que son JeanJean lui a construit une belle maison dans la nouvelle capitale de Malte qu'il a fondée par la suite, mais j'en doute.
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

Message par Chaltimbanque »

nonoko a écrit : 04 août 2017, 22:53 Et moi je me suis bien amusée à revivre le chapitre par tes commentaires, toujours aussi savoureux, un immense merci à toi pour avoir tenu ton engagement. Quel boulot!
Mais de rien, ce fut avec grand plaisir ! :D
nonoko a écrit : 04 août 2017, 22:53 Et dis-toi que cette chère Catherine a réellement existé, mais personne ne semble savoir ce qu'elle est devenue après la naissance du bâtard, que Jean de Valette a réussi à faire légitimer (il avait le bras long celui-là). D'ailleurs on ne la connait que comme "Catherine Grecque", ce n'est sûrement pas son vrai nom...j'espère que son JeanJean lui a construit une belle maison dans la nouvelle capitale de Malte qu'il a fondée par la suite, mais j'en doute.
Impressionnant, en effet.

Bon... C'est pas tout ça, mais faut que je parle du chapitre 16 !! :D

Impressions en cours de lecture ~ Chapitre 16 (Partie 1)

Bon, alors déjà, le titre m’intrigue grandement ! Que savent donc les crabes ? L’emplacement de quelque objet, ou pire, ce qui est arrivé à un personnage ? J’ai pour l’instant, dans ma tête, l’image d’un cadavre en décomposition autour duquel grouilleraient ces fameux crabes. Une vision sympathique, s'il en est ! :roll: :x-):

Un baiser et des gifles ! Sacrée bipolarité ! :lol:

« Eh eh….c’est moins agréable que les baisers de Spiros, pas vrai ? […]surtout que pour espérer tirer quelque chose de deux types comme vous, va falloir du boulot ! » :arrow: Je pense que tu t’es bien amusée sur cette tirade, et que tu voulais donner le sentiment que, vraiment, ce pirate parle beaucoup trop. C’est réussi, parce que moi, je rêvais de lui dire « Mais tu vas la boucler, oui ?!? » ! Et je parie que Mendoza pense la même chose. :x-):

Par-contre, ça, c’est intéressant, par rapport à Gonzales : « on dirait qu’il aime souffrir, ton copain, tu confirmes ? » 8)

Mendoza et ses répliques cinglantes m’ont bien fait rire (« face de rat ») !

« M : Si seulement…mais j’ai juste voulu éviter la capture de mon équipage.
« Poh poh poh…et j’dois croire à ça ? Y’avait quoi donc de si précieux à bord, pour que tu t’abattes sur nous comme un diable ? que je sache si ça vaut la peine que je retrouve ton épave pour renflouer un peu ma caisse ? »
M : Ma femme…enceinte. » :arrow: Oooh, c’est mignon ! Et honnête, de surcroît. Bon, lui aussi, il se met en position de mari officieux ? Comme quoi ces deux-là se ressemblent ! ^^

« Mendoza soupire. Ce pirate parle un peu trop à son goût » :arrow: Merci ! :lol:

Galifredi ? Je serais curieuse de savoir pourquoi tu as choisi ce nom (Sicile mise à part).

« Enfin….Mendoza se demande s’il n’y aurait pas moyen de lui piquer une galère… » :arrow: Une autre scène d’abordage, façon Jack Sparrow et Will Turner dans le premier « Pirates des Caraïbes » ? Yes please !

« G : Vas-y, personne ne nous entendra…je suis bien trop près de toi…
M : Spiros va être jaloux… » :arrow: Sacré Mendoza ! :lol:

M : Tu dois promettre de nous vendre ensemble. A la même personne.
G : Tu y tiens tant que ça ? A ta place, je profiterais de l’occasion pour me débarrasser de lui. Il est trop coriace pour être honnête. :arrow: Nan mais sans déconner, Mendoza ! Même un pirate à la noix de coco l’a compris.

« M : Je n’abandonne jamais mes hommes. » :arrow: C’est tout à son honneur, et j’ose espérer qu’au bout du compte, à force de galérer ensemble (oui, j’ai choisi ce verbe exprès), Gonzales va créer du lien et potentiellement réfléchir à deux fois avant de vouloir de nouveau buter notre ami à la cape bleue.

« le marché aux esclaves de Benghazi a lieu bientôt, j’te laisse là-bas avec l’autre ver de terre, et à moi le trésor ! » :arrow: Oh, I see what you’ve done here ! :D C’est le marché aux esclaves dont Juan de Homedes avait parlé à Isabella. Il avait dit que c’était une piste à envisager. 8)

Plus ils resteront à Lampedusa, plus cette possibilité sera forte :arrow: Donc, il faut gagner du temps… Et le temps, c’est de l’argent. Enfin, de l’or !

« Il parait que tu mènes Galifredi en bateau ? Mais tu m’auras pas, moi ! Ce crétin se prend pour le maître depuis trop longtemps, mais Nakibullah va pas se laisser faire, t’entends, chien d’Espagnol ? » :arrow: Celui-là est nettement moins drôle… et plus retors.

Et quand je l’aurai retrouvé….c’est pas des coups de canon que je vais tirer, crois-moi ! » :arrow: Non, là, je vais m’abstenir de faire un commentaire, ça vaudra mieux pour tout le monde, je crois…

M : Tu penses pouvoir récupérer le trésor facilement ? Alors, quand tu l’auras, dépêche-toi d’en profiter, ce sera le seul trésor dont tu pourras jouir : ma femme t’aura taillé en pièces avant que tu aies pu poser un doigt sur elle. Je t’aurai prévenu. :arrow: Un homme averti en vaut deux... :x-):

« Il faut trouver un moyen de prévenir Galifredi de la trahison de son comparse. » :arrow: Semer la zizanie chez les pirates, c’est toujours une bonne idée.
« Complètement étourdi, il sent à peine un liquide couler au fond de sa gorge avant de sombrer tout à fait. » :arrow: C’est quoi ce breuvage ? T’as pas droit de t’arrêter là, c’est pas juste ! :tongue:


Impressions en cours de lecture ~ Chapitre 16 (Partie 2)


La question de Juan de Homedes l’a pris au dépourvu, alors qu’il était lui-même en train de rêvasser en faisant semblant de recopier un document en latin. Et l’objet de sa rêverie n’était autre que la senorita Laguerra. :arrow: Gaspard, Mendoza, Gonzales, Nakibullah (sans commentaires) et maintenant Gabriel ? Eh ben ! On ne va bientôt plus compter le nombre de déçus ! Attention, Gabriel, tu as des vœux à respecter… :roll:

« JH : Tu as raison, je ne sais pas pourquoi je prétends me mêler de cela. Peut-être parce que je pense qu’elle mérite mieux que ce que cet homme a pu lui offrir. Et que je me préoccupe du sort de l’enfant à naître. » :arrow: *cough cough cough*

« GA : Vous êtes incorrigible ! N’est-ce pas vous qui répétez sans cesse « Dieu est le seul juge » ? Et pourtant, il ne se passe pas un jour sans que vous vouliez vous mêler des affaires des autres ! » :arrow: Y’a que la vérité qui blesse, hein ? ^^

« Catherine va bientôt passer la voir, après avoir fini sa sieste. Elle lui parlera de Rhodes, de son errance, mais elle évitera de parler de Jean de Valette et de ses projets d’avenir, bien qu’elle en meure d’envie. La dernière fois qu’elle a essayé, Isabella a quitté la pièce sans dire un mot. » :arrow: Bonjour le tact ! Tu m’étonnes qu’elle n’ait pas envie d’en entendre parler, alors que son avenir à elle lui semble incertain.

« Elle reconnait ce plan. Tracé d’une main différente, mais il s’agit bien de la côte sicilienne, de l’Etna, et là, l’emplacement du trésor. Son esprit se trouble tandis qu’elle tente de réfléchir pour trouver une explication, alors que son cœur bat la chamade sous l’effet de la stupéfaction. » :arrow: Alors ça, je ne l’avais pas vu venir ! Bravo pour ce joli retournement de situation ! :D

« I : Gonzales a dit tenir la carte de sa grand-mère…
C : Les hommes ne disent pas toujours toute la vérité… » :arrow: Visiblement. :roll: En tout cas, belle manœuvre ! Maintenant, Isabella va encore plus se méfier de notre comparse métis.

« FM : C’était bien la raison de notre présence à bord, et elle n’a pas été inutile, même si la galère qui nous a attaqués était en piteux état. » :arrow: Celle de Nakibullah, donc, je suppose.

Des lingots d’or ? Ou d’orichalque ? Et tu n'as pas encore parlé des fameux crabes du titre... ça me frustre ! :tongue: :tongue:
(Ou alors, tu veux dire qu'il n'y a qu'eux qui savent ce qui s'est réellement passé sous l'eau, quand Nacir était en train de plonger...)

Ahlàlà, quel suspens !!! Vivement la suite ! :D
I shall be telling this with a sigh
Somewhere ages and ages hence:
Two roads diverged in a wood, and I—
I took the one less traveled by,
And that has made all the difference.


"The Road Not Taken" by Robert Frost
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