Aujourd'hui, j'ai récupéré un petit mot doux tout mignon (écrit au stylo rose bonbon) à l'un de mes élèves de 5ème, qui lui avait été adressé par une admiratrice secrète...
"J'ai eu un coup de coeur pour toi. Veux-tu m'épouser ? I love you. 07 ** ** ** ** "
Oui, en 5ème, ils en sont déjà à faire des demandes en mariage, et ça leur fait pas peur !
Bref... Après avoir lu le petit mot à haute voix (mais en anglais - bah oui, on était quand même en cours et toute excuse est bonne à prendre), vu que nous ne connaissions pas l'auteure du message, j'ai annoncé que j'allais me payer le plaisir de lui passer un petit coup de fil lors de la pause méridienne (car je ne voulais pas que son portable sonne en plein cours, au cas où il aurait été allumé - vous voyez, même dans mes instants "sadiques", je garde un petit peu d'humanité !

).
13h30 tapantes, je ressors le petit mot et compose le fameux numéro rose (

) en appel masqué, évidemment (pas envie que l'élève en question récupère mon propre numéro de téléphone).
Une tonalité. Puis deux. Puis trois.
"Allô ?
— Bonjour ! Mme ***** à l'appareil, professeur d'anglais au Collège ***************** **************** . Je ne sais pas qui tu es et je ne veux pas le savoir mais je me permets de t'appeler pour te prévenir que j'ai récupéré le petit billet rose que tu as écrit à Dylan ********************, en classe de 5ème4. Il ne faut donc pas t'étonner si Dylan ne te répond pas vu qu'il n'a pas eu le temps de noter ton numéro de téléphone. Et pour information, si jamais tu veux retenter le coup, précise-lui bien de ne pas regarder ce genre de messages en plein cours. Voilà...
— Euh... d'accord, Madame.
— Parfait ! Bonne journée !
— Bonne journée."
Bon...je crois que je vais être tranquille un petit moment.
