Impressions en cours de lecture ~ Chapitre 19
Partie 6
Toutefois, <Nacir> ne voulait pas être une charge pour ses amis, et aurait consenti à repartir avec Romegas, si Mendoza n’avait pas insisté pour qu’il reste avec eux quelque temps.
Mes sentiments sont partagés. Je ne sais pas si je n’aurais pas préféré qu’il s’en aille… au moins, il aurait été écarté du chemin de l’autre serpent ! Mais ce n’est visiblement pas le destin que vous avez choisi pour lui. Qui vivra (ou pas) verra.
Peut-être accepterait-elle à présent ? Il pourrait prétendre que ce serait pour tenir compagnie à Nacir. De son côté, il repartirait sans doute en mer.
Éponger les dettes, d’accord, mais s’éloigner des autres pour pouvoir espérer se voiler la face le temps d’une traversée, ça ne servira qu’à se prendre des claques en pleine tronche une fois revenu, mais bon, tu fais ce que tu veux, hein…
C’était pour lui la preuve qu’elle commençait vraiment à se centrer sur la future naissance, et qu’elle aurait moins de réticence à être séparée de lui, quand il lui en présenterait la nécessité.
Mouais… Pas convaincue, de mon côté (pour la deuxième partie de la phrase, j’entends).
Loin d’elle, tout serait plus facile.
Ah, mais la facilité emprunte rarement le bon chemin.
Et avec le travail, peut-être l’oubli viendrait-il.
Tu peux toujours rêver !
Plus tard elle le saurait, mieux cela vaudrait.
Disons que ça dépend pour qui.
On assura à Romegas que Nacir serait bien soigné avec Gonzales et Zia à ses côtés.
Phew ! Gros soupir de soulagement ! Nacir, tu viens de te faire faire offrir un ange gardien (pas vrai, Seb ?), j’espère que tu sauras l’apprécier. Et peut-être que Zia saura plus ou moins percer Gonzales à jour, vu que ses « yeux de feu » lui étaient apparus en rêve. En tout cas, avec Zia dans la course, Gonzales va devoir jouer serré, ça va être intéressant à lire.
M : J’ai bien peur qu’il n’hérite de votre couche spartiate dans la remise.
Ha ! Tant mieux !!!
(Non, je n’ai aucune pitié – pour l’instant – à l’égard de cet individu, et je l’assume pleinement !)
M : Tao s’est montré réticent à l’accueillir, et Isabella avait l’air de penser la même chose.
Il y a encore quelques personnes sensées en ce bas monde, ça fait plaisir !
GA : Pour régler vos problèmes avec Ruiz, je présume.
M : Pour ça, et pour le mariage.
Le mariage glauque à souhait du côté du futur marié. Je ne vous raconte pas l’ambiance. Manquerait plus qu’à l’instar de Ross dans Friends, notre Mendoza se trompe de prénom devant l’autel…
La confrontation avec Ruiz, en revanche, promet d’être corsée.
M : Non. Personne ne m’a rien dit. En orichalque, hein ? Et Hava détient ces lingots…
Par pitié, dites-moi que Mendoza va ENFIN finir par arrêter d’être naïf et comprendre qu’il y a un truc qui ne tourne pas rond dans toute cette histoire !
M : Evidemment ! Il faut ménager le noyé ! Comme si c’était moi qu’il fallait ménager !
Coup de colère compréhensible, mais capitaine Mendoza, votre orgueil est sans doute ce qu’il y a de plus endommagé, ici…
M : Elle n’a pas à s’inquiéter !
Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu !
Le marin tourna les talons sans un mot de plus, laissant à Gabriel un sentiment étrange. Il avait certes été maladroit, mais les réactions de Mendoza lui avaient paru disproportionnées.
Moins disproportionnées qu’elles ne le sont pour nous lecteurs, mais il est vrai que Gabriel ne méritait pas de se faire congédier de cette façon.
I : […] Il me faut suivre votre exemple et apprendre à me tempérer.
Et là, dans la tête de Gabriel : « Amen ! Dieu soit loué ! »
I : Votre souhait est inutile, il reste maître de lui-même en toute circonstance.
Je sens qu’elle va être déçue. Soit parce qu’il va finir par exploser à un moment, soit parce qu’il va rester tellement maître de lui-même qu’elle ne va pas réussir à lui soutirer un traître mot. Enfin, de toute façon, si vite que puisse courir le mensonge, la vérité finit toujours par le rattraper. Pour le meilleur et pour le pire.
Tao lançait un regard en arrière, mis en alerte par les éclats de rire des deux jeunes femmes.
Non ! C’est pas vrai ! L’autre baratineur en train de les faire rire… Tao va encore plus se méfier (tant mieux) mais il va aussi devenir jaloux comme c’est pas permis. Et Gonzales va chercher à en tirer profit, parce que lui, ça ne va pas lui échapper. Et si Tao persiste, il va se mettre les autres à dos qui vont mettre ses soupçons sur le compte de ladite jalousie !
D’un autre côté, peut-être que ça va le pousser à réagir envers Indali, et inversement.
Quoi qu’il finisse par arriver, je sens que ça va jouer un rôle crucial.
M : Elle a utilisé une poudre soporifique puissante. Probablement plusieurs fioles cachées dans un boulet creux et qui se sont brisées quand le boulet a percuté le pont de la galère.
Et ça devrait furieusement te rappeler un autre personnage qui adore les stratagèmes de ce genre !
T : Le rayon aurait percé la coque et touché ensuite quelque chose qui aurait dégagé aussitôt cette fumée…elle est sortie en jet, dis-tu ? Alors, ça expliquerait…non, ce n’est pas possible !
Si, si, de la vapeur. Donc, une machine. Vous allez finir par faire le lien, oui ou flûte ?!?
T : Et comment expliques-tu sa vitesse incroyable ? Et cette façon d’utiliser des poudres soporifiques, ça ne te rappelle rien ?
Hallelujah !
T : Pour savoir comment on allait placer les invités à table. Pour le mariage.
Joli sauvetage, Tao !
M : Tao est plein de ressources, mais il est trop modeste pour s’en vanter. Un peu comme vous, Gonzales. Vous devriez bien vous entendre.
Oui, à peu près aussi bien qu’un zèbre et un crocodile ! Mais Tao pourra peut-être, lui aussi, manipuler Gonzales à son avantage. Il est suffisamment malin. Qui sera le chat, qui sera la souris ?
G : <Votre navire> m’a semblé tout à fait normal cependant. Je me souviens tout de même que Romegas a évoqué un prodigieux coup de canon, et hier soir il a également parlé de cet événement étrange, quand la galère d’Hava a été stoppée dans sa course.
Curiosity killed the cat, comme on dit en anglais. J’espère que Tao saura lire entre les lignes et comprendre que les remarques en apparence innocentes de Gonzales ne le sont pas du tout.
G : Et si vous ne souhaitez pas me montrer votre machine, je respecte votre choix.
Ben voyons !
M : En tout cas, vous pouvez compter sur mon appui quand nous irons voir Ruiz.
Je vois déjà Gonzales jubiler à cette idée.
En tout cas, bravo à tous, car les pièces du puzzle commencent à s’imbriquer avec maestria !
