Bonjour à tous
Cela fait un bon moment que j’avais envie de poster sur le forum, alors je me lance enfin !
Ce nouveau sujet sera donc dédié à mes one shots sur les cités d’or. Je vous prie d'être indulgent, je n'écris pas aussi bien que d’autres personnes sur ce forum. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez
Si vous avez des conseils pour m'améliorer, je suis preneuse !
Bonne lecture
Pas si vite Capitaine !
Après le départ des deux jeunes élus, Mendoza et Laguerra retournèrent à Pattala avec Tao et Gaspard.
Un soir, Mendoza était dans la chambre que le Raja lui avait attribuée. Il pensait à Isabella. Depuis quelques jours, la jeune femme était distante avec lui, ce qui l'inquiétait. Il décida d'aller lui parler. Il remit sa cape sur ses épaules et partit en direction de sa chambre. Une fois devant la porte, il prit une grande inspiration puis frappa. La bretteuse ne répondit pas. Il hésita à refrapper mais la porte finit par s'ouvrir. Le marin découvrit la belle espagnole uniquement vêtue de sa tunique blanche qui lui arrivait mi-cuisse. Isabella fut surprise de le voir ici.
Mendoza: Je ne te dérange pas ? Demanda-t-il gentiment. J'aimerai te parler.
Laguerra: Je t'écoute.
Mendoza: Je te sens distante depuis ces derniers jours. Lorsque je te parle tu ne me réponds presque pas. Que se passe-t-il ?
Laguerra: Je te demande pardon, dit-elle en baissant la tête. C'est un peu le bazar dans ma tête en ce moment. Je pense à mon père, cela va bientôt faire deux ans qu'ils nous a quitté... Il me manque terriblement...
Le marin prit la main de la jeune femme dans les siennes.
Mendoza: Isabella, je suis là pour toi, tu aurais dû m'en parler.
Laguerra: C'est vrai, excuses-moi, dit-elle en posant une main sur son torse.
Le marin passa ses bras dans le dos de l'espagnole. Ils se regardèrent sans rien dire avant de s'embrasser tendrement. Une fois leur baiser terminé, la jeune femme prit la main de Mendoza. Ce dernier voulut dire quelque chose mais elle posa un doigt sur ses lèvres.
Laguerra: Suivez-moi Capitaine, chuchota-t-elle à son oreille avant de l'amener dans sa chambre.
Elle referma la porte derrière eux puis embrassa son compagnon fougueusement. Après ce baiser, la jeune femme se glissa dans son lit. L’espagnol hésita un instant, puis retira sa cape, sa tunique et ses bottes avant de rejoindre sa belle. La bretteuse se blottit contre lui.
✧*。 ✯
Le lendemain matin, l’espagnole se réveilla la première. Son marin dormait paisiblement à côté d’elle. Elle lui caressa le torse avant de l’embrasser. Il se réveilla doucement et passa sa main dans les cheveux de sa belle. Puis, sans dire un mot, il la serra contre lui avant de se retourner. La jeune femme se trouvait désormais sur le dos et le capitaine sur elle. Il l’embrassa à sa tour tandis qu’elle passait ses mains autour de son cou.
Après leur étreinte, les deux bretteurs se levèrent et passèrent la journée ensemble. Ils croisèrent le fer au niveau de la cascade du fort, lieu de leur rencontre. Puis, ils se rendirent dans la salle d’expérience où se trouvait Tao. Le marin écoutait attentivement le jeune Nacaal tandis qu’Isabella s’éloigna pour regarder les livres et les cartes posés sur une table un peu plus loin. Un garde l’observait. La jeune femme le remarqua mais n’y prêta pas plus attention. Quelques minutes plus tard, Tao et Mendoza descendirent dans l’endroit qui avait servi de fabrique à Ambrosius, le garçon voulait montrer sa nouvelle découverte au capitaine. Peu de temps après, le garde se rapprocha d’Isabella mais elle dégaina son épée au moment où il s’apprêtait à poser sa main sur son épaule.
Garde : Doucement ma jolie, dit-il en reculant un peu.
Laguerra : Ne m’appelez pas comme ça ! dit-elle en pointant son épée vers lui.
Garde : Allons, allons, posez cette épée vous allez vous blesser, dit-il tout en la détaillant du regard.
Laguerra : Ne croyez-vous pas que je ne vous vois pas regarder mon corps depuis tout à l'heure ?!
Garde : Je dois avouer que vous avez un joli corps. Combien vous dois-je pour passer une nuit avec vous ? dit-il toujours en regardant ses formes, le sourire aux lèvres.
Laguerra : Comment osez-vous ?!
La jeune femme avait beaucoup de prétendants mais c'était bien la première fois qu'on demandait cela. Elle sentait la colère bouillonner en elle. Elle n’avait qu’un objectif en tête, lui faire ravaler ses mots. Elle l’attaqua. Il dégaina son épée. Ils s’engagèrent dans un duel mais la bretteuse prit rapidement l’avantage. Lorsque Tao et Mendoza revinrent ils virent l’aventurière, épée à la main, et un garde du Raja, désarmé, allongé sur le sol. Elle rangea son arme avant de donner un coup de pied dans l'entre-jambe du garde. Les deux garçons étaient sous le choc, ils ne comprenaient pas ce qu'ils venaient de voir. Le marin finit par s'approcher de la jeune femme.
Mendoza: Que s'est-il passé ? Dit-il en posant sa main sur son épaule dénudée.
Laguerra: Il a eu des propos déplacés à mon égard, répondit-elle en retirant la main du bretteur de son épaule.
Mendoza: Je vois, dit-il en lançant un regard au garde qui se tordait de douleur.
✧*。 ✯
Le lendemain, le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque Mendoza se réveilla. Il regarda autour de lui mais ne vit pas sa bretteuse. Il se leva, enfila sa tunique mais ne trouva pas sa cape. Il était pourtant sûr de l’avoir posée avec ses autres affaires la veille. Il décida d’essayer de trouver Isabella afin de lui demander si elle savait où était son précieux tissu bleu. Il marcha un long moment dans les couloirs mais ne vit pas l’espagnole. Il finit par se rendre dans la cour intérieure du fort et trouva la jeune femme avec sa cape sur les épaules. A la vue de son marin, elle sourit et s’approcha de lui.
Laguerra : Tu es une vraie marmotte, as-tu vu l’heure qu’il est ? dit-elle en rigolant.
Mendoza : Chica, on ne prend pas ma cape sans me demander.
Laguerra : Chica ?!
Mendoza : Oui, un problème, Chica ? dit-il avec un grand sourire, content de la provoquer.
Laguerra : Ne m’appelles pas comme ça.
Mendoza : Je t’appelle comme je veux. Maintenant rends-moi ma cape s’il-te-plaît.
Laguerra : Je te propose un duel : si tu gagnes, tu récupères ta cape, mais si je gagne, je la garde et tu arrêtes de m’appeler Chica, qu’en dis-tu ?
Mendoza : Dans ce cas, ne perdons pas de temps, dit-il en sortant son épée.
La jeune femme dégaina son épée et se plaça en face de son adversaire. Ils se saluèrent puis commencèrent le combat. Le marin avait un avantage : l’espagnole n’avait jamais combattu avec une cape. On ne dirait pas comme ça mais cela peut déstabiliser voire même coûter la victoire. Laguerra attaquait et Mendoza parait toutes ses attaques puis les rôles s’inversèrent. Il attaquait et elle parait. Soudain, Isabella se prit les pieds dans la cape. Mendoza voulut la rattraper mais c’était une feinte. Elle profita du moment d’inattention de son adversaire pour prendre le dessus sur lui. Quelques secondes plus tard, le capitaine était à terre et désarmé, son épée se trouvant à quelques mètres de lui. Il avait perdu. Son adversaire pointa son arme vers lui tout en remettant ses mèches en place, le sourire aux lèvres.
Mendoza : Bien joué Chica.
Elle rangea son épée. Il récupéra la sienne puis se releva. Le marin ouvrit ses bras, lui faisant signe de venir. L’espagnole ne se fit pas prier et vint dans ses bras. Elle l’embrassa tout en passant sa main dans ses cheveux. Mendoza passa ses mains dans son dos. Ils profitèrent tous les deux de ce long baiser. Une fois terminé, Isabella recula un peu.
Laguerra : On dirait bien que ta cape m’appartient désormais, dit-elle en prenant le menton de son espagnol dans sa main.
Mendoza : Je veux bien te la laisser mais seulement pour aujourd’hui.
Laguerra : Ce n’était pas dans notre accord ça, dit-elle avec un grand sourire.
Mendoza : Je ne rigole pas Isa.
Laguerra : Je verrais demain si je te la rends.
Au même moment, Gaspard arriva.
Gaspard : Éloignes-toi d’elle Mendoza !
Laguerra : Oh non, pas lui, souffla-t-elle.
Mendoza : Que veux-tu Gaspard ? dit-il en croisant les bras.
Gaspard : Que tu arrêtes d’embêter la Señorita Laguerra.
La concernée leva les yeux au ciel.
Gaspard : Tao demande à ce que nous le rejoignons au village pour aider à la construction du quartier général de l’ordre du Condor. M’accompagnez-vous Señorita ? demanda-t-il en se frottant la moustache.
Mendoza et Laguerra soufflèrent.
✧*。 ✯
Plus tard, au village, Tao vit ses amis arriver.
Tao : Est-ce normal que Laguerra ait ta cape ? demanda-t-il au marin.
Mendoza : Elle me l’a volé.
Gaspard : Comment oses-tu dire de telles accusations à l’encontre de la Señorita Laguerra ?!
Mendoza lança un regard noir à Gaspard.
Laguerra : Ce que Mendoza voulait dire c’est qu’il m'a prêté sa cape.
Ils aidèrent à la construction toute la journée.
✧*。 ✯
Alors que la nuit commençait à tomber, les villageois leur proposèrent de rester dormir au village.
Villageois : Je vais vous libérer deux maisons.
Laguerra : Une seule suffira, dit-elle en prenant la main son espagnol avant de lui adresser un grand sourire.
✧*。 ✯
Plus tard, le capitaine buvait avec les villageois. La jeune femme alla le voir.
Laguerra : Tu bois ?!
Mendoza : Oui pourquoi ?
Laguerra : Arrêtes. Ça a tué mon père, je ne veux pas qu'il t'arrive la même chose.
Mendoza : Ne t’inquiète pas, je ne boirai pas trop.
Laguerra : Mendoza ! dit-elle en croisant ses bras.
Voyant qu'il ne réagissait pas, la bretteuse dégaina son épée et la pointa vers la gorge de son compagnon.
Laguerra: Je ne rigole pas Juan, dit-elle sèchement.
Mendoza : Bon d’accord, dit-il en posant son verre.
Laguerra : Dès que tu auras fini tu me rejoindras et pas trop tard !
Villageois : Elle a du caractère.
Mendoza : C’est pour ça que je l’aime, dit-il en la regardant s’éloigner.
✧*。 ✯
Un peu plus tard, l’espagnole venait de terminer son bain. Elle avait une serviette sur elle et était à la recherche de sa tunique. En cherchant, elle passa devant la porte qui donnait sur la terrasse et vit Gaspard qui l’observait.
Laguerra : Je ne vous dérange pas Gaspard ?!
Gaspard : Señorita-
Laguerra : N'avez-vous pas honte !?
Au même moment, Mendoza arriva par la terrasse.
Mendoza : Que se passe-t-il ici ?! Dit-il d'un ton sévère.
Laguerra : Gaspard m’espionne voilà ce qu’il se passe, dit-elle énervée.
Le capitaine n’en revenait pas. Il se rua sur Gaspard et lui mit son poing dans la figure. L'ennemi du marin s’effondra par terre et un filet de sang commença à sortir de son nez. L’espagnol le poussa en dehors de la maison. Après cela, il alla voir sa belle.
Mendoza : Tout va bien ? demanda-t-il inquiet.
Laguerra : Je n’en reviens pas, cet idiot m’espionnait. Je ne sais même pas depuis combien de temps il était là.
Mendoza : S’il revient fais-le-moi savoir, je m’occuperai de lui.
Laguerra : Merci.
Ils se regardèrent sans rien dire durant de longues secondes puis la jeune femme s'approcha rapidement de lui. Elle posa ses lèvres sur les siennes avant de le repousser en souriant.
Laguerra: Je vais aller me rhabiller, veux-tu bien me laisser ? Demanda-t-elle gentiment.
Le marin s'exécuta et s'éloigna pour la laisser se rhabiller tranquillement. De son côté, il retira ses bottes, son épée et sa tunique.
Mendoza : Puis-je revenir ? demanda-t-il gentiment.
Laguerra : Oui.
Ils se regardèrent tendrement avant de se mettre dans le lit. Le marin serra sa belle contre lui.
Mendoza : Au fait, tu ne m'as pas répondu, tout va bien ?
Elle ne répondit pas.
Mendoza : Je vais lui faire la peau à cette saleté de Gaspard, tu vas voir.
Laguerra : Je suis fatiguée Juan, je voudrais dormir.
Mendoza : Mais Isabella-
La jeune femme s’allongea sur lui et posa sa tête sur son torse.
Laguerra : C’est l’heure de dormir Capitaine.
Le bretteur fut surpris qu’elle vienne sur lui comme ça. Il passa une main dans son dos et l’autre dans ses cheveux.
Mendoza : Bonne nuit ma belle.
✧*。 ✯
Le lendemain matin, lorsque Mendoza se réveilla, sa compagne tremblait à côté de lui.
Mendoza : Isabella ? Ça va ?
Laguerra : J-Je ne me sens pas très bien.
La marin la serra contre lui et passa ses doigts sur sa joue.
Mendoza : Tu vas rester te reposer aujourd’hui, tu n’es pas en état de faire quoi que ce soit.
Mais l’espagnole ne lui répondit pas, elle s’était endormie. Le bretteur se leva et s’habilla. Avant de partir, il mit sa cape sur sa belle et lui déposa un baiser sur son front.
✧*。 ✯
Le midi, Mendoza revint voir la bretteuse accompagnés de Tao et de la guérisseuse du village. Le Nacaal posa sa main sur le front de la jeune femme.
Tao : Elle est brûlante.
Tao et la guérisseuse préparèrent un remède pendant que le marin caressait la main de l’aventurière. Soudain, Gaspard arriva par la terrasse. Mendoza dégaina son épée et s’avança vers lui.
Mendoza : Pourquoi reviens-tu ici ?!
Gaspard : J-J’ai entendu dire que la Señorita était malade alors j’ai voulu aller la voir, dit-il en levant les bras.
Mendoza : Après ce qu'il s'est passé hier tu penses vraiment que je vais te laisser l'approcher comme ça !? Rapproches-toi encore une fois d'elle et je te transperce le coeur avec mon épée, est-ce clair ?!
Après s’être assuré que Gaspard était bien parti, le capitaine retourna auprès de Laguerra.
Tao : Que se passe-t-il Mendoza ?
Mendoza : Rien, ne t’en fais pas Tao.
Guérisseuse : Je vais rester auprès d’elle cet après-midi, si cela ne vous dérange pas.
Mendoza : Ça ne me pose aucun problème. Pourriez-vous aussi veillez à ce que Gaspard ne revienne pas, s’il-vous-plaît ?
Guérisseuse : Pas de souci.
✧*。 ✯
Le soir, le bretteur retourna dans sa maisonnette après une longue journée. Il entra et vit Isabella, seule, assise sur le lit avec sa cape sur ses épaules. À la vue de son marin, le visage de la jeune femme s’illumina.
Mendoza : Tu vas mieux ? demanda-t-il en s’asseyant à côté d’elle.
Laguerra : Oui, la guérisseuse m’a dit que je suis tirée d’affaire et que demain je serai en pleine forme.
Mendoza : Parfait.
Ils se regardèrent pendant un long moment puis l'espagnole s’assit sur les genoux du bretteur, face à lui.
Mendoza : Ça va ? Je ne te dérange pas ? demanda-t-il en souriant.
Laguerra : Non, dit-elle en passant ses bras autour de son cou.
Mendoza : Tu-
La jeune femme le coupa en posant son doigt sur ses lèvres.
Laguerra : Pas un mot Capitaine, chuchota-t-elle.
Il passa ses bras dans son dos tandis qu’elle passait sa main dans ses cheveux. Puis, elle posa ses lèvres sur les siennes. L’espagnol se laissa faire avant de l’embrasser à son tour.
✧*。 ✯
Le lendemain matin, les deux bretteurs dormaient, blottis l’un contre l’autre, lorsque Tao entra dans de leur maison.
Tao : Mendoza, Laguerra, réveillez-vous.
Ils ouvrirent les yeux et virent le Ncaal, qui se tenait à côté de leur lit. Mendoza remonta un peu leur couverture histoire d’avoir un minimum d’intimité. Leurs joues commencèrent à se teinter de rouge.
Tao : Nous avons besoin de vous pour continuer la construction.
Une fois le garçon partit, ils se levèrent puis s’habillèrent. Au moment de partir, le marin ne trouva pas sa cape.
Laguerra : Juan ?
Il se tourna vers elle.
Laguerra : C’est ça que tu cherches ? dit-elle en montrant le tissu bleu.
Mendoza : Oui.
Elle s’approcha de lui et lui mit la cape sur ses épaules.
Laguerra : Cela fait deux jours que je l’ai, il faut bien que je te la rende au bout d’un moment, dit-elle avec un grand sourire.
Mendoza : Merci. On y va ?
Laguerra : Pas si vite Capitaine !
La jeune femme resta immobile, une main sur sa hanche, et se mit à le fixer.
Mendoza : Que veux-tu ?
Laguerra : Que tu m’embrasses, quelle question !
Le bretteur fut étonné de cette demande mais s’exécuta. Il passa ses bras dans le dos de sa belle avant de poser ses lèvres sur les siennes et de lui offrir un tendre baiser. Une fois satisfaite de ce baiser, la bretteuse déclara avec un grand sourire :
Laguerra : Maintenant, nous pouvons y aller.
✧*。 ✯
Ils aidèrent à la construction puis en fin de matinée :
Laguerra : Je rentre préparer le déjeuner, rejoins-moi d’ici une petite heure, dit-elle avant de déposer un baiser sur les lèvres de son marin.
Trois quarts d’heure plus tard, Mendoza prit le chemin du village de Pattala. En arrivant près de la maisonnette qu’on lui avait attribuée avec Isabella, il vit Gaspard. Ce dernier avait l’air de rôder autour de la maison. Le bretteur regretta de ne pas avoir pris son épée. Mais il se dirigea quand même vers son ennemi, bouillonnant de colère.
Mendoza : Je pensais avoir été clair ! dit-il en lui mettant, une nouvelle fois, son poing dans la figure.
L'espagnol se jeta sur son ennemi et un combat à mains nues commença entre les deux hommes. Gaspard se débattait du mieux qu'il le pouvait. Mais Mendoza réussit à le mettre à terre et l'assena de coups. Lorsque le capitaine jugea son adversaire assez amoché, il rejoignit sa maison.
Laguerra : Te voilà, le repas est bientôt… Que s’est-il passé ?!
Son compagnon avait l’arcade ensanglantée et ses bras étaient couverts de bleus.
Mendoza : Ce n’est rien, je suis juste tombé.
La jeune femme croisa les bras sur son poitrine et se mit à le fixer sévèrement.
Laguerra : Pourquoi me mens-tu ?
Voyant qu’il ne pourrait pas lui mentir plus longtemps, il lui dit la vérité :
Mendoza : Je me suis battu avec Gaspard.
Laguerra : Ah les hommes, dit-elle en levant les yeux aux ciels.
L’aventurière examina sa blessure, puis, elle dit :
Laguerra : Viens je vais te soigner, dit-elle en le tirant par l’oreille.
Elle le fit s’installer sur un siège sur la terrasse et lui appliqua un cataplasme sur son arcade à l’aide d’un tissu.
Lorsqu’elle eut fini, il la remercia et ils se mirent à table. Une fois le repas terminé :
Mendoza : C’était délicieux. Je ne savais pas que tu cuisinais aussi bien. Tu es un duelliste hors pair, tu me soignes très bien, ta cuisine est excellente, que ne sais-tu pas faire, Señorita Laguerra ? dit-il en avec un grand sourire.
La jeune femme sourit au compliment de son capitaine. Ils passèrent l’après-midi ensemble dans la forêt. Ils marchèrent un long moment dans les bois avant de s’arrêter. Le marin retira sa cape, la mit sur le sol et fit signe à l’espagnole de s’asseoir dessus. Elle s’assit puis il se mit à côté d’elle.
Mendoza : Est-ce que tu te sens mieux ? Je veux dire, par rapport à hier.
Laguerra : Oui, je me sens beaucoup mieux.
Ils discutèrent tranquillement tous les deux puis la jeune femme fit une petite sieste pendant que Mendoza était dans ses pensées. Lorsque le soleil commença à se coucher, la jeune femme se releva et rattacha ses armes autour de sa taille. Le capitaine fit de même. Ils reprirent le chemin qui menait au village sans dire un mot. Au bout d’un moment, l’espagnole s’arrêta. Le bretteur, perdu dans ses pensées, ne remarqua rien et continua à avancer. Elle lança son fouet et fit Mendoza prisonnier sans aucune difficulté puis le tira jusqu’à elle. L’homme ne savait pas comment réagir, ses bras étant coincés, il ne pouvait pas se défaire.
Laguerra : A quoi pensais-tu ? Tu n’as même pas remarqué que je m’étais arrêtée.
Mendoza : Je m’inquiète pour toi, par rapport à Gaspard, je ne voudrais pas qu’il recommence, enfin tu comprends…
Laguerra : Ne crois-tu pas qu’au lieu de t’encombrer l’esprit avec des choses aussi inutiles que celles-ci, tu pourrais passer plus de temps avec moi, me chérir, m’embrasser sans que je n’aille à te le demander ?
Le marin fut surpris par ses paroles. Il ne s’en était pas rendu compte mais elle avait raison, il se préoccupait plus de Gaspard que d’elle.
Mendoza : Je peux remédier à ça de suite, mais pour ça il faut que tu me libères, dit-il en lui souriant.
Laguerra : Pas si vite Capitaine !
L’espagnole le rapprocha un peu plus d'elle. Une fois qu’il fut assez proche, elle le tira par le col de sa cape puis l’embrassa fougueusement. Mais alors qu’elle s’apprêtait à le détacher, elle fit un malaise et s’effondra au sol.
Mendoza : Par la malepeste ! Isabella !!
Il eut du mal à se défaire du fouet mais il réussit puis se rua vers la jeune femme. Voyant qu’elle ne réagissait pas, il prit son pouls. Son cœur battait toujours. Il replia son fouet et l’attacha à sa ceinture avant de prendre Laguerra dans ses bras. Il la porta jusqu’au palais qui se trouvait non loin de là. Elle ne se réveillait pas, ce qui inquiétait le marin. Ils arrivèrent au fort peu de temps avant que le soleil ne se couche. Il l'amena jusqu'à sa chambre, l'allongea sur le lit et reprit son pouls. Le bretteur prit l’initiative de la mettre en tunique et de rester à ses côtés toute la nuit en lui tenant la main. Les jours suivants, la jeune femme ne se réveillait toujours pas, son capitaine était de plus en plus inquiet et ne s'alimentait presque plus. Il tenait toujours sa main, de jour comme de nuit.
Quelques jours plus tard, durant la nuit, l’espagnole ouvrit les yeux. Elle se réveillait enfin. Elle regarda autour d’elle et vit qu’elle se trouvait dans sa chambre dans le palais du Raja. Elle se demanda comment elle s’était retrouvée ici. Elle se souvenait d’avoir attrapé Mendoza avec son fouet puis… trou noir. Elle tourna la tête et vit le bretteur à côté d’elle. Elle vit aussi que le bras du marin lui enlaçait la taille et sa main était dans la sienne. Elle était heureuse de le voir. Elle passa ses doigts sur son torse avant de passer sa main dans ses cheveux. Elle le regarda dormir pendant un moment avant de venir sur lui et de couvrir son visage de doux baisers. L’espagnol se réveilla doucement et vit que sa belle était réveillée.
Mendoza : Isabella ? Tu es enfin réveillée !
La jeune femme lui sourit puis il l’embrassa tendrement. Une fois leur baiser terminé, ils discutèrent calmement.
Laguerra : Que s’est-il passé ? La dernière chose dont je me souvienne est de t’avoir embrassé dans la forêt.
Mendoza : Je vais t’expliquer Señorita, dit-il en lui caressant la joue.
Après lui avoir tout raconté, il lui dit :
Mendoza : J’ai cru te perdre, je suis heureux de te revoir en pleine forme !
Laguerra : Merci de t’être occupé de moi pendant ces derniers jours.
Mendoza : C’était la moindre des choses, dit-il en lui remettant sa mèche en place.
Laguerra : Capitaine, dit-elle en souriant.
Mendoza : Pas un mot Señorita, dit-il gentiment en posant sa main sous son menton.
Il la regarda passionnément avant d’attirer son menton vers lui. Il posa ses lèvres sur les siennes et lui offrit un baiser intense.
FIN
Recueil de mes One-Shots
- _Laguerra_
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Recueil de mes One-Shots
Modifié en dernier par _Laguerra_ le 08 déc. 2024, 18:33, modifié 1 fois.
: M'accorderiez-vous une promenade, Señorita ?
: Pourquoi ? Vous avez peur de vous promenez tout seul ?
meilleur couple
: Pourquoi ? Vous avez peur de vous promenez tout seul ?
meilleur couple
- _Laguerra_
- Jeune Pichu
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Re: Recueil de mes One-Shots
Bonjour à tous
Voici un one-shot que j’ai écrit cet été, à l'occasion des Jeux Olympiques.
J’espère que ça vous plaira !
Bonne lecture
Une Belle Victoire
Ce one-shot se déroule à notre époque, aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
PDV Laguerra :
Ça y est, c'est le grand jour. C'est la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, de mes premiers Jeux Olympiques. Je suis tellement heureuse d'avoir été qualifiée pour cette incroyable compétition ! Je me dirige vers la péniche de ma délégation. La délégation espagnole. Nous sommes vraiment nombreux. Une fois sur le bateau, je cherche mes amies escrimeuses. Quelques minutes plus tard, alors que je continue de chercher mes amies, un homme me bouscule. Je tombe mais il me rattrape. Il est grand, brun, les yeux noirs. A vrai dire, il est plutôt mignon.
: Excusez-moi Señorita. Tout va bien ?
: Oui, merci, dis-je avant de repartir à la recherche de mes amies.
PDV Mendoza :
Je viens de bousculer une jeune femme sur la péniche. Elle est vraiment belle. Elle a les cheveux châtains attachés en chignon, les yeux noisette et des tâches de rousseurs. Elle avait la tenue des athlètes espagnols, nous sommes donc de la même délégation. Je me demande quel sport elle pratique.
Après la cérémonie.
PDV Laguerra :
La cérémonie était vraiment magnifique, mais je suis très fatiguée et demain mes épreuves commencent. Nous rentrons en navette au village olympique. Une fois couchée, je n'arrive pas à trouver le sommeil. Je repense à cet homme qui m'a bousculé. Pourquoi je pense à lui ? Je ne l'ai vu qu'à peine une minute.
Le lendemain matin.
Je suis dans la cantine du village olympique. En sortant de la queue avec mon petit déjeuner, je croise l'homme qui m'a bousculé hier. Il me sourit.
: Bonjour Señorita !
: Bonjour !
Après ce court échange, je me dirige vers la table où se trouvent mes amies qui ont vu toute la scène.
: Qui est cet homme avec qui tu parlais ?
: Je ne lui parlais pas, il m'a seulement dit bonjour.
: S'il t'a dit bonjour c'est que vous vous connaissez, non ?
: Hier soir, il m'a bousculé sur la péniche, c'est pour ça qu'il me « connaît ».
: Tu ne nous avais pas dit !
: Ce n'est pas si important, vous savez.
PDV Mendoza :
Je viens de croiser la jeune femme d'hier dans la cantine. J'ai eu du mal à m'endormir hier soir, je n'arrêtais pas de penser à elle. J'espère pouvoir la revoir. Argh ! Il faut que je reste concentré sur les Jeux, je ne voudrais pas laisser passer une chance de médaille. Je prends une navette en direction de l'Aréna du Grand Palais pour m'entraîner.
Deux heures plus tard.
Les premières épreuves commencent. Ce sont les épreuves de fleuret femme. Je vais rester un peu pour regarder. Les arbitres entrent sur le terrain. Une première escrimeuse entre sur le terrain. Un homme annonce la seconde escrimeuse au micro.
Micro : Isabella Laguerra !
Elle porte une tenue espagnole. C'est elle. C'est la femme que j'ai bousculé sur la péniche. Elle pratique le fleuret elle aussi. C'est fou la coïncidence. Je vais pouvoir la regarder jouer. Ça commence !
Arbitre : En garde ! Prêtes ? Allez !
Elle s'élance, esquive les attaques et touche son adversaire. Elle est très douée. Elle a gagné son duel haut la main : 15 - 8.
PDV Laguerra :
J'ai gagné. Je suis qualifiée pour les quarts de finale. Je suis vraiment heureuse ! Je retire mon casque et célèbre ma victoire. Je remarque des personnes qui observent les duels depuis le haut des marches, mais je n'y prête pas plus attention. Je récupère mes affaires et me dirige vers la sortie. Soudain, quelqu'un m'interpelle.
: Laguerra !
Je me tourne vers la personne qui m'a appelé. C'est l'homme qui m'a bousculé hier soir.
: Bravo, c'était un beau duel.
: Merci. Vous êtes ?
: Pardon, j'aurais dû commencer par me présenter. Je me nomme Juan Carlos Mendoza. Je pratique le fleuret moi aussi.
: Enchanté.
: Encore désolé de vous avoir bousculée sur la péniche, je-
: Ce n'est rien, ne vous inquiétez pas, ça arrive à tout le monde. Je vais devoir vous laisser, je vais aller me reposer puis m'entraîner un peu pour mon prochain duel.
: Bon courage pour votre duel et à bientôt !
: A bientôt !
C'est drôle, lui aussi pratique le fleuret. C'est gentil de sa part d'être venu me féliciter.
PDV Mendoza :
Je suis allé lui parler. Elle avait un peu l'air de vouloir terminer la conversation rapidement. Après je peux comprendre, on se connaît à peine. Je regarderai ses prochains duels.
Trois heures plus tard.
C'est l'heure du deuxième duel de Laguerra. J'espère qu'elle va y arriver.
A la fin du duel.
Elle a gagné de justesse : 13 – 15. Je vais aller la féliciter quand elle sera sortie. Ça y est, elle est sortie du terrain. Je vais essayer d'aller à l'endroit où nous avons discuté tout à l'heure. Une fois arrivée à l'endroit, je ne vois personne. Je commence alors à la chercher mais toujours aucune trace de Laguerra.
: Tout va bien ? Vous cherchez quelque chose ?
: Non, ne vous inquiétez pas.
Où peut-elle bien être ? Aurait-elle fait exprès de ne pas passer par ici pour ne pas me croiser ? Non, quand même pas. Il me reste une dernière idée : la salle d'entraînement. Peut-être qu'elle se prépare déjà pour son prochain duel. J'ouvre la porte de la salle et la vois en train de s'étirer. Elle tourne la tête et me voit. Je lui souris.
: Encore vous ? Je vais finir par croire que vous m'espionnez ! dit-elle en rigolant.
: Je venais juste vous féliciter.
: Merci. J'ai eu chaud, ce duel était compliqué et les suivants risquent de l'être encore plus.
: Si vous voulez, je peux vous aider à vous entraîner. Je suis champion d'Espagne dans la discipline.
: Je veux bien, si ça ne vous dérange pas.
Je suis content qu'elle ait accepté de s'entraîner avec moi. Même si nous ne sommes pas dans la même catégorie, cela peut lui permettre de s'entraîner dans les meilleures conditions possibles Je ne vais pas y aller à fond, même si je pourrais, car je ne veux pas la déstabiliser. Après trois minutes, nous faisons une pause.
: Pourquoi vous retenez-vous ?
: Que voulez-vous dire ?
: Ne faîtes pas l'innocent. Je vois bien que vous n'y allez pas à fond. Pourquoi faîtes-vous cela ? Parce que je suis une femme ? Vous pensez que je suis moins forte ? Tss, tous les mêmes, marmonna-t-elle.
: Non, ce n'est pas du tout ce que je pense ! Je ne voulais pas vous déstabiliser, c'est tout. Mais si vous préférez que j'y aille à fond, j'y vais à fond.
Ce n'était pas une bonne idée de me retenir. J'espère qu'elle ne m'en veut pas trop... Nous reprenons le duel. Elle est en difficulté. Je finis par gagner haut la main. Elle a l'air déçue.
: Tout va bien ?
: Honnêtement, vous pensez vraiment que j'ai une chance pour aller en demi-finale ?
: Oui, mais si vous me le permettez, je peux vous donner une technique qui me fait marquer des touches lorsque je suis en difficulté.
: Je vous écoute.
Après lui avoir donné ma technique, nous recommençons un duel. Cette fois-ci, elle marque plus de touches. Je gagne quand même mais c'était serré : 15 – 13.
: Vous avez tout compris ! Avec cette technique vous pouvez gagner l'or, j'en suis persuadé.
: Merci beaucoup.
Trois heures plus tard.
C'est l'heure du duel de Laguerra. Elle peut le faire, j'en suis convaincu. Le duel commence. Elle mène le score, puis se fait mener.
PDV Laguerra :
Ça ne va pas du tout. A ce rythme-là, je vais perdre... Nous faisons une seconde pause. Je bois un peu, puis regarde Mendoza qui se trouve en haut des marches. Il acquiesce. C'est le moment de mettre en action sa technique. Je remonte le score. J'y suis presque. Le score est serré mais je ne perds pas espoir, je peux toujours le faire. Une dernière touche et je vais en finale. Je peux le faire ! Je peux le faire !
Arbitre : En garde ! Prêtes ? Allez !
J'avance vers mon adversaire, j'esquive ses coups et touche son casque. 15 – 14. Je suis en finale ! J'enlève mon casque et célèbre ma victoire. Peu importe l'issue de la finale, j'aurai une médaille. Je récupère vite mes affaires et je vais remercier Mendoza. Je le trouve dans un couloir.
: Merci beaucoup, dis-je en lui souriant.
: Tu as fait un beau duel ! Bravo !
: Tu ?
: Pardon, vous avez fait un beau duel.
Il m'a tutoyé ? Remarque, ce n'est pas très grave. Je sens mes joues me brûler.
: T-Tout va bien ? Vous êtes toute rouge.
Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je ne me sens pas très bien. J'ai la tête qui tourne. Je me sens partir.
: LAGUERRA !
PDV Mendoza :
Je rattrape Laguerra de justesse. Elle a fait un malaise. Elle est inconsciente.
: Un médecin s'il vous plaît !
Une femme arrive vers nous en courant.
: Que s'est-il passé ?
: Elle a perdu connaissance.
Je suis inquiet. Qu'est-ce qui a bien pu lui arriver ? Elle allait très bien, comment a-t-elle pu perdre connaissance ?
PDV Laguerra :
J'entends une voix lointaine. Une voix qui semble m'appeler. J'ouvre difficilement les yeux. Je vois Mendoza. Je regarde autour de moi. Pourquoi suis-je dans ses bras ?
: Laguerra, vous êtes revenue à vous !
: Q-Que s'est-il passé ?
: Vous avez perdu connaissance.
J'essaye de me relever mais mes jambes ne suivent pas. Mendoza me rattrape.
: Vous n'arrivez pas à vous relever ?
: Non...
Ce n'est pas bon signe ça... La finale est dans une heure et demie...
: Espérons que vous alliez mieux pour la finale.
Une heure plus tard.
PDV Mendoza :
J'attends Laguerra. Elle est en train de consulter un médecin. La porte s'ouvre. Elle sort. Elle a des béquilles... Elle ne pourra pas disputer la finale... Elle s'avance vers moi et s'effondre dans mes bras. Elle me sert contre elle en pleurant. Je passe mes bras autour d'elle. Je ne dis rien. Je ne voudrais pas remuer le couteau dans la plaie. Après quelques minutes, elle se calme et se redresse.
: Excuse-moi, dit-elle en essuyant ses larmes.
Elle m'a tutoyé ?
: J-Je ne pourrais pas disputer la finale... Le médecin a dit que c'était trop dangereux pour moi parce que je tiens à peine debout et que si je reperds connaissance mon état pourrait empirer... J'avais tellement hâte de jouer, de gagner cette médaille... Je m'étais entraînée si dure...
Je comprends sa déception. Ce n'est pas tous les jours que l'on participe aux Jeux Olympiques. Ce doit être ses premiers Jeux en plus. Voyant qu'elle ne se sent vraiment pas bien, je la serre contre moi.
: Ça va aller ne t'en fait pas. Tu es jeune, tu auras d'autres occasions pour prendre ta revanche !
: Tu as raison...
: V-Veux-tu que nous passions la soirée tous les deux ?
: C'est-à-dire ?
: Je ne sais pas, nous pourrions aller nous balader un peu dans Paris, manger ensemble, etc.
: Ça me va. Mais comment veux-tu que nous nous baladions dans Paris avec mes béquilles ?
: Nous trouverons une solution.
Je n'aurais jamais pensé qu'elle accepterait.
A la fin de la soirée.
PDV Laguerra :
Nous avons passé une superbe soirée. Il a réussi à me changer les idées. Il m'aide même à retourner à ma chambre. Il est vraiment aux petits soins avec moi.
: Ma chambre est ici. Merci pour cette soirée, c'était sympa.
: De rien, dit-il en me souriant. Ça te dirait de venir m'encourager demain ? J'ai mes épreuves.
: Avec plaisir !
: Parfait, on se rejoindra à huit heures devant le village olympique. A demain.
: A demain.
Il est vraiment très gentil. Je crois que je l'aime bien.
Le lendemain, au Grand Palais.
PDV Mendoza :
J'ai déjà remporté deux duels et je suis en demi-finale. Je suis en train de m'entraîner. Laguerra assise sur une chaise, à côté du terrain. Soudain, quelqu'un toque à la porte. Je vais ouvrir.
: Mendoza !!
: Tu as été génial !
: Bravo !
: Les enfants ! dis-je en ouvrant les bras pour qu'ils me fassent un câlin. C'est gentil de venir me voir.
: On a tout regardé ! Tu as été super !
: Tu vas avoir l'or c'est sûr !
: Qui est-ce ? me demanda-t-elle en désignant Laguerra.
: Les enfants je vous présente Laguerra, c'est une escrimeuse, elle aussi. Laguerra voici Esteban, Zia et Tao, ce sont-
: Ses fans numéro un !
Ils sont restés une dizaine de minutes puis ils sont repartis. Ils sont vraiment adorables.
: Ce sont tes enfants ?
: Non, je ne suis pas leur père, mais je les considère un peu comme mes enfants. Je les connais depuis qu'ils sont tous petits.
: Ils ont quel âge ?
: Huit ans.
: Et toi ? demande-t-elle avant un grand sourire.
: Vingt-quatre ans et toi ?
: Vingt-et-un ans. Ça va être l'heure de ta demi-finale. Tu vas la remporter haut la main, j'en suis persuadée !
: Merci.
Le duel commence. Je suis plus déterminé que jamais. J'attaque, j'esquive, je marque des touches. Petit à petit, je prends de l'avance et je finis par gagner : 15 – 9. Je retire mon casque et célèbre ma victoire. Je suis en finale. Je récupère mes affaires et retourne à la salle d'entraînement où je retrouve Laguerra.
: Bravo ! Tu assures !
: Merci.
Je m'entraîne pendant une trentaine de minutes, puis je m'assieds à côté de Laguerra. Nous discutons un peu puis vient le moment de partir jouer mon duel final.
: Je vais gagner cette médaille d'or pour toi !
Elle me sourit.
: Approches-toi un petit peu, s'il te plaît.
Je m'exécute. Elle s'approche de moi et pose ses lèvres sur les miennes. Je la regarde un peu déboussolé. J'ai du mal à savoir si ce qu'il vient de se passer est réel.
: Ça va ? me demande-t-elle avec un grand sourire.
Pour toute réponse, je l'embrasse à mon tour.
: Bonne chance !
J'arrive sur le terrain en n'ayant que Laguerra en tête. Je veux cette médaille, pour elle, pour la rendre fière. Le duel commence. J'ai du mal, mon adversaire est très doué mais il ne m'aura pas. J'attaque et je marque des touches. Le score est serré mais ça va le faire. Je peux le faire. Le temps est écoulé et aucun de nous deux n'a marqué quinze touches. Nous devons finir le duel en mort subite. Le premier qui marque une touche gagne.
Arbitre : En garde ! Prêts ? Allez !
J'avance, esquive et marque la touche. Je suis champion olympique ! Je retire mon casque et me dirige vers Laguerra qui me regardait depuis la première rangée de la tribune. Je la serre contre moi.
: Félicitations champion !
Après la remise des médailles.
Je rejoins Laguerra qui m'attend avec Atanaos et les enfants. Je les prends dans mes bras.
: On savait que tu y arriverais !!
: Tu as été impressionnant !
: Merci.
: Nous allons vous laisser, nous nous reverrons demain pour la suite des épreuves. Vous venez les enfants ?
Une fois les enfants partis, je me tourne vers Laguerra et lui dit:
: On rentre ?
: Oui.
: Mais avant, dis-je en retirant ma médaille.
: Que fais-tu ?
Je lui mets ma médaille autour du cou.
: Non, Juan, je ne la mérite pas... C'est ta médaille !
: Si tu la mérites totalement ! dis-je avant de l'embrasser.
✧*。 ✯
4 ans plus tard, aux Jeux Olympiques de Los Angeles 2028.
PDV Laguerra :
Ma vie a bien changé depuis les derniers Jeux. Après être rentrés en Espagne, nous avons emménagé ensemble avec Juan. Nous vivons désormais dans sa maison. Nous continuons de pratiquer l'escrime et nous participons aux Jeux de Los Angeles. J'aimerai prendre ma revanche sur les derniers Jeux. J'aimerai gagner la médaille d'or. En ce moment même, je me dirige vers un duel, si je le remporte, j'irai en finale. J'entre sur le terrain. Je tourne la tête et vois Juan dans la zone famille. Je lui souris puis le combat commence. Je suis vraiment déterminée à gagner ce duel. Je commence à marquer pas mal de touches mais mon adversaire me rattrape. J'utilise alors ma technique, qui n'est autre qu'une variante de la technique de Juan. Je remporte le duel : 15 – 9. Je suis vraiment très contente. Je vais pouvoir accéder à la finale. Après avoir récupéré mes affaires, je rejoins Juan.
: Tu as été incroyable !
: Merci.
La finale est dans une heure alors nous avons le temps de nous entraîner tous les deux. J'ai beaucoup progressé depuis les derniers Jeux. Il m'arrive même, de temps en temps, de battre Juan dans nos duels.
Une heure plus tard.
Je suis toute stressée... J'entre sur le terrain et je ne vois pas Juan dans la zone famille. Où peut-il bien être ? Mon adversaire entre sur le terrain. Le duel va bientôt commencer. Dépêche-toi Juan... Je le vois arriver juste avant que ça ne commence. Me voilà rassurée. Il est accompagné des enfants, qui ont bien grandi depuis les derniers Jeux.
Arbitre : En garde ! Prêtes ? Allez !
Le duel commence. J'attaque mais elle pare mes attaques. Elle commence à mener le score mais je ne me laisse pas abattre. Je veux l'or. Elle fait toujours les mêmes mouvements. Je pense avoir compris comment la battre. Je reviens dans le jeu. Il ne me reste que trois touches pour gagner. La tension monte de plus en plus. Je marque une touche. Puis une deuxième. Et enfin, je marque la touche finale. Je suis championne olympique ! J'ai réussi. Je retire mon casque et pleure de joie. C'est juste incroyable. Juan me rejoint sur le terrain. Il me serre dans ses bras.
: Bravo ! Tu l'as fait ! T'es championne olympique ! Je suis tellement fière de toi !
Il me relève la tête et m'embrasse. Puis, il me porte dans ses bras comme une princesse et nous célébrons ma victoire avec le public espagnol qui était là. C'est vraiment une belle revanche que j'ai eu. Je suis si heureuse !
Après la remise des médailles.
Nous marchons tranquillement en direction du village olympique avec Juan.
: Juan ?
: Oui ?
Je retire ma médaille et lui mets autour du cou.
: Merci de m'avoir soutenu à fond, dis-je avant de l'embrasser tendrement.
FIN
Voici un one-shot que j’ai écrit cet été, à l'occasion des Jeux Olympiques.
J’espère que ça vous plaira !
Bonne lecture
Une Belle Victoire
Ce one-shot se déroule à notre époque, aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
PDV Laguerra :
Ça y est, c'est le grand jour. C'est la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, de mes premiers Jeux Olympiques. Je suis tellement heureuse d'avoir été qualifiée pour cette incroyable compétition ! Je me dirige vers la péniche de ma délégation. La délégation espagnole. Nous sommes vraiment nombreux. Une fois sur le bateau, je cherche mes amies escrimeuses. Quelques minutes plus tard, alors que je continue de chercher mes amies, un homme me bouscule. Je tombe mais il me rattrape. Il est grand, brun, les yeux noirs. A vrai dire, il est plutôt mignon.
: Excusez-moi Señorita. Tout va bien ?
: Oui, merci, dis-je avant de repartir à la recherche de mes amies.
PDV Mendoza :
Je viens de bousculer une jeune femme sur la péniche. Elle est vraiment belle. Elle a les cheveux châtains attachés en chignon, les yeux noisette et des tâches de rousseurs. Elle avait la tenue des athlètes espagnols, nous sommes donc de la même délégation. Je me demande quel sport elle pratique.
Après la cérémonie.
PDV Laguerra :
La cérémonie était vraiment magnifique, mais je suis très fatiguée et demain mes épreuves commencent. Nous rentrons en navette au village olympique. Une fois couchée, je n'arrive pas à trouver le sommeil. Je repense à cet homme qui m'a bousculé. Pourquoi je pense à lui ? Je ne l'ai vu qu'à peine une minute.
Le lendemain matin.
Je suis dans la cantine du village olympique. En sortant de la queue avec mon petit déjeuner, je croise l'homme qui m'a bousculé hier. Il me sourit.
: Bonjour Señorita !
: Bonjour !
Après ce court échange, je me dirige vers la table où se trouvent mes amies qui ont vu toute la scène.
: Qui est cet homme avec qui tu parlais ?
: Je ne lui parlais pas, il m'a seulement dit bonjour.
: S'il t'a dit bonjour c'est que vous vous connaissez, non ?
: Hier soir, il m'a bousculé sur la péniche, c'est pour ça qu'il me « connaît ».
: Tu ne nous avais pas dit !
: Ce n'est pas si important, vous savez.
PDV Mendoza :
Je viens de croiser la jeune femme d'hier dans la cantine. J'ai eu du mal à m'endormir hier soir, je n'arrêtais pas de penser à elle. J'espère pouvoir la revoir. Argh ! Il faut que je reste concentré sur les Jeux, je ne voudrais pas laisser passer une chance de médaille. Je prends une navette en direction de l'Aréna du Grand Palais pour m'entraîner.
Deux heures plus tard.
Les premières épreuves commencent. Ce sont les épreuves de fleuret femme. Je vais rester un peu pour regarder. Les arbitres entrent sur le terrain. Une première escrimeuse entre sur le terrain. Un homme annonce la seconde escrimeuse au micro.
Micro : Isabella Laguerra !
Elle porte une tenue espagnole. C'est elle. C'est la femme que j'ai bousculé sur la péniche. Elle pratique le fleuret elle aussi. C'est fou la coïncidence. Je vais pouvoir la regarder jouer. Ça commence !
Arbitre : En garde ! Prêtes ? Allez !
Elle s'élance, esquive les attaques et touche son adversaire. Elle est très douée. Elle a gagné son duel haut la main : 15 - 8.
PDV Laguerra :
J'ai gagné. Je suis qualifiée pour les quarts de finale. Je suis vraiment heureuse ! Je retire mon casque et célèbre ma victoire. Je remarque des personnes qui observent les duels depuis le haut des marches, mais je n'y prête pas plus attention. Je récupère mes affaires et me dirige vers la sortie. Soudain, quelqu'un m'interpelle.
: Laguerra !
Je me tourne vers la personne qui m'a appelé. C'est l'homme qui m'a bousculé hier soir.
: Bravo, c'était un beau duel.
: Merci. Vous êtes ?
: Pardon, j'aurais dû commencer par me présenter. Je me nomme Juan Carlos Mendoza. Je pratique le fleuret moi aussi.
: Enchanté.
: Encore désolé de vous avoir bousculée sur la péniche, je-
: Ce n'est rien, ne vous inquiétez pas, ça arrive à tout le monde. Je vais devoir vous laisser, je vais aller me reposer puis m'entraîner un peu pour mon prochain duel.
: Bon courage pour votre duel et à bientôt !
: A bientôt !
C'est drôle, lui aussi pratique le fleuret. C'est gentil de sa part d'être venu me féliciter.
PDV Mendoza :
Je suis allé lui parler. Elle avait un peu l'air de vouloir terminer la conversation rapidement. Après je peux comprendre, on se connaît à peine. Je regarderai ses prochains duels.
Trois heures plus tard.
C'est l'heure du deuxième duel de Laguerra. J'espère qu'elle va y arriver.
A la fin du duel.
Elle a gagné de justesse : 13 – 15. Je vais aller la féliciter quand elle sera sortie. Ça y est, elle est sortie du terrain. Je vais essayer d'aller à l'endroit où nous avons discuté tout à l'heure. Une fois arrivée à l'endroit, je ne vois personne. Je commence alors à la chercher mais toujours aucune trace de Laguerra.
: Tout va bien ? Vous cherchez quelque chose ?
: Non, ne vous inquiétez pas.
Où peut-elle bien être ? Aurait-elle fait exprès de ne pas passer par ici pour ne pas me croiser ? Non, quand même pas. Il me reste une dernière idée : la salle d'entraînement. Peut-être qu'elle se prépare déjà pour son prochain duel. J'ouvre la porte de la salle et la vois en train de s'étirer. Elle tourne la tête et me voit. Je lui souris.
: Encore vous ? Je vais finir par croire que vous m'espionnez ! dit-elle en rigolant.
: Je venais juste vous féliciter.
: Merci. J'ai eu chaud, ce duel était compliqué et les suivants risquent de l'être encore plus.
: Si vous voulez, je peux vous aider à vous entraîner. Je suis champion d'Espagne dans la discipline.
: Je veux bien, si ça ne vous dérange pas.
Je suis content qu'elle ait accepté de s'entraîner avec moi. Même si nous ne sommes pas dans la même catégorie, cela peut lui permettre de s'entraîner dans les meilleures conditions possibles Je ne vais pas y aller à fond, même si je pourrais, car je ne veux pas la déstabiliser. Après trois minutes, nous faisons une pause.
: Pourquoi vous retenez-vous ?
: Que voulez-vous dire ?
: Ne faîtes pas l'innocent. Je vois bien que vous n'y allez pas à fond. Pourquoi faîtes-vous cela ? Parce que je suis une femme ? Vous pensez que je suis moins forte ? Tss, tous les mêmes, marmonna-t-elle.
: Non, ce n'est pas du tout ce que je pense ! Je ne voulais pas vous déstabiliser, c'est tout. Mais si vous préférez que j'y aille à fond, j'y vais à fond.
Ce n'était pas une bonne idée de me retenir. J'espère qu'elle ne m'en veut pas trop... Nous reprenons le duel. Elle est en difficulté. Je finis par gagner haut la main. Elle a l'air déçue.
: Tout va bien ?
: Honnêtement, vous pensez vraiment que j'ai une chance pour aller en demi-finale ?
: Oui, mais si vous me le permettez, je peux vous donner une technique qui me fait marquer des touches lorsque je suis en difficulté.
: Je vous écoute.
Après lui avoir donné ma technique, nous recommençons un duel. Cette fois-ci, elle marque plus de touches. Je gagne quand même mais c'était serré : 15 – 13.
: Vous avez tout compris ! Avec cette technique vous pouvez gagner l'or, j'en suis persuadé.
: Merci beaucoup.
Trois heures plus tard.
C'est l'heure du duel de Laguerra. Elle peut le faire, j'en suis convaincu. Le duel commence. Elle mène le score, puis se fait mener.
PDV Laguerra :
Ça ne va pas du tout. A ce rythme-là, je vais perdre... Nous faisons une seconde pause. Je bois un peu, puis regarde Mendoza qui se trouve en haut des marches. Il acquiesce. C'est le moment de mettre en action sa technique. Je remonte le score. J'y suis presque. Le score est serré mais je ne perds pas espoir, je peux toujours le faire. Une dernière touche et je vais en finale. Je peux le faire ! Je peux le faire !
Arbitre : En garde ! Prêtes ? Allez !
J'avance vers mon adversaire, j'esquive ses coups et touche son casque. 15 – 14. Je suis en finale ! J'enlève mon casque et célèbre ma victoire. Peu importe l'issue de la finale, j'aurai une médaille. Je récupère vite mes affaires et je vais remercier Mendoza. Je le trouve dans un couloir.
: Merci beaucoup, dis-je en lui souriant.
: Tu as fait un beau duel ! Bravo !
: Tu ?
: Pardon, vous avez fait un beau duel.
Il m'a tutoyé ? Remarque, ce n'est pas très grave. Je sens mes joues me brûler.
: T-Tout va bien ? Vous êtes toute rouge.
Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je ne me sens pas très bien. J'ai la tête qui tourne. Je me sens partir.
: LAGUERRA !
PDV Mendoza :
Je rattrape Laguerra de justesse. Elle a fait un malaise. Elle est inconsciente.
: Un médecin s'il vous plaît !
Une femme arrive vers nous en courant.
: Que s'est-il passé ?
: Elle a perdu connaissance.
Je suis inquiet. Qu'est-ce qui a bien pu lui arriver ? Elle allait très bien, comment a-t-elle pu perdre connaissance ?
PDV Laguerra :
J'entends une voix lointaine. Une voix qui semble m'appeler. J'ouvre difficilement les yeux. Je vois Mendoza. Je regarde autour de moi. Pourquoi suis-je dans ses bras ?
: Laguerra, vous êtes revenue à vous !
: Q-Que s'est-il passé ?
: Vous avez perdu connaissance.
J'essaye de me relever mais mes jambes ne suivent pas. Mendoza me rattrape.
: Vous n'arrivez pas à vous relever ?
: Non...
Ce n'est pas bon signe ça... La finale est dans une heure et demie...
: Espérons que vous alliez mieux pour la finale.
Une heure plus tard.
PDV Mendoza :
J'attends Laguerra. Elle est en train de consulter un médecin. La porte s'ouvre. Elle sort. Elle a des béquilles... Elle ne pourra pas disputer la finale... Elle s'avance vers moi et s'effondre dans mes bras. Elle me sert contre elle en pleurant. Je passe mes bras autour d'elle. Je ne dis rien. Je ne voudrais pas remuer le couteau dans la plaie. Après quelques minutes, elle se calme et se redresse.
: Excuse-moi, dit-elle en essuyant ses larmes.
Elle m'a tutoyé ?
: J-Je ne pourrais pas disputer la finale... Le médecin a dit que c'était trop dangereux pour moi parce que je tiens à peine debout et que si je reperds connaissance mon état pourrait empirer... J'avais tellement hâte de jouer, de gagner cette médaille... Je m'étais entraînée si dure...
Je comprends sa déception. Ce n'est pas tous les jours que l'on participe aux Jeux Olympiques. Ce doit être ses premiers Jeux en plus. Voyant qu'elle ne se sent vraiment pas bien, je la serre contre moi.
: Ça va aller ne t'en fait pas. Tu es jeune, tu auras d'autres occasions pour prendre ta revanche !
: Tu as raison...
: V-Veux-tu que nous passions la soirée tous les deux ?
: C'est-à-dire ?
: Je ne sais pas, nous pourrions aller nous balader un peu dans Paris, manger ensemble, etc.
: Ça me va. Mais comment veux-tu que nous nous baladions dans Paris avec mes béquilles ?
: Nous trouverons une solution.
Je n'aurais jamais pensé qu'elle accepterait.
A la fin de la soirée.
PDV Laguerra :
Nous avons passé une superbe soirée. Il a réussi à me changer les idées. Il m'aide même à retourner à ma chambre. Il est vraiment aux petits soins avec moi.
: Ma chambre est ici. Merci pour cette soirée, c'était sympa.
: De rien, dit-il en me souriant. Ça te dirait de venir m'encourager demain ? J'ai mes épreuves.
: Avec plaisir !
: Parfait, on se rejoindra à huit heures devant le village olympique. A demain.
: A demain.
Il est vraiment très gentil. Je crois que je l'aime bien.
Le lendemain, au Grand Palais.
PDV Mendoza :
J'ai déjà remporté deux duels et je suis en demi-finale. Je suis en train de m'entraîner. Laguerra assise sur une chaise, à côté du terrain. Soudain, quelqu'un toque à la porte. Je vais ouvrir.
: Mendoza !!
: Tu as été génial !
: Bravo !
: Les enfants ! dis-je en ouvrant les bras pour qu'ils me fassent un câlin. C'est gentil de venir me voir.
: On a tout regardé ! Tu as été super !
: Tu vas avoir l'or c'est sûr !
: Qui est-ce ? me demanda-t-elle en désignant Laguerra.
: Les enfants je vous présente Laguerra, c'est une escrimeuse, elle aussi. Laguerra voici Esteban, Zia et Tao, ce sont-
: Ses fans numéro un !
Ils sont restés une dizaine de minutes puis ils sont repartis. Ils sont vraiment adorables.
: Ce sont tes enfants ?
: Non, je ne suis pas leur père, mais je les considère un peu comme mes enfants. Je les connais depuis qu'ils sont tous petits.
: Ils ont quel âge ?
: Huit ans.
: Et toi ? demande-t-elle avant un grand sourire.
: Vingt-quatre ans et toi ?
: Vingt-et-un ans. Ça va être l'heure de ta demi-finale. Tu vas la remporter haut la main, j'en suis persuadée !
: Merci.
Le duel commence. Je suis plus déterminé que jamais. J'attaque, j'esquive, je marque des touches. Petit à petit, je prends de l'avance et je finis par gagner : 15 – 9. Je retire mon casque et célèbre ma victoire. Je suis en finale. Je récupère mes affaires et retourne à la salle d'entraînement où je retrouve Laguerra.
: Bravo ! Tu assures !
: Merci.
Je m'entraîne pendant une trentaine de minutes, puis je m'assieds à côté de Laguerra. Nous discutons un peu puis vient le moment de partir jouer mon duel final.
: Je vais gagner cette médaille d'or pour toi !
Elle me sourit.
: Approches-toi un petit peu, s'il te plaît.
Je m'exécute. Elle s'approche de moi et pose ses lèvres sur les miennes. Je la regarde un peu déboussolé. J'ai du mal à savoir si ce qu'il vient de se passer est réel.
: Ça va ? me demande-t-elle avec un grand sourire.
Pour toute réponse, je l'embrasse à mon tour.
: Bonne chance !
J'arrive sur le terrain en n'ayant que Laguerra en tête. Je veux cette médaille, pour elle, pour la rendre fière. Le duel commence. J'ai du mal, mon adversaire est très doué mais il ne m'aura pas. J'attaque et je marque des touches. Le score est serré mais ça va le faire. Je peux le faire. Le temps est écoulé et aucun de nous deux n'a marqué quinze touches. Nous devons finir le duel en mort subite. Le premier qui marque une touche gagne.
Arbitre : En garde ! Prêts ? Allez !
J'avance, esquive et marque la touche. Je suis champion olympique ! Je retire mon casque et me dirige vers Laguerra qui me regardait depuis la première rangée de la tribune. Je la serre contre moi.
: Félicitations champion !
Après la remise des médailles.
Je rejoins Laguerra qui m'attend avec Atanaos et les enfants. Je les prends dans mes bras.
: On savait que tu y arriverais !!
: Tu as été impressionnant !
: Merci.
: Nous allons vous laisser, nous nous reverrons demain pour la suite des épreuves. Vous venez les enfants ?
Une fois les enfants partis, je me tourne vers Laguerra et lui dit:
: On rentre ?
: Oui.
: Mais avant, dis-je en retirant ma médaille.
: Que fais-tu ?
Je lui mets ma médaille autour du cou.
: Non, Juan, je ne la mérite pas... C'est ta médaille !
: Si tu la mérites totalement ! dis-je avant de l'embrasser.
✧*。 ✯
4 ans plus tard, aux Jeux Olympiques de Los Angeles 2028.
PDV Laguerra :
Ma vie a bien changé depuis les derniers Jeux. Après être rentrés en Espagne, nous avons emménagé ensemble avec Juan. Nous vivons désormais dans sa maison. Nous continuons de pratiquer l'escrime et nous participons aux Jeux de Los Angeles. J'aimerai prendre ma revanche sur les derniers Jeux. J'aimerai gagner la médaille d'or. En ce moment même, je me dirige vers un duel, si je le remporte, j'irai en finale. J'entre sur le terrain. Je tourne la tête et vois Juan dans la zone famille. Je lui souris puis le combat commence. Je suis vraiment déterminée à gagner ce duel. Je commence à marquer pas mal de touches mais mon adversaire me rattrape. J'utilise alors ma technique, qui n'est autre qu'une variante de la technique de Juan. Je remporte le duel : 15 – 9. Je suis vraiment très contente. Je vais pouvoir accéder à la finale. Après avoir récupéré mes affaires, je rejoins Juan.
: Tu as été incroyable !
: Merci.
La finale est dans une heure alors nous avons le temps de nous entraîner tous les deux. J'ai beaucoup progressé depuis les derniers Jeux. Il m'arrive même, de temps en temps, de battre Juan dans nos duels.
Une heure plus tard.
Je suis toute stressée... J'entre sur le terrain et je ne vois pas Juan dans la zone famille. Où peut-il bien être ? Mon adversaire entre sur le terrain. Le duel va bientôt commencer. Dépêche-toi Juan... Je le vois arriver juste avant que ça ne commence. Me voilà rassurée. Il est accompagné des enfants, qui ont bien grandi depuis les derniers Jeux.
Arbitre : En garde ! Prêtes ? Allez !
Le duel commence. J'attaque mais elle pare mes attaques. Elle commence à mener le score mais je ne me laisse pas abattre. Je veux l'or. Elle fait toujours les mêmes mouvements. Je pense avoir compris comment la battre. Je reviens dans le jeu. Il ne me reste que trois touches pour gagner. La tension monte de plus en plus. Je marque une touche. Puis une deuxième. Et enfin, je marque la touche finale. Je suis championne olympique ! J'ai réussi. Je retire mon casque et pleure de joie. C'est juste incroyable. Juan me rejoint sur le terrain. Il me serre dans ses bras.
: Bravo ! Tu l'as fait ! T'es championne olympique ! Je suis tellement fière de toi !
Il me relève la tête et m'embrasse. Puis, il me porte dans ses bras comme une princesse et nous célébrons ma victoire avec le public espagnol qui était là. C'est vraiment une belle revanche que j'ai eu. Je suis si heureuse !
Après la remise des médailles.
Nous marchons tranquillement en direction du village olympique avec Juan.
: Juan ?
: Oui ?
Je retire ma médaille et lui mets autour du cou.
: Merci de m'avoir soutenu à fond, dis-je avant de l'embrasser tendrement.
FIN
: M'accorderiez-vous une promenade, Señorita ?
: Pourquoi ? Vous avez peur de vous promenez tout seul ?
meilleur couple
: Pourquoi ? Vous avez peur de vous promenez tout seul ?
meilleur couple