Bonsoir les citédoriens !
Alors, aujourd'hui, je vais vous raconter une petite histoire concernant le décalage pouvant exister entre le point de vue du gestionnaire d'un établissement et celui des professeurs travaillant au sein dudit établissement.
Je tairai bien évidemment les noms des personnes concernées, mais l'anecdote vaut véritablement le détour.
En ce jeudi 25 avril 2019 aurait dû avoir lieu le cross du collège où j'enseigne (et je devais, par ailleurs, me retrouver à faire le pied de grue à un virage pour m'assurer que les élèves n'aillent pas courir dans la mauvaise direction). Bon, finalement, en raison des intempéries, le cross a été annulé, au grand dam de certains et à la grande joie d'autres. Mais peu importe, puisque nous retenterons le coup en mai, en espérant pouvoir bénéficier d'un beau soleil.
Dans le cadre du programme de liaison entre le primaire et le collège, il se trouve que les élèves de CM2 scolarisés à l'école du coin sont, chaque année, cordialement invités à courir en même temps que nos élèves de 6ème. À la fin de la course, peu importe leur classement, tous les participants se voient offrir une petite collation pour reprendre des forces, en mode "repos du guerrier".
Eh bien, figurez-vous que notre gestionnaire s'est pointé en salle du personnel pour nous demander s'il était réellement nécessaire de prévoir des madeleines pour les élèves de CM2, vu qu'ils ne sont pas (encore) les nôtres...
Bon, nous, ça nous a bien fait rigoler tellement la question était absurde, et parce qu'on s'est tout de suite imaginé la scène :
"Ah, Kévin ! Bravo, tu as bien couru ! Tiens, prends une madeleine !"
Arrive un gamin du primaire, tout essoufflé mais heureux d'avoir fini son parcours.
"Bonjour ! Comment tu t'appelles, mon bonhomme ? Enzo ? C'est joli, dis donc. Et tu es en CM2 ? C'est super, ça ! Bon, par-contre, comme tu es au primaire, tu n'as pas le droit d'avoir une madeleine, elles sont réservées aux élèves du collège."
Ce qui a, au bout du compte, finit par convaincre notre gestionnaire que oui, prévoir un en-cas pour les petits CM2 est bel et bien "vraiment nécessaire". Ahlà là là là...
