Après les violentes explosions du Solaris, la mer fut calme, le soleil alla se cacher derrière les nuages, aucun bruit ne se fit entendre. Pizarra regarda, tremblante, droit devant elle, sans prêter attention à tout ce qui se trouva à côté d'elle. Elle reconnut immédiatement la falaise lorsqu'ils se sont fait prendre par les soldats de Pizarro.
- Nous y sommes, dit un soldat.
- Parfait, vous pouvez vous arrêter près de ce rocher, répondit Gomez.
Gomez descendit du canot avec Gaspard ainsi que quelques soldats. Un soldat de derrière aida la jeune fille à descendre mais celle-ci le lâcha juste après en lui lâchant un regard noir. La jeune fille se retrouva au milieu des soldats et tous avancèrent vers la forteresse. Elle marcha en tenant ses mains tout en continuant de trembler et regarda autour d'elle. Ils arrivèrent près du pont levis et les soldats du pont le firent baisser. Quelques instants après, ils se retrouvèrent dans la grande salle du tour.
- Le gouverneur Pizarro arrive, fit signaler Alvarez devant les escaliers.
Gomez, Gaspard y comprit les soldats se mirent en garde à vous. Le gouverneur Pizarro descendit les marches et se retrouva dans la grande salle. La jeune fille le regarda horrifiée, se rappelant de se qu'il fut passé lorsqu'elle fut prisonnière avec les autres. Pizarro se tourna aussitôt vers elle.
- Et bien, comment va cette chère petite Anita, Pizarra ? demanda t-il.
La jeune fille fit un léger son en reculant doucement.
Tu pensais me duper avec un faux prénom, dit-il d'un ton sec.
La petite le regarda effrayée, ne pouvant pas prononcé le moindre mot.
Pizarro regarda autour de lui.
Je ne vois nulle part Zia, où est elle passé ?
- Elle... elle est morte, répondit calmement Pizarra en baissant sa tête.
- Je ne te crois pas, tu mens ! répondit agressivement Pizarro.
Il se tourna vers Gomez.
- Gomez, est-ce qu'elle dit bien la vérité ?
- Oui votre Excellence, la petite Zia a sauté avec son bateau, répondit-il en s'inclinant devant lui.
- Il y a aussi un jeune garçon avec eux, vous pourriez le faire prisonnier ! répliqua Pizarro à Gomez.
Pizarra releva sa tête.
- Non Esteban ! cria t'elle.
Elle mit rapidement sa main sur sa bouche réalisant son erreur.
Le gouverneur Pizarro tourna sa tête vers la jeune fille et poursuivit.
- Bien, capturez moi cet Esteban, vous autres, conduisez la dans la petite cellule en haut de la tour, répliqua Pizarro.
- Bien Excellence, répondirent les soldats.
Les soldats espagnols se dirigèrent vers la jeune fille et prit un coup de panique. Elle poussa le soldat qui fut derrière elle et courut vers la sortie.
- Rattrapez la ! cria Pizarro.
La jeune Pizarra se retourna et se réjouit en s'éloignant d'eux. Mais lorsqu'elle regarda de nouveau vers elle, un soldat apparut devant la porte. Elle s'arrêta subitement et les soldats se jetèrent sur elle. Pizarra les esquiva tous mais se fit rapidement bloquer contre un mur et encerclée par les soldats.
- Cette fois-ci, tu ne peux plus t'échapper ! dit un soldat en lui attrapant le bras.
Elle se débata de toutes ses forces mais en vain.
- Tu vas maintenant te tenir bien calme petite, si tu ne veux pas qu'on passe à la manière forte, répondit agressivement Alvarez en levant la main sur Pizarra.
La jeune fille tourna sa tête sur le côté en fermant ses yeux par peur de se faire frapper.
- Assez Alvarez, va plutôt la conduire dans sa cellule ! cria Pizarro.
Alvarez obéit à son ordre et ronchonna avant d'acquiescer. Pizarro se dirigea vers Gomez et Gaspard qui regardèrent la scène sans rien faire.
- Allez me ramener ce jeune Esteban, ne me décevez pas, compris ?
- N'ayez aucune crainte, Excellence, répondit Gomez en s'inclinant.
Le soldat qui eut attraper la jeune fille et Alvarez l'emmenèrent dans le cachot du haut. Pizarra et Gomez se croisa en se regardant pendant un petit moment jusqu'à ce qu'elle arriva vers les escaliers. Elle monta les marches de la tour et aperçut une petite pièce remplit d'or. Les deux espagnols la poussèrent en tombant par terre dans la petite cellule au fond et la ferma à clé.
- J'espère que tu nous causeras plus d'ennuis, répondit Alvarez puis reprit.
... sachant que tu y restera pendant un très long moment, ah ah ah.
Il partit en laissant le soldat et Pizarra dans la pièce. Elle fixa à travers les barreaux le garde qui fut à côté de la porte et observa les alentours pour pouvoir s'échapper mais en vain. Elle soupira en se tournant et avança jusqu'au milieu de la pièce. Elle tourna la tête vers le garde, qui celui-ci regarda à l'opposée de la jeune fille, puis retroussa sa manche droite mais ne vit rien.
- Bien sûr, c'est à ce moment là que tu ne t'actives pas, dit-elle mécontentement à voix haute.
Le soldat l'entendit et s'approcha de la porte.
- Qu'est ce que tu as dit ? demanda le soldat.
Pizarra rabatta sa manche et se tourna vers le garde.
- Oh hum rien, je pensais à haute voix, ah ah, dit-elle en riant avec génance.
Quelques minutes après, Pizarro arriva alors.
- Alors, comment se comporte t'elle ?
- Rien à signaler Excellence, cela fait plusieurs minutes qu'elle regarde à travers la petite fenêtre.
Pizarro la regarda à travers les barreaux.
- Si seulement elle arrivait elle aussi à déchiffrer les quipus, nous pourrions trouver plus rapidement les cités d'or, dit-il à voix basse.
Il se dirigea vers la table remplie d'or et les contemplèrent. Soudain Gaspard courut vers Pizarro à toute vitesse.
- Et bien que se passe-t-il Gaspard ? demanda Pizarro.
- Vous n'allez pas le croire votre Excellence, je viens tout juste de retrouver la petite Zia avec les autres, répondit-il essoufflé.
- Comment elle est vivante et est ici en ce moment même ?
Pizarra se retourna brusquement et courut vers la porte.
- Oh Zia ! dit-elle.
- Ils sont rentrés dans les conduits d'évacuation, votre Excellence.
- Les conduits ? Ceux qui mènent dans le temple souterrain ? demanda Pizarro.
- Euh.. que voulez-vous dire votre Excellence ? répondit Gaspard confu.
- Plus tard, va me chercher Gomez, ordonna t'il.
- Euh je...bien Excellence !
Gaspard et Pizarro disparurent de la pièce. Pizarra recula des barreaux, abasourdie de ce qu'elle eut entendu.
- Elle est toujours vivante, pensa t'elle dans sa tête en soupirant.
Le temps passa et la jeune fille commença à s'ennuyer toute seule dans sa cellule. Elle regarda de temps en temps son bras mais aucune petite lumière s'alluma.
- Oh aller, tu peux quand même me sauver de cette situation, dit-elle à voix basse.
Puis elle se dirigea vers la petite fenêtre.
Mes amis, comme vous me manquez tellement...
Une petite larme coula sur sa joue tout en contemplant la vue quand soudain, la tour se mit à trembler et fit tomber en arrière la jeune fille.
- Que s'est-il passé ?! se demanda t'elle.
Le soldat se mit lui aussi à paniquer.
- Aah, la tour va s'écrouler, sauve qui peut ! cria t'il en courant.
Pizarra se releva immédiatement et courut vers les barreaux.
- Attendez, je suis toujours à l'intérieur, au secours ! cria t'elle en espérant qu'il l'entende.
Subitement, la jeune fille leva la tête et vit des fissures se créer juste au dessus d'elle. Des morceaux du plafond tombèrent juste à côté d'elle et la fille cria de peur. Un gros morceau tomba juste au dessus et Pizarra se protégea avec ses bras lorsqu'elle se fit téléporter à l'extérieur du fort. Elle ouvrit soudainement les yeux.
Où suis-je !? se demanda t'elle.
Elle remarqua la lumière sur son bras et aperçut le chiffre "80%".
Qu'est ce que veut bien vouloir signifier ce chiffre ?
Non loin de là, elle entendit des voix et décida donc de s'en approcher. Elle se cacha derrière les restes du fort et aperçut le gouverneur Pizarro, Gomez et Gaspard ainsi que d'autres soldats.
- Oh non, le gouverneur Pizarro, il faut à tout prix que je me sauve ! dit-elle à voix basse.
Lorsqu'elle voulut faire demi tour pour fuir, elle heurta un soldat qui se trouva à proximité.
- Hé qui va là !? cria le soldat sur la jeune fille.
Pizarra fut surprise et eut à peine le temps de s'enfuir qu'il l'attrapa le bras.
Où comptais tu aller toi ?
- Aie, arrêtez vous me faîtes mal !
Il l'emmena vers le gouverneur Pizarro.
- Votre Excellence, regardez ce que j'ai attrapé, dit-il en lui montrant la jeune fille.
Pizarro la regarda.
- Tiens donc, je pensais qu'il t'avais oublié dans la tour, excellent travail, dit Pizarro au soldat.
- Je...je ne comprends pas, vous la connaissez, mon seigneur ?
Pizarro se tourna vers Gomez et Gaspard.
- Allez me retrouver la petite Zia, Gomez.
- Comment ? Mais elle est morte dans le souterrain ! répondit Gaspard.
- Imbécile, elle est toujours vivante et je vous conseille de revenir avec elle !
- Bien Excellence ! répondit Gaspard.
Gomez et Gaspard s'appretèrent à partir lorsque Pizarra les arrêta.
- Attendez, je sais précisément où ils vont ! cria t'elle toujours capturée par le soldat.
- Comment ? répondit Gomez en se retournant vers elle avec Gaspard.
- Et bien vas-y, qu'attends tu de nous le dire ? répliqua Pizarro.
- Je vous le dirai si je suis certaine d'y aller avec le commandant Gomez et ses soldats, dit-elle catégoriquement.
Pizarro regarda le soldat qui tint toujours la petite et fit signe de la relâcher.
- C'est d'accord tu peux y aller, je veux maintenant savoir où ils vont.
La jeune fille ferma ses yeux en baissant la tête.
- Zia aimerait retourner dans notre... hum dans son village à Puma... répondit-elle calmement.
- Puma, répondit Pizarro en levant sa tête vers les montagnes, je n'y avais pas songé.
Pizarro se tourna vers la petite.
- Mais tu as intérêt à revenir, si tu ne reviens pas, je n'hésiterai pas à te couper la tête, est-ce bien clair ?
La jeune fille acquiesça timidement.
Gomez ! cria Pizarro.
- Oui Excellence ? répondit-il en garde à vous.
- Rassemblez tout de suite les soldats et rattrapez Zia !
- Tout de suite Excellence.
Il se dirigea vers les soldats.
Rassemblement ! Nous allons vers Puma ! cria le commandant Gomez aux soldats.
Pizarra releva sa tête, abasourdie, ne comprit pas se qu'elle vint de faire et s'approcha des soldats. Gomez monta sur son cheval avec Pizarra et partirent avec les soldats vers le village de Zia. Pendant le trajet, Pizarra ne put s'empêcher de s'en vouloir.
- Bon au moins je les renverrai, c'est un peu mieux que de rester là bas, pensa t'elle.
Plusieurs heures de marches après, lorsque le soleil se leva, ils arrivèrent enfin au village.
- Tiens tiens, on dirait qu'ils ne sont toujours pas arrivés, répliqua Gaspard.
Gomez et Pizarra descendirent de cheval.
- Gaspard à raison, le village semble désert, répondit Gomez.
Pizarra regarda autour d'elle.
- C'est étrange, où sont passés les villageois ?
- Ils ont du prendre la fuite, répondit Gomez catégoriquement.
- J'espère qu'il ne s'est rien produit de grave, dit-elle accablée en se remémorant son passé.
Gomez se dirigea vers quelques soldats.
- Vous, allez vous cacher dans ces maisons, ordonna t'il aux soldats.
- A vos ordres mon commandant, répondit Gaspard et d'autres soldats.
Vous, avec moi !
Pizarra suivit Gomez vers le temple du village. Lorsqu'ils arrivèrent, ils se mirent tous au fond.
- Nous allons leur faire une petite surprise, répondit Gomez malicieusement.
Pizarra mit sa main sur son coeur, espérant que rien de grave n'arriva sur les enfants. 1 heure après, Gomez, Pizarra et les soldats entendirent du bruit.
- Ils arrivent, restez à vos postes, répliqua Gomez.
Lorsque les enfants arrivèrent tout en haut du temple, ils décidèrent de bloquer la porte avec le rodin de bois.
- On est en sécurité ici au moins, dit Esteban à ses amis en essoufflé d'avoir couru.
- Pas tout à fait, répondit Gomez.
Les enfants se retournèrent surpris. Esteban reconnut Pizarra.
- Oh mais c'est !
La jeune fille tourna rapidement sa tête, honteuse.
- Vous n'avez vraiment pas choisi le bon endroit, capturez les moi, ordonna t'il.
Les soldats s'emparèrent des enfants s'en aucune difficulté.
Pizarra regarda la scène, épouvantée et courut vers eux.
- Esteban ! cria t'elle.
Mais un soldat l'attrapa et l'attira vers lui.
Les soldats firent sortirent les enfants.
Gomez fit un signe de tête à Gaspard.
- Regardez bien, dit Gomez aux enfants.
- Allez-y ! cria Gaspard aux soldats.
Des soldats mirent le feu au village en lançant des torches enflammées sur les toits des maisons. Zia et Pizarra regardèrent la scène, horrifiées.
- Si tu veux pas que ton village disparaisse, tu as intérêt à nous dire se qu'il y avait écrit sur le quipu.
Zia ferma ses yeux sans rien répondre.
- Hum je vois, Gaspard !
- Excellence.
- Conduisez les à la sortie du village.
- Compris !
Ils arrivèrent devant un énorme trou.
- Qu'est ce que c'est !? demanda Esteban.
- Une fourmilière ! dirent Zia et Pizarra en même temps.
- Quoi ! répliquèrent Esteban et Tao.
- Elles ont raison, tout est prêt ? demanda Gomez à un soldat.
- C'est prêt mon commandant !
Il jetta une branche d'arbre en direction de la fourmilière. Les fourmis se jetèrent dessus et la dévorèrent rapidement. Les enfants furent effrayés.
- Ces bestioles sont capables de manger tous et n'importe quoi, tu ferais mieux de nous dire ce qu'il y avait sur le quipu sinon tes amis seront jetés aux fourmis.
Zia se retourna surprise vers Gomez.
- Emmenez les en bas !
- Ah non non !! cria Esteban.
- Je vous interdit de me toucher ! cria aussi Tao.
Pizarra les regarda descendre tout comme Zia qui fut horrifiée et fut finalement vaincu.
- Arrêtez, je vais parler !
- Non Zia ! répondit Esteban en se retournant brusquement.
Gomez se mit à rire malicieusement.
- Alors, quel est le message du quipu ?
Zia baissa sa tête en fermant ses yeux.
- Allez sur le Vieux Pic, au nord du village de Puma...
- Au nord ! Alors cette fameuse cité d'or ce trouve par ici, répondit Gomez en regardant les montagnes, Gaspard !
- Oui Excellence ?
- Dites à son excellence que la petite Zia à enfin parlé, le message du quipu est "Allez sur le Vieux Pic, au nord du village de Puma". Nous y allons avec les enfants demain matin.
- Bien, avec moi ! dit-il aux soldats.
La nuit fut tombée et les enfants, ainsi que Pizarra, se firent enfermés dans une maison.
- Tâchez de vous tenir tranquille, répondit un soldat.
Puis celui-ci ferma violemment la porte.
- C'est vraiment bizarre qu'il n'y a plus personne au village, se questionna Zia.
- Ils étaient tous déjà partis quand nous étions arrivés, répliqua Pizarra en regardant une petite fenêtre.
- Au fait, nous pensions que tu as été tuée à cause des explosions du Solaris, Tao nous a dit qu'il t'avait vu inconsciente sur le bateau, est-ce que ça s'était bien passé au fort ? demanda Esteban.
Pizarra le regarda sans rien dire puis regarda de nouveau la fenêtre.
- C'était l'horreur tu veux dire, répondit-elle calmement.
Les enfants se regardèrent attrister pour elle. Puis elle soupira avant de reprendre.
- Mais je suis bien contente de vous revoir, dit-elle en souriant.
- L'important est que tu es saine et sauve, répliqua Esteban.
Tao se mit à réfléchir.
- Et l'important est de sortir à tout prix d'ici.
Zia se souvenu de quelque chose.
- Oh j'y pense, dans le temple, les anciens de mon peuple avaient construit un passage secret pour s'enfuir s'ils se faisaient attaqués !
- Un passage secret ? demanda Esteban.
- Oui mais le problème c'est qu'il est garder par un Dieu mais je ne sais pas comment il est...
- Oh c'est problématique, répondit Tao.
Plus tard, lorsque les enfants dormirent, les gardes où firent enfermés les enfants se prirent des pierres et s'écroulèrent. Cela les firent réveiller.
- Que se passe-t-il ? demanda Esteban.
- J'ai cru entendre quelque chose tomber dehors, répondit Tao.
La porte s'ouvrit et deux hommes en peaux de bêtes pénètrèrent dans la maison et firent peur les enfants.
- Ce sont les hommes qui nous poursuivent ! dit Esteban.
- Quoi ? demanda Pizarra qui ne comprit rien.
- Chut ! Nous ne sommes pas des ennemis. Mon nom est Waïna, et lui, c'est Ketcha.
Les enfants restèrent bouche-bée sans comprendre.
Nous avons été envoyés par Kraka, le chef du Vieux Pic.
- Mais ! dit Esteban.
- Vous devez nous suivre sans attendre, répondit Ketcha.
Les enfants les suivirent sans réfléchir. Ils courent vers le temple mais se firent vite repérer par les soldats.
- Oh alerte, ils s'échappent ! cria un soldat.
Pizarra s'arrêta net en les regardant. Elle repensa à se qu'avait dit Pizarro si elle s'échappa. Esteban la remarqua.
- Pizarra court vite ! dit-il tout en continuant de courir.
Waïna et Ketcha se retournèrent pour aller la secourir. Il lancèrent leurs lances et les firent s'arrêter. Cela fit réveiller Pizarra qui fut en train de penser et décida de les rejoindre au temple. Arrivée dans le temple, Zia salua respectueusement la statue du dieu et tira sur un grand anneau. Une dalle sur le sol s'ouvra et les marches d’un escalier menant à un passage secret furent découverts. Esteban et Tao furent stupéfait.
- Vite suivez moi ! dit Zia en descendant les escaliers.
Les autres la suivèrent et la dalle se referma aussitôt lorsque les soldats arrivèrent.
Quelques instants après, ils sortirent finalement d'un puit pas trop loin du village et remarquèrent le temple détruit à cause des espagnols.
- C'est donc le Dieu qui protégeait le temple qui a fait ça ? demanda Tao.
- Je ne savais pas qu'il y avait un Dieu qui protégeait cet endroit, se dit Pizarra.
Pichu apparut soudainement en volant et les rejoignit.
- Ah bah te revoilà mon Pichu ! répondit Tao.
- Il faut partir pour le Vieux Pic, notre chef nous attend.
- Où se trouve le Vieux Pic Waïna ? demanda Esteban.
- Juste derrière cette montagne, allons-y, répondit Waïna.
Le soleil se leva et continuèrent de marcher vers le Vieux Pic. Soudain Esteban vit des papillons et voulut les attraper.
- Qu'est ce qu'il lui prend ? demanda Zia à Tao.
- Je sais pas, peut être qu'ils en a jamais vu.
Soudain un coup de feu se fit retentir et Esteban vit Gaspard qui essaya de l'arrêter. Il s'abaissa dans les hautes herbes et fit demi tour pour aller prévenir aux autres que les espagnols furent tout près.
- Vite nous devons partir avant qu'ils nous rattrapent ! dit Waïna.
Ils coururent à toute jambe et les espagnols les poursuivirent. Après une longue poursuite, les enfants, Waïna et Ketcha grimpèrent le long d'une falaise. Mais Esteban fut pris de vertige.
- Vite Esteban, les espagnols nous ont déjà rattrappés ! dit Tao.
- Respire calmement et regarde que devant toi, répondit Zia à Esteban.
- D'accord...
Suite aux conseils de Zia, Esteban avança et surmonta sa peur.
Ils finirent enfin en haut de la falaise et Esteban aperçut une montagne.
- C'est le fort de l'Aigle Noir, répliqua Waïna.
- Un fort dans une montagne ? dit Esteban.
- Nous seront en sécurité à l'intérieur, venez vite ! répondit Ketcha.
Ils se précipitèrent dans le fort lorsque les espagnols arrivèrent eux aussi en haut de la falaise.
- Ils sont partis par là ! Qu'est ce que c'est ? dit Gaspard en voyant le fort.
- Qu'est ce que vous attendez ? Rattrapez les bon sang ! répliqua Gomez qui arriva lui aussi en haut.
- Euh.. bien sûr mon commandant, en avant ! répondit Gaspard aux soldats.
Les espagnols les repoursuivirent mais les portes se refermèrent juste sous leur nez.
- Oh, les portes se sont refermées, dit Gaspard déçu.
Gomez les rejoignit.
- Hum... et dire que la cité d'or est juste derrière ce fort et en plus de ça, nous avons encore perdu la jeune Pizarra, dit Gomez calmement.
- Rah cette maudite gamine, elle à tout calculé, je propose que nous détruisons ce fort, seigneur Gomez.
- Ton idée est franchement idiote, répondit Mendoza assis sur une pierre en leur tournant le dos.
- Ouh toi, je ne t'ai pas parlé Mendoza !
Mendoza se retourna vers lui.
- Réfléchi un peu Gaspard, ça ne te feras pas de mal, nous ne connaissons ni le nombre de défenseurs, ni leurs armes et ni leur façon de réfléchir.
Gomez se mit à réfléchir sur ce qu'a dit Mendoza.
- Oh je vois, on a peur, hein ? Seigneur Gomez laissé moi faire.
- Un instant Gaspard, je trouve l'idée de Mendoza plutôt intéressante, cherchons à connaître les ressources de l'ennemi.
Gomez s'approcha de Mendoza.
- Mais c'est vous qui allez vous en charger, répondit Gomez à Mendoza.
- Comment ? répondit Mendoza surpris.
- Vous pourrez mieux vous en tirer que nous comme c'est votre propre idée.
Gaspard fut réjouit de cette proposition.
- Excellente stratégie, commandant Gomez !
Dans le fort, Waïna fit les présentations au chef.
- Voici les enfants qui viennent de l'autre côté de l'océan.
- Moi c'est Esteban.
- Moi Zia.
- Tao.
- Et moi Pizarra.
Pichu arriva vers le chef.
- Moi c'est Pichu, dit t'il en se posant sur lui, et toi qui es tu ?
- Mon nom est Yupanqui, je suis le chef de cette forteresse, vous venez de loin, vous devriez aller vous reposer, demain vous pourrez aller au Vieux Pic.
- Mais les soldats du gouverneur Pizarro sont juste en dessous du fort ! répliqua Esteban.
- Rassure toi, ils ne pourront jamais pénétrer ici, regarde.
Le chef lui montra les guerriers incas armés de flèches et de lances.
- Nous sommes bien armés, aucun risque pour qu'ils puissent nous attaquer.
Esteban se senti soulagé.
- Attention quelqu'un approche ! cria un guerrier.
Yupanqui ainsi que les enfants se précipitèrent en haut des murailles. Mendoza arriva près du fort de l'Aigle Noir, armé avec un fusil. Esteban l'aperçut.
- Mais c'est Mendoza !
- Napprochez pas, où je vous fais abattre par mes hommes.
Les guerriers se préparèrent à tirer.
- Non attendez ne tirez pas ! cria Esteban.
- Quoi ? dit Yupanqui.
- Je connais cet homme, ce n'est pas un soldat !
Yupanqui réfléchit.
Je t'en supplie Yupanqui.
- C'est d'accord, je vais juste l'intimider, il s'enfuira.
Une volée de flèches arriva juste devant Mendoza mais celui-ci continua légèrement à avancer.
- Esteban c'est moi Mendoza.
- Qu'est ce que tu veux ? répondit Esteban en levant sa tête.
- Est ce que Zia, Tao et Pizarra sont avec toi ?
Les 3 autres se montrèrent.
- Vous êtes sains et saufs, je suis heureux de vous revoir, à bientôt, dit-il en faisant demi-tour.
Puis se retourna.
- Je dirai même à ce soir, ah ah ah.
Puis partit.
- Je ne comprends pas ce qu'il voulait... se questionna Tao.
La nuit fut tombée et les enfants surveillèrent la crête.
- Je ne comprends toujours pas où il voulait en venir, dit Tao en se souvenant de la phrase de Mendoza.
Pizarra fut assis sur les murailles.
- Mendoza avait dit "A ce soir", que va t'il se passer ? se demanda Pizarra.
- Oh ça y est, quand j'étais petite, au palais, j'avais entendu quelqu'un vanter l'habilité du commandant Gomez sur les attaques de nuit, répondit Zia.
- Oh mais oui bien sûr ! répliqua Tao.
- Hum... j'ai le regret de vous dire que nous ne combattons pas la nuit, dit Waïna.
- Hein mais comment ça ? répondit Esteban.
- Si nous combattions la nuit, comment reconnaître nos alliés ?
- Hum... il nous faudrait de la lumière, répondit Tao.
Puis il eut une idée.
- Ça y est j'ai trouvé !
Quelques instants après, Pizarra regarda Tao, plaquée contre un mur avec les bras croisés, en train d'élaborer son plan.
- Tu penses qu'il y arriveras ? demanda Zia à Esteban.
- J'ai confiance en lui, je pense que ça va nous aider.
Tous le monde dormirent et les soldats espagnols s'appretèrent à attaquer.
- He he he c'est bon, le soleil s'est couché, dit Gaspard à Gomez.
- Nous pouvons y aller ! répliqua Gomez.
Ils coururent vers le fort quand Gaspard trébucha sur une corde tendue en travers du chemin. Pichu eut une patte accrochée à une liane en guise d'alarme et les réveillèrent.
- Vite dépêchons-nous ! dit Tao.
Esteban et Zia apportèrent des torches et emflamèrent le bout. La machine envoya la flèche enflammée dans le ciel. Lorsqu'elle fut à une altitude suffisante, un parachute s'ouvrit à l'arrière, ralentissant la chute du projectile permet d'éclairer toute la crête.
Soudain, tous pleins de pierres tombèrent sur les espagnols et se replièrent vite.
- Vite fuyons tous, nous n'avons aucune chance ! cria Gaspard aux soldats.
- Ah ah ah, prenez ça ! cria Tao sur les espagnols.
- Je dois t'avouer que ton idée était remarquable ! répliqua Yupanqui.
Tao rira, gêné.
Le lendemain main, Waïna et les trois enfants quittèrent le fort de l'Aigle Noir pour se diriger vers le Vieux Pic. Ils passèrent sur d'étroits chemins surplombant de profonds précipices...
- Oh j'en peux plus de passer dans ces chemins là, répondit Esteban.
Puis traversèrent un pont et entrèrent dans une grotte. Ils arrivèrent vers la fin de la grotte et aperçut le Vieux Pic.
- Oh c'est incroyable ! dit Esteban.
Ils avancèrent vers la ville.
- Je vous présente le chef de notre ville, Kraka ! dit Waïna.
Chef Kraka, je vous ai emmené les enfants, voici Esteban, Zia, Tao et la petite Pizarra.
Il aperçut le pendentif de Zia.
- Où l'as tu trouvé ? demanda t-il à Zia.
- C'est mon père qui me l'a donné, on se le transmet de génération en génération.
Pizarra se souvenu lorsqu'elle le porta.
- Moi j'ai celui là, je n'ai pas l'autre moitié, c'est Mendoza qui l'a.
Ils donnèrent leur médaillon au doyen et celui-ci leur expliqua que c'est les clés de la cité d'or de Tseila.
Esteban et Zia furent choqués.
- Mais ces médaillons servent juste à ouvrir la cité d'or, il y a encore quelque chose av-.
Il aperçut le bras de Pizarra clignoter et regarda en même temps sa pendule, elle clignota également. Pizarra, voyant qu'il regarda son bras, le cacha derrière son dos en riant avec de la gène.
- Peux tu me tendre ton bras jeune fille, demanda Kraka à Pizarra. La jeune fille regarda autour d'elle paniquée puis accepta.
- Hum bon très bien...
Elle le tendit timidement vers Kraka et celui-ci mit le pendentif au dessus de son bras. Le bras se remit à clignoter.
- Oh regardez, le bras de Pizarra émet de la lumière ! répliqua Esteban surpris.
- Oh euh... je ne sais pas se qu'il se passe ! dit-elle en mentant.
- C'est à peine croyable... répondit le chef.
- Qu'est ce qu'il y a ? demanda Esteban.
- Votre amie, c'est celle que nous attendions depuis des milliards d'années, dit-il émerveillé.
Tous s'étonnèrent.
Tu es la dernière déesse envoyée sur cette planète à pouvoir guider les élus du médaillon vers les cités d'or.
- Guider les élus vers les cités d'or !? répliqua Pizarra.
- Mais à quoi sert votre pendule chef Kraka ? demanda Esteban.
- Il me sert à capter les pouvoirs des dieux, c'est grâce à cela que j'ai reconnu votre amie.
Pizarra resta bouche-bée. Il regarda à nouveau son bras.
- Hum tu es à 80%.
- Que signifie ces chiffres chef Kraka ? demanda Pizarra.
- C'est ton énergie vitale.
- Comment ! répondit-elle étonnée.
- Lorsque tu utilises des pouvoirs, cela te prend un peu de ton énergie, c'est pourquoi tu dois les utiliser lorsque tu es en danger.
- Mais comment je peux savoir quand je suis en danger ?
- Toi seule peux le savoir, mais uniquement quand tu es vraiment en danger.
- Je comprends, dit-elle.
Puis elle pensa à quelque chose.
- Dîtes moi chef Kraka, lorsque j'arrive à 0, que se passe-t-il pour moi.
Le chef fit un soupir profond.
- Tu mourras instantanément.
- Hein !
- Si tu utilises beaucoup de pouvoirs, tu risques de te fatiguer.
- Mais je me sens en pleine forme !
- C'est lorsque tu atteindras les 50% que tu commenceras à le sentir.
- Je suis surprise que vous en savez tant, répondit Pizarra.
- Oh tu sais, je m'appuie juste sur des très anciennes légendes.
Pizarra se mit à réfléchir.
- Mais alors si j'ai été envoyé sur Terre, comment ai-je pu être la fille du gouverneur Pizarro ?
- Tu as pris son corps, tu n'es pas réellement sa fille, répondit calmement.
Les enfants furent choqués et la jeune fille baissa sa tête.
Tu dois rester quelques temps ici afin de t'entraîner à maîtriser tes pouvoirs.
Kraka se tourna vers les villageois qui se furent rassemblés.
Peuple du Vieux Pic, j'ai une grande nouvelle à vous annoncer, notre Protecteur nous a enfin envoyé ces 3 enfants ainsi que la déesse attendue depuis si longtemps.
Des cris se furent entendre dans la foule. Pizarra les regarda en mettant sa main sur son coeur, abasourdie de se qu'elle vint d'apprendre.
- Venez vous devez être épuisés de votre long voyage, dit Kraka aux enfants.
Le chef les emmena dans une grande pièce du palais. Les enfants regardèrent la pièce avec admiration et Pizarra se dirigea vers le balcon. Esteban la remarqua rapidement. Elle regarda l'horizon en mettant sa main sur sa poitrine avant de fermer ses yeux en baissant sa tête.
- Je ne suis donc pas humaine... dit-elle à elle-même attrister.
Une petite larme coula discrètement sur sa joue. Les rayons du soleil firent briller le balcon avec la jeune fille dessus.
A suivre
