FANFIC - "Le passé de Tyrias" - courte fic
Posté : 24 juin 2021, 16:57
Cette courte fic est une extrapolation sur le passé de Tyrias avant "le grand sommeil", alors que la guerre entre Atlantide et Mü fait rage depuis près d'un siècle.
Il s'agit donc d'un préquel rapport au nouvel angle scénaristique développé par BS ds la saison 4.
----------------------------------------------------------------------------------------
Les yeux bleus acier du militaire dévisageaient avec mépris tout ce qui se trouvait devant lui (et ce, quelle que fut la chose devant lui : un vase, une chaise, un chien, sa femme,…).
Il n’était plus tout jeune et pourtant, il inspirait toujours cette crainte à toute personne étant en sa présence. Il avait le regard aussi froid que celui d’une statue, et l’expression chaleureuse d’un serpent, de ceux qui vous ont pris en chassent et vous fixent une dernière fois avant de se jeter sur vous pour vous étrangler dans une ultime étreinte macabre.
Des gens prétendaient l’avoir vu sourire, quand il était plus jeune, mais pour ce que Tyrias en gardait en mémoire, même enfant, il n’avait pas le souvenir d’avoir vu le visage de son père afficher une mine plus avenante. Ces histoires de temps, qui l’avait transformé par les épreuves, n’étaient que des légendes urbaines.
Le Général Menator n’avait pourtant pas une stature qui en imposait, il était de taille très moyenne, flirtant avec le mètre soixante-quinze tout au plus – il avait un petit quelques chose d’Anthony Hopkins dans le Silence des Agneaux – un peu de poids, pris ces dernières années, adoucissait sensiblement sa physionomie, mais sa façon de se tenir, droit comme un « i » en toutes circonstances, et à vous cingler de ces yeux aux nuances métalliques sous les petites mèches de cheveux blancs, auraient mis n’importe qui mal à l’aise. Et ce matin, n’importe qui, c’était Tyrias, le fils unique du militaire.
Le jeune homme était assez grand, il tenait ça de sa mère, et très élancé. Les cheveux châtains clairs, légèrement ondulés, coupés courts et des yeux noisette. Un nez grec, les épaules larges et les viscères s’agglutinant en un nœud d’angoisse, quelque part dans ses entrailles. Il savait que ce qu’il avait à dire ne plairait pas à son paternel. Déjà que leur relation était des plus houleuses.
Le Général lui reprochait sa trop grande sensiblerie et éprouvait presque une honte à ce que ce grand escogriffe soit la chaire de sa chaire, lui, le héro militaire que tous encensaient, celui qui avait mené à la victoire les trouves d’Atlantide lors de la Campagne de Matiz, trente ans plus tôt.
Ainsi donc, Menator toisait son rejeton de toute la froideur dont il était capable et ce dernier avalait sa salive en essayant de trouver le courage de parler.
– Père, commença-t-il, la voix un peu tremblante.
Il hésita encore quelques secondes, il avait répété sa phrase des centaines de fois dans sa tête, elle était simple à dire, pas besoin de fioritures. Il se lança.
– J’aimerais pouvoir prendre part aux combats.
Ca y est ! C’était dit ! Aussi simple que ça ! Tyrias sentait ses jambes trembler sous son corps, mais il y était arrivé. Il tint bon et soutint le regard de son père.
Cela faisait des années que ce dernier, qui l’avait obligé à embrasser une carrière militaire, l’avait tenu éloigné de la mêlée, le reléguant à des tâches de représentation lors de cérémonies ou de soirées mondaines. Et le jeune Atlante était lasse de cette situation. Il savait que tout le monde le prenait pour un planqué, et ça commençait à l’insupporter. On ne cessait de le comparer à son illustre père et, immanquablement, on chuchotait dans son dos que « de toutes évidences, le courage et la grandeur n’étaient pas génétiques ! ».
Le Général ne cilla point, rien dans son attitude ne se modifia un temps soit peu et il mit quelques longues secondes avant de répondre.
– Ne sois pas stupide Tyrias, assena-t-il brusquement d’une voix aigre, tu ne tiendrais pas deux minutes sur un champ de bataille.
Le jeune homme jeta un coup d’œil autour de lui et cru entrapercevoir la silhouette de sa mère dans l’embrasure de la porte. Il savait qu’elle le soutenait et ça lui donna du courage.
– Et bien justement, Père, laissez-moi vous prouver que vous avez tort et que je peux vous rendre fière.
Son fils avait beau être l’exact opposé de ce qu’il aurait voulu avoir comme enfant, il n’en demeurait pas moins son sang et Menator ne pouvait se résoudre à l’envoyer au front. S’il le cachait sous du mépris, ça n’en était pas moins une forme de manifestation de son affection.
Il serra les dents.
– Hors de question, trancha-t-il.
– Père ! s’offusqua Tyrias. Vous n’imaginez pas les quolibets dont je suis la cible. Tout le monde sait très bien que je ne suis officier que parce que vous être mon père.
– J’ai dit non ! cingla le vieux militaire, espérant que cette conversation prendrait fin.
– Mais, Père, cette disgrâce va finir par retomber sur vous, on commence à dire que vous usez de votre influence pour soustraire votre fils aux combats…
Là, il avait tapé dans le mille. Laisser entendre à Menator que sa réputation risquait d’être entachée à cause de sa volonté de protéger son rejeton… Voilà qui était tout bonnement intolérable ! Et une fugace expression d’exaspération passa dans les yeux du vieil officier. Il expira longuement, signe qu’il prenait l’information en considération. Se tordit un peu les lèvres avant de lâcher :
– Je vais y réfléchir.
Il s'agit donc d'un préquel rapport au nouvel angle scénaristique développé par BS ds la saison 4.
----------------------------------------------------------------------------------------
Les yeux bleus acier du militaire dévisageaient avec mépris tout ce qui se trouvait devant lui (et ce, quelle que fut la chose devant lui : un vase, une chaise, un chien, sa femme,…).
Il n’était plus tout jeune et pourtant, il inspirait toujours cette crainte à toute personne étant en sa présence. Il avait le regard aussi froid que celui d’une statue, et l’expression chaleureuse d’un serpent, de ceux qui vous ont pris en chassent et vous fixent une dernière fois avant de se jeter sur vous pour vous étrangler dans une ultime étreinte macabre.
Des gens prétendaient l’avoir vu sourire, quand il était plus jeune, mais pour ce que Tyrias en gardait en mémoire, même enfant, il n’avait pas le souvenir d’avoir vu le visage de son père afficher une mine plus avenante. Ces histoires de temps, qui l’avait transformé par les épreuves, n’étaient que des légendes urbaines.
Le Général Menator n’avait pourtant pas une stature qui en imposait, il était de taille très moyenne, flirtant avec le mètre soixante-quinze tout au plus – il avait un petit quelques chose d’Anthony Hopkins dans le Silence des Agneaux – un peu de poids, pris ces dernières années, adoucissait sensiblement sa physionomie, mais sa façon de se tenir, droit comme un « i » en toutes circonstances, et à vous cingler de ces yeux aux nuances métalliques sous les petites mèches de cheveux blancs, auraient mis n’importe qui mal à l’aise. Et ce matin, n’importe qui, c’était Tyrias, le fils unique du militaire.
Le jeune homme était assez grand, il tenait ça de sa mère, et très élancé. Les cheveux châtains clairs, légèrement ondulés, coupés courts et des yeux noisette. Un nez grec, les épaules larges et les viscères s’agglutinant en un nœud d’angoisse, quelque part dans ses entrailles. Il savait que ce qu’il avait à dire ne plairait pas à son paternel. Déjà que leur relation était des plus houleuses.
Le Général lui reprochait sa trop grande sensiblerie et éprouvait presque une honte à ce que ce grand escogriffe soit la chaire de sa chaire, lui, le héro militaire que tous encensaient, celui qui avait mené à la victoire les trouves d’Atlantide lors de la Campagne de Matiz, trente ans plus tôt.
Ainsi donc, Menator toisait son rejeton de toute la froideur dont il était capable et ce dernier avalait sa salive en essayant de trouver le courage de parler.
– Père, commença-t-il, la voix un peu tremblante.
Il hésita encore quelques secondes, il avait répété sa phrase des centaines de fois dans sa tête, elle était simple à dire, pas besoin de fioritures. Il se lança.
– J’aimerais pouvoir prendre part aux combats.
Ca y est ! C’était dit ! Aussi simple que ça ! Tyrias sentait ses jambes trembler sous son corps, mais il y était arrivé. Il tint bon et soutint le regard de son père.
Cela faisait des années que ce dernier, qui l’avait obligé à embrasser une carrière militaire, l’avait tenu éloigné de la mêlée, le reléguant à des tâches de représentation lors de cérémonies ou de soirées mondaines. Et le jeune Atlante était lasse de cette situation. Il savait que tout le monde le prenait pour un planqué, et ça commençait à l’insupporter. On ne cessait de le comparer à son illustre père et, immanquablement, on chuchotait dans son dos que « de toutes évidences, le courage et la grandeur n’étaient pas génétiques ! ».
Le Général ne cilla point, rien dans son attitude ne se modifia un temps soit peu et il mit quelques longues secondes avant de répondre.
– Ne sois pas stupide Tyrias, assena-t-il brusquement d’une voix aigre, tu ne tiendrais pas deux minutes sur un champ de bataille.
Le jeune homme jeta un coup d’œil autour de lui et cru entrapercevoir la silhouette de sa mère dans l’embrasure de la porte. Il savait qu’elle le soutenait et ça lui donna du courage.
– Et bien justement, Père, laissez-moi vous prouver que vous avez tort et que je peux vous rendre fière.
Son fils avait beau être l’exact opposé de ce qu’il aurait voulu avoir comme enfant, il n’en demeurait pas moins son sang et Menator ne pouvait se résoudre à l’envoyer au front. S’il le cachait sous du mépris, ça n’en était pas moins une forme de manifestation de son affection.
Il serra les dents.
– Hors de question, trancha-t-il.
– Père ! s’offusqua Tyrias. Vous n’imaginez pas les quolibets dont je suis la cible. Tout le monde sait très bien que je ne suis officier que parce que vous être mon père.
– J’ai dit non ! cingla le vieux militaire, espérant que cette conversation prendrait fin.
– Mais, Père, cette disgrâce va finir par retomber sur vous, on commence à dire que vous usez de votre influence pour soustraire votre fils aux combats…
Là, il avait tapé dans le mille. Laisser entendre à Menator que sa réputation risquait d’être entachée à cause de sa volonté de protéger son rejeton… Voilà qui était tout bonnement intolérable ! Et une fugace expression d’exaspération passa dans les yeux du vieil officier. Il expira longuement, signe qu’il prenait l’information en considération. Se tordit un peu les lèvres avant de lâcher :
– Je vais y réfléchir.