Et la voilà enfin cette révélation ! Enfin, même si certain(e)s s'en étaient pas mal doutés, au moins maintenant c'est clairement dit. C'était ça ou une grave malade qui l'aurait emporté dans d'atroces souffrances. Euh... wait ! Finalement cette hypothèse n'était peut-être pas si loin de la vérité... Mais là je digresse. Blague à part, il nous reste à présent à découvrir comment elle va annoncer cette nouvelle à son compagnon. Rah, encore de l'attente, c'est terrible ! ^^
J'ai beaucoup aimé dans ce passage, la manière dont l'aplomb et la détermination de Zia se heurtent à cette Isabella à l'humeur changeante, la jeune inca la pousse à bout mais est également très rassurante ; une qualité chez elle que j'apprécie.
Glisser quelques souvenirs de Zia à la cour d'Espagne et de la première rencontre entre les deux élus, était vraiment bien. Me suis remémorée l'épisode 1 vu dans ma jeunesse.
Ce melting-pot d'auteurs donne décidément de belles choses, continuez de nous faire rêver !
« Tout vient à point à qui sait attendre... ou plutôt, tout vient à point à qui sait m'attendre ! »
Et en attendant l'entretien avec Charles Quint dans son château bruxellois, je vous offre l'illustration du week-end.
Petit retour en arrière : «La cape les recouvrit. Mendoza, à genoux, avait posé sa tête sur la poitrine de sa bien-aimée. Une étoile sanglante brillait sur l’azur de l’étoffe.»
Rencontre entre une cape et une étoile
« Tout vient à point à qui sait attendre... ou plutôt, tout vient à point à qui sait m'attendre ! »
N'est-ce pas? C'est qu'elle s'en est donné du mal et qu'elle a failli en perdre ses cheveux, Dek (pardon..), mais le résultat valait bien tous ces sacrifices! Merci encore!
"On savoure mieux ce qu'on a désiré plus longtemps, n'est-ce pas Mendoza?" Unagikami mon amour "It was a skyfall, and a rebirth, a bloody honeymoon, for both of us" Yokai Circus
Waouh, Dek, celui-ci est vraiment très réussi (ça ne veut pas dire que les autres ne le sont pas, bien sûr) !!!
Les poses sont très naturelles, les expressions justes, les couleurs donnent très bien le ton (sans mauvais jeux de mots ^^), et j'admire particulièrement le mouvement des plis de la cape de Mendoza qui soulignent sa position avec beaucoup de finesse.
Bon, le fait d'avoir abîmé la cape de Mendoza reste un sacrilège, mais ce n'est pas de ta faute (même si je sais que Laguerra va s'occuper de la recoudre)...
Un travail de longue haleine, visiblement, mais qui valait vraiment le coup.
I shall be telling this with a sigh
Somewhere ages and ages hence:
Two roads diverged in a wood, and I—
I took the one less traveled by,
And that has made all the difference.
En effet, le challenge était de taille et j'y ai laissé quelques plumes, mais quand je lis toutes vos gentillesses (qui me font très plaisir), je peux constater que le jeu en valait la chandelle.
Croyez-moi, ça m'a fait mal au cœur de trouer la belle cape de notre navigateur préféré, mais il fallait bien s'adapter au sublime texte de nonoko, que je remercie car si elle ne me l'avait pas proposé je n'aurai probablement pas osé illustrer cette scène du tome 1.
Encore merci à tous,
votre humble serviteur, qui se débrouille du mieux qu'elle peut.
« Tout vient à point à qui sait attendre... ou plutôt, tout vient à point à qui sait m'attendre ! »
Dès l’approche du condor, Charles Quint avait été averti. A présent, debout derrière une des fenêtres de la façade imposante du château, il admirait la manœuvre d’Esteban, qui posa l’oiseau d’or à quelques mètres de l’escalier monumental sur lequel des gardes avaient pris position aussitôt que le condor avait commencé à descendre, lentement, majestueusement. A côté du monarque se tenait une jeune fille, qui ne perdait pas une miette de ce spectacle éblouissant. C’était Marie, première fille de Charles Quint, qui était âgée de quinze ans. Il y a trois ans, son père avait failli sceller une alliance avec le Roi de France en la mariant, mais les négociations avaient échoué. Et aujourd’hui, elle était encore libre, et pouvait assister à cet événement extraordinaire.
MA : Père…vous aviez raison...
C : Oui...mais je ne pensais pas qu’il existait vraiment, même si on m’en avait fait le serment. Allons ! Sortons pour accueillir nos hôtes !
A Peine avait-il parlé qu’une horde de dignitaires et de gardes s’empressèrent pour le précéder et l’escorter, aussi curieux que pleins d’appréhension.
C : Veuillez me suivre, messieurs, mais n’intervenez en aucune manière. Nous allons faire notre petite impression sur nos visiteurs, puis nous aviserons.
Le groupe sortit sur le perron, Charles Quint en tête. Tout de noir vêtu, l’Empereur arborait selon l’usage l’emblème de l’ordre de la Toison d’Or, ce fameux collier qui s’étalait sur sa large poitrine, et dont le pendentif représentait la célèbre toison de bélier que Jason et ses compagnons les Argonautes volèrent au roi de Colchide Eètes avec la complicité de sa fille Médée, pour la ramener au roi Pélias, l’oncle de Jason, dans l’espoir que ce dernier rendrait sa liberté au roi Eson, père de Jason. Au moment où Charles Quint s’avançait hors de la pénombre des salles de pierre du château, la lumière du soleil gagna en intensité, et la blancheur laiteuse du ciel se fit éblouissante. Sur la poitrine du souverain, la toison d’or brilla.
A l’intérieur du condor, Esteban consulta ses compagnons du regard, avant d’ouvrir le cockpit. Isabella était venue les rejoindre au moment où elle avait senti l’amorce de l’atterrissage, et se tenait en retrait derrière eux. Mendoza jeta un regard furtif vers elle, mais reporta aussitôt son attention sur le château.
E : On a un beau petit comité d’accueil…bon, va falloir assurer. J’espère que tu ne regrettes pas d’être venu, Mendoza.
M : Pas du tout, je suis très curieux de voir comment tu traites d’égal à égal avec les rois, surtout avec celui-là...
E : Alors, c’est parti !
Il se leva, fit une révérence et apostropha Charles Quint avec déférence mais d’une voix ferme.
E : Majesté ! Veuillez nous excuser de causer tout ce trouble en venant vous trouver sans être annoncés, mais nous sommes venus de loin pour nous entretenir avec vous ! Nous espérons que vous aurez la bonté de bien vouloir nous recevoir.
T : Dis donc, si tu pouvais être aussi poli à chaque fois que tu t’adresses à ton grand nacal…
Z : Chut, Tao, voyons !
Charles Quint toisait Esteban sans répondre. Il finit par s’avancer jusqu’à la rambarde de pierre et s’y appuya des deux mains, puis il prit son temps pour examiner le condor, avant de reporter ses regards sur les passagers. Tous gardèrent leur calme et attendirent en silence que l’inspection soit terminée, même si Tao avait une folle envie de dire au monarque ce qu’il pensait de cet accueil hautain. Alors que ce dernier semblait prêt à prendre la parole, sa fille s’avança à son tour jusqu’à la rambarde et laissa échapper une exclamation étouffée. Derrière eux, les gardes s’agitèrent, et on entendit les murmures des autres spectateurs de cette scène singulière. Furieux d’avoir été ainsi interrompu, Charles Quint s’adressa à elle à voix basse, sans quitter les intrus des yeux.
C : Qu’y a-t-il, ma fille ? Je ne vous ai pas demandé de venir auprès de moi ! Veuillez-vous comporter plus dignement !
Mais Marie ne prêta pas attention à ses remontrances, et s’exclama cette fois d’une voix claire, pleine d’espoir.
MA : Zia, est-ce bien toi ?
Zia eu un instant d’hésitation et finalement répondit que oui. Se pouvait-il que cette jeune fille fût la petite fille avec qui elle jouait autrefois, à la Cour, Marie, la fille de Charles Quint ? Dix ans avaient passé, et pourtant elle se souvenait d’elle ! Zia en fut touchée. Aussitôt, les souvenirs affluèrent à sa mémoire, mais Esteban la ramena vite à la réalité.
E : Tu connais cette fille ?!
M : Que veux-tu Esteban, Zia a passé un certain temps à la Cour, après tout il est inévitable qu’elle y ait lié quelques connaissances, voire des amitiés...cela s’avérera peut-être utile pour la suite de ton entrevue...
Z : Marie n’avait que cinq ans à l’époque, je ne pensais pas qu’elle se souviendrait de moi...ni qu’elle serait ici...
T : Allons Zia, tu es inoubliable !
Pendant leur court échange, Charles Quint l’examina attentivement, tandis que les murmures derrière lui s’intensifiaient.
T : D’ailleurs, on dirait bien qu’il t’a reconnue lui aussi ! Bon, prochaine étape, il t’invite à prendre le thé avec sa fille !
E : Ne sois pas stupide, ici ils ne boivent que de la bière, non ? Tiens Zia, tu n’as qu’à lui demander l’adresse de son fournisseur officiel, pour notre mariage !
T : Pedro et Sancho en feraient une jaunisse !
Z : Taisez-vous ! Évidemment qu’il m’a reconnue, et qu’il sait qui nous sommes ! Allez, tout le monde s’incline, ou on sera encore là demain !
Elle se leva alors à son tour et s’inclina poliment devant l’assemblée, qui répondit à son salut de la même façon, puis Tao, Mendoza et Isabella en firent autant. Enfin, Charles Quint daigna prendre la parole.
C : Ainsi Dieu m’aura permis de vivre assez longtemps pour voir ce prodige…Je vous remercie d’être venu jusqu’à moi, mais votre arrivée n’est pas des plus protocolaires. Sans doute serions-nous mieux pour discuter dans l’Aula Magna, la salle d’apparat du château, un cadre digne d’hôtes tels que vous.
E : Il n’en est pas question ! Après les expériences que nous avons eues avec vos subordonnés et pseudo subordonnés, comme le gouverneur Pizarro qui a enlevé Zia enfant pour vous l’offrir, qui nous a également menacés et mené la vie dure, ou comme ce Zares, un individu sans foi ni loi, sans compter Gomez, prêt à toutes les trahisons pour servir ses intérêts, et enfin votre fils, un être présomptueux et fort peu diplomate, nous pensons que c’est vous qui devriez venir… n’avez-vous pas envie de découvrir cette merveille de plus près ?
Les murmures de la petite foule des dignitaires et serviteurs devinrent des exclamations indignées. Marie jeta un coup d’œil affolé sur son père, qui avait serré ses poings en appui sur la rambarde, et qui se rejeta soudain en arrière, les poings sur les hanches, dans une attitude de défi.
C : Très bien ! J’accepte votre invitation ! Mais pas sans escorte !
E : Loin de moi cette idée, Majesté, vous pouvez venir accompagné de deux gardes, et nous vous ferons monter par derrière, où l’accès est plus facile. De notre côté, nous laisserons ici nos deux amis, qui sont armés, contrairement à nous, pour surveiller le reste de votre garde, ainsi que vos courtisans. Regardez, en gage de bonne foi, je confie mon arme à Mendoza.
A ce moment- là, un homme se détacha du petit groupe derrière Charles Quint, et le supplia de ne pas faire une telle folie. Et si l’oiseau d’or décollait en l’emportant dans les airs ? Peut-être était-ce un piège tendu par leur adversaire, François 1er, à moins que cet engin du diable ne soit l’œuvre d’un de ces hérétiques à la solde de Soliman le Magnifique, son allié ? L’un des jeunes gens n’était-il pas de peau sombre, quant à la jeune fille, elle venait manifestement du nouveau monde, un monde de barbares perfides ! Et ce Mendoza avait l’allure d’un aventurier prêt à tout, comme sa compagne, qui portait un accoutrement indigne d’une femme honnête!
C : Un Espagnol ne trahirait pas son roi, encore moins trois Espagnols ! J’accorde ma confiance à ce jeune Espagnol, ainsi qu’à cette jeune fille, qui a séjourné à la Cour d’Espagne, et à leur ami. Quant à Isabella Laguerra, elle m’a servi loyalement. Et je ne peux raisonnablement pas penser qu’un Mendoza puisse être un mauvais sujet…n’êtes-vous pas apparenté à Diego Hurtado de Mendoza y Luna, ou Inigo Fernandez de Velasco y Mendoza, tous deux feu chevaliers de la Toison d’or...D’ailleurs je songe à nommer un nouveau Mendoza, peut-être est-ce un de vos parents, Inigo Lopez Hurtado de Mendoza, un homme remarquable.
M : Non, Majesté, j’ai bien peur de n’être qu’un de vos plus modestes sujets, et j’ai même séjourné à mon retour du Nouveau Monde dans les geôles de Barcelone, mais j’aime trop la liberté pour la risquer à nouveau en vous offensant ou en vous enlevant.
Un nouveau murmure indigné suivit ces dernières paroles, mais Charles Quint fit taire l’assemblée d’un geste.
C : Bien, alors tout est dit, je vais vous rejoindre.
A cet instant, Marie s’approcha humblement de son père, s’inclina et murmura une timide requête.
C : Ma fille Marie désire se joindre à moi, si vous n’y voyez pas d’inconvénient.
Z : Non, pas du tout, elle est la bienvenue !
note serie:
MCO1: 18/20
Trahison/Insulte totale:
MCO2: 7/20
MCO3: 4/20
MCO4: 3/20 (et je suis "gentil" par ce qu'il y a les effets visuels)
Enfin, même si certain(e)s s'en étaient pas mal doutés, au moins maintenant c'est clairement dit. C'était ça ou une grave malade qui l'aurait emporté dans d'atroces souffrances. Euh... wait ! Finalement cette hypothèse n'était peut-être pas si loin de la vérité... 
Mais là je digresse. Blague à part, il nous reste à présent à découvrir comment elle va annoncer cette nouvelle à son compagnon. Rah, encore de l'attente, c'est terrible ! ^^
