"Quand le masque tombe", ou le come back d'une série mythique ...
Après un début de saison tout à fait correct, Blue Spirit nous offre cette fois ci quelque chose d'un peu spécial et surtout de totalement nouveau ... un p*tain de sacré bon épisode
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Ça y est, ils l'ont fait ... Ça leur aura pris quatre ans mais ils l'ont fait !!! Pour la première fois depuis la reprise de la série en 2012, Blue Spirit nous livre enfin quelque chose de très abouti ; un épisode de grande qualité qui réussit contre toute attente l’exploit de renouer avec la série originale. Pour un peu, on se retrouverait presque transporté 30 ans en arrière, lorsque le Grand Condor survolait encore avec grâce les fabuleux paysages du continent Sud Américain au rythme de l'inoubliable "Aventure d'Esteban"

Et oui, car à ce stade, il ne manque vraiment plus grand chose pour que ce vieux rêve de gosse un peu utopique se réalise enfin.
Mais qu'à t-il donc de si spécial cet épisode 8 ? Et bien il propose tout de même pas mal de petites choses sympathiques ; à commencer par Ambrosius qui se révèle enfin publiquement sous son véritable jour ... Une surprise de taille et un choc pour notre petit groupe qui va devoir livrer bataille au dessus de la baie de Kagoshima afin de récupérer l'épée de Shimazu

Un épisode de haute volée (oui c'était trop tentant) dont je vous propose l'analyse ci-dessous ...
Les bons points
- La PLS d'Ambrosius qui se fait surprendre par Sancho et Pedro alors qu'il s'apprêtait à assassiner Mendoza + la grosse droite qu'il se prend en retour (jubilatoire) ... Ça faisait longtemps que j'en rêvais x-)
- Le retour de la fameuse boussole d'Ambrosius, que Zarès devrait logiquement avoir en sa possession puisqu'il l'a prise à Esteban le jour précédent l'embuscade ... Et bien là voilà qui réapparaît dans la sacoche de notre cher alchimiste qui se retrouve de nouveau bien emmerdé lorsqu'il s'agit de fournir une explication à nos chères têtes blondes ... Mais à ce moment là, il sait pertinemment qu'il est déjà grillé ; Esteban et Zia ne sont plus disposés à le croire et Tao n'est cette fois pas en mesure de lui sauver la mise ... le voici en Position Latérale de Sécurité ... seul, cerné, se sachant grillé, il ne lui reste dès lors plus qu'une seule possibilité ... la fuite en avant ; on retrouve ici le côté fourbe du personnage qui se sert d'une de ses fioles pour récupérer coup sur coup sa boussole et le sabre de Shimazu avant de prendre la fuite à bord de sa nef ... C'est le premier acte d'une séquence d'anthologie ;
- Mendoza, fidèle à lui même, qui réussit à grimper in extremis sur la nef avant que celle-ci ne décolle ... Et là on percute, on sait que ça va barder, on sait que l'on va avoir droit à un face à face entre Mendoza et Ambrosius ; la tension monte d'un cran et l'on se retrouve dès lors captivé par ce que l'on voit à l'écran ... ;
- Le véritable "come back" du Grand Condor et le retour des duels aériens ... Oh oui, là on est bon, là ça va chier ! Comme il l'avait fait avec les Olmèques lors de l'épisode 36, Esteban (accompagné de Zia, Tao, Sancho et Pedro) se lance à la poursuite de la nef d'Ambrosius avec le Condor afin de porter assistance à Mendoza ...
Autant le dire clairement, Blue Spirit nous offre là un passage d'anthologie ; 8 minutes de grand spectacle où l'on alterne très intelligemment entre des séquences aériennes de toute beauté et un duel à l'épée entre Mendoza et Ambrosius, d'abord à l'intérieur puis sur le pont supérieur de sa nef ; passage qui nous permet d'ailleurs de constater le très bon travail que Blue Spirit a réalisé pour l'occasion sur les personnages de Mendoza et d'Esteban qui retrouvent leur caractère d'antan ...
Car notre fils du soleil est remonté comme une pendule ... Exit le côté fragile des précédents épisodes, le voilà qui porte franchement ses couilles en nous gratifiant d'une nouvelle démonstration de figure aériennes et de manœuvres évasives destinées à leurrer et à déstabiliser Ambrosius ...
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Holà amigo ... Tu comptes aller où comme ça ? ...
... YOLO !!!
... Tu m'as l'air un peu perdu, t'es sûr que ça va ? ...
HOP ... ZIZOU ...
... C'est toi l'chat ... #trollface
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... En prime, il n'hésite pas à lui rentrer franchement dans le lard lorsque celui ci s'apprête à passer Mendoza par dessus bord ...
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What The F... !? Non mais y fait quoi lui ...
... Touche pas à mon pote c***** !
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... Ça y est, je le retrouve enfin mon petit Esteban de la saison 1 !!! Entre nous Jean Luc, c'était vraiment si compliqué que ça ???
En parallèle, nous retrouvons Mendoza au sommet de sa forme, qui nous gratifie de prestations à la hauteur de son personnage ... Non seulement notre Mendodo ne bronche pas en découvrant la véritable identité de Zarès, mais il réussit en prime à déstabiliser Ambrosius en le rabaissant verbalement au cours de l'affrontement qui les oppose à bord de la nef ...

"Sort de là espèce de lâche ! C’en est fini de tes manœuvre et de tes coups bas ! Affronte moi face à face pour une fois !" ; "J'ai appris à connaître tes fourberies ..." ; "Quelle déception en vérité … J’avais fini par admirer Zarès, un adversaire digne d’intérêt …" ; "Et je découvre à présent, que tout n’était qu’illusion … Il n’est qu’un petit homme grotesque juché sur des échasses." ; "Il n’y a ni honneur ni panache à se battre ainsi, couvert d’artifices ... Tu n’est qu’un pantin ridicule Zarès, ou devrais-je dire Ambrosius …"
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Autant de répliques efficaces, bien pensées et très justement doublées qui nous permettent d'apprécier une nouvelle fois toute l'intelligence du personnage de Mendoza ... Et pour couronner le tout, celui ci se montre impérial face à un Ambrosius colérique, fébrile et débordant de haine ...
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"J'ai appris à connaître tes fourberies"
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Une séquence qui se termine en apothéose lorsque Mendoza, après avoir récupéré le sabre du Daimyo, saute sur l'aile du Grand Condor tout en évitant les multiples lames que lui lance Ambrosius ... Badass
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Séquences aériennes de toute beauté et angles de vues parfaitement maîtrisés ...
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En résumé, un passage d'une incroyable intensité qui n'est pas sans rappeler celui de l'épisode 36 de la série d'origine ... Tout y est, action, suspense, rythme, émotion avec en prime des séquences aériennes impressionnantes et le retour du tempérament originel des personnages ... Assurément de l'excellent travail ;
- La brève expression de regret qui transparaît sur le visage d'Ambrosius lorsque son regard croise celui de Tao, totalement désemparé ... Un élément dont l'exploitation pourrait s'avérer intéressant pour la suite de la saison ;
- Les réactions des enfants qui sont en adéquation avec le caractère de chacun ... On retrouve de la colère chez Esteban, de la tristesse chez Zia et ce mélange d'incompréhension, de tristesse et de déception chez Tao ; autant d'éléments qui sonnent juste ;
- L'ascension du Sakurajima qui se caractérise par des prises de vues très réussies couplées à une ambiance sonore assez particulière, avec le vent qui se mêle aux grondements sourds émis par le volcan en activité ; moment assez intense puisque l'on ressent bien l'instabilité de ce dernier ;
- Le passage au dessus du cratère, particulièrement tendu pour nos héros avec le lac de lave qui semble s'agiter sous leurs pieds ... On note au passage qu'Esteban ne semble pas (plus ?) être sujet au vertige alors qu'il aurait eu de sacrées bonnes raisons de flipper ; cohérent avec la série d'origine, moins avec les saisons Blue Spirit ;
- L'ouverture de la porte située dans le cratère ... Nouveau moment de tension avec les secousses sismiques et les jets de lave qui finissent par atteindre la passerelle, le tout accompagné par une musique tout à fait sympathique ;
- Le couloir d'orichalque et la progression de nos héros à l'intérieur ; notons une nouvelle fois la jolie musique de fond ainsi que le très joli plan qui nous permet de suivre leurs déplacements de façon très immersive ;
- La pertinence des dialogues et les prestations plus qu'honorables des doubleurs combinées au sérieux des personnages et à la quasi absence de pitreries qui nous permettent de bien mieux apprécier l'épisode ;
Les gros fails
- Esteban qui à aucun moment ne s'interroge sur la présence éventuelle de son père à l'intérieur de la nef ... Si l'enlèvement d'Athanaos est évoqué au détour d'une conversation, je trouve étrange qu'Esteban ne s'interroge pas dans la foulée sur son lieu de détention ... ;
- Sancho et Pedro qui se vautrent assez grossièrement au cours de la descente à l'intérieur du cratère ... seule pitrerie notable de l'épisode ;
- Les musiques qui auraient pu être plus présentes, notamment lors des séquences aériennes où l'on se retrouve parfois avec des blancs sonores assez désagréables ... Dommage que le thème originel du Condor n'ai pas été réorchestré pour l'occasion ;
- Les défauts habituels des saisons Blue Spirit (gros meublage du mec qui a rien à dire ... p*tain mais on s'fait chier dans c'te critique

x-) )
S'il fallait résumer cet épisode, je crois que l'on pourrait aisément le qualifier de magistral ... On y retrouve en effet tous les éléments qui ont fait le succès et la renommée de la série d'origine ; révélation, tension, action, baston et émotion. Si l'on ajoute à ça des dialogues plus alléchants, des douleurs plus convaincants, des personnages retravaillés ainsi qu'une atténuation du côté enfantin assez marquée, on se retrouve avec un épisode prenant, plaisant à regarder et bien rythmé auquel il ne manque plus qu'une vraie soundtrack de qualité. De quoi lui accorder un 9/10 amplement mérité
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Le Grand Condor est de retour, et avec lui l'esprit des Mystérieuses Cités d'Or ...
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