Encore un bon extrait pour la route
Chapitre 4 (suite) :
Paris - Palais de l'Elysée (Rue du Faubourg Saint-Honoré) - Lundi 29 novembre 2010
Le colonel fut solidement attaché de sorte à ce qu'il ne puisse plus s'enfuir avant que le président ne commence à l'interroger depuis le siège où il était resté assis.
N : Colonel Lague...

: Oh ! Mais pourquoi n'ais-je pas fait le rapprochement plus tôt, c'est que... entama le capitaine avant d'être coupé par le président.
N : Si je vous ai assigné à la fonction d'aide de camp, ce n'est pas pour que vous puissiez ostensiblement vous servir de moi, c'est absolument intolérable, c'est clair ?
CL : Attendez, je vais tout vous...
N : Taisez-vous ! Aucune excuse n'est recevable. A partir de maintenant vous êtes congédié ! Mais avant, vous allez répondre à toutes les questions qui vous seront posées, et vous ne prendrez la parole uniquement pour répondre à ces questions. Ais-je été suffisamment clair ?
Pour toute réponse, le prisonnier regarda Nicolas droit dans les yeux de manière défiante avant que ce dernier ne se lève et ne tape du poing sur la table.
N : AIS-JE ÉTÉ SUFFISAMMENT CLAIR ? RÉPONDEZ !
CL : Oui...
N : Bien. Première question. A qui appartient ce livre ? demanda-t-il en montrant l'ouvrage rammené par Tao depuis la bibliothèque
CL : A moi
N : Où l'avez-vous déniché ?
CL : Il se transmet de parents à enfants, souvent l'aîné dans ma famille depuis plusieurs siècles.
Sur le moment, un objet brillant tomba de la poche intérieure de sa veste.
N : Qu'est-ce que...

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LE MÉDAILLON DE LA PRINCESSE RANA'ORI !
N : Plait-il ?

: C'est une des clés des cités d'or
N : Oh ! Mais que fait-il ici Colonel Laguerra ? Que faisait ce bijoux dans VOTRE veste ?
Le militaire ne daigna répondre à la question avant que Nicolas ne hausse de nouveau le ton.
N : Répondez colonel Laguerra !

: Nous avons la réponse votre excellence intervint Mendoza
N : Bien, vous pouvez parler Mendoza, je vous en prie.

: Pedro ! Sancho !

: Ou...Oui...Mendo...Mendodo...

: Mendoza !

: Allez fouiller les quartiers de l'aide de camp.

: D'a...D'a...D'accord.
Aussitôt, les deux marins se retirèrent dans le couloir et prirent la direction des appartements du colonel Laguerra.
N : Mendoza, vous venez d'affirmer que vous aviez la réponse à ma question. Alors pourquoi demander à vos deux catastrophes ambulantes de fouiller la résidence du colonel ?

: Parce-que voyez vous, je suis certain que ce colonel Laguerra cache encore bien d'autres mystères qui méritent d'être éclaircis. De pl...
N : Vous n'avez pas répondu à ma question initiale. Pouvez-vous y répondre s'il vous plait ?

: J'y viens...Esteban ? Tao ? Zia ? Vous pouvez parler de ce que vous avez trouvé.

: Au s...

: Une minute Esteban, j'ai oublié de poser une question à son excellence. Monsieur, que savez-vous de nous et pourquoi sommes nous si célèbre que cela ?
N : Personne n'ignore la quête que vous avez accomplie au seizième siècle, celle des sept cités d'or. Celle que vous avez accomplie non sans peine. Cette quête, c'est aussi devenu le sujet d'une série télévisée qui vous a été consacrée dans les années 1980.

: C'était donc ça...
Leur hôte alluma l'écran mural situé dans le dos de Mendoza et des enfants puis zappa sur une chaîne français qui diffusait la série nommée "Les mystérieuses cités d'or".

: Nous avons déjà pu voir un extrait dans un restaurant.
N : Maintenant, veuillez m'excuser, je dois m'entretenir avec le premier ministre.
L'homme attendu par le président entra dans la salle et Mendoza et les enfants sortirent alors dans le couloir et virent les deux marins arriver vers eux avec une matrice d'orichalque.

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: Oh !
Le colonel qui était emmené par deux soldats commença à se débattre à la vue de Mendoza.
CL : Je vous maudit !

: Que fait-on maintenant ?

: Un peu de patience Esteban
Le premier ministre ressortit du bureau et Nicolas les convia de nouveau à entrer dans le bureau.
N : Monsieur Mendoza, vous aviez l'air surpris lorsque le nom du colonel Laguerra a été prononcé. Pouvez-vous me dire pourquoi ?

: Parce que j'ai déjà eu affaire à des Laguerra par le passé et ce n'étaient pas des personnes honnêtes. Seul l'appât du gain et l'or les intéressaient réellement.
N : D'accord, mais en quoi cet homme a-t-il un rapport avec les deux autres Laguerra ?

: Ceci...
Les deux acolytes du capitaine montrèrent la matrice d'orichalque et le capitaine souleva le livre porteur du symbole présent également sur l'encyclopédie de Tao ainsi que le double-médaillon de la princesse Rana'Ori.
N : Bien...hem...Vous pouvez garder tous ces objets. Mais avant votre départ, j'aimerai que vous me fassiez une faveur.

: Laquelle ?
N : Faites-moi visiter le condor
Les six compagnons se concertèrent pendant cinq bonnes minutes avant de donner leur décision au président qui jubilait à l'idée de monter dans le grand oiseau d'or avant que Mendoza ne donne la réponse.

: Non !
N : Je respecte votre décision...GAAAAARDES !
Dix militaires en armes firent irruption dans le bureau et empêchèrent tout passage.
N : Emmenez ces six espions et fouillez le grand oiseau d'or.
Aussitôt, les soldats s'exécutèrent et se ruèrent d'abord sur les trois adultes qui leur opposaient une résistance farouche, notamment grâce à l'épée de Mendoza que ce dernier sortit immédiatement de son fourreau.
Quant aux trois enfants, ils se contentèrent se replier dans un des quatre coins de la pièce derrière le bureau du président qui hurlait sur les hommes armés pour qu'ils accélèrent l'interpellation des six héros.
Malheureusement pour lui, Mendoza vint discrètement par derrière et pointa le canon de son pistolet sur sa tempe alors que les enfants étaient sur le point d'être capturés.

:
ON NE BOUGE PLUS
Les gardes se retournèrent vers la source de la voix et virent leur commandant braqué par un pistolet.

: Très bien. Maintenant vous allez lâcher ces enfants et donner vos armes à mes deux...
Le capitaine vit que ses deux acolytes avaient quittés la pièce dans la confusion de la confrontation.

:
PEDRO ! SANCHO !
Les deux marins revinrent à tâtons dans le bureau avant de récupérer les armes des dix gardes républicains présents dans la pièce et de les ligoter puis de les bâillonner et enfin de faire de même avec le président qui ne cessait de se débattre et de jurer sans pouvoir émettre de mots audibles.

: J'ai compris votre petit manège. C'est vous qui êtes le fautif dans l'histoire car vous voulez les cités d'or. C'est également pour cela que vous vouliez monter dans le condor afin de nous obliger à vous les livrer. De plus, mes "catastrophes ambulantes" comme vous dites n'ont pas fouillé que le domicile de votre aide de camp...Mais le votre aussi. Tout à l'heure, vous avez vu que votre aide de camp a tenté de vous doubler dans votre quête commune alors vous avez décidé de l'évincer. N'est-ce pas votre excellence ?
Devant le capitaine, le prisonnier continua de jurer et donna un coup de pied dans son tibia avant de pouffer de rire et que Mendoza ne le gifle.
Soudainement, l'alarme fut donnée dans tout le palais et une machine émettait un bruit strident dans tout le bâtiment alors qu'une dizaine de soldat fit irruption dans le couloir et se dirigeait vers le bureau où étaient retenus le président et onze membres de sa garde.
A la vue des militaires, Mendoza s'adressa à Zia.

: Tu sais ce qu'il te reste à faire ?
La jeune inca acquiesça puis fixa la lampe qui était posée sur le bureau du regard et la fit voltiger vers la dizaine d'hommes en armes dont certains restèrent postés à la porte du bureau, le regard vidé par ce qu'ils venaient de voir.
L'espagnol s'adressa ensuite au président.

D'ailleurs, tant que j'y pense...le président n'aurai jamais laissé un étranger visiter le palais et fouiller dans ses affaires. Il s'agit de la fonction suprême. Donc j'en déduis que vous êtes un imposteur.
Mendoza toucha au but, il venait de débusquer le second traître.
Il ordonna ensuite à ses deux marins de chercher les geôles du palais et de libérer tous les prisonniers. Une cinquantaine de minutes plus tard, le vrai président vint à la rencontre de Mendoza.

: Comment pourrais-je jamais vous remercier ? Deux mois que je suis enfermé dans ma cellule.

: Ne me remerciez pas. Congratulez plutôt ces trois enfants qui ont trouvé les indices nécessaires.
Le petit homme porteur d'un costume noir examina les éléments récupérés par Tao et leva les yeux vers ses sauveurs.

: C'est étrange, j'ai déjà vu ce livre et ce médaillon quelque part

: Monsieur le président, nous aimerions rester en votre compagnie mais le soleil est déjà bas dans le ciel et le condor...

:
LE CONDOR ! MENDOZA ? QUE FAITES-VOUS ICI ? C'EST A N'Y RIEN COMPRENDRE. LA LÉGENDE DISAIT DONC VRAI
Il serra la main du capitaine avant de les conduire hors de son bureau puis de les raccompagner dans le jardin du palais où se trouvait le condor.
Pendant que ce dernier discutait, Tao se dirigea vers son laboratoire puis jeta un oeil au livre trouvé dans la bibliothèque et s'occupa de traduire ses symboles qu'il contenait tandis qu'Esteban et Zia s'assirent sur les marches qui permettaient l'accès au palais.
La jeune femme posa ses mains sur les épaules du jeune atlante et engagea la conversation.

: Esteban ?

: Oui Zia ?

: Tu te souviens de notre quête des cités d'or ?

: C'est quelque chose qui est inoubliable sourit-il avant de glisser sa main jusque sur l'épaule droite de son amie.

: Esteban, voilà je...

: Les enfants ! Pedro ! Sancho ! On y va ! Tous au condor !
Les deux adolescents saluèrent le vrai président puis montèrent dans le condor qui bientôt décolla et mit cap au nord.
A suivre... 