Après une petite semaine d'absence, voici la critique de « Sundagatt », un épisode qui m’a en partie laissé sur ma faim et cela malgré la présence de quelques bonnes séquences ... Voyons cela dans le détail
Les bons points
- Les couronnes et leur utilité … Qu'on se le dise, le principe consistant à déplacer des blocs d’orichalques par la pensée est franchement sympa ... Comme le souligne Mendoza, cela permet de transporter facilement de lourds objets ainsi que de grande quantité de matière ; très pratique lorsqu'il s'agit de bâtir de vastes cités d'or

En prime, les passages avec Zia sont vraiment classe classe

C'est qu'elle gère notre petite inca

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- Le passage où Esteban réconforte Tao à l’intérieur du Thallios ; vraiment très bon ... Tout d'abord, on retrouve un Tao complètement détruit qui ne se remet toujours pas de l'infâme trahison d’Ambrosius ... Personnellement, je trouve sa réaction à la fois cohérente et compréhensible au regard de la relation si particulière qu’il entretenait avec l'alchimiste ; sa tristesse, sa colère et sa détresse sonnent juste ... En sus, les réconfortassions d’Esteban me sont apparues convaincantes ; il se montre présent pour son ami, il réussit à trouver les mots pour lui redonner le sourire ; bref un très joli moment entre les deux garçons qui contribue en partie à calmer mes inquiétudes sur la solidité de leur amitié (trop souvent mise à mal part les scénaristes Blue Spirit) ;
- Esteban qui imagine un plan pour se venger d’Ambrosius (manifestement en rapport avec la perle ayant guidé le Thallios jusqu'à la cité) ... Ahhhh ça, ça me plaît x-) Un point très intéressant à développer ;
- Le système d’évacuation de la cité (cohérent avec la localisation de celle-ci) qui nous révèle la véritable utilité des Utsuro Bune en plus de nous éclairer sur l'origine de celui de Kagoshima ... Un élément qui sera d'ailleurs réutilisé plus tard au cours l'épisode ;
- Le repli de la cité (provoqué par l'entrée en éruption du Sakurajima) et la séquence d’évacuation qui s'en suit ; visuellement très bien fichu et particulièrement riche en intensité ... ;
Les enfants doivent en effet affronter l’inondation fulgurante de la cité afin de récupérer les disques de leurs médaillons ... Et ils doivent se débrouiller seuls puisque Mendoza, blessé, n'est pas en mesure de les retenir, ni de les accompagner ...
C'est donc seul que celui-ci réussit, non sans peine, à regagner le Thallios (malgré sa blessure) après avoir dû se résoudre à laisser Zia et Esteban derrière lui ... Peu de temps après, l'entrée de la cité se retrouve soudainement engloutie et la situation vire alors au drame ...
Car à ce moment là, les enfants ne sont toujours reparus ; l’incertitude fait dès lors place à l’abattement tandis que l'on observe les silhouettes de Zia et d’Esteban disparaître sous les yeux de Mendoza, lequel comprend alors que les deux enfants ne pourront pas s’échapper de la cité (notons que la musique renforce efficacement la côté tragique de la scène) ...
S'en suit une scène particulièrement forte, où Mendoza fait comprendre à Tao qu'Esteban et Zia ne s’en sont, ou ne pourront plus s’en sortir ... On voit alors Tao, anéanti, qui s’effondre littéralement, refusant de partir sans ses amis, Pedro (en pleurs) qui fait son possible pour essayer de l'apaiser, devant le visage de Sancho totalement décomposé ... Oh putain la vache

Même si l’on n’est pas dupe et que l'on pense tout de suite aux Utsuro Buné, on ne peut s’empêcher de se mettre à la place de nos héros, contraints d'abandonner Esteban et Zia pour s'échapper de la cité qui se referme sur elle-même (le flash back de Mendoza est expressément révélateur) ; on partage naturellement leur chagrin d'autant que les réactions de chacun sonnent là encore très juste ...
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... Des pleurs, y en a eu aussi dans la série d'origine ...
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En résumé, une séquence assez intense et particulièrement émouvante (la musique y est d'ailleurs pour beaucoup) qui se révèle plus que convaincante à l'écran ... Personnellement, j’avais presque l’impression de revoir pour la toute première fois l'explosion du Solaris ... C’est dire toute l'efficacité de cette scène ;
- Les retrouvailles en surface avec la jolie musique qui accompagne le retour d'Esteban et de Zia ;
- Les médaillons qui font désormais office de périphériques de stockages externes ... Surenchère technologique mise à part, je trouve l’idée sacrément bonne ... La quête des cités d'or qui aurait également pour but de recueillir un certain nombre d'informations par l'intermédiaire des médaillons ? Voilà un élément dont l'exploitation pourrait s'avérer très intéressante ;
- L'explication fournie sur le départ prématuré des Portugais x-)
- Le face à face final avec Ambrosius et l'assurance des enfants qui lui tiennent tête ... Esteban et tao, qui portent leurs couilles face à jean rehausseur ; le "on a un plan" de Tao ; Esteban, sûr de lui, qui repousse l'épée de Mendoza et qui réussi habilement à refiler la perle à Ambrosius ; bref du très bon pour nos chers enfants avec en prime, le premier acte de leur plan consistant à se jouer de notre cher alchimiste ... J'aime ça
Les gros fails
- Le retour des répliques de merde d'Esteban ... ;
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"C’est une sorte de jeu ?"

- Mais oui c'est clair.jpg (22.78 Kio) Vu 9474 fois
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- L'humour lourdingue et les gags à répétition de Sancho et Pedro qui prennent le pas sur la découverte de la cité d'or ... Je trouve regrettable que les équipes de production aient choisies d'accorder plus d'importance aux pitreries et autres gags inutiles qu'à l'exploration avancée de cette troisième cité ;
- Le design de la cité ... Un point que j'avais déjà évoqué lors de ma critique de l’épisode 9, sauf qu'il s’agissait là d’une première impression à chaud, liée à la découverte de celle-ci ... C'est pourquoi j'attendais de la voir plus en détails avant de me forger un avis définitif à son sujet ... Avis qui se révèle être en parfaite adéquation avec mon ressenti initial ; cette "cité" n'est, à mes yeux, qu'un vaste "palais de princesse Disney" qui ne correspond pas du tout à l'idée que je me fais d'une cité d'or ... En un mot, j'accroche vraiment pas ;
- La sous-exploitation de Sundagatt ... L'exploration se montre en définitive assez sommaire et ne nous fournie aucune explication sur le fonctionnement de la cité ni sur celui du Thallios ... Comment sont-ils alimentés ? Par quelle source d’énergie ? Géothermique (Sakurajima) ? Hydraulique (courants océaniques) ? Le Thallios fonctionne-t-il en autonomie ? Est-il équipé d'un genre de batterie pour pouvoir fonctionner sous l'océan ? Bref, l'on ne peut faire que des suppositions ... En prime, on ne profite pas réellement de la cité puisque celle-ci se referme à peine 6 minutes après le début de l'épisode ; personnellement, je trouve que ça fait un peu léger ... Bref, vous l'aurez compris, Sundagatt ne m’aura clairement pas fait rêver, en dépit de l'incroyable potentiel offert par cette cité sous-marine ;
- Le mécanisme de protection de la cité dont le fonctionnement m'est ce coup-ci apparu comme étant clairement abusé ... Je ne blâme pas le concept en lui-même, mais plutôt la complexité du mécanisme auquel sont reliés ces énormes blocs de pierre aux formes variées et très (trop ?) travaillées ... Et si l'idée de départ s'avère excellente, le rendu final est selon moi bien trop exagéré pour apparaître crédible ;
- Les incohérences géologiques ... Sans vouloir rentrer dans les détails techniques, l'état du Sakurajima à la fin de l'épisode est tout bonnement incompatibles avec la séquence finale ... Je voudrais pas paraître chiant mais vous voyez ça ? ...
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... Et ben ça, c'est ce qu'on appelle une coulée pyroclastique ...
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... Et comment vous dire que là, ils disposent d'approximativement 30 secondes pour évacuer leurs fesses de cette île avant de se bouffer ce qui s'apparente à une avalanche de cendres et de débris volcaniques chauffés à 500° en pleine tronche ... Pour la faire simple, ils ont pas tellement le temps de faire la causette pendant 3 minutes avec Ambrosius, d'autant qu'ils se trouvent à ce moment là au pied du volcan ;
- Ambrosius qui conserve sont transformateur vocal ... Non mais mec, comment te dire que ... t'impressionnes plus personne là en fait ... x-) Tu réussis juste à passer pour un con m'enfin c'est pour toi après, personnellement j'm'en fous quoi ...
- L'absence de dialogue entre Ambrosius et Tao, lequel devrait pourtant avoir pas mal de choses à dire ... Cela viendra peut être dans les prochains épisodes et puis c'est pas comme si le moment était assez mal chois... quoi ? Oui je sais qu'on s'en tape du volcan ... ;
En résumé, un épisode sympathique qui se distingue notamment par la forte tension émotionnelle se dégageant de certaines scènes ... On appréciera tout particulièrement les musiques de fond inspirées de certains thèmes de la série d'origine, le contrôle de l'orichalque par la pensée, la récupération d'informations par le biais des médaillons ainsi que le caractère intrépide des enfants face à Ambrosius.
On déplore en contrepartie le design pour le moins spécial et la sous-exploitation flagrante de "cité", l'humour lourdingue omniprésent en début d'épisode ainsi que la présence de quelques petits fails sans grande importance ...
Un épisode auquel j'accorde finalement la note de 8/10, bien que celle-ci s'apparente d'avantage à un 7,5 ...