Les Mystérieuses Cités d'Or

Sujet difficile, je trouve que tu t'en es très bien sorti ! Les deux dernières strophes sont, à mon avis, les plus réussies, et le fait de jouer entre la belle nature et le sujet morbide renforce la chute (un peu comme dans "Le Dormeur du Val", d'Arthur Rimbaud).

Akaroizis a écrit : 07 avr. 2017, 15:42 Bravo !

Ouh, ça a dû lui faire mal d'avoir un cœur ouvert !

Merci
Nan, ça a sû picoter un petit peu, mais après, je te certifie qu'elle ne sent rien

Chaltimbanque a écrit :Sujet difficile, je trouve que tu t'en es très bien sorti ! Les deux dernières strophes sont, à mon avis, les plus réussies, et le fait de jouer entre la belle nature et le sujet morbide renforce la chute (un peu comme dans "Le Dormeur du Val", d'Arthur Rimbaud).

Merci Vivi, c'était le plus long à faire (à part la 23).
Ce sont les deux dernières qui ont étés les plus durs à faire, en plus l'idée de base tournait autour de ces deux-là.
''Le Dormeur du Val'', le premier poème dans ma vie qui m'a giflé bien fort avec son final, je le conseille pour les collégiens qui ne l'ont pas encore étudié

Bon, ce sujet est très sensible et me tenait à cœur, pas parce que j'ai été touché (loin de là) mais je connais les effets pervers que donnent ce comportement.
Donc voici mon poème, et je vous donne quelques informations à la fin.

Phrase 26 : Mur de Haine.
La cloche sonnait, l'enfer continuait.
Elle rangeait ses affaires, poursuivant son quotidien solitaire.
Regard noir de son professeur sur sa peau chocolat au lait,
Moqueries de ses camarades, honte de son école, l'incarnation de Lucifer.

Que faisait-elle là si elle ne devait pas y aller ?
Quelle force terrible la manipule pour y retourner ?
Pourquoi, quand, comment, elle ne sait pas,
Mais elle y va, et encaisse les coups bas.

Aujourd'hui, cours sur l'égalité, essence de la Vie.
Tissu d'hypocrisie, vent de moqueries.
"Liberté, Égalité, Fraternité"
Où sont passés ces trois valeurs dans le cerveau des français ?

Alors tout le temps derrière son bois de chêne,
Ce lieu, cette prison, se forge à la haine,
Que subit une pauvre enfant,
Qui ne mérite pas tant de tourments.

Enfermée dans le noir de son destin marqué sur sa peau,
Éclairée par le mince espoir si loin d'elle, brillant d'un éclat de Lune.
Ensevelie par un vaisseau de différences, qui devrait être si beau,
Écrasée par le poids étouffant du sable brûlé, sous cette macabre dune.

De nouveau, ils l'ont attaquée, la colère a frappé.
Elle n'en peux plus, elle veux tout stopper.
Enterrée sous ses draps face à la violence de ce mur de Haine,
Elle creuse enfin une échappatoire, cachée dans ses veines.

Rayan.

Numéro Vert d'assistance en cas de harcèlement : 3020
Que faire en cas de harcèlement : http://www.nonauharcelement.education.gouv.fr/
Site de SOS-Racisme : http://www.sos-racisme.org

Ensemble, nous sommes forts, Unis, nous le sommes d'autant plus, en France, nous pouvons être invincibles.

Bravo Raang. Un beau coup de poing.

Merci nonoko, mais j'espère que je ne t'ai pas trop amoché sinon je vais m'en vouloir à vie ^^

Poignant en effet. Chapeau Rayan !

Tellement répandu dans les écoles françaises, un véritable fléau, un parcours du combattant quotidien pour ceux qui en sont victimes.

Courage à eux, et n'hésitez pas à en parler à vos proches.

Merci Gab.
Ce texte est un peu pour moi une façon de libérer certains démons de ce que j'ai vu ou entendu il y a à peine quelques années, je voulais qu'il soit à la fois beau et cinglant, touchant et choquant.

Si j'ai mis un numéro spécial, c'est que je me suis dit que même à ma modeste échelle je peux faire quelque chose pour aider ces personnes.
Donc, si vous êtes dans cette situation ou si vous êtes témoins...PARLEZ-EN auprès de quelqu'un d'important. Sachez que même dans le milieu familial le harcèlement existe, dans ce cas, vos amis ou la police sont votre opportunité de stopper cela sans arriver aux extrémités de mon poème.

Bravo c'est pas facile d'aborder ce sujet (je parle en tant que ancienne personne harcelé) mais c'est un secret lourd à porter et c'est quelque chose donc on ose pas parler aux autres et c'est un truc auquel il faut réagir bon j'arrête après je vais me mettre à pleurer bravo quand même

Bon, j'ai une petite idée, on va faire un truc ensemble : vous allez me dire chacun un mot que je devrai introduire dans mon prochain texte, je prendrai les quatre premiers messages et je dévoilerai un texte.

Cela vous va-t'il ?

Passoire.