FANFICTION COLLECTIVE : Tome 1

C'est ici que les artistes (en herbe ou confirmés) peuvent présenter leurs compositions personnelles : images, musiques, figurines, etc.
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Akaroizis
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Ecrivains-Dessinateurs-Photomont

Message par Akaroizis »

Ouais alors la vraiment gg, tu gères plus que nous tous xd ouais c'est vrai Dek.
Le présent, le plus important des temps. Profitons-en !

Saison 1 : 18.5/20
Saison 2 : 09/20
Saison 3 : 13.5/20


Ma présentation : viewtopic.php?f=7&t=80&p=75462#p75462
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Seb_RF
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Ecrivains-Dessinateurs-Photomont

Message par Seb_RF »

Petit cadeaux pour la nouvelle année, petite retouche sur tous mes montages (principalement les contours) sauf image 04 et 35, et pour celle des partie non publiée encore vous les verrez avec les passage en question x-)

si quelqu’un sait comment assombrir certaine zones avec Photofiltre je suis preneur ;)
07_Zia menacée par Roberto et Fernando (Seb_RF).png
09_ retrouvailles Esteban Tao et Mendoza dans la forêt (Seb_RF).png
25_ Zia devant le fameux artefact dans le labo de Fernando (Seb_RF).PNG
25_ Zia devant le fameux artefact dans le labo de Fernando (Seb_RF).PNG (596.18 Kio) Vu 4215 fois
30_Isabella discutant avec son Demi frère Roberto arme a la main (Seb_RF).png
30_Isabella discutant avec son Demi frère Roberto arme a la main (Seb_RF).png (238.24 Kio) Vu 4217 fois
31_Zia les yeux bandés le main liés dans le dos tenu par un sbire de Fernando (Seb_RF).JPG
32_Esteban qui va récupérer Zia et Tao sur la tour (Seb_RF).png
34_Tir du condor (Seb_RF).png
note serie:
MCO1: 18/20

Trahison/Insulte totale:
MCO2: 7/20
MCO3: 4/20
MCO4: 3/20 (et je suis "gentil" par ce qu'il y a les effets visuels)

Fanarts: viewtopic.php?f=14&t=2301 :x-):
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Raang
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : FINAL

Message par Raang »

Avant que vous puissiez lire le final, je voudrais juste adresser un mot : MERCI
Merci à vous tous d'avoir suivi ce Tome avec considération
Merci aux membres ayant commenté et complimentés la fiction.
Merci à nonoko, qui a été la première à avoir embarqué dans cette aventure.
Merci TEEGER_59 pour tes ''trois phrases qui tues'', ton délire sur le poulet et des montages
Merci Seb_RF pour le coup de boost que tu as donné à la fiction avec tes idées.
Merci Haokah pour ta (courte) participation, et ce que tu as fait de mon personnage : Arthur
Merci okâmi kitsune pour le dessin du débarquement.
Merci DeK pour ton dessin sur Mendoza et Isabella.
Merci à tous. Bonne Lecture, en espérant que ce final concocté à trois vous plaira.
Bonne Année 2017

Esteban en sueur ouvrit les yeux.
Il était allongé sur une sorte de lit dur, et sous une couverture.
Il remarqua rapidement que la pièce était illuminée par des petites lampes.
Il se rendit compte, au fur-et-à mesure que sa vue devenait normale, qu'il se trouvait dans sa chambre à bord du Condor.
C'est à ce moment-là qu’il eut conscience qu’une main fraîche caressait tendrement son front brûlant.
-Tu es enfin réveillé !
Il reconnut la voix de Zia, mêlée de joie et de soulagement.
Il voulut se jeter dans ses bras, éperdu, mais il était encore trop faible pour bouger. Elle commença à pleurer un torrent de larmes de joie.
Z: On...on a eu...tel...tellement peur...que...
T:...que tu ne t'en sortes pas, tu es tombé si rapidement dans les pommes, tu devais vraiment être à bout de forces ! Heureusement que je suis arrivé à temps pour te porter sur mes épaules, hein, tu peux me dire merci !
E:Mais...que...que s'est-il passé ? Je dormais ?..... depuis combien de temps suis-je ici?
Il voulut se redresser, mais Zia lui maintint doucement la poitrine.
Z: du calme, Esteban, ne t’agite pas inutilement…tu es resté inconscient depuis hier..tu ne te souviens de rien ?
Le visage d’Esteban s’assombrit. Les images de son cauchemar remontèrent à la surface de sa conscience. Il s’efforça de les chasser en se concentrant sur le visage de Zia, qui le regardait maintenant avec inquiétude.
Z : Esteban ? Esteban ?
E : tout va bien, Zia, je…je me souviens…et Mendoza ? Isabella ?
T:ils sont à côté, ils se remettent doucement, comme toi.
E: Ah..tant mieux..
T : Zia s’est occupée de tout le monde comme un chef ! tu aurais dû voir la tête de Gomez quand elle l’a déposé sur le port avec ses hommes !
E : hein ? qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
Z : Tao…laisse Esteban tranquille avec ça !
T : non, non, il faut qu’il sache, tu es trop modeste ! Ecoute ça mon vieux : donc on s’est tous retrouvés à l’abri dans la mosquée en attendant la fin de l’orage. Les hommes de Laguerra avaient tous fui comme des lapins, les lâches ! Zia vous a prodigué les premiers soins, à toi et Mendoza. Isabella, de toute façon y’avait rien à faire, c’est ça, Zia ? Puis quand le soleil a reparu, elle a demandé à Gomez de transporter tous les blessés dans le condor ; il n’avait pas trop l’air d’accord, tu penses, il se disait qu’on allait filer et le laisser en plan, il a voulu ruser, attends, je l’imite, c’était trop drôle, hein, Zia ? « Comment, vous voulez quitter ma protection, chère Zia ? Ne seriez vous pas mieux dans ma modeste demeure plutôt que dans cette machine pour soigner vos amis ? Je peux faire venir les meilleurs médecins de la Cour, et le Roi se ferait une joie de vous venir en aide. Ce pauvre Esteban en particulier m’a l’air bien mal en point…il serait plus raisonnable de suivre mes conseils, ne croyez-vous pas ? » Et là, Zia lui réplique : « votre sollicitude me touche, mon cher Gomez, mais nous nous débrouillerons très bien tout seuls, n’ayez crainte. Et pour vous remercier, nous allons vous raccompagner à Barcelone, vous et vos hommes. » Et on les a tous embarqués avant le coucher du soleil, tu aurais vu leur tête, ah ah ah ! Entassés dans le cockpit avec Zia aux commandes ! Ils n’en menaient pas large !
Esteban esquissa un sourire en imaginant la scène.
T : on les a déposés sur le port et on a filé, bien sûr, Gomez n’est pas près de nous retrouver ! Mais bon, on n’est pas des ingrats, hein, il a eu sa récompense ! Les bons comptes font les bons amis, comme dirait ce cher Roberto, eh eh eh !
Z : oui, bon, Tao, on reparlera de ça plus tard, tu fatigues Esteban, il vient tout juste de reprendre conscience, ne l’oublie pas..
T : Oh ! Oh oui..bien sûr…alors…je vais aller donner de tes nouvelles aux autres, hein, Esteban ? Comme ça tu pourras…te reposer…et parler avec Zia, eh eh eh !
Esteban accepta d'un mouvement de tête. Tao sortit et se dirigea vers une porte dorée sur laquelle il toqua doucement ; elle s’ouvrit automatiquement en coulissant quand il eut reçu une réponse positive de la part des occupants de la pièce où il pénétra.
Mendoza était installé en position semi-assise sur le même genre de lit d’orichalque aux courbes douces qui meublait l’autre chambre, le dos soutenu par un échafaudage savant de coussins de taille, de matière et de coloris divers, le torse et l’épaule gauche presque entièrement recouverts de bandages. De sa main droite, elle aussi bandée, il jouait avec les cheveux d’Isabella, qui était assise au sol, la tête appuyée contre un coussin, ses pieds négligemment posées sur son lit à elle, parallèle à celui de Mendoza, et qui semblait de même ne faire qu’un avec la paroi d’orichalque. Sur ses jambes tendues elle avait étalé en guise de couverture la cape de Mendoza, et triturait nerveusement l’endroit où elle était à présent déchirée.
T : j’ai de bonnes nouvelles ! Mais ! Isabella ! Qu’est-ce que tu fais par terre !
Elle tourna la tête vers lui en affichant sa moue boudeuse.
I : Tao, allons, tu ne vas pas me gronder…on ne peut pas bouger ces maudits lits de place, et je me sentais trop seule…n’oublie pas ce que Zia a dit : il ne faut pas me laisser seule…je suis capable de tout..
T : Oh, ça va, c’est bon, mais arrête de me regarder comme ça ! ! Avec tes pupilles dilatées t’es vraiment effrayante !
I : c’est pas gentil ça, tu sais bien que c’est un des effets secondaires persistants de la datura..encore quelques jours de patience…
T : hum, oui, je m’excuse…tiens, mets donc un coussin sous tes fesses, tu seras mieux !
I : merci Tao…ils sont jolis ces coussins, vous les avez trouvés où ?
T : oh, à droite, à gauche au cours de nos voyages...il fallait bien que j’améliore un peu le confort. Ceux-là, par contre, je les ai tissés moi-même, lors d’un séjour dans les Andes : c’est du pur alpaga !
I : tu devrais en faire d’autres et les vendre, les motifs sont très fins, c’est du beau travail…
T : merci, j’ai bricolé un métier à tisser amélioré, tu vois là le résultat de la technologie avancée du peuple de Mu ! C’est comme l’aménagement intérieur du condor, c’est impressionnant, n’est-ce pas ?
I : impressionnant, oui, mais ça manque de fenêtres…
M : impressionnant Tao, effectivement, et très confortable ! Mais si tu nous donnais des nouvelles d’Esteban ?
T : oh ! oui, bien sûr ! Il s’est enfin réveillé ! il est encore très faible, évidemment, mais l’amour fait des miracles, n’est-ce pas ?
I : il peut parler ? il se souvient de quelque chose ?
T : oui oui, d’ailleurs il voulait parler en tête à tête avec Zia.
Isabella soupira, son visage se referma.
I : il se souvient, lui…tandis que moi…
Mendoza fit doucement tourner le visage de la jeune femme vers lui.
M : Isabella, regarde-moi…quel besoin as-tu de te souvenir de ce qui s’est passé là-bas ? Il vaut mieux oublier, crois-moi…
Elle se dégagea brusquement.
I : il m’a volé ma mémoire, il s’est joué de moi jusqu’au bout, et je n’ai même pas eu le plaisir de contempler son cadavre ! Et vous ne me dites pas tout ! Je sais que vous me cachez des choses ! Je ne me souviens que de bribes incohérentes…des sensations..désagréables..des visions..de cauchemar..je ne veux pas revivre ce que j’ai vécu il y a cinq ans, ces rêves infernaux, je voulais me libérer de tout ça, mais il m’en a empêchée, il m’a privée de tout espoir de salut, et vous aussi, vous voulez m‘en priver, vous m’avez volé ma vengeance, vous m’avez volé ma seule raison de vivre et qu’est-ce qui me prouve qu’il est bien mort, où est son cadavre, où est sa tombe, comment pourrai-je jamais me pardonner de ne pas l’avoir tué de mes mains ?
Elle criait à présent.
M : Tao !
Immédiatement, le jeune homme comprit la demande de son ami, qui s’était redressé sur son bras valide ; il s’agenouilla vers Isabella et la serra dans ses bras ; elle tremblait et se mit à respirer avec peine.
T : ça va aller, Isabella, calme-toi, tu n’as rien à te reprocher…
Elle reprit son discours décousu d’une voix étouffée, inquiétante.
I : si, je le sens, je sais qu’il y a..quelque chose…et je voudrais pleurer, je voudrais..demander pardon..mais je ne peux pas, je ne peux pas Tao, mes yeux sont secs, mon cœur est sec…je me sens..si vide…insensible…pourquoi ? je ne me souviens pas…il y a quelque chose…dont je devrais me souvenir !
T : tes yeux sont secs, parce que c’est l’effet du poison..c’est..temporaire…
I : mais ma mémoire ? ma mémoire ?
T : malheureusement..
I : alors dites-moi tout, je veux tout savoir ! tout !
Tao regarda Mendoza, embarrassé. Celui-ci s’assit sur le bord du lit, dans l’intention de les rejoindre au sol.
T : Mendoza ! tu dois rester allongé !
M : ne t’inquiète pas pour moi, Tao. Aide-moi plutôt.
Tao obéit et aida Mendoza à s’agenouiller à son tour auprès d’Isabella. La jeune femme gardait la tête baissée. Elle avait replié ses jambes et croisé ses bras sur sa poitrine.
M : la dernière fois que je me trouvais ainsi agenouillé près de toi, j’avais posé ma tête sur ta poitrine, et j’écoutais ton cœur. Je ne voulais pas te quitter, je savais que si je n’entendais plus ton cœur battre, je ne survivrais pas moi non plus. Quelques minutes auparavant, dans un accès de folie dû au poison, tu avais voulu me tuer, croyant tuer ton père. Entends-tu ? Ta haine a failli l’emporter sur ton amour. Tu allais frapper une deuxième fois, alors je t’ai embrassée, pour te sauver, pour nous sauver. Et tu n’as pas frappé. Je ne suis pas mort, et toi non plus. Seul ton père est mort, tué par Esteban. Il a voulu te reprendre la vie, il a payé pour cela, et pour ses autres crimes. Tu n’as rien à te reprocher, rien, tu n’as pas à demander pardon, ni à moi, ni à toi-même, ni à personne. Tu n’as pas pris la vie de celui qui te l’avait donnée, malgré votre haine réciproque, et c’est sans doute mieux ainsi. Et tu n’as pas pris la vie de celui que tu aimes et qui t’aime, n’est-ce pas tout ce qui compte ?
I : j’ai failli te tuer..à cause de lui…
M : oui, mais nous sommes vivants, vivants tous les deux, toi et moi, le cauchemar est terminé !
I : le sera-t-il jamais?...il m’a fait..il nous a fait tant de mal…
M : le passé peut revenir nous hanter, c’est vrai, mais à deux, nous serons plus forts pour lutter contre nos démons..j’ai besoin de toi, Isabella, autant que tu as besoin de moi. Tu peux tout oublier, peu m’importe, souviens-toi seulement que je t’aime.
Figée dans la même position, elle resta silencieuse de longues minutes encore, qui parurent à Mendoza et Tao une éternité, mais sa respiration s’apaisait progressivement. Enfin, elle prit à nouveau la parole.
I : tu me raconteras tout, un jour, quand j’irai mieux, j’ai confiance en toi. Mais…qu’avez-vous fait de son corps ?
T : ne t’inquiète pas, il a été enterré par les hommes de Gomez. Si seulement ils avaient pu intercepter Roberto quand il s’enfuyait…mais bon, il va sûrement retourner à ses affaires et essayer de vendre au plus offrant les plans qu’il a dérobés, je crois qu’on ne risque pas de recroiser sa route de sitôt !
I : et Arthur ? il n’est pas ici…il est mort, n’est-ce pas ?
T : oui, il s’est sacrifié pour sauver la vie d’Esteban…nous l’avons enterré là-bas, lui aussi.
I : et dire que je ne peux même pas verser une larme pour lui…
T : ah, il a déjà été assez trempé de pluie comme ça, il n’a pas besoin de tes larmes en plus !
M : Tao !!
T : ben quoi ? de toute façon elle ne peut pas pleurer, alors il ne risque rien !
M : Tao, mais qu’est-ce qui te prend, tu manques de respect à un mort !
Tao leva son index et déclara d’un ton sentencieux :
T : non, pas du tout, chez nous les Muens la coutume est de rire pour honorer la mémoire des êtres valeureux qui nous ont quittés ! Au contraire, les larmes empêchent l’âme du mort de trouver le repos, elles le retiennent !
M : tu te fiches de moi, arrête tout de suite, ce n’est pas drôle !
Mais la voix menaçante de Mendoza fut interrompue par un éclat de rire d’abord discret, puis qui gagna en assurance et en intensité : Isabella riait, doucement mais sûrement, la tête relevée, les bras relâchés.
T : tu vois ? tu ne peux pas pleurer, mais tu peux rire ! Tu peux rire pour Arthur ! ah ah ah !
Interdit, Mendoza regardait ses deux compagnons rire. Puis il se joignit à eux.
M : ah ah ah ! Tao, tu es un génie !
T : merci Mendoza, mais je le savais déjà !
Peu après, Tao sortit de la chambre et regagna le cockpit. Il s’installa face à l’immensité du ciel et de la mer. Le soleil déclinait déjà. Un rayon frappa la statuette du serpent à plumes, attirant l’attention du jeune homme. Il la prit et la retourna dans ses mains. Ainsi leur quête n’était pas terminée…il ne savait s’il devait s’en réjouir vraiment. Combien de fois avaient-ils déjà échappé à la mort ? Combien de larmes, combien de souffrances les attendaient encore ? Le Docteur Laguerra avait péri, mais Arthur aussi : leur quête devait-elle toujours entraîner la mort d’êtres chers ? Tao aspirait à la paix. Cette statuette était-elle enfin la clé d’un monde meilleur, ou ne provoquerait-elle encore qu’un déchaînement de violence attisée par la convoitise et la cupidité ? Il repensa au regard de Gomez découvrant le laboratoire de Laguerra au sommet du minaret. Il avait prétendu être satisfait des plans et du matériel qu’il avait trouvés là, en plus des canons abandonnés sur les remparts, et d’un zephti en miettes. Tao lui avait même dessiné un plan simplifié du char, qu’il avait déjà vu dans la pyramide de Mu, pour remplacer celui que Roberto avait dérobé. Gomez aurait ainsi de quoi contenter son roi avide de guerres et de conquêtes, qui ne manquerait pas de lui demander des comptes quand il lui annoncerait qu’il ne pouvait malheureusement se présenter devant lui en compagnie d’Esteban et Zia. Mais de tels hommes pouvaient-ils jamais être satisfaits ? Tao soupira, reposa l’artefact et se cala dans son fauteuil, bras croisés derrière la tête, pour contempler le soleil couchant.
Isabella avait aidé Mendoza à se caler à nouveau sur la pyramide de coussins de Tao, et s’était ensuite pelotonnée contre lui, apaisée. Elle sentait le sommeil la gagner.
I : dis…tu n’as pas peur que je m’en prenne à toi dans un nouvel accès de folie ?
M : aucun risque, Tao a pris la précaution de cacher toutes les armes.
I : hum…mais s’il me prenait l’envie de t’étrangler, ou de t’étouffer sous un coussin ?
Mendoza se mit à rire.
M : tu en serais bien capable, en effet, mais cela n’arrivera pas..
I : pourquoi ?
M : parce que je te tiens bien serrée contre moi, et que je ne te lâcherai pas !
I : huuum…moi non plus je ne te lâcherai pas.
Elle encercla la taille de son amant et étendit une jambe sur ses jambes.
I : demain je m’occuperai de ce trou..
M : de quoi parles-tu ?
I : de ta cape…on ne peut pas la laisser déchirée comme ça..
M : tu sais coudre ?
I : aussi bien que toi, qu’est-ce que tu crois ? j’ai tous les talents, tu devrais le savoir…
M : j’avais oublié…cela fait si longtemps…
I : oui…je compte bien rattraper le temps perdu…
M : où irons-nous ? Barcelone abrite trop d’indésirables à présent..
I : le monde est vaste..
M : il faudra que je prévienne Maria…
Il sentit le corps d’Isabella se contracter soudain, tandis que sa voix changeait de ton.
I : Maria ?
M : oui, ma logeuse…
Il faillit ajouter « et la demi-sœur de Roberto » mais il se retint à temps.
M : une femme âgée…
Le corps d’Isabella se détendit.
I : tu crois qu’elle s’inquiète ?
Mendoza se mit à rire.
M : oui, mais surtout pour son argent…je ne voudrais pas qu’elle me réclame des intérêts pour le loyer ! J’avais disparu un mois, une fois, sans prévenir, ça m’arrivait quand…quand la vie me pesait trop…elle m’a compté le double du loyer pour le mois suivant, même si j’avais payé mon mois d’absence, arguant que si je voulais qu’elle me garde la chambre, je devais la prévenir, sinon elle la louerait à quelqu’un d’autre, et deux fois plus cher !
I : encore une de ces vieilles barcelonaises avares…elle sera trop heureuse de ne plus t’avoir comme locataire alors, tu n’as pas besoin de la prévenir !
M : c’est une amie…et la vie n’est pas facile pour elle…Je demanderai à Pedro et Sancho de régler ça..
I : alors tout est bien, n’y pense plus…
Elle se serra plus fort contre lui. Son souffle léger lui caressait la peau. Le silence s’installa, elle s’abandonnait au sommeil. Il la contemplait. Elle lui avait été rendue..la vie était étrange…il avait cru être condamné à errer sans but sur les mers jusqu’à ce que la mort le surprenne, d’une manière ou d’une autre, peu lui importait. Et le bonheur s’offrait à lui, à nouveau, inespéré. Il ne lui restait plus qu’à en profiter, de toute son âme, qui savait de quoi demain serait fait ? Mais une question le taraudait : pourquoi Isabella n’avait-elle pas succombé au poison ? Zia avait dit que la dose n’était pas létale…le Docteur comptait-il épargner sa fille ? Par..humanité ? Ridicule….Même si Mendoza était bien placé pour savoir que le cœur des hommes est mu par des passions contradictoires, il lui était impossible d’imaginer que Laguerra ait pu être animé à ce moment là par autre chose que la haine. Il avait peut-être été un homme, autrefois, comme les autres, comme lui, Mendoza, avec ses faiblesses, mais il était devenu un monstre, à n’en pas douter. Réservait-il un autre sort à sa fille? s’était-il trompé de dosage, ou même de substance toxique, dans la précipitation ? Peu probable…Quelqu’un avait-il interféré d’une manière ou d’une autre dans sa préparation ? il ne le saurait jamais…Il reposa sa tête sur les coussins et ferma les yeux. Isabella avait-elle été immunisée par ses rencontres passées avec le poison ? Dans ce cas, Laguerra en était sûrement conscient, puisqu’il était responsable de tout ; il espérait sans doute que les hallucinations d’Isabella suffiraient à provoquer sa perte, comme cela avait failli être le cas, à moins qu’il n’ait voulu qu’elle survive pour être témoin de son triomphe…Mendoza sourit : la vanité et la cruauté du Docteur s’étaient retournées contre lui cette fois. Le marin se laissa envahir par la douce chaleur qui émanait du corps de sa compagne : cette sensation délicieuse acheva de lui apporter la sérénité.

Zia s'était assise sur le bord du lit d'Esteban. Elle mit sa main sur le visage de son compagnon de toujours, peut-être pour vérifier sa fièvre ou par élan d'affection.
Z: Comment te sens-tu Esteban ?
E: J'ai...j'ai fait un étrange cauchemar, j'avais l'impression, durant un moment, que ma vie...
Z: Que ta vie ...?
E:...n'avait aucune utilité, aucun sens, aucune raison d'être...j'étais un sale meurtrier.
Z: Ce sont les paroles de Laguerra, c'est ça ?
E: Oui, c'est lui, il m'a accusé d’être un monstre, malgré tout ce qu'il a fait...il a peut-être raison.
Zia lui caressa la joue, doucement, tendrement.
Z: Esteban...tu dis n'importe quoi...
E: Zia, réfléchis...que ce serait-il passé si je ne l’avais pas...tu vois...il y a quatre ans.
Z: Je serais morte, Esteban, je me serais vidée de mon sang devant toi, et Tao aussi n'aurait pas survécu...et toi tu n’aurais guère survécu plus longtemps…Esteban...
E: Je l'ai tout de même tué...c'est moi maintenant le monstre...tu mérites mieux que moi, tu mérites mieux qu’un monstre !
Zia sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle chuchota, prise par l’émotion, la gorge nouée.
Z : Esteban… ne dis pas tant de sottises…tu sais combien de fois tu m’as sauvé la vie ? tu sais combien de fois tu as sauvé Tao ? Tu es loin d’être un monstre…
Esteban se tut ; Zia avait raison, combien de fois avait-il sorti ses amis d'une situation extrême ? Mais il avait également forcé le destin de certains...Curuga lui vint d'abord en tête...
E: Zia...Arthur est mort à cause de moi.
Z: Arthur...il s'est sacrifié, Esteban, tu n'y es pour rien.
E: J'ai causé la mort de celui qui nous avait sauvés, il y a quatre ans !
Z: Arthur...nous a...
E: ...sauvés, oui, et il s'est encore démené pour nous aider, pour te sauver !
Zia resta muette, Arthur...était plus courageux qu'elle ne le pensait. Elle avait encore du mal à croire à sa mort. Elle aurait tant voulu qu’il soit avec eux, à bord du Condor. Elle revit sa chevelure blonde baignée de soleil. Il reposait désormais là-bas…dans l’ombre…Elle se reprit : les regrets étaient inutiles, seul lui importait à présent le bonheur de son compagnon, et le sien. C’est ce qu’aurait voulu Arthur, elle le savait, son sacrifice n’avait pas d’autres sens. Elle prit la main d’Esteban et la serra très fort.
Z: Esteban...tu es innocent...pourquoi ne veux-tu pas l'admettre ?
Esteban se détourna. La gorge de Zia se noua davantage. Les larmes coulèrent le long de ses joues.
Z: Tu sais...je ne suis pas innocente non plus.
Esteban releva la tête vers elle, l'air surpris...que voulait-elle dire ?
Z: Il y a quelques jours, alors que Laguerra me tenait enfermée dans un cachot je-ne-sais-où, il voulait me forcer à...à t'abandonner, à enlever la bague que tu m'as offerte...
E: Tu as tenu...
Z: Oui, mais j'ai...j'ai perdu tous mes moyens, je ne me reconnaissais plus et je me suis mise...je me suis mise à lui cracher dessus et à l'insulter en le traitant de tous les noms possibles...
Elle parlait avec une voix de plus en plus étouffée par les larmes et par la honte.
Z: Je...je l'ai...
Elle ne put achever. Même s’il connaissait probablement la réponse, Esteban insista.
E: et c’est tout ? cela ne suffit pas à faire de toi un monstre…
Z: Il y a quelques jours...il...il a essayé…comme hier...et je...je l'ai envoyé valser de l'autre côté de ma cellule, je savais que je pouvais faire pire...mais...
Elle ne put terminer sa phrase, elle éclata en sanglots incontrôlés, elle avait trahi sa propre promesse, celle de ne jamais brutaliser un être humain, peu importe qui il était, ce qu’il avait fait, que pouvait-il y avoir de pire ? N’était-elle pas un monstre, elle aussi ?
Esteban aurait probablement répondu : ''Il y a pire : trahir son meilleur ami...''
E: Zia, tu n'as fait que te défendre, il n'avait pas à te faire ça...
Z: Alors, toi...qu'as-tu fait ?
Esteban était au pied du mur, incapable de trouver des arguments, incapable de contester son point de vue...car elle avait raison.
Devant l'incapacité de son bien-aimé à formuler une réponse, elle déposa un tendre baiser sur ses lèvres.
Esteban, surpris au départ, se laissa finalement emporter par le baiser que lui offrait Zia, depuis combien de temps déjà ne s'étaient-ils pas embrassés ?
Ah...depuis ce jour devant la Cathédrale...sa demande.
Détournant la tête, Esteban interrompit le baiser, brutalement.
Zia resta comme suspendue au -dessus de lui, une lueur d'incompréhension dans les yeux ; quelques gouttes salées tombèrent de ses joues sur la peau fiévreuse d’Esteban ; il lui sembla qu’elles le brûlaient. Il lui fallait s’expliquer, il devait affronter le regard de Zia, il devait être franc avec elle, leur bonheur était à ce prix, même si cela lui coûtait.
E: Zia, je sais que cela peut te paraître étrange, mais, tu dois me comprendre….je voudrais qu'on remette le mariage à plus tard.
Zia devint livide, son visage se décomposa. Elle ne put que balbutier sa question, elle se sentait complètement perdue.
Z: M...mais..., p...pp...pourquoi ?
Elle voulut se relever, elle voulait sortir, sortir de cette pièce, la lumière blessait ses yeux, elle ne pouvait plus regarder Esteban, pas dans cet état, elle étouffait. Mais une main la retint, sa main…elle hésita, tendue dans son élan.
E: Zia….aie confiance…nous sommes liés, à jamais…rien n’a changé…regarde-moi, je t’en supplie..
Lentement, elle tourna vers lui son visage ravagé par le doute et l’incompréhension.
E: Zia, je t’aime… et je sais que tu me comprendras, que tu m’approuveras…c'est la plus dure décision que j'aie dû prendre depuis quatre longues années…écoute-moi..
Z: Je veux bien t'écouter, si tu me jures que tu n'as pas pris cette décision à cause de ta vision sur toi-même.
E: Je te le jure.
Zia se détendit légèrement, elle regagnait confiance, son cœur se calmait, et son cœur était son meilleur guide.
E: Zia, en quatre ans j'ai cru que nous n'aurions aucun problème, cela faisait longtemps que notre quête s’était achevée, cela faisait longtemps que nous n’avions pas eu à craindre pour nos vies...mais je me trompais, Laguerra est revenu pour nous faire du mal, et c'est toi qui as le plus souffert.
Z: Esteban, j'ai plus souffert de ton absence que de n'importe quoi d'autre.
E: Justement, je ne veux plus que tu souffres, mais je veux également rester auprès de toi, je ne veux plus te perdre, mais cela implique...que tu me rendes la bague que je t'ai offerte, je ne peux pas me marier avec toi, pas encore, et jamais je n'aurais dû te faire une demande si inconsidérée.
Zia regarda attentivement sa bague de fiançailles qu’elle avait refusé d'enlever, même sous la torture ; elle eut un déchirement au cœur au moment où elle la retira de son doigt.Elle la remit à Esteban, qui la contempla un moment pensivement, avant de la serrer dans son poing.
E : Zia…merci…
Ils s’étreignirent, bouleversés.
Z: Je ne veux plus te perdre Esteban...
E: Moi non plus Zia, je ne veux pas perdre la seule femme...
Il reprit les paroles que Laguerra avait prononcées quatre ans auparavant.
E: ...qui compte plus que tout l'or du monde.


FIN DU TOME 1

Raang, nonoko, TEEGER_59, Seb_RF, Haokah vous remercient pour nous avoir suivi
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TEEGER59
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Message par TEEGER59 »

Mais de rien Raang! La prochaine fois, j'essaierai de m'investir davantage dans l'écriture, mais là, je n'avais aucune idée où vous vouliez en venir...J'ai préféré vous laisser mener seuls la barque...
:Laguerra: : AH! Comme on se retrouve!
:Mendoza: : Ma première leçon ne t'a pas SUFFIT?
:Laguerra: : Cette fois, tu ne t'en sortiras pas si FACILEMENT!
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Message par Seb_RF »

bon bien sur Raang ne m'a pas écouté, donc je m'excuse pour lui de la faute sur Kuruga et voici l’illustration qu'il a oubliée, je fait un recap générale ce soir


Elle ne put terminer sa phrase, elle éclata en sanglots incontrôlés, elle avait trahi sa propre promesse, celle de ne jamais brutaliser un être humain, peu importe qui il était, ce qu’il avait fait, que pouvait-il y avoir de pire ? N’était-elle pas un monstre, elle aussi ?
Esteban aurait probablement répondu : ''Il y a pire : trahir son meilleur ami...''
E: Zia, tu n'as fait que te défendre, il n'avait pas à te faire ça...
Z: Alors, toi...qu'as-tu fait ?
Esteban était au pied du mur, incapable de trouver des arguments, incapable de contester son point de vue...car elle avait raison.
Devant l'incapacité de son bien-aimé à formuler une réponse, elle déposa un tendre baiser sur ses lèvres.
38_baisai surprise (Seb_RF).png
note serie:
MCO1: 18/20

Trahison/Insulte totale:
MCO2: 7/20
MCO3: 4/20
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Message par Raang »

C'est nonoko qui a corrigé Curuga
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Message par Seb_RF »

http://www.lescitesdor.com/personnages/ ... es_Urubus/

dans tout les cas je t'avais dit d'attendre, ne serai-ce qu'on fasse un partage pour pourvoir mettre les images...

il me faudrais une heur ou 2 pour faire le recap générale essayer de m'offrir un jolie 8 ou 9 message de libre sur une page du topic pour caser tout sa, a toute... ;)
note serie:
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Message par nonoko »

Raang a écrit :C'est nonoko qui a corrigé Curuga
Ah ben non, j'ai rien corrigé du tout, je le jure! J'ai corrigé plein d'autres choses, mais pas ça... x-)
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Message par Akaroizis »

Bravo, c'est très bien comme toujours !
Le présent, le plus important des temps. Profitons-en !

Saison 1 : 18.5/20
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Message par Raang »

Merci beaucoup !

TOME 2 DANS JENESAISPASQUANDMAISJETEASELEFAITQUONADEJAECRITUNTRUC
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