nonoko a écrit : 16 mars 2025, 16:47
certaines paires d'yeux se sont posées avec beaucoup de curiosité sur tes feuillets...
Dont la mienne (de paire...) !
Il a une belle écriture, notre capitaine !
Bravo Bubbles !!
I shall be telling this with a sigh
Somewhere ages and ages hence:
Two roads diverged in a wood, and I—
I took the one less traveled by,
And that has made all the difference.
C'était une après-midi tranquille de printemps, à la lisière d’une forêt dense où les arbres se balançaient au rythme du vent. Les bourdons butinaient dans les cerisiers sauvages, les oiseaux pépiaient, 'ivres du soleil retrouvé. Mendoza, qui n’avait jamais peur de s’aventurer seul en terre inconnue, progressait à pas de loups, guidé par son instinct de chasseur de trésors, sur un sentier étroit, lorsqu’il entendit un bruit léger, presque imperceptible, derrière lui.
Se retournant lentement, il aperçut un éclat rouge furtif entre les buissons et crut distinguer deux yeux brillant d'une lueur malicieuse. Il cherchait à savoir s'ils appartenaient à un être humain quand il fut ébloui par le reflet d'un pelage roux étincelant sous les rayons du soleil qui filtraient à travers les feuilles. Une seconde plus tard, la silhouette émergea du bois à trois pas de lui, dressée sur ses deux pattes, souriant d'un sourire engageant. Du kimono de soie rouge émergeait une tête à la sauvage beauté animale. La créature le fixa un instant, comme si elle l’étudiait, avant de s’avancer vers lui avec une grâce presque irréelle.
Leurs regards se croisèrent. Mendoza, bien qu'habitué aux énigmes anciennes, aux mystères des civilisations disparues, et aux aventures bizarres en tout genre, ne savait comment réagir... Silencieux, il attendait, fasciné par cette rencontre imprévue. La créature renifla l'air autour d'elle, puis, dans un élan de joie, se lança dans un jeu effréné autour de Mendoza, comme pour l’inviter à participer à une danse secrète de la forêt. Les feuilles se soulevaient sous ses pas agiles, et Mendoza oublia en un instant tous ses désirs de conquête, ses ambitions et ses vaines préoccupations, qui ne lui apportaient que souffrances et soucis: les enfants se débrouilleraient pour sortir tous seuls du trou de vingt mètres où ils étaient tombés, Pedro et Sancho trouveraient tous seuls de quoi manger ce soir, Isabella se débarrasserait toute seule d'Ambrosius pour le rejoindre, ou pas, ce soir, il s'en fichait. Seul comptait ce moment suspendu, cette danse effrénée qui l'entraînait dans un tourbillon de sensations: le vent fouettait son visage, ses yeux se perdaient dans les yeux malicieux braqués sur lui et petit à petit, il lui semblait distinguer, dans le bourdonnement des bourdons et le pépiement des oiseaux, une mélodie familière, aussi perçante qu'enivrante, accompagnée de bribes de paroles soufflées par le vent, mais incompréhensibles: joiiii euh aaah niii aireuh....
Puis, tout aussi soudainement qu’elle était apparue, la créature s'arrêta, leva la tête vers le ciel, et, après un dernier regard mystérieux, se volatilisa. C'est alors que Mendoza réalisa que les pas de danse avaient tracé autour de lui un message, qu'il peina un peu à déchiffrer à cause des marques laissées par les coussinets des pattes: " Malheur à ceux qui oublient de souhaiter un bon anniversaire à leurs amis, qu'ils soient maudits jusqu'à la dixième génération". Un frisson glacial le parcourut: de qui avait-il donc oublié de souhaiter l'anniversaire? Il eut beau chercher, fouiller dans sa mémoire, aucun nom ne vint. Il commença à paniquer et à se demander quelle forme allait prendre la malédiction...Il lui semblait que quelqu'un l'attendait au fond d'un trou, mais il réalisa avec horreur qu'il ne savait plus qui. Il avait vaguement le souvenir d'avoir eu des amis plutôt pénibles, mais impossible de se rappeler leur nom. Et il y avait eu une femme, un jour...ou peut-être plusieurs...mais une femme, ça ne compte pas dans les amis! Cette pensée le rassura, un peu. Puis il se dit que ce qui comptait le plus, après tout, c'étaient les trésors, et il continua son chemin sur le sentier étroit, l'esprit léger, sans se douter que....
Si quelqu'un veut s'amuser à imaginer la forme que prendra la malédiction, il est le bienvenu, quant à moi, je préfère ne pas le savoir et ne jamais rencontrer de yôkai-notifanniv, en tout cas pour cette année encore je n'ai pas oublié que je devais souhaiter un
Joyeux Anniversaire
à une amie fidèle! Ouf! (jusqu'au prochain anniversaire à souhaiter)
"On savoure mieux ce qu'on a désiré plus longtemps, n'est-ce pas Mendoza?" Unagikami mon amour "It was a skyfall, and a rebirth, a bloody honeymoon, for both of us" Yokai Circus
Un *petit* noyeux n'anniversaire à monsieur Grégory House, qui certes passe peu, mais apparemment passe quand meme ! En date d'octobre 2024.
Je ne sais meme pas si j'ai un jour pu discuter avec lui. Mais qu'importe.
Le présent, le plus important des temps. Profitons-en !
Saison 1 : 18.5/20
Saison 2 : 08/20
Saison 3 : 12.5/20
Saison 4 : pas pire que la 3ème, mais pas mieux... quoique...
Dans un rêve enfiévré pour cause de virus qui traîne, j'ai croisé aujourd'hui Mendoza poursuivi par des insectes agressifs, je suppose que c'était la piqure de rappel de mon inconscient pour ne pas subir la malédiction et te souhaiter à temps un très très joyeux anniversaire!
"On savoure mieux ce qu'on a désiré plus longtemps, n'est-ce pas Mendoza?" Unagikami mon amour "It was a skyfall, and a rebirth, a bloody honeymoon, for both of us" Yokai Circus