Fanfic: Le monde est dans sa jeunesse.

[Este]

J'adoooooooooooooooooooore cette fanfiction !!!!!!!!!!!!!!!!!

[TEEGER59]

J'adoooooooooooooooooooore cette fanfiction !!!!!!!!!!!!!!!!!

Merci!
À partir de maintenant, il faudra s'armer de patience car je ne suis plus en vacances.
Les publications seront beaucoup plus espacées.

[yupanqui]

On sera patients. Merci d’avoir écrit et publié tout ça !
Et les fanfictions précédentes... jusqu’au bout !

[Este]

Bien sûr que l'on sera patients ! Puis tu pourrais t'arrêter vu ce que t'as déjà fait !

[TEEGER59]

Ce n'est pas dans mes habitudes de laisser en plan ce que j'ai commencé.
Quand le vin est tiré, il faut le boire...

[yupanqui]

Voilà qui est bien dit !

[TEEGER59]

Suite.

CHAPITRE 20.

Le lendemain à l'aube, Mendoza s'éveilla presque aussi fourbu que la veille. Son sommeil avait été perturbé de ses habituels cauchemars, menés d'un bout à l'autre de l'éclat de rire cristallin et moqueur. Indéniablement celui d'une femme.
Malgré le ciel pur, le froid matinal le saisit. Tout à fait réveillé, Théophraste lui tendit une tasse fumante de chocolat.
Le capitaine fit la grimace. Il n'appréciait cette boisson amère aux épices piquantes que lorsqu'elle était édulcorée et aromatisée de miel, de sucre de canne ou d’eau de fleur d'oranger.
Théo: Courage, John! Il ne te reste plus qu'une matinée à marcher... Nous y sommes presque. Tu auras le repos mérité. Et toi, Macumba, je gage qu'un bon bain chaud et des vêtements propres te feraient plaisir. Haut les cœurs, mes amis, et en avant!
Les Suisses sur les flancs pour débusquer d'éventuelles patrouilles, ils se remirent en route. Hans n'était pas visible, et pourtant la Gitane pouvait sentir la caresse troublante de son regard sur elle. Elle ressentait sa présence, qui la faisait vibrer comme les cordes d'une guitare.
Sortant de la forêt de Grésigne en empruntant le sentier de la baronne, ils débouchèrent sur un plateau vallonné. Le pays Cordais était baigné de nombreux petits ruisseaux et recouvert de chênes aux feuillages touffus. Le mage pointa son doigt sur la vallée de la Vère, située un peu à l'écart dans un renfoncement formé de falaises escarpées au centre desquelles miroitait l'éclat bleu d'un lac.

À mesure qu'il se rapprochaient de l'endroit indiqué, l'Espagnol se sentait étrangement serein. Un impalpable sentiment de quiétude l'envahissait. C'était comme s'il entrait de plain-pied dans un autre monde.
Il profita d'une halte pour en discuter avec Théophraste.
Théo: C'est normal que tu ressentes une telle chose. Regarde ce lieu! C'est un véritable havre de paix. Hormis mes amies, personne ne vit ici.
Peu après, le médecin s'arrêta devant un rideau de lierre grimpant. Cette masse végétale dissimulait l'entrée de la vallée qui, de prime abord, semblait inaccessible. Le chemin était complètement obstrué et aucune issue n'était visible à travers l'entrelacs feuillus. Le bourreau des arbres embrassait étroitement les parois de l'escarpement rocheux.
Théo: Joli camouflage, n'est-ce pas? John, mon ami, tu vas découvrir un passage secret que je vais ouvrir pour vous.
De sa pipe, il désigna une grosse pierre blanche dressée vers le ciel. À demi recouverte par la végétation, elle marquait un des bords du sentier. Théophraste s'en approcha, y apposa sa paume et parut se recueillir quelques instants avant de revenir vers ses compagnons.
Théo: Nous pouvons y aller. Nous avons l'autorisation de pénétrer à l'intérieur du tunnel.
Confirmant ses dires, les lianes arbustives s'écartèrent dans un lourd bruit de feuillages pour les laisser entrer, avant de se refermer sur leur passage.
À l'autre bout du boyau, lâchant un long soupir de plaisir, le mage s'écria:
Théo: Ah, si vous saviez comme j'aime cet endroit!
Au fil de sa marche, tout en découvrant le paysage, Mendoza se rendit compte que la pierre blanche faisait partie d'un tout. Aussi loin que portaient ses yeux, il pouvait en voir d'autres du même type, espacées sans logique apparente. Le Catalan devinait que cet assemblage original avait une signification précise. Son instinct ne lui soufflait en revanche aucun signe de danger. Remarquant son intérêt, Théophraste poursuivit ses explications:
Théo: Nous sommes entrés sur le territoire des pierres de Garde. Il encercle le domaine de mes amies. Vous pouvez vous détendre car nous sommes protégés par ces remparts naturels. De telles enclaves existent un peu partout ailleurs en Europe et permettent à un humble voyageur comme moi de trouver un peu de repos entre deux aventures. Mais ce lieu a ma préférence, entre tous.
La vallée descendait vers l'est en plusieurs paliers réguliers. Ils retrouvèrent le sentier qui s'enfonçait dans une forêt aux arbres millénaires.
L'Espagnol se sentait de mieux en mieux depuis qu'ils avaient franchi le rideau de lierre. Une partie de sa fatigue disparaissait, comme absorbée par la terre.
Quant à Macumba, elle connaissait une plus puissante transformation encore. Sensible elle aussi au changement d'atmosphère, elle rayonnait de l'influence de ce lieu féérique. Comment ne pas apprécier cet endroit, cette délivrance, après ces années de captivité chez Côme Fournier? Un sourire gai et courageux avait pris place sur son doux visage. Chassée l'amertume, évanouies la tristesse et la peur. La jeune femme se sentait véritablement exister. Les oiseaux venaient plonger vers elle, la charmer de leurs acrobaties, effleurant sa chevelure, quêtant son intérêt.
Théo: Voyez comme ce lieu est extraordinaire! C'est Morgane qui l'a créé. Nous sommes presque arrivés. Au fait, ne vous fiez pas à la rudesse de Roxanne, surtout. Quand on la connaît, c'est une femme adorable. Quant à Morgane, vous jugerez par vous-même. Ah, ah! la Dame de fer et la Dame du lac! Vous verrez...
De son côté, Juan notait la nervosité de plus en plus affichée de Peter.
D'ordinaire imperturbable et tranquille, le jeune Suisse avait adopté une allure remuante, jouant nerveusement avec la corde de son arc.
Le Yeoman s'en alarma. Sa méfiance naturelle reprit le dessus.
: Théo, viens voir... Regarde Peter. Il est comme ça depuis une heure. Que se passe-t-il?
Le mage partit d'un bref éclat de rire avant de répondre:
Théo: Oh, son état ne doit pas t'alarmer. Tu comprendras au comptoir, John. Il n'y a rien à redouter. Il est juste impatient de revoir son ami. Oh, regarde, là-bas, un épervier à poitrine blanche. Quelle vitesse!
Ses mains s'agitaient tandis qu'il admirait le vol de l'oiseau lorsqu'il s'écria:
Théo: Par les moustaches de l'Empereur! Ma pipe!
Emporté par son enthousiasme, il venait en effet de projeter par inadvertance son objet fétiche dans les orties. Le sentier se mit à faire des lacets entre de grands chênes pédonculés.
Les voyageurs franchirent un filet d'eau qui coulait sur un lit de pierres veloutées de mousse. Tout auprès, un gros buisson d'aubépine poussait ses branches vigoureuses, ses feuilles finement découpées et ses baies rouge vif dont certaines tombaient déjà sur le sol ou dans l'eau du ruisseau.
Le mage s'arrêta enfin dans une clairière baignée par un soleil d'automne, recouverte de fougères.
Trois arbres gigantesques, disposés en triangle, les attendaient de l'autre côté. Couverts, eux aussi, d'un lierre vivace piqué de fleurs jaunes et blanches, les géants de la forêt semblaient veiller sur les lieux. Plus larges qu'une maison, ils montaient si haut que Mendoza du plisser les yeux pour distinguer leur cime.
On entendait le clapotis régulier provoqué par le ressac léger du lac qui bordait de son manteau miroitant le nord de la clairière. Sur l'onde et au-dessus, s'ébattait un ballet de cygnes et de canards à col vert.
Théophraste ouvrit les bras et s'exclama:
Théo: Nous sommes arrivés!
Les Suisses avaient posé leurs paquetages. Peter ne tenait plus en place. Il s'agitait tant qu'il subit les moqueries de son aîné.
Le mage offrit son visage à l'astre du jour. Il souriait pleinement, sentant revenir son énergie au contact des rayons lumineux.
En fait de comptoir, Juan se serait attendu à un fortin garni de palissades, voire à un fossé défendu par une équipe de mercenaires. Il se retrouvait au bord d'un plan d'eau, au pied d'arbres centenaires, submergé de verdure. Avant qu'il ait pu demander au médecin quelques précisions, un frémissement parcourut les végétaux géants.
Dans un léger bruit, une échelle de corde se déroula sur le chêne le plus proche de la rive. Deux femmes descendirent.
Morgane la Dame du lac et Roxanne la Dame de fer, servantes d'Herta. Et indéfectiblement amies.

À suivre...

[Este]

Elle va moins écrire qu'elle disait... encore un super chapitre !

[yupanqui]

Magnifique.
C’est le monde de Narnia ?

[TEEGER59]

Non. Scrennshot piqué dans "Les enfants loups".