La flamme de Quetzalcoatl

C'est ici que les artistes (en herbe ou confirmés) peuvent présenter leurs compositions personnelles : images, musiques, figurines, etc.
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IsaGuerra
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La flamme de Quetzalcoatl

Message par IsaGuerra »

Voilà le début de ma nouvelle fiction, j'espère qu'elle vous plaira

~~~~~

Chapitre 1

Le paysage défilait devant la vitre baissée, les courants d'air s'engouffraient dans la voiture faisant virevolter ses cheveux noirs, pour la majorité. Elle s'ennuyait et ne rêvait que d'une chose : D'arrivée à destination et d'aller se cloîtrer dans sa chambre à la demeure pour travailler sans être dérangée. Elle fredonnait doucement le nouvel air créé par Bea Wain, Blue Rain. Il passait très souvent à la radio depuis son enregistrement et elle l'adorait. Elle jeta un coup d'œil à son grand frère encore plongé dans son livre, grâce à cela il n'avait pas cherché une seule seconde à l'agacer pendant tout le trajet. Elle poussa un soupir intérieur quand elle vit son père leur faire signe.

« Qu'est ce qu'il y a papa ?
- Les enfants j'espère que vous comprenez que votre mère et moi faisons ça pour vous protéger.
- Mais, dans ce cas papa, pourquoi maman n'est pas venue avec nous ?
- Elle n'a pas le choix de rester en ville, toutes les femmes sont embrigadée dans les usines.
- Et toi ?
- Pablo je te l'ai déjà expliqué, je dois partir en mission demain matin et il est hors de question que vous restiez en ville. C'est bien trop dangereux pour vous.
- Mais papa...
- Stop ! Chez vos grands-parents vous serez en sécurité. On ne sait pas comment nos ennemis peuvent réagir. Vous n'êtes pas les seuls à être envoyé hors de la ville. »


Sur ces mots, son père reprit son silence et se concentra à nouveau sur la route tandis qu'elle se remettait à observer le ciel. Celui-ci était d'un bleu azur parfait parsemé de bout de coton blanc... Dans l'esprit de la catalane, les faits étaient confus... Comment, ici, elle pouvait y voir un ciel aussi calme et beau alors que d'en d'autre pays plus au nord il était gris des fumées des incendies ou bien envahi par des compagnies aériennes de chacun des pays qui s'affrontaient.
Même dans son pays qui faisait parti de l'un des moins touché par ce conflit la décision avait été prise d'envoyer les jeunes générations en sécurité à la campagne afin de les sauvegarder des éventuels et possibles bombardements.

Après encore une heure de route, la voiture se stoppa devant une grande demeure, la façade était recouverte par des briques de couleurs claires, principalement beige. Les fenêtres étaient de grandes tailles, comme celles d'un château. D'après sa mère, c'était ainsi que Sofia qualifiait la maison de ses grands-parents depuis qu'elle était toute petite.
En posant pied à terre, l'adolescente vit sa grand-mère sortir sur le pas de la porte et entamer la descente des quelques marches qui les séparait encore. Son père s'avançait déjà ouvrant les bras pour enlacer sa chère maman.

« Bonjour maman, tu vas bien ?
- Je vais bien oui, et toi mon petit Carlos ? Vous avez fait bonne route toi et les petits ?
- Oui ne t'inquiètes pas, ça a été calme. »


Les deux petits s'étaient avancés pour embrasser leur abuelita.

« Bonjour grand-mère.
- Qu'est ce que vous avez grandi tous les deux.
- Grand-mère on ne s'est pas vu depuis presque un mois on a pas dû tant changer que ça.
- Oh si ma querida Sofia, crois en ta vieille abuelita vous avez changé. Surtout toi, tu n'avais pas cette mèche bleue la dernière fois que vous êtes venus.
- Arrête je l'ai suffisamment sermonné à ce sujet.
- Oui je me souviens papa mais je te l'ai dit... J'ai juste voulu tester si le mélange jus de chou rouge et de citron que j'utilisais sur mes carrés de tissus fonctionnait également sur mes cheveux. Et ça a marché.
- Heureusement, ça ne restera pas longtemps. Allez sortez vos valises du coffre et montez les dans vos chambre maintenant.
- Oui Mon capitaine !
- Pablo ! »


Les adolescents s'exécutèrent tandis que Carlos rentrait dans la maison avec sa mère.

« Carlos, tu peux me réexpliquer pourquoi tu veux qu'ils passent la fin de leurs vacances d'été ici ?
- Comme tu le sais sûrement, la guerre fait rage plus au nord, l'occupation a atteint la frontière de Navarre il y a quelques temps déjà.
- Oui je le sais bien ça mon fils. Mais Navarre est encore bien loin de notre belle Catalogne.
- Je sais bien maman, seulement qui sait si leur armée ne parviendra pas jusque Barcelone. Maria et moi préférons savoir les enfants en sécurité ici avec toi et papa.
- Je comprends Carlos. Ne t'en fais pas tes niños seront bien protéger ici.
- Je te fais confiance maman. »


Pendant ce temps là, à l'étage, Sofia avait posé sa valise sur son lit et commençait à la vider dans la petite commode en face de la fenêtre de sa chambre. Contrairement à son frère aîné le contenu de son bagage était parfaitement plié, soigné et organisé. Chaque vêtement avait sa place, cela faisait beaucoup rire ses parents car autant sa chambre pouvait être un véritable capharnaüm entre ses cahiers, ses livres, son piano, qui prenait énormément de place, et ses partitions autant son armoire et sa valise étaient toujours impeccable. Elle rangea la pile de robes qu'elle avait emmené et glissa sa valise sous le lit.
Comme il lui restait du temps avant l'heure du dîner la jeune fille attrapa son cahier de musique et se mit sur le petit secrétariat dont elle disposait et voulu tenter de créer un nouvel air. Comme elle n'avait toujours pas le moindre signe de vie de la part de Marisol depuis plusieurs jours, Sofia allait devoir s'occuper l'esprit autrement afin de se l'adoucir. Bien qu'en temps normal la musique lui calmait l'esprit, aujourd'hui Sofia peinait à charmer son inquiétude, elle s'essaya à plusieurs reprises mais rien n'y faisait, à chacun des essais de mélodie qu'elle fredonnait quelque chose la dérangeait et elle arrachait la page de son cahier, la froissait et la jetait derrière elle.
Sofia essaya de se concentrer, elle porta son plumier à sa bouche et se mit à mordre le bout. Elle s'arrêta très vite car il s'agissait là de son nouveau porte-plume, celui que ses parents lui avaient offert pour son anniversaire il y a un mois, le manche était fait de métal sur lequel était gravé de menus dessins quant à la plume celle-ci avait été choisies avec grands soins afin que lorsqu'elle écrivait textes et partitions toutes écritures soient parfaitement lisibles et sans bavure.
Elle préféra alors fixer son regard sur les cadres plaqués au mur au dessus de sa tête, de vieilles photos pour la plupart dont une qu'elle trouvait particulièrement très esthétique ; Il s'agissait de son père, de son oncle Juan et de son grand père et au vu de la tenue des jumeaux la photo avait dû être prise pendant la cérémonie de la remise des diplômes. Les trois souriaient, Juan et Carlos se tenaient au premier plan et leur père affichait une grande fierté pour ses fistons qui avaient fini major de leur promotion, pour lui cela devait être un jour mémorable : La relève était assurée pour une nouvelle génération.

Photo murale sépia'.png

Elle fut tirée de ses pensées par la voix de son père qui l'appelait, elle ainsi que son frère, depuis le bas des escaliers. Sofia posa son porte-plume en sécurité dans son plumier et sortit de sa chambre pour aller le voir. Pablo, encore plongé dans son livre, faillit lui rentrer dedans, son frère s'excusa et la laissa passer devant lui.

« Qu'est ce qu'il y a papa ?
- Je m'en vais, je voudrais vous dire au revoir et vous prendre dans mes bras avant. »


L'homme prit ses deux enfants dans ses bras et les serra très fort contre lui tout en les embrassant.

« Papa ! Tu nous étouffes !
- Pardon. Écoutez les enfants, je sais que vous préféreriez être à la maison, à Barcelone, mais je vous l'ai déjà dit votre mère et moi préférons vous savoir ici.
- Ne t'inquiètes pas papa... On a compris pourquoi. Mais papa ?
- Oui Sofia ?
- Pour la rentrée comment va-t-on faire ?
- Vous serez rentrés pour ça ne t'en fais pas mais pour l'instant profite de tes vacances et surtout de tes grands-parents, ne reste pas enfermée dans ta chambre comme à la maison.
- C'est promis papa.
- Et toi Pablo, s'il te plaît laisse un peu tes livres de côtés tu as besoin de contact humain pas uniquement celui de tes personnages de fiction.
- J'essaierai papa.
- Merci mon garçon. Et une dernière chose, j'aimerais que vous rendiez un service à vos grands-parents.
- Lequel ?
- J'aimerais que vous alliez débarrasser et ranger le grenier, il est en désordre depuis bien longtemps et ils n'ont plus la force de le faire.
- Si on peut les aider oui on peut le faire, en plus cela peut être marrant. »


Suite à cela, Carlos embrassa une dernière fois ses enfants ainsi que sa mère et s'en alla.
~~~~~
Je m'excuse d'avance pour les uniformes je sais qu'ils sont fort probablement incorrect
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Re: La flamme de Quetzalcoatl

Message par Xia »

Joli :D J'aime beaucoup !
La terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la terre (Tatanka Iyotaka)

Ma fanfic sur la préquelle des Mystérieuses Cités d'or, c'est par ici

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Re: La flamme de Quetzalcoatl

Message par Aurélien »

Pas mal du tout en effet ! En esperant que tu vas t'épanouir dans ce récit
Les Mystérieuses Cités d'or

Die geheimnisvollen Städte des Goldes

The mysterious cities of gold

Las misteriosas ciudades de oro

As cidades misteriosas de ouro
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Re: La flamme de Quetzalcoatl

Message par Akaroizis »

Ça m'a l'air d'être un très bon début ! Vivement la suite.
Le présent, le plus important des temps. Profitons-en !

Saison 1 : 18.5/20
Saison 2 : 09/20
Saison 3 : 13.5/20


Ma présentation : viewtopic.php?f=7&t=80&p=75462#p75462
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Re: La flamme de Quetzalcoatl

Message par TEEGER59 »

Je vais pouvoir souffler un peu si tu te remets à écrire. ;)
:Laguerra: : AH! Comme on se retrouve!
:Mendoza: : Ma première leçon ne t'a pas SUFFIT?
:Laguerra: : Cette fois, tu ne t'en sortiras pas si FACILEMENT!
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Re: La flamme de Quetzalcoatl

Message par IsaGuerra »

Contente que ce début vous plaise ^^
T'inquiète pas Juju tu pourras souffler un petit peu
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Re: La flamme de Quetzalcoatl

Message par IsaGuerra »

Suite :

Sofia se renseigna sur l'heure du dîner et comme il lui restait facilement deux heures elle alla voir son grand père pour avoir la clé de la trappe afin d'accéder au grenier. Elle voulait se rendre compte de l'état de ce dernier pour voir ce qui allait l'attendre, elle est son frère, lorsqu'ils entameraient la mission confier par leur père. Dès que l'escalier fut ouvert Sofia le grimpa jusque dans les combles. Une fois les pieds sur le plancher elle éternua bruyamment à cause de la poussière : Il y en avait beaucoup trop ! Quand ses yeux se furent habitués à la faible lumière, Sofia se rendit compte de l'immensité du travail qui les attendaient.

Elle regarda autour d'elle, il y avait surtout du bazar inutile ; De vieux appareils, des albums photos, des cartons remplis de vêtements, d'autres de jouets ou encore de livres. Il y avait aussi des sacs qui devaient être pleins à craquer de peluches en tout genre. Bien évidemment elle en passait énormément elle n'avait aucune idée de ce qu'elle pourrait trouver dans ce bric à brac... Elle allait redescendre lorsque qu'un éclair de lumière vint frapper le seul vitrail de la mansarde, un vitrail de couleur jaune avec des détails assez étranges, la lumière traversant la verrière vint enluminer une assez grande et très ancienne malle d'une teinte marron sombre et recouvertes de fioritures dorées tout comme sa serrure.

Grenier + Coffre.png

Comme hypnotisée, Sofia ne put se retenir de s'en approcher, elle se mit à genoux devant le coffre et passa ses mains dessus et enleva une partie de l'épaisse couche de poussière qui la recouvrait. Pour la jeune espagnole la tentation fut trop forte il fallait qu'elle ouvre cette malle. Elle chercha d'abord aux alentours si la clé ne se trouvait pas dans les parages, ne la trouvant pas Sofia choisit de trouver un moyen de crocheter la serrure. Après une dizaine de tentatives avec différents outils, elle y parvint et Sofia ne put retenir un petit cri de victoire. L'adolescente fit basculer le dessus du coffre et éternua une nouvelle fois, puis une deuxième, puis une troisième et enfin une quatrième.
Sofia pensait ne trouver que de vieux tissus ou de vieilles babioles mais au lieu de ça ce qui se trouvait à l'intérieur était inimaginable...
La malle renfermait en réalité une pyramide d'un bleu superbe mais dont le sommet avait dû être cassé, un espèce d'énorme porte clé doré en forme de prisme avec quatre petites pierres bleues, il y avait aussi un petit dragon jaune ainsi que deux disques dorés également, l'un possédait six trous dont deux de formes assez particulières et l'autre avec un rubis en son centre. Sofia trouva également une couronne faite d'une matière dorée et ce qu'il semblait être des pierres précieuses ainsi qu'une boussole avec un emblème très étrange. Tout en continuant de fouiller le contenu de la malle, Sofia y trouva des tissus d'une douceur infime au toucher avec pour broderie un lion sur l'une des pièces et un serpent sur l'autre, ainsi que deux épées dont les lames étaient ébréchées. En guise de dernières trouvailles, Sofia découvrit plusieurs ficelles entremêlées entre elles, un livre qui semblait totalement intact et une sorte de journal plus petit et bien plus abîmé par le passage du temps. La jeune fille ne s'intéressa guère au premier, bien qu'il soit comme neuf toutes les écritures étaient illisibles, incompréhensibles... Elle s'attarda donc sur le plus abîmé.
Celui-ci avait pour reliure un épais cuir marron qui avait été repoussé de telle sorte quand passant les doigts dessus on pouvait parfaitement imaginer qu'il y était gravé un gouvernail comme sur les navires d'autrefois. Ce journal avait dû vivre de sacrées aventures, cela ce voyait aux grands nombres de marques de pliures qu'il y avait. Il était facilement observable que ce carnet avait subit quelques dégâts des eaux ainsi qu'un incendie, le cuir était noirci sur les bords et les bords des feuillets le confirmaient également.
Sofia défit le petit lacet de cuir qui fermait le journal puis l'ouvrit sur la première page, une simple page abîmée par la course du temps. En son centre, l'espagnole put lire Llibre de registre puis juste au dessous deux lettres presque illisibles ainsi qu'un mot presque entièrement effacé, indéchiffrable. Elle feuilleta avec délicatesse les pages, d'après les mots qu'elle parvenait à lire, Sofia imaginait que le carnet devait dater probablement du XVIIème siècle voire même du XVIème siècle.

L'adolescente fut interrompu dans son déchiffrage par la voix de son grand-père lui sommant de descendre pour le dîner. Comptant bien finir sa lecture, Sofia embarqua le carnet avec elle et descendit du grenier.
A peine avait-elle posé le pied sur le palier, qu'elle se dirigea dans sa chambre pour cacher le carnet sous ses draps. Ensuite elle se dépêcha de partir refermer la trappe d'accès aux combles et rejoignit son frère et ses grands-parents dans la salle à manger.
La pièce avait été parfaitement décorée par les soins de sa grand-mère, sur la grande cheminée Francesca avait disposé des photos de famille. Une vitrine avait été posée il y a quelques années afin que tout le monde puisse admirer les médailles qu'Eduardo avait obtenu pendant ses longues années de service. Sur une grande partie du pan de mur où la vitrine, des coupures de journaux parlant de lui étaient encadrés et suspendus ; Ces affichages étaient une idée de Juan et Carlos lorsqu'ils étaient enfants.
Afin de fêter leur arrivée dignement Francesca avait préparé un repas qui saurait redonner le sourire à ses invités. Une paëlla excellemment réalisée ainsi que du pan de cadiz pour le dessert, le préféré de Sofia, suivis de quelques mantecados accompagnés d'un thé.
Juste avant d'entamer ce petit festin, Eduardo convia sa petite-fille à prononcer les bénédicités.
Après avoir débarrassé la table, les deux enfants décidèrent de rester un peu avec leurs abuelitos. Contrairement à son habitude, Pablo ne reprit pas son roman et accepta volontiers de participer à la réalisation du puzzle cartographié de son grand-père. D'après le vieil homme, le puzzle n'avait que dix ans de moins que lui.

Le puzzle terminé, Sofia embrassa ses grands-parents et gravit les escaliers pour rejoindre sa chambre. Comme par habitude, dès qu'elle eut refermée la porte en bois massif derrière elle, Sofia tourna la clé dans la serrure pour s'enfermer. La jeune catalane se déshabilla laissant apparaître ses bleus habituels sur le haut de ses cuisses ainsi qu'un troisième hématome d'assez grand taille qui avait pris place sur la partie supérieur de son dos, Sofia passa une vieille chemise de nuit et se glissa dans son lit après avoir récupérer le mystérieux carnet de sous son oreiller.
Assise en tailleur sur le matelas, elle ouvrit le feuillet et commença à le lire aussi bien qu'elle le pouvait au vu de l'état des écrits. Malgré cela, Sofia parvint à lire une date juillet 1532, elle ne s'était donc pas trompée ce carnet avait bel et bien quatre siècles. La plupart des messages inscrits à l'encre noire étaient à moitié effacés, chose normale pour des écrits vieux de plus de quatre cents ans. Sofia parcourait les pages du journal une à une et avec grandes précautions car au moindre geste brusque elle risquait de réduire en miettes les pages vieillies. L'espagnole parvenait à déchiffrer de temps à autres certains mots répétitifs comme par exemple « Navire », « Carte », « Sextant », « Aigle Noir », « Urubus » et « Amazones » ainsi que quelques prénoms comme « Zia », « Esteban », « Tao », « Sancho », « Pedro » et « Viracocha ». Sofia peinait à trouver des passages de récits clairs, cela la chagrinait car cela l'intéressait vraiment.
Elle continua sa séance de déchiffrage pendant la première partie de la nuit jusqu'à avoir sous ses yeux presque aussi sombre que de l'obsidienne une page avec en son sommet un titre sans aucun sens ; Quipu... Et sur le reste de cette feuille jaunie Sofia ne pouvait que deviner quelques croquis réalisés sans aucun doute au charbon.

La jeune espagnole se demandait ce que pouvait bien signifier tout cela. La seule solution venant se loger dans son esprit fut de se rendre dans le bureau de son grand-père pour y chercher des renseignements dans sa bibliothèque. Seulement... Elle était censée dormir et donc ne pouvait se rendre dans cette pièce, d'autant plus qu'étant le bureau réservé à son grand-père elle ne pouvait y pénétrer sans son autorisation. Comment pouvait-elle s'y rendre sans alerter son grand père ? Elle savait pertinemment que celui-ci, après de longues années de missions, avait ouïe très fine et que par conséquent au moindre bruit qu'elle ferait, il se réveillerait et viendrait l'interroger sur cette déambulation nocturne. Cependant, si elle ne se rendait pas maintenant dans le cabinet de travail situé à droite de la chambre conjugale, elle ne trouverait peut être pas d'autres occasions de le faire en toute discrétion.
Sans hésiter plus longtemps, Sofia referma et posa le journal de bord sur son chevet. Elle envoya le drap qui faisait office de couverture voler en douceur à ses côtés. La catalane posa le pied gauche à terre puis le droit, elle le fit le plus silencieusement possible. En se relevant, sa chemise retomba sur ses jambes et elle sentit le tissus retomber sur ses jambes et passa ses mains dessus afin de défroisser légèrement l'étoffe. Après cela, elle s'empara d'un petit outil qui pourrait lui être utile si la porte du bureau était bel et bien fermée à clé. Elle s'empara également d'un petit calepin et de son stylo pour noter tout ce qu'elle pourrait trouver.
Elle se hissa sur la pointe des pieds et ouvrit le plus silencieusement qu'elle put la serrure de sa porte. Elle passa la tête dans l'entrebâillement afin de vérifier que le calme régnait malgré le noir complet, ceci étant fait elle se glissa dans le couloir sombre et se dirigea vers le bureau de son grand-père. Heureusement pour elle, le grand tapis recouvrant la partie centrale du déambule permettait à ses pas d'être atténués. Elle passa devant la chambre de son frère et se demanda si ce n'était pas mieux de lui demander s'il ne savait quelque chose sur ce qu'elle avait lu. Elle se dit qu'il valait mieux pour elle qu'elle ne fasse pas trop d'aller-retour dans le couloir, ce qui aurait pour effet d'augmenter le risque qu'elle se fasse entendre, donc elle entra dans la chambre de son frère.
A moitié surprise elle le vit encore éveillé, à demi allongé dans son lit un nouveau livre entre les mains. La voyant du coin de l'œil, Pablo plaça son marque-page et referma son livre avant de la questionner.

« Tu ne dors pas encore ?
- Jusqu'à preuve du contraire je ne suis pas somnambule...
- Qu'est ce qu'il t'arrive petite sœur ? Ne me dis pas que papa et maman te manquent déjà ?
- Bien sûr que si qu'ils me manquent mais ce n'est pas pour ça que je suis venue te parler.
- Pourquoi ? »


Sofia s'avança vers son frère et s'assit à ses côtés.

« Toi qui lit beaucoup, tu as déjà entendu parler d'un quipu ?
- Un quipu ? Oui j'ai déjà lu plusieurs ouvrages qui parlait de ça. Pourquoi tu me demandes ça ? Et où est ce que tu as entendu parler de ça ?
- Dans le grenier cet après midi, j'ai trouvé un petit journal que je me suis appropriée pour le lire ce soir et dedans il y était inscrit ce mot mais je ne sais pas ce que c'est et je n'ai rien trouvé qui pourrait me l'expliquer.
- Donc tu es venue me voir ? A cette heure ci ?
- En fait... Je comptais me rendre dans la bibliothèque de grand-père et après j'ai pensé à toi.
- Tu as bien fait parce que tu sais comment est grand-père quand on désobéit aux règles. Et en plus rentrer dans son bureau, de nuit et sans son autorisation tu t'exposais à gros.
- Je sais... Alors Pablo tu peux me dire ce que c'est un quipu ?
- Cela date des Incas, de ce que j'ai lu et surtout de ce dont je me souviens, il s'agit de cordelettes nouées entre elles dont ils se servaient pour leur économie. Mais parfois les Incas les utilisaient aussi pour transmettre des messages.
- Merci grand frère. Je me demande quand même ce que...
- Sofia tu ferais mieux d'aller te coucher. Il est tard, tu as besoin d'aller dormir. »


Pablo l'avait coupé dans son élan mais après tout il n'avait pas tout à fait tord, minuit était passé depuis plusieurs minutes. Sofia embrassa la joue de son frère, lui souhaita une bonne nuit et retourna dans sa chambre. Une fois près de son lit, elle s'agenouilla et récita sa prière avant de se glisser à nouveau dans ses draps pour s'y endormir.

Elle ne voyait que ses mains, absolument tout le reste était aussi noir que du charbon... Elle ne pouvait plus bouger, elle était tétanisée comme si elle avait été piquée par un serpent, Sofia ne pouvait absolument rien faire si ce n'est écouter un assourdissant sifflement qui la désorientait.
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yupanqui
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Re: La flamme de Quetzalcoatl

Message par yupanqui »

Oui, c’est pas mal ton histoire.
Que de mystères !
Attendons la suite !
« On sera jamais séparés » :Zia: :-@ :Esteban:
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pedro
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Re: La flamme de Quetzalcoatl

Message par pedro »

Cest quoi la suite
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Re: La flamme de Quetzalcoatl

Message par Routard »

pedro a écrit : 09 janv. 2020, 17:36 Cest quoi la suite
"Bonjour", "merci/bravo pour l'histoire", "vivement la suite", "s'il te plait" ?

Et au passage, quel âge as-tu, s'il te plait ? Merci.
Au revoir, à bientôt
Routard,
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