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Les Mystérieuses Cités d'Or - Saison 4 (fanfic)

Posté : 04 févr. 2018, 22:22
par kally_MCO
Chapitre 1


Il faisait chaud. La température moyenne annuelle flirtait avec les trente degrés Celsius. Le ciel était dégagé et son sobre teint bleuté contribuait pleinement à la magnificence du paysage. S'y élevait une longue série de pyramides dont la légère vétusté, conséquence des années passées après leur construction, ne faisait que rendre plus apparentes l’essence et la richesse culturelle et historique de cette partie du monde.

Le silence était maître des lieux. Seules quelques brises légères animaient un modeste fond sonore. C’était précisément ce dont elle avait besoin : de calme, paix et sérénité. Sérénité qui fut bien vite troublée par une voix dont le timbre lui était – malheureusement – familier.

– Nous sommes enfin arrivés ! Quel paysage splendide ! C’est magnifique ! Bien qu’il fasse un peu...

– Silence, Gaspard ! vociféra une deuxième voix, coupant court à la tirade de l’Espagnol.

Ledit Gaspard s’exécuta aussitôt, toute trace d’enthousiasme et d'ébahissement ayant quitté son organisme pour laisser place à un sentiment de frayeur et d’intimidation, bien connu de ce dernier.

– A… A vos ordres, capitaine Ambrosius, chevrota-t-il.

Pour toute réponse, le concerné émit un grognement étouffé, la vision et l’esprit accaparés par la feuille de papier rectangulaire qu’il tenait entre ses mains gantées. Un énigmatique rictus fendant ses lèvres, il releva le menton afin de poser son regard brillant sur le monument qui s'élevait en face de lui, le surplombant de toute sa grandeur.

Laissant ses bras retomber le long de son corps, il annonça d’un air triomphant :

– Nous y sommes ! La Pyramide des Âges Éternels ! Je l’ai trouvée !

Il marqua une pause et pivota la tête vers celle qu’il avait toujours considérée comme étant son bras droit.

– Qu’en dis-tu, Laguerra ?

Demeurée silencieuse jusqu’à lors, la jeune femme mit fin à sa contemplation du beau paysage qui s'offrait à elle afin de reporter l’intégralité de son attention sur l'alchimiste. Rage, amertume et tristesse s'emparèrent de son être à l'instant où ses pupilles se posèrent sur ce dernier. L’image des enfants et du capitaine, l’écho de leurs voix absorbées par le vide, son incapacité à esquisser le moindre mouvement : tout lui revint en mémoire. Le cœur lourd, semblant peser près de cinquante tonnes sur sa poitrine, elle dut se faire violence pour ne pas cracher au visage d'Ambrosius – également connu sous le nom de « Zarès » - toutes les insultes et les atrocités qui ne cessaient de lui traverser l’esprit, tandis qu’elle continuait de le toiser.

Bien qu'étant habitée d’un calme absolu et d’un sang-froid inébranlable à l'ordinaire, Laguerra sentait ses nerfs faiblir à chaque minute passé en compagnie de ses deux énergumènes. Il allait de soi que ces longues heures de voyage où la voix exaspérante de Gaspard et sa bêtise légendaire avait été omniprésentes ne lui avaient en aucun cas été bénéfiques.

Ils avaient été contraints de faire escale en Inde dans le but de récupérer un objet dont ils ne pouvaient, selon ledit alchimiste, se passer. Ce dernier avait bien évidemment pris toutes les précautions nécessaires pour ne pas se faire remarquer dans ce pays qui leur était désormais peu favorable.

– J’en dis que nous avons finalement trouvé ce que nous cherchions, finit-elle par répondre, le visage impassible.

– Exactement ! se réjouit son interlocuteur. Allons, il ne faut surtout pas perdre plus de temps. Entrons !

Joignant le geste à la parole, il se précipita vers ce qui semblait être l’entrée du monument égyptien, laissant les deux Espagnols derrière lui.

– Quel lieu romantique ! Vous ne trouvez pas, señorita Laguerra ? lança Gaspard au bout de quelques secondes, le sourire aux lèvres.

Même l'intérieur d'une vulgaire cuvette de toilettes vous paraîtrait « romantique » de toute manière, songea-t-elle en levant les yeux au ciel d’une façon pire qu'insolente. Dire que le comportement de l’ancien marin l'insupportait serait un doux euphémisme.

Sans prendre la peine de lui répondre, la « señorita » se mit à marcher en direction de cette fameuse pyramide. Insatisfait et quelque peu troublé par l’étrange mutisme de la belle aventurière depuis leur « bataille » à Kûmlar, l’Espagnol lui emboîta le pas.

– Que se passe-t-il, señorita Laguerra ? l'interrogea-t-il, une fois arrivé à sa hauteur. Vous n’avez pratiquement pas ouvert la bouche depuis que nous avons quitté cette maudite cité sans valeur. Je ne comprends pas… Nous avons pourtant triomphé ! Vous devriez vous en réjouir !

L’envie de lui transpercer la poitrine à l’aide de son épée l'eût à nouveau démangée. Pourtant, en dépit de son courroux, Laguerra sentit son cœur se briser à l’entente de ses paroles. Les cris des enfants – ainsi que le regard que lui avait porté Mendoza, cet homme dont le courage n’avait d’égal que sa douceur – inondèrent son esprit, élargissant le trou béant qui lui torturait la poitrine. Faire subir le même sort à l'incapable qui était responsable de leurs décès semblait constituer une bonne initiative. Cependant, elle savait parfaitement bien que cela n’aurait aucun impact sur la situation, si ce n’est lui procurer la satisfaction d’avoir éliminé cet imbécile, puisque la finalité des choses resterait la même : Esteban, Zia, Tao et Mendoza étaient morts.

Dorénavant, Isabella se devait de rester pleinement concentrée sur son objectif, comme elle l’avait toujours été. Rester attentive et impénétrable, demeurer maîtresse absolue de ses émotions, ne jamais rien regretter : tels étaient les trois préceptes que lui avait enseignés son père. Depuis son plus jeune âge, elle s’était imposée de toujours les suivre, et ce à la lettre.

Arrivée à l’intérieur de la pyramide, l’aventurière déclara d’un ton calme mais glacial :

– J’aurais une question à vous poser, Gaspard.

Le concerné se fendit d'un large sourire et incita son interlocutrice à poursuivre d’un vif mouvement de tête.

– Je suis tout ouïe, señorita ! répondit-il, enthousiaste.

– Comment diable avez-vous réussi la prouesse de vous supporter et de vivre avec vous-même pendant toute ces années ?

Son sourire s'évanouit et un mélange d'incompréhension et de confusion vint se peindre sur son visage. Roulant exagérément des yeux, Laguerra le contourna afin de gagner la chambre où devait indubitablement se trouver Ambrosius. Son regard se baladait un peu partout, inspectant chaque recoin des lieux. Cette pyramide n’avait rien d’extraordinaire en soi ; son architecture était semblable à celle de beaucoup d’autres, et pourtant, les secrets qu’elle renfermait suffisaient à la rendre unique.

Laguerra finit par gagner la fameuse pièce où se trouvait l'alchimiste et aperçut ce dernier. Ses pupilles noires furent ensuite attirées par les multiples inscriptions qui ornaient les murs. La jeune femme fut d’autant plus intriguée quand elle constata que ceux qui étaient à l’origine de ces inscriptions avaient écrit chaque ligne en une langue différente.

Les sourcils légèrement foncés, elle s’avança vers l’un des murs.

– Laguerra, te voilà enfin ! Regarde-moi tout ça ! N'est-ce pas prodigieux ?

La voix d'Ambrosius lui arracha un soubresaut. Instinctivement, elle tourna la tête vers lui. Ledit savant se rapprocha promptement d’elle avant de brandir un rubis de taille moyenne dont les riches et vifs tons rouges offraient un beau contraste avec le peu de lumière dont ils disposaient dans cette chambre.

La bouche d'Isabella s'entrouvrit et le sourire du vieux roux se fit plus grand à cette vue.

– Mais je pensais que les quatre gemmes se trouvaient toutes en Amérique ! lâcha-t-elle, abasourdie.

Ambrosius souriait désormais à s’en décrocher la mâchoire.

– Moi aussi ! Mais il se trouve qu'en fouillant la chambre, à la recherche de la carte que nous sommes venus chercher, je suis tombé sur cette merveille !

Laguerra ne savait plus ce qui la surprenait le plus : l'excitation d'Ambrosius depuis leur « triomphe », comme l’avait si bien formulé Gaspard, à Kûmlar ou le fait qu'une des quatre gemmes – la première, en l’occurrence – se trouve en Egypte et, en ce moment même, sous ses yeux.

– Il ne nous reste plus qu’à trouver les trois autres gemmes et la cinquième cité d’or sera à nous ! En plus d'être en possession du double médaillon de la dernière princesse de Mû, voilà que je trouve la première des quatre gemmes – et de façon inattendue et involontaire, de surcroît, renchérit-il, rayonnant.

– Où l'avez-vous donc trouvé ? demanda son interlocutrice, suspicieuse.

– À l’intérieur de ce coffre, répondit l'alchimiste en désignant l'objet de sa main droite. Le hasard fait vraiment bien les choses, tu ne trouves pas ?

– Pourrais-je l'examiner un instant ?

– Bien entendu ! De toute manière, il faut que j’aille décortiquer cette carte, déclara-t-il en faisant référence à la précieuse carte qu'il avait pris soin de ranger dans sa sacoche.

– Merci, dit-elle avant de saisir le rubis qu’il lui tendait.

Après s’être éloignée d’Ambrosius afin d’être plus tranquille, la belle Espagnole se mit à étudier la pierre avec minutie et intérêt. Il s’agissait bel et bien de la première gemme ancestrale : le rubis. Elle en était sûre et certaine. D'un geste souple, elle retira son gant droit et c'est sans grande surprise qu’elle constata que la pierre se mit à briller de mille feux, créant un halo de lumière vermeil, au contact de sa peau nue.

– Incroyable… souffla-t-elle, les yeux brillants.

– Elle s’est mise à briller, n'est-ce pas ? s’enquit Zarès, le regard cadenassé au document rectangulaire qu’il tenait entre ses mains.

– Affirmatif.

– Magnifique !

Il releva le menton, l’air ravi.

– Ne trouves-tu pas que cet endroit est merveilleux ?

Ce qui serait encore plus « merveilleux », ce serait que vous arrêtiez de me poser cette question dépourvue d'intérêt et, si possible, que vous n'ouvriez plus jamais la bouche, voulut-elle répondre.

– Oui, « merveilleux », comme vous dites, répliqua Laguerra en roulant imperceptiblement des yeux.

– Tu sais, ton père aurait adoré voir ça...

Le corps d'Isabella se tendit aussitôt à cette évocation. Ses membres se crispèrent et son cœur rata plusieurs battements. Initialement lente et régulière, sa respiration se fit plus difficile et saccadée. Si elle pouvait paraître simpliste et inoffensive, sa phrase était lourde de sous-entendus.

Ambrosius dissimula – non sans difficulté – le sourire qu’il voulut afficher face à l’expression qui prit vie sur le visage de Laguerra.

– Nous devrions partir, reprit-il en rassemblant ses affaires. Nous avons trouvé ce que nous cherchions et une longue route nous attend.

Ceci étant dit, il se mit à marcher en direction de la porte, jubilant intérieurement.

– Même si nous n’avons plus vraiment de raisons de nous hâter, étant donné le récent décès de nos adversaires, ajouta-t-il à l’intention d'Isabella, une fois arrivé dans le couloir qui menait à la sortie.

Les nerfs à vif et le sang bouillonnant, la jeune femme, munie de la pierre précieuse, quitta la pièce pour aller rejoindre l’impitoyable Français.

– Ce n’est pas comme ci leur présence constituait un obstacle notable, de toute manière, lança-t-elle d’un ton qui se voulait détaché.

– Tu as raison, mais ces sales gamins, ainsi que ce Mendoza, ont toujours eu le don de m'irriter au plus haut point. Dorénavant, nous n’aurons plus à nous soucier d'eux et des problèmes qu’ils pourraient engendrer. Nous sommes enfin tranquilles !

La belle aventurière s'apprêtait à répliquer quand une autre voix s'éleva :

– Au secours ! Capitaine Ambrosius ! Señorita Laguerra ! À l’aide !

Ses pieds effleurant à peine le sol, Gaspard fit irruption dans le couloir, la mine affolée.

– Ah, vous voilà enfin ! fit ce dernier, quelque peu soulagé. Vous n’allez jamais me croire ! Je viens de me faire poursuivre par une momie !

L'alchimiste et Laguerra plaquèrent leurs paumes contre leurs fronts en signe d’exaspération commune.

– Vous avez raison sur un point : nous n'allons jamais vous croire, finit par lâcher la jeune femme.

– Ça suffit ! Je ne veux plus jamais vous entendre, espèce d'incapable ! s'énerva Ambrosius.

– Mais je…

– Taisez-vous ! Viens, Laguerra, partons d’ici.

Agacé, le Français s’en alla. Une longue route les attendait. L’absence de leurs « ennemis » ne signifiait pas qu’ils pouvaient se permettre de négliger leur mission, bien qu'ils poursuivaient, chacun de leur côté, des objectifs bien distincts et hétérogènes.

– Señorita...

Isabella dévisagea longuement l'Espagnol, mitigée entre la pitié, la haine et le dégoût. Était-il possible de faire preuve d’autant de couardise ?

– Je… euh… me suis inquiété pour vous… J’ai cru qu’il vous était arrivé malheur ! Mais n'ayez crainte, je suis là pour vous protéger, señorita Laguerra !

Sans crier gare, Isabella s'empara de son fouet et, de sa main libre, le fit claquer de sorte à ce qu’il vienne s’enrouler autour de la jambe droite de l'Espagnol, engendrant une chute des plus phénoménales. Un cri pour le moins sonore émana des cordes vocales de ce dernier.

Le regard brûlant, la fille du docteur se rapprocha de l’homme qu’elle venait de mettre à terre en l’espace d’une demi-seconde et, une fois arrivée à la hauteur de son visage, le saisit – sans douceur – par le col du bout de tissu qui lui recouvrait le cou.

– Un conseil, Gaspard : commencez par apprendre à compter jusqu’à cinq et à distinguer votre gauche de votre droite et ensuite, seulement après avoir réussi ces prouesses, vous pourrez songer à protéger autre chose que votre derrière, lui recommanda-t-elle d’une voix dure et menaçante.

Ceci étant dit, elle le relâcha abruptement avant de le contourner pour se frayer un chemin jusqu’à la sortie. Rien ne lui indifférait plus que le sort de cet énergumène dépourvu de toute forme d'intelligence.

Diverses et multiples pensées lui embaumèrent soudainement l'esprit tandis qu’elle continuait d'avancer. Certaines d’entre elles concernaient les trois enfants et l’homme qu’elle avait vus périr sous ses yeux. Ce ne fut que lorsque le baiser qu’elle avait partagé avec le capitaine espagnol prit possession d’une partie de son esprit qu’elle entreprit de chasser toute pensée parasite de ce dernier.

Elle s'arrêta un instant et pressa les paupières en prenant une grande inspiration.

Rester attentive et impénétrable, demeurer maîtresse absolue de ses émotions, ne jamais rien regretter, murmura-t-elle sous son souffle.

Après s’être itérativement remémorée et récitée les trois règles du docteur Fernando Laguerra, Isabella se remit à marcher.

Re: Les Mystérieuses Cités D'Or - Saison 4 (fanfic)

Posté : 05 févr. 2018, 11:55
par Akaroizis
kally_MCO a écrit : 04 févr. 2018, 22:22 – Un conseil, Gaspard : commencez par apprendre à compter jusqu’à cinq et à distinguer votre gauche de votre droite et ensuite, seulement après avoir réussi ces prouesses, vous pourrez songer à protéger autre chose que votre derrière, lui recommanda-t-elle d’une voix dure et menaçante.
C'est effectivement un excellent conseil ! :lol:

C'est prometteur, tu écris très bien. Le caractère des différents personnages présents ici sont fidèles au DA, on ne peut qu'attendre une suite. ^^
bon quelques fautes relevées, mais bon... okok! :arrow:

J'attends donc (patiemment) de voir le cheminement qu'aura ta saison 4. ;)

Re: Les Mystérieuses Cités D'Or - Saison 4 (fanfic)

Posté : 05 févr. 2018, 15:50
par TEEGER59
C'est superbement écrit.
voici un point de vue différent sur la suite à venir. (Suite qui colle parfaitement avec ce que nous connaissons).
J'ai de la concurrence, désormais! :tongue:
Comme l'a dit Akar, les personnages sont fidèles à eux-mêmes. C'est un plaisir de les retrouver!
En bref, on attend la suite...

Re: Les Mystérieuses Cités D'Or - Saison 4 (fanfic)

Posté : 05 févr. 2018, 17:32
par Chaltimbanque
Je plussoie, ça se lit très bien. :-D
On va voir où tu comptes nous emmener. Affaire à suivre ! ;-)

Re: Les Mystérieuses Cités D'Or - Saison 4 (fanfic)

Posté : 05 févr. 2018, 21:16
par kally_MCO
TEEGER59 a écrit : 05 févr. 2018, 15:50 C'est superbement écrit.
voici un point de vue différent sur la suite à venir. (Suite qui colle parfaitement avec ce que nous connaissons).
J'ai de la concurrence, désormais! :tongue:
Comme l'a dit Akar, les personnages sont fidèles à eux-mêmes. C'est un plaisir de les retrouver!
En bref, on attend la suite...
Ahaha merci beaucoup !!
C'est toujours bon d'avoir plusieurs points de vue ;)
Mais nooonn, quest-ce que tu racontes enfin ?
Oui... enfin c'est un plaisir de retrouver Laguerra... j'ai un doute pour les deux autres...
Encore merci !
Akaroizis a écrit : 05 févr. 2018, 11:55
kally_MCO a écrit : 04 févr. 2018, 22:22 – Un conseil, Gaspard : commencez par apprendre à compter jusqu’à cinq et à distinguer votre gauche de votre droite et ensuite, seulement après avoir réussi ces prouesses, vous pourrez songer à protéger autre chose que votre derrière, lui recommanda-t-elle d’une voix dure et menaçante.
C'est effectivement un excellent conseil ! :lol:

C'est prometteur, tu écris très bien. Le caractère des différents personnages présents ici sont fidèles au DA, on ne peut qu'attendre une suite. ^^
bon quelques fautes relevées, mais bon... okok! :arrow:

J'attends donc (patiemment) de voir le cheminement qu'aura ta saison 4. ;)
Le meilleur conseil qui soit même ! :')
Merciiiii !!
Je fais extrêmement attention aux caractères des persos, donc heureuse de savoir que tu les trouves fidèles à eux-mêmes !

Ahahaha merci beaucoup, j'y travaille ;)
Chaltimbanque a écrit : 05 févr. 2018, 17:32 Je plussoie, ça se lit très bien. :-D
On va voir où tu comptes nous emmener. Affaire à suivre ! ;-)
Thank you veryyy much ;)
Pour l'instant, je ne compte vous emmener nulle part, il fait nuit... :')

Re: Les Mystérieuses Cités D'Or - Saison 4 (fanfic)

Posté : 06 févr. 2018, 21:06
par nonoko
Style, mystère et comédie, voilà effectivement un début prometteur, les personnages sont conformes à ce qu'ils sont dans la saison 3, mais c'est peut-être aussi ce qui me gêne: Gaspard est certes un lourdaud lâche, mais j'aimerais bien qu'il le soit un peu moins, il serait bien plus intéressant s'il n'était pas seulement bête mais aussi vraiment méchant, d'autant plus qu'il me semble évident qu'il a vu que Laguerra a tenté de venir en aide aux chers disparus. Si j'étais lui, je sauterais sur l'occasion avec cette preuve de (potentielle) trahison pour faire un peu de chantage (avant de tout raconter à Ambrosius quand Laguerra l'aura envoyé paître).

Re: Les Mystérieuses Cités D'Or - Saison 4 (fanfic)

Posté : 07 févr. 2018, 11:01
par kally_MCO
nonoko a écrit : 06 févr. 2018, 21:06 Style, mystère et comédie, voilà effectivement un début prometteur, les personnages sont conformes à ce qu'ils sont dans la saison 3, mais c'est peut-être aussi ce qui me gêne: Gaspard est certes un lourdaud lâche, mais j'aimerais bien qu'il le soit un peu moins, il serait bien plus intéressant s'il n'était pas seulement bête mais aussi vraiment méchant, d'autant plus qu'il me semble évident qu'il a vu que Laguerra a tenté de venir en aide aux chers disparus. Si j'étais lui, je sauterais sur l'occasion avec cette preuve de (potentielle) trahison pour faire un peu de chantage (avant de tout raconter à Ambrosius quand Laguerra l'aura envoyé paître).
Tout d'abord, merci d'avoir lu et commenté :')
Ensuite, c'est évident qu'il a assisté à la fameuse scène... je n'ai jamais dit qu'il n'allait pas en profiter par la suite ;)
C'est juste le début !

Re: Les Mystérieuses Cités D'Or - Saison 4 (fanfic)

Posté : 18 févr. 2018, 23:24
par kally_MCO
Chapitre 2

– A votre avis, qu’est-ce qu’ils ont bien pu faire en Egypte et en si peu de temps ?

– Bonne question, Tao. Mais tu sais bien qu'Ambrosius a toujours une longueur d’avance sur nous. D'ailleurs, je me demande bien comment il fait…

– Esteban a raison. Ambrosius n’est sûrement pas allé en Egypte dans le simple but de profiter du paysage. Il avait certainement tout planifié en avance, comme d'habitude…

Ledit Esteban approuva les dires de son amie d’un bref mouvement de tête, mimé par le garçon à la large tunique jaune.

– Tu as raison, Zia, reprit l'élu, tout en gardant les yeux fixés sur l'horizon. Mais j’aimerais bien savoir ce qu’ils ont bien pu fabriquer en Inde aussi… Ils n’y sont pas retournés par hasard et comme ce n’était pas pour mon père, étant donné que nous les avons vus remonter à bord de la nef sans personne avec eux, cela signifie forcément que Zarès avait d’autres plans en tête !

– Il n’aurait pas pris le risque d’à nouveau se rendre dans ce pays qui ne lui est plus du tout favorable si ce n’était pas important ! renchérit la jeune Inca.

Suite à leur « regrettable » et « humiliant », selon Tao, échec à Kûmlar, les six aventuriers avaient entrepris de se mettre en route, eux aussi. Ils avaient convenu, et ce à l'unanimité, qu’ils suivraient Ambrosius, sachant que ce dernier devait - sans l’ombre d’un doute - d’ores et déjà avoir une piste concernant la cinquième cité d'or. En outre, ils étaient parfaitement conscients que leurs antagonistes les pensaient décédés et que cela ne pouvait que jouer en leur faveur. Ils bénéficiaient désormais d’un avantage : l’effet de surprise.

Il s’agissait dorénavant d’une véritable course dont le point d'arrivée n’était d'autre que la prochaine cité d'or. Une course qu’ils se devaient de gagner. Mais il s'agissait également d’une bataille qui opposait deux camps discordants et inassimilables. Une bataille dont l’issue allait se révéler déterminant pour l’humanité toute entière car l'usage que Zarès allait faire de la science de Mû – s’il venait à s’en emparer – était d’une limpidité sans égale.

C’était donc avec détermination, appréhension et aigreur que les deux élus, le jeune « naacal », le capitaine et les deux marins s’étaient mis en route peu de temps après le départ de la nef afin de ne pas perdre leurs ennemis de vue.

Le Français s’était, dans un premier temps, arrêté en Inde, pays où il n’était plus le bienvenu, suscitant la curiosité et l’étonnement de ses adversaires qui y avaient donc fait escale par la même occasion. Pensant que le Français avait pour but de kidnapper – une nouvelle fois – son géniteur, Esteban avait senti un flot de panique s’immiscer dans chaque parcelle de son organisme, paralysant tous ses membres par cet intermédiaire. Cependant, l’énorme boule qui lui remuait le ventre l'eût bien vite quitté lorsqu’il eut constaté que seuls la belle brune, l'alchimiste et l’ancien marin étaient remontés à bord de la machine volante. S’il fut déçu de ne pas pouvoir revoir son père – étant donné leur nécessité de rapidement repartir –, le fils du Soleil ne s’était jamais senti aussi soulagé de toute sa vie.

La nef s’était, par la suite, posée en Égypte. Les six aventuriers avaient préféré rester caché à l’intérieur du Grand Condor, non désireux de se faire repérer. Un nombre incalculable de questions avaient saturé les esprits tourmentés des trois enfants. Conscients qu’ils n'obtiendraient pas de réponses pour le moment, ils avaient attendu – avec toute la patience dont ils pouvaient encore faire preuve – que leurs trois adversaires remontent à bord du navire ailé pour, eux aussi, se remettre en route.

– Je n’aurais jamais cru dire ça un jour, mais le fait qu'Ambrosius a le double médaillon de la princesse en sa possession offre aussi bien des avantages que des inconvénients, déclara Tao, les bras repliés derrière la tête.

De légers rires s'échappèrent des lèvres de ses deux amis.

– C’est clair, acquiesça Esteban.

Les jeunes aventuriers avaient, plus tôt dans la journée, découvert une autre spécificité du Grand Condor : ce dernier était pour ainsi dire « attiré » par le double médaillon. Le bijou de la princesse Rana’Ori permettait donc la localisation de la nef du terrible Zarès.

– Enfin une bonne nouvelle, renchérit le naacal.

– En tout cas, Sancho et Pedro se seront bien reposés. Ils l’ont bien mérité, fit la belle Inca, tout sourire.

Fidèles à leurs habitudes, les deux marins n’avaient pas perdu de temps, après leur défaite à Kûmlar, pour s’adonner à l’une de leurs activités favorites : dormir.

– C’est sûr, rit l’élu, amusé. Par contre, je me fais du souci pour Mendoza. Il n’a pratiquement pas ouvert la bouche depuis notre départ. Et puis, il semble ailleurs, c’est bizarre… Il a l’air triste, très pensif…

– ... Préoccupé… Oui, j’avais remarqué, compléta Zia, les traits rongés par l’inquiétude.

Esteban se contenta d’opiner, les sourcils légèrement froncés. Tao, quant à lui, observait ses amis par le biais des deux petites fentes qu’avaient formées ses yeux plissés. L’irritation remontait progressivement dans tous ses membres.

– Je ne vois pas pourquoi vous vous inquiétez autant, maugréa-t-il en croisant les bras. Vous devriez être en colère, ou vous poser des questions, mais en aucun cas être inquiets !

Baignant dans une incompréhension des plus totales, Esteban et Zia échangèrent un bref regard avant de reporter leurs pupilles respectives sur ledit naacal.

– Pourquoi devrait-on être en colère ? demandèrent-ils simultanément.

– Mais parce qu'il a embrassé Laguerra ! s'égosilla Tao, bouillonnant.

Cette phrase lui brûlait les lèvres depuis leur départ et jusqu’à lors, il n’avait pas trouvé le moment propice pour introduire ce fameux sujet.

– Je ne comprends toujours pas pourquoi nous devrions être en colère, avoua le fils d'Athanaos, tout en se détournant pour se concentrer sur les commandes du grand oiseau d'or. Surpris, à la rigueur, mais en colère...

– Moi non plus, Tao, concéda la jeune Inca.

Mais ils le font exprès ou quoi ? se demanda le concerné, incrédule.

– Vous ne comprenez toujours pas ?! Mais vous étiez là pourtant ! Je vous dis que Mendoza a embrassé Laguerra et tout ce que vous trouvez à me répondre, c’est « je ne comprends pas pourquoi nous devrions être en colère » ! s'énerva-t-il. Il a embrassé notre ennemie !

Esteban arbora un masque de stupeur avant de s’exclamer à son tour :

– Mendoza a donc embrassé Ambrosius !

Zia éclata d’un rire sonore, tandis que le fils du Soleil réprima – non sans mal – le rire qui menaçait de jaillir de sa propre gorge.

– Mais non ! répliqua Tao, nullement amusé.

– C’est bien toi qui viens de dire que Mendoza avait embrassé notre ennemis, non ? fit remarquer l’élu d’un ton badin.

– Et Ambrosius est bien notre ennemis, ajouta Zia, un sourire peint sur le visage.

– Je parle de Laguerra ! précisa le naacal.

– Laguerra n’est pas notre ennemie, rétorqua calmement la jeune Inca.

Esteban hocha doucement la tête, approuvant silencieusement les paroles de son amie. Médusé, Tao écarquilla les yeux.

– Quoi ?!

– Zia a raison. Nous n’avons qu’un seul ennemis et c’est Ambrosius.

Les pupilles dilatées de l’enfant se posèrent alors sur Esteban.

– Laguerra n’a jamais cherché à nous nuire directement, Tao, explicita la jeune fille d’un ton qui se voulait doux. Bien au contraire, elle nous a aidés et sauvés à plusieurs reprises. Nous ne savons peut-être pas beaucoup de choses à son sujet, mais je crois que nous sommes tous d’accord pour dire qu’elle n’a pas choisi d’être du côté de Zarès.

Antérieurement posé sur les amis de la jeune fille, le regard de Zia dériva vers le superbe fond bleuté qui s’offrait à eux. Le ton blanc des nuages se mariait admirablement aux diverses nuances de bleu qui coloraient le ciel, créant un décor paradisiaque où régnaient paix et quiétude.

Souriant inconsciemment, la belle Inca poursuivit ses explications d’une voix posée :

– Et puis, elle et Mendoza semblent très amoureux l’un de l'autre… Leur baiser à Kûmlar n’a fait que confirmer mes doutes. Nous devrions nous réjouir pour Mendoza.

Elle marqua une pause, tourna la tête vers les deux garçons et, sous leur regard attentif, enchaîna :

– Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, je les trouve très mignons, finit-elle en affichant un sourire bienveillant.

Si elle intriguait la jeune fille – ainsi que l'intégralité des individus ayant croisé son chemin –, Laguerra lui inspirait singulièrement du respect et une certaine admiration. L’élue avait appris à ne plus juger les livres par leurs couvertures. En effet, les apparences étaient souvent trompeuses. En outre, la manière dont Mendoza et la belle aventurière se dévisageaient, se contemplaient, se caressaient du regard et les étoiles qui peuplaient leurs yeux dès lors que leurs regards se croisaient n’avaient pas échappé à la jeune Inca.

Quelque peu déroutés par sa tirade, ses deux amis se mirent à battre des paupières, comme s’ils essayaient d’assimiler ses paroles.

Esteban finit par lâcher un léger rire. Puis, un air joueur flottant sur le visage, il dit :

– Mignons, tu dis ? On verra si tu les trouves toujours aussi mignons quand ils brandiront leurs épées pour abattre des armées entières.

Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de Zia.
Agacé, Tao entrouvrit la bouche afin de prendre la parole mais deux autres voix s'élevèrent, le coupant dans son élan :

– Les enfants !

Les trois concernés se retournèrent vers les propriétaires de ces voix qui leur étaient pour le moins familières.

– Sancho ! Pedro ! firent les deux élus en chœur.

La mine florissante, les deux marins se fendirent de larges sourires. Ces quelques heures de sommeil leur avaient manifestement été bénéfiques.

– Co-co-comment ça-ça v-va, les en-enfants ? questionna Sancho.

– Bien, et vous ? répondit Zia en leur adressant un sourire.

Une lueur malicieuse prit vie dans le regard de Pedro.

– Nous, on va bien, mais on ne peut pas dire la même chose pour Mendoza, lança ce dernier en tentant d’étouffer un rire, sans grand succès.

– Le-le pau-pauvre ! C’est qu-qu'elle doit lui man-manquer la-la señorita ! renchérit l’autre marin.

Les trois enfants n’avaient pas manqué de narrer l’intégralité de leurs péripéties à Kûmlar – dont le fameux baiser qu’avaient échangé les deux Espagnols – à leurs amis.

– Ce n’est pas… commença Zia avant d’être abruptement interrompue.

– A ce propos, nous avions quelque chose à vous montrer… ou plutôt à vous chanter ! fit Pedro.

Un rictus énigmatique animait le bas de son visage. Par opposition aux élus qui semblaient véridiquement désireux de découvrir ce que les deux Espagnols avaient à leur « chanter », Tao n’était habité que d’une seule et unique envie : s’entretenir avec Mendoza afin d’obtenir les réponses à toutes les questions qui occupaient son esprit.

Il exhala un long souffle, les bras croisés. Il était, désormais, scandaleusement énervé.

– P-prêt, Pe-Pedro ?

– C’est parti, Sancho !

Sous le regard intéressé des élus, les deux Espagnols se raclèrent la gorge avant d’entonner en chœur :

Il était parti pour chercher l'or,
Faire le malin et voyager,
Il a trouvé son propre trésor,
Reste plus qu'à la retrouver !

HOO ! HOO ! HOO ! HOO !
HOO ! HOO ! HOO ! HOO !

C'est l'histoire de Mendoza,
Et de sa belle Laguerra,
C'est l'histoire de deux amants,
Aussi mignons qu'effrayants !

C'est l'histoire d'un vieux marin,
Et de la fille d'un vieux crétin,
C'est l'histoire de deux amants,
Aussi parfaits que menaçants !

HOO ! HOO ! HOO ! HOO !
HOO ! HOO ! HOO ! HOO !


Les deux marins se mirent à danser au rythme de la chanson, des sourires s'étirant d’une oreille à l’autre plaqués sur leurs visages. Face à ce spectacle pour le moins comique et distractif, Esteban et Zia éclatèrent de rire.

Tout en elle le fascine,
On le comprend, elle est divine,
Leur amour ne fait que croître,
Pour en profiter, ils devront se battre !

HOO ! HOO ! HOO ! HOO !
HOO ! HOO ! HOO ! HOO !

C'est l'histoire de Mendoza,
Et de sa belle Laguerra,
C'est l'histoire de deux amants,
Aussi mignons qu'effrayants !

C'est l'histoire d'un vieux marin,
Et de la fille d'un vieux crétin,
C'est l'histoire de deux amants,
Aussi parfaits que menaçants !


Une fois leur prestation achevée, les deux artistes exécutèrent des révérences, provoquant de nouveaux éclats de rire. Si Tao continuait de manifester son mécontentement en grognant silencieusement et en jetant des regards mauvais à ses amis, Esteban et Zia étaient pour le moins hilares. Bien que désolée pour le capitaine – et éventuellement la « señorita » – qui auraient indubitablement à subir les moqueries des deux marins, la belle Inca ne pouvait se résoudre à ne pas rire. Esteban, quant à lui, appréhendait d’ores et déjà la réaction qu’auraient les deux concernés en découvrant l’œuvre de leurs amis.

– Pas sûr que Laguerra apprécie que l’on traite son père de crétin, fit remarquer le fils du Soleil avec un léger rire.

Pedro haussa négligemment les épaules.

– Il nous fallait bien une rime ! se défendit ce dernier.

– J’aimerais bien savoir qui a embrassé qui, moi… grommela le jeune naacal, sous le regard amusé de ses amis.

* * *

Assis dans l’autre cabine du grand oiseau doré, Mendoza s’était adonné à une séance de méditation. D’innombrables pensées l’habitaient. Un nom occupait son esprit. Elle occupait son esprit.

Laguerra.

Son incapacité à l'extirper de sa tête, ne serait-ce que l'espace d'une seconde, devenait alarmante.

La facilité avec laquelle ses iris noirs époustouflants, ses cheveux de jais reluisants et ses lèvres parfaites parvenaient à s'approprier chacun de ses neurones l'effrayait.

Bientôt, le souvenir du baiser qu'ils avaient récemment partagé refit surface. Le capitaine sentit la température de son organisme monter crescendo. Comme à Kûmlar, le pompage de son sang se fit plus rapide et une montée de frissons se fraya un chemin le long de son échine.

Ces constatations ne firent que confirmer ce à quoi il pensait plus tôt : il était bel et bien tombé amoureux.

Convaincu qu'elle ne partageait pas les mêmes sentiments que lui - du fait de sa "trahison" -, il s'était senti envahir d'un profond sentiment d'étonnement, dès lors que ses lèvres avaient frôlé les siennes. Toutefois, ce sentiment fut bien vite ébranlé, puis réduit à néant par le flot de béatitude et l'euphorie qui avaient pris possession de chaque parcelle de son corps.

Seulement, comme toute bonne chose avait une fin respective, Gaspard avait surgi de nulle part et s'était emparé de l'aventurière avant de propulser le capitaine et les trois enfants dans le vide. Le sang de Mendoza n'avait fait qu'un tour.

En effet, Gaspard avait été témoin de l'aide qu'avait apportée Laguerra au capitaine et aux enfants et il allait sans dire qu'il pouvait la dénoncer à tout moment auprès d'Ambrosius.

Le sentiment d'inquiétude qui lui brûlait les entrailles avait heureusement été dissipé lorsqu'il l'eut vue sortir de la nef - saine et sauve - en Égypte. La distance qui les séparait de la machine volante, en Inde, ne leur avait pas permis d'apercevoir leurs ennemis.

D'autre part, Mendoza était dorénavant convaincu que la fille du docteur n'avait pas les mêmes aspirations que l'alchimiste. Son comportement, ses paroles, ses regards : tout le prouvait.

Pourquoi était-elle avec Ambrosius ? Pourquoi les avait-elle aidés à maintes reprises ? Était-elle liée au mystère des sept cités d'or ? Quelles étaient ses véritables intentions ?

Il ne le saurait que plus tard.

Poussant un long soupir, il se releva péniblement et entreprit de rejoindre ses compagnons. Dès lors qu’il pénétra dans la cabine où résidaient les enfants et ses deux marins, il remarqua que toutes les paires d’yeux étaient posées sur lui.

Les sourcils froncés, il demanda :

– Que se passe-t-il ?

La mine renfrognée, Tao se redressa brusquement.

– Tiens, te voilà enfin…

– Tao ! le réprimanda Zia.

La jeune fille jeta de brefs regards à ses amis, leur intimant de ne faire aucune remarque inappropriée en présence du capitaine. Ils obtempérèrent sans broncher.

– Oh rien, c’est juste qu’on ne t'a pas beaucoup vu, dit Esteban.

Le capitaine hocha la tête sans paraître bien convaincu et s’approcha du jeune garçon.

– Tout se passe bien, Esteban ?

– Affirmatif ! Et tu avais raison : la nef d'Ambrosius ne va sûrement pas tarder à se poser en Amérique.

Les expressions des enfants, ainsi que celle de l’Espagnol, se firent plus sérieuses.

– A votre avis, que peut-il bien avoir en tête, cette fois-ci ? s’enquit la belle élue.

– Nous n’allons pas tarder à le découvrir, Zia, répondit Mendoza, le regard embrumé.

Le regard d'Esteban s’anima.

– Attention, on va atterrir !

Le Condor se mit à descendre jusqu’à intégralement se poser sur le sol. Bientôt, les six aventuriers s'en extirpèrent, les traits marqués par une détermination des plus inébranlables. S’ils avaient perdu une bataille, la guerre ne faisait que débuter et échouer n’était pas une option envisageable.

Les yeux rivés sur l’horizon qui s’étendait devant lui, Mendoza inhala une grande bouffée d’air frais. Quelques brises rythmaient le mouvement de sa cape. Sa posture était ferme.

– A nous deux, Ambrosius, souffla-t-il.

Re: Les Mystérieuses Cités D'Or - Saison 4 (fanfic)

Posté : 19 févr. 2018, 17:54
par TEEGER59
J'ai enfin pris le temps de savourer cette suite.
Je n'ai qu'une chose à dire: BRAVO!
Deux petites choses, toutefois:
-1: L'Inde n'est pas vraiment à l'ouest de Kûmlar, mais bon... tout comme les avions, la nef doit peut-être décoller et atterrir avec un vent de face et suivre les couloirs aériens. :x-): Dans ce cas, Zia pense qu'elle file vers l'ouest mais cette dernière change de cap pour retourner à Patala.
-2: Tu as peut-être poussé le bouchon un peu loin avec la gigue des amoureux! :tongue: Mais un peu d'humour ne fait jamais de mal...
Comme le premier chapitre, c'est superbement écrit et le caractère des personnages est respecté.
En bref, après cette deuxième entrée (en matière), j'attends le plat de résistance avec impatience.

Re: Les Mystérieuses Cités D'Or - Saison 4 (fanfic)

Posté : 19 févr. 2018, 18:39
par kally_MCO
TEEGER59 a écrit : 19 févr. 2018, 17:54 J'ai enfin pris le temps de savourer cette suite.
Je n'ai qu'une chose à dire: BRAVO!
Deux petites choses, toutefois:
-1: L'Inde n'est pas vraiment à l'ouest de Kûmlar, mais bon... tout comme les avions, la nef doit peut-être décoller et atterrir avec un vent de face et suivre les couloirs aériens. :x-): Dans ce cas, Zia pense qu'elle file vers l'ouest mais cette dernière change de cap pour retourner à Patala.
-2: Tu as peut-être poussé le bouchon un peu loin avec la gigue des amoureux! :tongue: Mais un peu d'humour ne fait jamais de mal...
Comme le premier chapitre, c'est superbement écrit et le caractère des personnages est respecté.
En bref, après cette deuxième entrée (en matière), j'attends le plat de résistance avec impatience.
Merciiiiiii
Mais tu sais... la géo et moi, ça fait deux... :roll:
Mais merci pour le nom, je cherchais justement un nom pour cette petite chanson ! :x-):