FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

C'est ici que les artistes (en herbe ou confirmés) peuvent présenter leurs compositions personnelles : images, musiques, figurines, etc.
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nonoko
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

Message par nonoko »

Merci infiniment pour vos retours, et pour les tranches de rigolade chaltimbanquesques! Le coup du bébé qui fait demi-tour face au spectacle qui n'est pas de son âge est fort bien vu! :x-): Et le type qui repose son gâteau....
En plus, je vois que ça cogite ferme! 8)
Je vais essayer de ne pas vous faire trop attendre...
"On savoure mieux ce qu'on a désiré plus longtemps, n'est-ce pas Mendoza?"
Unagikami mon amour
"It was a skyfall, and a rebirth, a bloody honeymoon, for both of us"
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Chaltimbanque
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

Message par Chaltimbanque »

nonoko a écrit : 26 févr. 2018, 20:20 Le coup du bébé qui fait demi-tour face au spectacle qui n'est pas de son âge est fort bien vu! :x-):
J'espérais qu'il te plairait, celui-là ! Je suis contente d'avoir visé juste ! ^^
I shall be telling this with a sigh
Somewhere ages and ages hence:
Two roads diverged in a wood, and I—
I took the one less traveled by,
And that has made all the difference.


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nonoko
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

Message par nonoko »

Voilà donc la suite, c'était un peu long, j'ai passé du temps sur certaines phrases et certains détails :x-):

Deuxième partie.


Zia retrouva Mendoza et Esteban là où elle les avait laissés. Le marin s’était un peu éloigné pour s’assoir sur une pierre, et ne prêta pas la moindre attention à son arrivée. Esteban en revanche fut soulagé ; il faisait les cent pas en jetant de temps à autre un coup d’œil vers son ami, qui n’avait plus décroché un mot depuis que Gonzales était parti, malgré les timides tentatives du jeune Atlante pour obtenir quelques explications. Dans la pénombre du crépuscule, Mendoza, aussi immobile qu’une statue, semblait ne faire plus qu’un avec la pierre sur laquelle il était assis.
Z : Il t’a dit quelque chose ?
Esteban secoua la tête.
E : J’ai préféré le laisser tranquille…regarde-le, je ne l’ai jamais vu comme ça. De ton côté, tu sais quelque chose ?
Z : Oui, mais je ne sais pas tout, même si je me doute de la vérité.
Elle alla vers Mendoza, lui dit quelques mots. Il secoua la tête. Elle revint vers Esteban.
E : Pourquoi tu ne me dis pas ce que tu sais ? Et qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
Z : Je vais voir Isabella. Toi, tu restes avec lui. Tu peux l’emmener au condor s’il le souhaite, mais ne le laisse pas seul. Et s’il veut me rejoindre, accompagne-le, et évite qu’il te fausse compagnie. J’ai dit à Tao de ne pas le laisser entrer, mais on ne sait jamais…
E : Je t’avoue qu’après ce qui s’est passé je ne suis plus trop tranquille avec Gonzales à bord.
Z : Moi non plus, mais pour l’instant, c’est Isabella et Mendoza qui me préoccupent.
E : J’ai l’impression qu’il est prêt à rester assis comme ça toute la nuit.
Z : Tu vois une autre solution ? On ne peut pas le forcer.
E : Tu veux mon avis ? On n’a qu’à le laisser seul. Je ne comprends pas pourquoi tu tiens tant à ce que je le surveille. Toi, tu vas voir Isabella, et moi, je rentre au condor.
Soudain, Mendoza se leva, et déclara qu’il accompagnait Zia.
M : Je resterai à l’extérieur de la maison. Esteban, rentre au condor, je t’en prie. Et ne quitte pas Gonzales des yeux.
Il se mit en route sans plus tarder, et Zia s’empressa de le suivre. Esteban les regarda disparaître progressivement dans l’obscurité qui s’était abattue sur eux puis se dirigea vers les bois, partagé entre le soulagement et l’inquiétude. Il allait y pénétrer, quand un cri l’arrêta. C’était Mendoza. Esteban rebroussa chemin et se précipita en direction de la voix. Au bout de quelques minutes, il réussit à distinguer les deux silhouettes, agenouillées. Mendoza semblait soutenir Zia. Esteban accéléra sa course et fut bientôt près d’eux. La jeune femme se tenait la tête, les yeux fermés. On n’aurait su dire si elle se concentrait ou si elle souffrait, mais Esteban avait vu trop de fois déjà sa fiancée dans cet état pour ne pas comprendre qu’une nouvelle vision assaillait son esprit.
E : Zia ! Qu’est-ce que tu as vu ?
Z : Les yeux…les yeux de feu…un dragon…ou un serpent…
E : Mendoza, tu dois partir, Zia a déjà eu une vision semblable tout à l’heure, c’est pour cela que nous allions voir Isabella, pars, dépêche-toi de la rejoindre !
M : Les yeux de feu…
E : Pars, bon sang !
Il avait crié si fort que Mendoza leva la tête vers lui, surpris.
E : Quand tu étais prisonnier, Zia était comme connectée à Isabella, elle ressentait ses angoisses…elle a vu des choses semblables…
Z : Attends ! Je vois une femme, mais ce n’est pas Isabella…
Mendoza se figea. La vérité allait-elle être divulguée ainsi, malgré lui ? Il se sentait acculé, un vertige le saisit. Zia gémit, secoua la tête.
Z : Je n’arrive pas à voir…j’ai l’impression que plusieurs images se superposent, que les unes brouillent les autres…Mendoza, pars, je t’en prie, je sens un danger, le temps presse…
Le marin obéit, mais ses jambes lui semblaient peser des tonnes. La perspective du danger qui menaçait Isabella ne semblait pas suffire à le pousser en avant, et il se faisait violence pour avancer, chaque pas lui coûtait comme si des clous s’enfonçaient dans la plante de ses pieds. Il s’était à peine éloigné de quelques mètres, quand il entendit à nouveau la voix de Zia.
Z : Le dragon… la statuette !
E : Quoi ?! Mais…
Z : Elle frappe quelqu’un…il faut rentrer au condor, vite !
Elle se remit debout avec effort, comme si elle était encore accablée par les images qui l’avaient assaillie. Une seconde après, elle s’élançait, Esteban à ses côtés. Derrière eux, Mendoza fit volte-face.

Gonzales s’était volontiers laissé soigner par Indali, sous l’œil vigilant de Tao. Ce dernier ne s’expliquait pas les picotements désagréables qui parcouraient son corps à la simple vue de la main d’Indali passant un linge humide sur le bras dénudé du jeune métis, il savait seulement qu’il avait hâte que le bandage soit achevé. Mais il avait fallu supporter aussi de la voir appliquer une fine couche de cette pommade que Zia avait commencé de confectionner un peu plus tôt, avant d’être interrompue par Esteban qui réclamait un peu de son attention. C’était avant qu’elle ne soit contrainte de quitter précipitamment le condor en raison de son inquiétude pour Isabella. Indali s’était proposée pour terminer la préparation, et elle l’avait tout juste achevée quand Zia était revenue avec le blessé ; avant d’aller s’occuper de Nacir, auquel le baume était destiné, elle avait donc pris soin de Gonzales, qui s’émerveillait de la délicatesse et de la précision des gestes de la jeune indienne, et n’avait pas manqué de poser des questions sur la composition du baume dont la texture apaisait si agréablement la brûlure cuisante de sa blessure, après les quelques points de suture. Ils s’étaient installés dans le salon et quand Indali eut terminé , elle conseilla à Gonzales de se reposer un peu.
I : Nous allons vous laisser tranquille. Je vais voir Nacir, quant à Tao, il a à faire il me semble. Nous mangerons un petit quelque chose plus tard, si vous le voulez bien.
Tao hésitait. Il était vrai qu’il avait laissé son travail en plan lorsque Zia avait fait irruption avec Gonzales, et il n’était guère enchanté à la perspective de surveiller le jeune métis, même s’il sentait confusément qu’il devait le faire. Indali s’éloignait déjà. Après tout, si elle ne restait pas auprès de lui, il n’avait aucune raison de s’inquiéter.
T : Reposez-vous bien, et en cas de besoin, je suis dans le laboratoire.
G : Je vous remercie. Ne vous inquiétez pas pour moi, je crois que je vais faire un petit somme pour refaire mes forces.
Une fois seul, il se mit immédiatement à fouiller le moindre recoin de la pièce, mais eut vite fait de constater que rien ne pouvait y être caché. Il gagna le cockpit mais n’obtint pas plus de résultats. Il lui fallait pousser ses investigations dans les chambres. Une telle occasion devait être mise à profit au maximum, sans oublier toutefois la prudence. Il était dans le couloir d’accès aux autres pièces, quand Indali sortit de l’une d’elles.
I : Oh, vous êtes là ? Quelque chose ne va pas ?
G : Je n’ai pas voulu désobéir aux ordres d’une si charmante infirmière tout à l’heure, mais grâce à vos soins je me sens fort bien, et j’avais dans l’idée de venir vous seconder auprès de Nacir, pour vous manifester ma gratitude.
I : C’est aimable à vous, mais il dort, et je n’ai pas eu le cœur de le déranger, je me suis contentée de faire un peu de rangement, pour terminer l’installation. Puisque vous êtes réveillé, je vais aller préparer une collation immédiatement.
G : Ne vous pressez surtout pas, je peux attendre ! Puis-je vous proposer mon aide ?
I : Ce ne sera pas nécessaire, je vous remercie. En attendant, allez donc tenir compagnie à Tao, et vous lui direz de ne pas commencer de nouvelle expérience à partir de maintenant. Moi, je vais dans la resserre, je ne serai pas longue.
G : Je risque de le déranger…je vais retourner au salon.
I : Ne faites pas tant de manières ! Vous m’éviterez d’avoir à l’appeler moi-même. Si c’est vous, il se sentira obligé de lever le nez de sa table de travail. Toquez à cette porte.
G : Si vous insistez…
Il aurait bien voulu jeter un œil à cette resserre qu’il n’avait pas remarquée l’après-midi, mais une visite plus poussée du laboratoire pouvait s’avérer intéressante, il n’avait fait qu’entrevoir l’intérieur. Il toqua, sans succès, jusqu’à trois fois, et allait renoncer pour rejoindre Indali, quand la porte s’ouvrit enfin. Tao le fixait d’un air contrarié.
T : Qu’y a-t-il ? Vous ne dormez pas ?
G : Vous m’en voyez confus…Je n’en éprouvais pas vraiment le besoin, alors j’ai voulu aller aider Mademoiselle Indali, mais elle m’a envoyé vous prévenir que nous mangerions bientôt, et qu’il ne fallait pas vous lancer dans une nouvelle expérience.
T : Vous lui avez parlé ?
G : A l’instant, oui, elle vient de partir pour la resserre. Nacir dort, elle n’a pas pu s’en occuper comme elle le voulait aussi…
T : C’est bon, c’est bon, j’ai compris, j’ai bientôt terminé, vous pouvez aller lui dire….ou plutôt non, non, venez, entrez !
Et il le tira à l’intérieur, saisi d’une impulsion soudaine : la perspective de laisser le jeune métis converser une seconde fois seul à seul avec Indali le hérissait. Son geste brusque arracha un cri de douleur à Gonzales : sans réfléchir, Tao l’avait tiré par son bras blessé.
T : Oh, bon sang, c’est pas vrai, j’ai pas fait attention, je sais pas où j’avais la tête, excusez-moi !
G : Ce n’est rien, c’est déjà passé…
T : Vous êtes sûr ?
G : Les points de suture de Mademoiselle Indali sont solides, et le bandage est bien serré, il n’y a aucune raison de s’inquiéter. Non seulement cette jeune femme est charmante, mais elle est pleine de talents. Vous avez de la chance, mon cher Tao.
T : Moi ? Pourquoi ?
G : Oh, eh bien, je croyais que vous et…
T : Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?
G : N’y voyez aucune offense, mais cela se voit, tout simplement. Et j’ai tout lieu de croire que si vous m’avez attiré si brusquement ici , c’était pour éviter que j’aille rejoindre votre amie. Vous savez, je ne voulais pas vous déranger, c’est elle qui a insisté. Je peux retourner au salon…
T : Non, non ! asseyez-vous, tenez, là, vous serez mieux que debout, avec votre bras, non, vraiment, pardonnez-moi, je ne voulais pas vous faire mal, et vous pouvez parler à Indali tant que vous voulez !
Gonzales s’assit avec un sourire las.
G : C’est très aimable à vous. Vous savez, Tao, il ne faut pas me voir comme un rival, mais comme un ami. C’est de cela dont j’ai besoin en ce moment…je suis déjà en passe de perdre l’amitié de deux personnes qui me sont chères…
Tao ne sut que dire. Il se contenta d’acquiescer. Son embarras était toujours aussi vif : il n’avait jamais prévu de faire entrer Gonzales, encore moins de le consoler.
G : Mais oublions cela…Retournez donc à votre travail, avant qu’Indali ne vous oblige à vous interrompre tout à fait.
T : Oh, je ne faisais rien de bien important, vous savez…j’aime simplement m’occuper les mains et l’esprit, c’est comme ça que je me sens bien, je ne supporte pas de rester sans rien faire très longtemps. Comme disaient mes ancêtres….
Il s’interrompit, et retourna s’assoir en tournant le dos à son hôte, puis s’absorba dans l’assemblage d’un mécanisme qu’il avait imaginé à partir de la pièce d’orichalque trouvée dans le trésor par Nacir. L’objet lui-même était posé près de lui.
G : Vos ancêtres ? Peut-être avons-nous des ancêtres communs, qui sait ?

Malgré sa tentative pour relancer la conversation, il n’obtint aucune réponse. Il se mit alors à observer ce que faisait Tao, et son regard tomba sur la pièce d’orichalque. Il n’aurait pas dû en être étonné. Seuls les lingots étaient mentionnés dans la rançon. Le Grand Maître avait bien spécifié qu’ils risquaient de garder la pièce, s’ils la trouvaient, et qu’il faudrait aussi la prendre. Mais il n’était pas sûr lui-même de l’existence de cette pièce, dont il avait vu une reproduction jadis, dans un ouvrage aujourd’hui perdu ; elle était pourtant bien là, sous les yeux de Gonzales. Cela ne pouvait être qu’elle, il se souvenait de la description qu’on lui avait faite, une roue crantée, une sorte d’engrenage, gravé de symboles…Et si Tao l’avait avec lui, les chances pour que la statuette ne soit pas loin se renforçaient. Il regarda autour de lui, tout en réfléchissant. Il était seul à bord avec Tao et Indali, qui ne représentaient pas des obstacles importants. Nacir, le seul dont il pouvait avoir quelque chose à craindre, ne risquait pas d’intervenir. S’il trouvait l’artefact, il pourrait aisément s’en emparer, ainsi que de l’autre objet. Il savait comment sortir du condor. La seule chose qui pouvait le retenir, c’était Isabella. Il la perdrait sans doute à jamais, avant d’avoir pu tenter de la conquérir. Au moment où il formula cette pensée, elle lui apparut dans toute sa naïveté. Comment pouvait-il croire qu’il avait la moindre chance, après ce qui s’était passé ? Il avait dit lui-même à Mendoza qu’Isabella lui pardonnerait, comptant bien qu’elle ne le ferait jamais, mais qui pouvait prédire le comportement d’une femme ? Sa mère elle-même restait une énigme. Malgré sa rancune tenace contre les hommes, elle s’était laissée aller à aimer Mendoza. Malgré sa dissimulation, cela n’avait pas échappé à Gonzales. Il se souvenait de la façon dont elle avait d’abord tenté de le faire renoncer à son projet de noyade, avant de se résoudre à accepter, devant son insistance. Se protégeait-elle ainsi de l’attirance qu’elle éprouvait ? Quant à Isabella, sa colère résisterait-elle longtemps à son amour ? Il comptait que cet amour s’était transformé en haine, mais rien ne le garantissait, surtout si Zia parvenait à raisonner Isabella. Il fut tiré de ses réflexions par un remue-ménage du côté de Tao. Ce dernier était penché au-dessus d’une ouverture ménagée dans la table et fouillait dans ce qui semblait être un coffre intégré, auquel on accédait en soulevant un panneau amovible. Gonzales comprit immédiatement qu’il avait trouvé ce qu’il cherchait, en voyant une faible lueur bleue émaner de l’ouverture. Indali allait revenir d’une minute à l’autre. Sans hésiter davantage, il se jeta sur Tao, appuyant de tout son poids sur son dos tandis qu’il plaquait la tête du naacal contre les bords de l’ouverture de façon à lui couper la respiration. Tao put à peine se débattre et Gonzales sentit quelques secondes après le corps mollir ; il relâcha aussitôt sa pression, rejeta Tao sur le côté, et plongea ses mains dans le coffre, ignorant la douleur qui lui infligeait sa blessure. La statuette était bien là, mais il trouva aussi deux objets de forme étrange, dont l’un était manifestement en orichalque, et l’autre, argenté, devait sûrement avoir quelque intérêt s’il se trouvait caché ainsi ; il s’empressa de les glisser sous son pourpoint, avec la roue crantée, avant de sortir précipitamment, l’artefact en main. Il ne lui restait plus qu’à sortir du condor, un jeu d’enfant.

Au moment où Gonzales disparaissait dans le salon, Indali revenait de la resserre, à l’autre bout du couloir. Elle eut tout juste le temps de l’apercevoir, et fut surprise de le voir si pressé. Puis elle remarqua la lumière qui éclairait le couloir, provenant du laboratoire dont la porte était restée ouverte. Aussitôt, elle hâta le pas. En apercevant le corps affaissé de Tao, elle lâcha son plateau et se précipita vers lui. Le fracas des plats tombant au sol le fit revenir à lui, et tout ce qu’il put répondre à Indali qui l’appelait d’une voix pressante pour vérifier son état, c’était qu’il fallait arrêter Gonzales.
Il se redressa péniblement avec son aide, et poussa un cri de désespoir quand il réalisa que la lumière bleue avait disparu. Il voulut courir à la poursuite de Gonzales mais un étourdissement le prit, il retomba sur sa chaise.
T : Il faut l’arrêter….la statuette…
I : Ne bouge pas, je m’en occupe !
Il ne put la retenir, et s’en voulut immédiatement. Pourquoi diable n’avait-il pu tenir sa langue, et s’était-il affolé ainsi ? Ce n’était pas à elle de réparer son imprudence. Il se maudit d’avoir oublié la présence de Gonzales au point d’agir comme s’il n’était effectivement pas là, et se leva en titubant, saisi d’angoisse.

Quand Indali déboucha dans le cockpit, la trappe était ouverte, et Gonzales était en train de descendre par l’échelle d’accès, peinant un peu en raison de sa blessure et de la statuette qui l’encombrait. Indali constata qu’elle n’aurait pas le temps de refermer la trappe pour le piéger, et se résolut à descendre aussi, mais en un éclair il avait déjà mis pied à terre et s’élançait. Alors la jeune indienne prit son élan elle aussi et se jeta dans le vide. Le choc projeta Gonzales à terre, lui coupant le souffle, et réveillant sa douleur ainsi que sa fureur. Comme si sa souffrance décuplait sa rage, il tendit tous ses muscles pour tenter de rejeter le poids qui l’accablait et, se redressant à demi, il fit un brusque mouvement qui eut pour effet de faire glisser Indali légèrement sur le côté. Il n’en fallut pas plus : il acheva de se dégager en saisissant violemment le bras qui tentait de s’agripper à son cou. La jeune femme était maintenant à terre, dos au sol, mais de sa main libre elle essayait encore de retenir son adversaire, qui était agenouillé au-dessus d’elle. Alors il leva son bras blessé qui n’avait pas lâché la statuette, et l’abattit sur elle. A travers le bourdonnement qui emplissait sa tête depuis sa chute, il crut entendre un cri mais n’y prêta aucune attention. Il lui fallait détruire cet obstacle qui ruinait ses plans, le réduire à néant. Toutes ses forces étaient concentrées dans ce geste brutal, quand il sentit que son bras déviait malgré lui ; il résista de toute sa volonté et porta son coup au prix d’un effort surhumain qui lui arracha un hurlement. La main d’Indali retomba, inerte. Un filet de sang coula de son front sur ses paupières closes. Incrédule, Gonzales contemplait sa propre main désormais vide. Ses doigts lui faisaient mal d’avoir été comme écartelés par une force prodigieuse au moment où le sommet de la statuette frappait le crâne d’Indali. C’est alors qu’il les entendit, avant de les voir. Les deux hommes couraient vers lui, et derrière eux, une forme était agenouillée, et tenait la statuette dans ses mains. Son premier instinct fut de se précipiter sur Zia pour récupérer l’artefact, mais Esteban et Mendoza fonçaient sur lui, il n’avait aucune chance. Depuis son duel avorté avec le marin, il n’avait plus son épée, Zia l’avait entraîné au condor sans qu’il puisse la récupérer. Il la vit briller au poing de Mendoza. Il ne lui restait plus qu’à fuir, en emportant au moins les pièces.

En une détente formidable, il se remit sur pieds et fonça vers les bois, laissant derrière lui sa victime inanimée, sans s’apercevoir que dans la courte lutte il avait perdu une des pièces, et que la roue crantée était prête à tomber de son pourpoint. Les deux premières foulées qui secouèrent son corps achevèrent de la faire glisser, sans qu’il en eût conscience immédiatement. Ce n’est qu’après plusieurs pas à toute allure qu’il eut la sensation qu’il lui manquait quelque chose. Il comprit, mais ne se retourna pas, se contentant de vérifier le nombre d’objets qu’il possédait encore en tâtant sa poitrine. Il eut alors du mal à se retenir de faire demi-tour ; il était trop tard, il le savait. Il pouvait entendre derrière lui ses poursuivants, qu’il ne parvenait pas à distancer. Il devait réussir à les semer, il devait réussir à rapporter au moins une des pièces trouvées, quelle que soit son utilité. Il en allait de son honneur, de sa survie.

Près du bec ouvert du condor, Indali gisait toujours. Elle ne sentait pas la douleur, elle avait l’impression de flotter dans les airs, tantôt prise d’un vertige qui lui donnait la nausée, tantôt bercée par un souffle qui l’emportait loin, très loin, vers un horizon de douceur. Elle souriait presque, et ce sourire triste qu’affichait son visage désespérait Tao, qui la tenait dans ses bras, tremblant de peur de faire un geste déplacé qui aggraverait son état, mais ne pouvant s’empêcher de la tenir tout contre lui ; il avait l’impression que s’il la lâchait, il la perdrait, à jamais. Depuis le haut de l’échelle, il avait assisté, impuissant, à la lutte inégale, si rapide qu’il n’avait pu intervenir, si brutale qu’il en était resté sans voix, comme tétanisé. Une seconde plus tard, l’agresseur avait pris la fuite, et Tao ne pouvait détacher son regard du visage ensanglanté de la jeune femme qui faisait jusque là battre son cœur délicieusement, mais dont la vue déchirait à présent son âme. Il descendit à terre sans savoir comment, et n’eut l’impression de revenir à lui que quand il sentit sous ses mains le corps tiède et léger de sa bien-aimée. Il l’appelait doucement, tendrement, sans oser élever la voix, comme si le moindre bruit aurait pu la briser. Elle ne réagissait pas. Soudain, il sursauta. On avait touché son épaule. On l’appelait, lui. Il finit par lever en direction de la voix son visage baigné de larmes, et vit sans la reconnaitre Zia.
Z : Laisse-moi l’examiner, je t’en prie.
Elle dut réitérer sa demande plusieurs fois avant qu’il accepte, sans un mot. Il se contenta de reposer délicatement le corps au sol. Se séparer ainsi d’elle le remua au plus profond de lui-même. Il avait soudain froid, très froid. Près de lui, Zia palpait avec d’infinies précautions le visage et la tête de son amie.
Z : Je pense qu’il n’y a rien de très grave. J’aurais voulu pouvoir enlever la statuette des mains de Gonzales avant qu’il ne frappe, mais sa résistance était terrible. Le pire a été évité, mais je suis désolée, Tao, je n’ai pas pu empêcher cela. Il va falloir que tu m’aides, nous allons la mettre à l’abri. Je vais ouvrir la trappe.
Il ne réagit pas, elle dut répéter, doucement mais fermement, puis elle se leva en espérant que Tao réagisse. Alors, machinalement il suivit ses instructions, et quelques minutes plus tard Indali reposait dans sa chambre. Tandis que Zia partait chercher de quoi soigner la jeune femme, Tao reprenait peu à peu ses esprits. Le court trajet qu’il venait d’effectuer en portant Indali l’avait empli d’une énergie nouvelle. S’il n’avait rien pu faire pour empêcher l’agression, du moins il avait trouvé là une consolation : entre ses bras, Indali reprendrait vie et force, grâce à lui, elle ne souffrirait pas, il en avait fait le serment, il ferait tout pour la soulager, l’aider, veiller sur elle, elle serait l’unique préoccupation de ses jours et de ses nuits jusqu’à ce qu’elle aille mieux. Il se pencha vers elle, lui caressa le front, murmura les quelques mots qui s’échappaient de son cœur sans qu’il cherche à les retenir, quelques mots si simples, comme une évidence, qui s’imposait enfin. Alors, elle ouvrit les yeux, et il ne recula pas de surprise, il ne chercha pas à se dégager de l’emprise de ce regard qu’il avait cru ne plus jamais pouvoir contempler.
T : Je t’aime, Indali, je t’aime…pardonne-moi…
Les yeux de la jeune Indienne s’emplirent de larmes. Tao fit un geste pour les essuyer, mais elle lui prit la main, et la porta à ses lèvres. Il n’osa pas la retirer, et ils restèrent longtemps ainsi, submergés par l’émotion. Puis elle glissa à nouveau dans l’inconscience.

Avec l’agilité d’une bête sauvage, Gonzales évitait tous les obstacles que l’obscurité de la forêt dressait en travers de son chemin, et pourtant, il ne parvenait pas à semer ses poursuivants. S’il ne faisait rien, il risquait d’être rattrapé quand ils seraient en terrain plus favorable. Mais que pouvait-il faire, quand toute son énergie était employée à se maintenir en alerte et à courir le plus vite possible, en espérant qu’une souche ou une branche fasse trébucher les autres ? S’il se retournait, il risquait lui-même de se mettre en danger. Il accéléra, jetant ses dernières forces dans cet ultime effort, dans l’espoir de distancer suffisamment Esteban et Mendoza pour se laisser le temps d’élaborer une stratégie quand ils seraient à découvert, et plus vulnérables. Il se souvenait que la côte, de l’autre côté des bois, était aussi parsemée de ruines ; s’il parvenait à les atteindre bien avant eux, il pourrait tenter quelque chose.
Mendoza ne voyait plus Gonzales depuis un moment. Il s’efforçait de ne pas se faire distancer en calant sa course sur celle d’Esteban, mais l’épée supplémentaire qu’il tenait le gênait, et il ralentissait de plus en plus sous l’effet de la fatigue, craignant de ne plus pouvoir éviter les obstacles tant sa vue se brouillait ; il avait l’impression que ses poumons allaient éclater. Il devait tenir bon, ne pas laisser Esteban seul. La tunique claire de son jeune ami formait une tache informe dans l’obscurité qu’il suivait tant bien que mal. A son grand soulagement, il sentit bientôt sur son visage la fraîcheur de la brise marine. Ils étaient sortis du bois. Esteban se dirigeait vers la côte. La lune s’était levée et Mendoza put apercevoir la silhouette de Gonzales filant vers un amas de pierres, qu’il connaissait bien. Malgré lui, il ralentit le pas ; l’air qu’il respirait le brûlait. Il vit disparaître Gonzales derrière un pan de mur effondré. Bientôt, Esteban aurait disparu à sa vue lui aussi.
M : Esteban !
L’effort qu’il avait dû faire pour l’appeler lui déchira la poitrine ; il dut s’arrêter pour reprendre péniblement haleine. Esteban l’avait entendu, et quand il vit que Mendoza ne le suivait plus, il hésita, puis retourna sur ses pas.
E : Est-ce que ça va ?
M : Il faudra que ça aille…n’y vas pas seul…
E : Ne t’en fais pas ! Je ne vais pas le laisser filer !
Il repartait déjà, quand son compagnon agrippa son bras fermement pour le retenir.
M : Non ! Prends ça…ne le sous-estime pas…et laisse-moi y aller le premier.
Il lui tendait l’épée de Gonzales.
E : C’est inutile, mon poignard suffira.

Il se dégagea brusquement et reprit sa course. Mendoza pesta et le suivit malgré la douleur qui serrait encore sa poitrine. Il lui apparaissait maintenant clairement qu’il devait tout faire pour empêcher Esteban de prendre des risques. Ce n’était pas à lui d’arrêter Gonzales. S’il avait pu continuer à lui parler, il lui aurait demandé de rester en retrait, et de n’intervenir qu’en cas de besoin. Mais Esteban filait en direction des ruines nuragiques et Mendoza aurait été bien incapable de le stopper. Pourtant, il craignait que l’agresseur d’Indali ne se soit caché parmi les roches ; il devait avoir besoin de reprendre son souffle lui aussi, et Mendoza aurait parié qu’il profiterait de l’abri que lui procuraient les ruines pour tenter quelque chose. S’il laissait Esteban devant, c’est à lui que Gonzales s’en prendrait, et cela, il ne le supporterait pas. Il accéléra sa course, revint à la hauteur d’Esteban, le dépassa. Ils se trouvaient à présent au milieu des ruines, et il n’y avait nulle trace de Gonzales. Les précieuses minutes perdues lui avaient-elles permis de les semer ? Mendoza avait-il commis une erreur en pensant que le fuyard aurait besoin lui aussi d’un répit ? Il ralentit, guettant le moindre signe d’une présence parmi les ombres. Esteban l’avait rejoint.
E : Séparons-nous. Je cherche de ce côté. Il ne peut pas être bien loin.
Il repartit aussitôt, et Mendoza le regarda s’éloigner, impuissant à le protéger. Il lui fallut tout son sang-froid pour rester calme et vigilant. La moindre erreur pouvait être fatale. Si Gonzales voulait frapper, il avait à présent l’avantage sur eux. Ce genre d’individu ne se contentait sûrement pas de porter une épée. Mais il pouvait aussi choisir de se tapir jusqu’à ce qu’ils s’éloignent suffisamment pour qu’il puisse leur échapper. Mendoza décida alors de le débusquer malgré lui.
M : Gonzales ! Montre-toi et bats-toi ! Ton épée t’attend !
Il espérait que ses provocations feraient réagir le jeune métis et qu’il trahirait sa présence involontairement.
M : Si tu récupères ton épée, tu n’auras pas tout perdu ce soir !
Seul le silence lui répondit. De son côté, Esteban scrutait la nuit, en vain. Mendoza reprit.
M : Je ne te croyais pas si lâche ! Frapper une femme, c’est plus facile que d’affronter deux hommes armés ! Mais nous voulons te laisser une chance : viens prendre ton épée, et montre-nous que tu n’es pas qu’un vil serpent !...tu m’avais habitué à mieux….je t’estimais….
Sa voix perdait de son intensité.
M : Tu m’avais prouvé ta valeur…comment ai-je pu me tromper…comment as-tu pu me tromper….
Inquiet, Esteban se tourna vers la voix faiblissante. Soudain, il crut voir un reflet briller dans la masse obscure d’un mur à moitié écroulé. Il se précipita en avertissant Mendoza, et sentit quelques secondes après que l’air lui tranchait la chair. Il chuta , mais n’en fut qu’à moitié surpris. Son épaule heurta lourdement le sol, mais il se releva presque aussitôt, tandis que Mendoza accourait.
M : Esteban !
E : Ne t’occupe pas de moi, rattrape-le !
Tout en parlant, il retira le poignard qui s’était fiché dans son bras gauche, en dessous de l’épaule, et s’en servit pour déchirer une bande de tissu dans sa tunique. Gonzales avait déjà repris sa course, dépité d’avoir encore échoué. Il avait hésité une seconde à venir arracher son épée des mains de Mendoza, pour la lui passer ensuite au travers du corps. Mais il avait réfléchi, avait maîtrisé sa fureur. Et s’il échouait ? Esteban était déjà debout, probablement légèrement blessé. S’il échouait, il aurait tout perdu, véritablement, ce soir, et sa mère l’attendrait en vain, le maudirait. Il devait rapporter la pièce qui lui restait, et éloigner Mendoza d’Esteban, l’isoler, alors peut-être…Il jeta un coup d’œil en arrière et eut la satisfaction de voir qu’il était suivi. Il sourit, en songeant à la surprise qu’il préparait au marin. Il distinguait à présent la silhouette massive de la tour de guet qui permettait de surveiller la mer le long de la côte qui menait à l’extrémité de la baie de Porto Conte. Les côtes de l’île étaient parsemées de ces monuments à intervalle réguliers. L’une d’elle se trouvait à la pointe qui fermait la baie, au-dessus de la grotte de Neptune. Celle dont Gonzales se rapprochait se situait à près d’un kilomètre d’une crique assez profonde pour abriter un navire. S’il parvenait à attirer Mendoza jusqu’au sommet, il ne doutait pas que son sort serait scellé. Il prit soin de garder une distance suffisante entre eux pour ne pas risquer de se faire attaquer, et quand il fut assez près de la tour, il lança quelques mots en criant assez fort pour être entendu.
G : Pas trop fatigué de courir, Mendoza ? Vous pourrez bientôt vous reposer, dans cette tour !

Il n’obtint aucune réponse. Quand il s’engouffra dans l’escalier, Mendoza était toujours à ses trousses. Le bruit des pas de Gonzales résonnaient dans la tour, ne laissant aucun doute : il était inutile de perdre du temps en précautions, il ne cherchait pas à surprendre son poursuivant, il continuait sa course, et Mendoza était prêt à le suivre jusqu’en enfer, sans se poser de questions. Quoi qu’il trouve au sommet de la tour, il acceptait d’y être conduit, guidé, quitte à se livrer à son ennemi. Plus rien ne comptait que de pouvoir défier encore une fois les yeux de feu de Gonzales, même si cela devait être la dernière. Au sommet de la tour, elle se tenait prête. Elle avait tiré la bâche de protection, dispersé les branches qui servaient de camouflage, placé l’engin en position d’envol, et pris place. Quelques minutes plus tard, Gonzales débouchait de l’escalier, et après quelques secondes d’hésitation, montait derrière elle. Elle allait partir, sans demander aucune explication, quand elle sentit qu’il cherchait à s’emparer de son poignard. Aussitôt, elle suspendit l’envol, et empoigna si violemment le poignet de son fils que ses ongles s’enfoncèrent dans sa chair.
H : Ne compte pas sur mon aide pour réparer tes erreurs.
Elle réussit à lui faire lâcher prise, et s’empara de l’arme de sa main droite. De sa main gauche, elle tenait toujours fermement la main de son fils, derrière elle.
H : Et sache que je ne commets jamais deux fois la même erreur.
De la pointe de son poignard, elle actionna le levier de manœuvre, et ils prirent leur envol au moment où Mendoza surgissait au sommet de la tour. Il eut tout juste le temps de les voir plonger dans le vide, et de croiser son regard, à elle, en une fraction de seconde où son être entier lui sembla se consumer sous l’effet d’une brûlure insoutenable. Tout était clair, avéré, confirmé. Et cette confirmation, après avoir manqué de l’anéantir, l’emplit d’une ardeur nouvelle, comme si le regard d’Hava avait ravivé en lui l’étincelle d’un désir inassouvi, alimenté par la haine, un désir qui le dévorait à présent comme un brasier où son cœur se transformait en une pierre incandescente prête à éclater pour libérer le métal en fusion de la vengeance. Il courut vers le bord, lança de toutes ses forces l’épée de Gonzales. Elle se ficha dans une des pièces de l’armature.
M : La prochaine fois, face à face, si tu as un peu d’honneur !
Gonzales reprit son bien, et tandis qu’Hava manoeuvrait en direction de la crique où les attendait son navire, prenant un virage vers la droite, Mendoza les vit une dernière fois, la mère dont il ne devinait plus que la silhouette, un poignard à la main, et le fils qui se retournait vers lui en brandissant son épée.
G : Trop aimable à vous, mon cher Mendoza ! Je me fais un plaisir de notre prochaine rencontre ! Saluez bien Isabella de ma part !
Modifié en dernier par nonoko le 09 mars 2018, 18:59, modifié 2 fois.
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

Message par TEEGER59 »

Je lirai ça en rentrant chez moi.
:Laguerra: : AH! Comme on se retrouve!
:Mendoza: : Ma première leçon ne t'a pas SUFFIT?
:Laguerra: : Cette fois, tu ne t'en sortiras pas si FACILEMENT!
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

Message par Ra Mu »

Un beau morceau doux amer où chacun apparait gris
Gonzalo est bel et bien le méchant ultime, Hava se dédiabolise (un peu...)
La vérité allait-elle être divulguée ainsi, malgré lui ? Il se sentait acculé, un vertige le saisit
Mendodo! Quel "compagnon" est tu pour t’inquiéter de ce pensent tes amis alors que ton amour, que tu défendais aussi rageusement, est peut être en danger? Sérieux tu me déçois! :tongue:
Pas complètement remis de sa noyade le marin, physiquement et psychologiquement. :roll:
E : C’est inutile, mon poignard suffira.
Esteban en revanche est égal à lui même: toujours aussi hem... confiant en lui même
Et le final, toujours aussi inattendu!
- On s'est tout de même embrassés, cela ne signifie donc rien?
- HEIN? T'as embrassé Ambrosius?
- *soupir* Allez, déblaie!
HOP HOP HOP! :x-):
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

Message par TEEGER59 »

Coquilles... ou pas?

Ce dernier était penché au-dessus d’une ouverture ménagée dans la table et fouillait dans ce qui semblait être un coffre intégré, auquel on accédait en soulevant un panneau amovible. :arrow: : aménagée?

En une détente formidable, il se remit sur pieds et fonça vers les bois... :arrow: pied au singulier.
Gonzales reprit son bien, et tandis qu’Hava manoeuvrait en direction de la crique où les attendait son navire, prenant un virage vers le droite, Mendoza les vit une dernière fois... :arrow: no need to argue.

Très bon passage avec son lot de blessés. Nacir, Tao, Indali, Estéban. Jusqu'où cela ira?
Très bon passage, disais-je mais hélas trop court.
:Laguerra: : AH! Comme on se retrouve!
:Mendoza: : Ma première leçon ne t'a pas SUFFIT?
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

Message par Akaroizis »

Popopopooo ! :x-):

Du feu, du sang, à la lumière lunaire... un beau tableau. ^^
Le présent, le plus important des temps. Profitons-en !

Saison 1 : 18.5/20
Saison 2 : 09/20
Saison 3 : 13.5/20


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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

Message par Chaltimbanque »

Impressions en cours de lecture ~ Chapitre 20
(Partie 2)


Dans la pénombre du crépuscule, Mendoza, aussi immobile qu’une statue, semblait ne faire plus qu’un avec la pierre sur laquelle il était assis. :arrow: Le Penseur de Rodin n’a plus qu’à bien se tenir ! :x-):

E : Pourquoi tu ne me dis pas ce que tu sais ? :arrow: Parce qu’avec tes gros sabots, il y a de fortes chances que tu mettes encore une fois les pieds dans le plat, gros malin ! :tongue:

E : Tu veux mon avis ? On n’a qu’à le laisser seul. Je ne comprends pas pourquoi tu tiens tant à ce que je le surveille. :arrow: Parce qu'il n'est pas très stable, en ce moment... :roll:

E : Pars, bon sang ! :arrow: Cours, Forrest, cours !!! ^^

Mendoza se figea. La vérité allait-elle être divulguée ainsi, malgré lui ? :arrow: Oh, le pauvre ! Ce serait quand même pas de bol ! :lol:

Z : Elle frappe quelqu’un…il faut rentrer au condor, vite ! :arrow: https://media.giphy.com/media/bEVKYB487Lqxy/giphy.gif

<Tao> savait seulement qu’il avait hâte que le bandage soit achevé. :arrow: https://media.giphy.com/media/xTiTnEoBo ... /giphy.gif :x-): Allez, c'est pas grave, Tao, du moment que ça te donne un prétexte pour te méfier de Gonzozo !

G : Je vous remercie. Ne vous inquiétez pas pour moi, je crois que je vais faire un petit somme pour refaire mes forces. :arrow: C'est ça, on va te croire... :roll:

I : C’est aimable à vous, mais il dort :arrow: Dans tes dents, Gonzozo ! :x-):

G : Ne vous pressez surtout pas, je peux attendre ! Puis-je vous proposer mon aide ?
I : Ce ne sera pas nécessaire, je vous remercie. :arrow: Et re dans tes dents ! :x-): :x-):

G : N’y voyez aucune offense, mais cela se voit, tout simplement. :arrow: Mais c'est qu'il ne raconte pas que des mensonges, notre vil serpent ! Bon, il s'en sert à son avantage, certes, mais c'est déjà ça de pris. ^^

Il se mit alors à observer ce que faisait Tao, et son regard tomba sur la pièce d’orichalque. :arrow: https://media.giphy.com/media/vSSdLSLbGIXio/giphy.gif

Et si Tao l’avait avec lui, les chances pour que la statuette ne soit pas loin se renforçaient. :arrow: Ok, pigé. Il va s'en prendre à Tao.

[...] mais qui pouvait prédire le comportement d’une femme ? :arrow: Ah... "Souvent femme varie, et bien fol celui qui s'y fie", hein ? ;)

Il se souvenait de la façon dont <Hava> avait d’abord tenté de le faire renoncer à son projet de noyade, avant de se résoudre à accepter, devant son insistance. :arrow: Intéressant, mais ça ne la rachète pas entièrement. :tongue:

Il ne lui restait plus qu’à sortir du condor, un jeu d’enfant. :arrow: On va voir.... Purée, quel rythme ! :D

Alors la jeune indienne prit son élan elle aussi et se jeta dans le vide :arrow: Wow ! Sacré courage !

Alors il leva son bras blessé qui n’avait pas lâché la statuette, et l’abattit sur elle. :arrow: Je laisse la parole à Phoebe, qui exprimera mon sentiment nettement mieux que je ne pourrais le faire : https://media.giphy.com/media/9qtme5Y6AH80U/giphy.gif

Incrédule, Gonzales contemplait sa propre main désormais vide. Ses doigts lui faisaient mal d’avoir été comme écartelés par une force prodigieuse :arrow: Go, Zia !! :D

Il devait réussir à les semer, il devait réussir à rapporter au moins une des pièces trouvées, quelle que soit son utilité. Il en allait de son honneur, de sa survie. :arrow: Oui, surtout de ta survie, en l'occurrence. L'honneur, c'est en supplément, là ! :roll:

Elle ne sentait pas la douleur, elle avait l’impression de flotter dans les airs, tantôt prise d’un vertige qui lui donnait la nausée, tantôt bercée par un souffle qui l’emportait loin, très loin, vers un horizon de douceur. :arrow: Aïe, ça pue le traumatisme crânien. Mais je vais rester positive pour le moment. Non pas que ça change quoi que ce soit, mais bon... ^^

T : Je t’aime, Indali, je t’aime…pardonne-moi…
Les yeux de la jeune Indienne s’emplirent de larmes. Tao fit un geste pour les essuyer, mais elle lui prit la main, et la porta à ses lèvres. Il n’osa pas la retirer, et ils restèrent longtemps ainsi, submergés par l’émotion. Puis elle glissa à nouveau dans l’inconscience. :arrow: Awwwww, that was cute !! ^^

Il se souvenait que la côte, de l’autre côté des bois, était aussi parsemée de ruines ; s’il parvenait à les atteindre bien avant eux, il pourrait tenter quelque chose. :arrow: Des ruines que Mendoza connaît trèèèèèèèèès bien, si je ne m'abuse... :x-):

Mendoza put apercevoir la silhouette de Gonzales filant vers un amas de pierres, qu’il connaissait bien. :arrow: Ha ! Bingo ! ^^

Il lui tendait l’épée de Gonzales.
E : C’est inutile, mon poignard suffira. :arrow: Euuuuuuuuh.... Un peu présomptueux, là, quand même ! :shock:

S’il laissait Esteban devant, c’est à lui que Gonzales s’en prendrait, et cela, il ne le supporterait pas. :arrow: T'as raison, va. Protège donc ton fiston "adoptif". À moins que ce ne soit lui qui te protège. Ou les deux. 8)

M : Tu m’avais prouvé ta valeur…comment ai-je pu me tromper…comment as-tu me tromper…. :arrow: Le serpent qui se mord la queue, là, non ? Mais notre marin commence à poser les bonnes questions.

Celle dont Gonzales se rapprochait se situait à près d’un kilomètre d’une crique assez profonde pour abriter un navire. S’il parvenait à attirer Mendoza jusqu’au sommet, il ne doutait pas que son sort serait scellé. :arrow: C'est pas pour jouer les rabat-joies, mais je ne compte plus le nombre de fois où Gonzozo ne doutait pas de ça. :x-):

G : Pas trop fatigué de courir, Mendoza ? Vous pourrez bientôt vous reposer, dans cette tour ! :arrow: Reposer, hein ? Sympa, le double sens. ;)

Plus rien ne comptait que de pouvoir défier encore une fois les yeux de feu de Gonzales, même si cela devait être la dernière. :arrow: Quel suspens ! ;)

Tout était clair, avéré, confirmé. :arrow: Le coup de poignard métaphorique !

[...] comme un brasier où son cœur se transformait en une pierre incandescente prête à éclater pour libérer le métal en fusion de la vengeance. :arrow: Alors là, j'applaudis des deux mains pour cette superbe phrase. Magnifique image ! :D
I shall be telling this with a sigh
Somewhere ages and ages hence:
Two roads diverged in a wood, and I—
I took the one less traveled by,
And that has made all the difference.


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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

Message par nonoko »

Merci à tous pour vos commentaires! :D
Chatchat, c'était un plaisir de revoir ce cher Kermitt, on n'en fait pas deux comme lui. Et un immense merci pour ta sensibilité aux images improbables qui parsèment le texte, ça fait plaisir de constater que quelques mots peuvent encore faire de l'effet. J'ai un peu forcé la dose sur la dernière image, mais elle me réjouissait bien ainsi. :x-):
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Akaroizis
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

Message par Akaroizis »

Après une relecture ;
"M : Tu m’avais prouvé ta valeur…comment ai-je pu me tromper…comment as-tu [pu] me tromper…." ;)
Le présent, le plus important des temps. Profitons-en !

Saison 1 : 18.5/20
Saison 2 : 09/20
Saison 3 : 13.5/20


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