FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

C'est ici que les artistes (en herbe ou confirmés) peuvent présenter leurs compositions personnelles : images, musiques, figurines, etc.
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Mithridate
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Ecrivains-Dessinateurs-Photomonteurs

Message par Mithridate »

D'ailleurs ca m'étonne qu'ils osent parler comme ça à un roi ^^
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Raang
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Message par Raang »

Ce sont les héros, ils s'en foutent de tout 8)
"Notre monde a été bâti dans l'or et dans le sang"-Raang alias Rayan, 2017
Mes fanfictions (hors MCO)https://www.fanfiction.net/u/7150764/Raang
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Seb_RF
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Message par Seb_RF »

ils sont aussi en immense position de supériorité tout de même...
note serie:
MCO1: 18/20

Trahison/Insulte totale:
MCO2: 7/20
MCO3: 4/20
MCO4: 3/20 (et je suis "gentil" par ce qu'il y a les effets visuels)

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Raang
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Message par Raang »

Pas faux
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Seb_RF
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Message par Seb_RF »

Suite:


Quelques minutes plus tard, le condor décolla, avec Zia aux commandes, comme prévu. En la voyant à ce poste si inhabituel pour une femme, Marie ne put s’empêcher d’envier son amie, au destin si différent du sien. Zia lui adressa un dernier sourire, comme un signe d’encouragement, tandis que l’oiseau s’élevait à la verticale. Elle se demanda ce qu’il serait advenu d’elle si Mendoza ne l’avait jamais enlevée du palais de Barcelone. Peut-être l’aurait-on donnée en mariage sans lui demander son avis. Elle se dit qu’elle n’aurait alors jamais rencontré Esteban, et se prit à songer à l’extraordinaire concours de circonstances qui les avaient réunis, elle et lui, sur l’Esperanza plus de dix ans auparavant. Quant au palais on devait la chercher partout, quand Marie réalisait qu’elle ne reverrait peut-être plus son amie, sans savoir pourquoi, elle, Zia, avait rencontré celui qui avait fait le serment de veiller sur elle et de la protéger, alors qu’il la connaissait à peine.
E : Zia…tout va bien ?
La voix d’Esteban la tira de ses réflexions.
Z : Oui, tout va bien, je songeais simplement à la chance qu’avait été mon enlèvement, tandis que pour Marie ma disparition avait dû être bien difficile à vivre. J’étais un peu comme sa grande sœur, tu comprends…mais ça ne sert à rien de revenir sur le passé.
E : Ne me dis pas que tu regrettes de m’avoir rencontré !
Z : Bien sûr que non, gros bêta ! Je ne croyais pas qu’un jour je dirais cela, mais il faudrait vraiment que je te remercie, Mendoza, pour m’avoir enlevée…
En disant cela, elle se tourna vers leur ami, qui était assis, l’air songeur, à l’arrière.
T : Oh oh oh, c’est vrai ça, je n’avais jamais vu la chose sous cet angle…
E : Et moi, Tao, je devrais aussi te remercier pour avoir enlevé Zia sur ton île, sinon nous en serions peut-être encore à manger des iguanes quelque part sur notre caillou perdu au milieu de l’océan !
M : Merci, Zia, il est vrai que tu es en quelque sorte celle qui nous a tous réunis…
Il leva les yeux vers Isabella, assise en face de lui. Pendant tout l’entretien avec Charles Quint, elle était restée debout, derrière les trois sièges, à surveiller les courtisans et les gardes. Mendoza s’était dans un premier temps tenu à ses côtés, brûlant d’envie de savoir ce que Zia avait pu dire à Isabella, et ce que celle-ci avait consenti à lui révéler. Mais les circonstances ne se prêtaient guère à ce genre de discussion, et Mendoza commençait à regretter d’avoir accepté la proposition saugrenue de Zia. A l’évidence, sa présence et celle d’Isabella était totalement superflue, et s’il n’avait même pas de véritable occasion pour s’entretenir en tête-à- tête avec elle, ce voyage était une simple perte de temps, et une prise de risque inutile. Il lui restait à espérer que Gonzalès avait bien suivi Alvarès et qu’il ne lui avait pas pris la fantaisie de vouloir prouver ses capacités plus que douteuses. Etre obligé de surveiller ces gens alors qu’Isabella était à ses côtés lui pesait plus qu’il ne l’aurait cru. Il aurait pu faire abstraction d’eux, et lui parler malgré tout, mais leur présence le retenait. Ce qu’ils avaient à se dire était trop important pour que cela soit dit devant ces faces curieuses, voire inquisitrices, qui faisaient semblant de vouloir rester discrètes mais étaient incapables de se taire et ne cessaient de regarder le condor et ses occupants. Au moins les gardes étaient-ils impassibles, ce qui leur conférait un semblant de dignité qui manquait cruellement aux courtisans. Mendoza avait espéré qu’ils se lasseraient et rentreraient, mais ils n’en avaient rien fait. Il avait prié pour qu’Isabella prenne la parole la première, mais elle devait éprouver la même gêne et était restée muette, si bien qu’il avait fini par s’assoir au poste de pilotage en affectant une allure décontractée, jambes étendues et bottes négligemment posées sur le tableau de bord. Quand il avait vu Charles Quint remonter au château, cela avait été un réel soulagement, puis Esteban et Tao étaient venus les délivrer de leur garde, et il avait un moment pu oublier ses ennuis en questionnant ses deux amis et en écoutant leur récit de l’entrevue. Il avait ressenti une vraie fierté pour ces enfants, toujours aussi déterminés, mais qui possédaient une réelle sagesse. Son enfant, à lui, grandirait-il pour devenir un jour un adulte aussi accompli que ces trois jeunes gens ? Dès qu’ils seraient arrivés en Sardaigne, il prendrait les choses en main, qu’Isabella le veuille ou non, si elle ne se décidait pas à lui parler.
Isabella sentit la détermination dans le regard de Mendoza et son cœur s’affola. Elle avait espéré que Zia l’aiderait mais la jeune inca était revenue la tête pleine de ses retrouvailles avec Marie et s’était installée au poste de pilotage sans prêter attention à elle. C’était donc à Isabelle que revenait l’initiative d’un tête-à-tête qu’elle redoutait toujours autant. Pendant sa surveillance aux côtés de Mendoza, elle avait laissé vagabonder sa pensée vers ses souvenirs de la Cour, de Charles Quint, et s’était même amusée à imaginer de possibles liens entre son amant et ces nobles Mendoza que l’Empereur avait évoqués. Cela avait eu pour effet de l’apaiser, en la distrayant de ses obligations. Elle souhaitait prolonger l’état de bien-être dans lequel Zia était parvenue à la plonger. Mais insidieusement, ses craintes et ses angoisses refaisaient surface et la paralysaient. Elle sentait bien que Mendoza n’attendait qu’une chose, qu’elle parle, mais la confusion régnait encore dans son esprit. Du reste, que savait-elle réellement du père de son enfant ? Comment, en fonction de son passé, de son histoire personnelle, allait-il se comporter désormais ? Elle n’en avait aucune idée. Maintenant qu’il savait, n’allait-il pas tout faire pour la protéger, dans l’intérêt de l’enfant, sans penser forcément à son intérêt à elle, à ses désirs et à ses craintes ? Certains hommes ont une fâcheuse tendance à croire qu’ils peuvent décider de tout dans l’intérêt de la mère et de l’enfant, sans demander son avis à la première concernée, celle qui porte la vie. Son compagnon était-il de ceux-là ? La laisserait il libre ? Elle ruminait ces interrogations sans pouvoir décider si elle souhaitait ou non avoir les réponses. Soudain, elle ressentit une grande irritation contre Mendoza : de quoi se mêlait-il, après tout ? Elle avait le droit de mener sa vie comme elle le voulait ! Elle le regarda avec un air de défi. Mendoza fronça les sourcils. A quoi jouait donc Isabella ? Elle allait le rendre fou ! Il faillit se lever pour lui intimer l’ordre de le suivre dans une autre pièce, mais il se retint, conscient que ce n’était pas la manière la plus adéquate de procéder, même s’il avait une furieuse envie d’en découdre avec elle une bonne fois pour toute. La voix de Zia le fit presque sursauter.
Z : Je crois qu’il nous faudra nous poser avant la traversée de la Méditerranée, Mendoza, qu’en penses-tu ?
M : Ce serait plus prudent en effet. En repartant à l’aube, nous serons largement au rendez-vous au port de l’Alguer.
E : Une autre petite soirée à la belle étoile, moi ça me dit bien…
Z : Bien sûr, Isabella et toi pourrez profiter du confort du condor.
M : En fait je ne suis venu avec vous jusqu’aux Pays-Bas que pour avoir ce plaisir…
T : Tu es sérieux là ? si tu savais à quel point ça me fait plaisir que tu apprécies autant le confort mueen ! Charles Quint aurait bien voulu en profiter davantage lui aussi j’ai l’impression…ça me donne des idées…je ne vais pas m’en tenir à une chaîne d’horloges, je vous le dis ! Une fois que tous les rois de la terre auront fait un petit séjour dans une auberge équipée du dernier cri de la technologie mueenne, ils n’auront qu’une envie : revenir, et au lieu de se battre entre eux ils me supplieront pour que je leur construise le palais en orichalque de leurs rêves…
E : C’est ça….
M : Je connais une anse naturelle sur la côte où les navires font parfois escale pour se réapprovisionner en eau douce ; nous pourrions nous poser à proximité, les sources sont abondantes à cet endroit ; c’est encore sauvage, nous y serons tranquilles.
Quand le soleil commença à décliner, ils étaient tout proches de la côte, et auraient sans doute pu pousser jusqu’en Sardaigne, mais Zia avait senti que la tension entre Mendoza et Isabella ne s’était toujours pas dénouée et qu’il fallait essayer de forcer un peu les choses. Elle avait pensé que ses amis profiteraient du voyage retour pour s’isoler, mais ni l’un ni l’autre n’avait manifesté la moindre intention en ce sens. Elle commençait à se demander si elle avait vraiment affaire à deux adultes responsables. Mendoza la guida pour repérer l’anse qu’il avait indiquée, et ils se posèrent sur les hauteurs, dans le maquis qui dominait la côte accidentée parsemée de roches rouges déchiquetées qui formaient comme un écrin pour une multitude de criques. Zia expédia les garçons pêché pendant qu’on y voyait encore quelque chose, tandis qu’elle se chargeait de la corvée de bois. En quelques instants, Mendoza et Isabella se retrouvèrent seuls sur le tapis embaumant de genêts et de lavande, dans la chaude lumière du sud, qui contrastait tant avec la clarté laiteuse du ciel des Pays-Bas. Sous l’effet de la chaleur, l’odeur des pins était entêtante, mais une brise légère apportait la fraîcheur de la mer toute proche. Isabella respira à pleins poumons. Son être tout entier semblait s’éveiller dans cette atmosphère vivifiante. A quelques pas d’elle, Mendoza l’observait, tiraillé entre le désir de la faire parler et celui de l’enlacer : mais n’était-ce pas un seul et même désir, celui de se fondre en elle pour ne faire qu’un avec son corps, avec son âme, avec ses secrets ? Avant qu’il ait pu se décider, elle se dirigea vers le sous-bois en l’interpellant.
I : Tu m’aides pour la corvée d’eau ? La source est là-bas, c’est bien ça ?
Il lui emboîta le pas, tandis qu’elle franchissait de sa démarche ondulante les quelques mètres qui les séparaient du tapis de végétation plus humide grâce aux mille filets d’irrigation qui s’échappaient de la source. Devant eux, un rideau de jonc et de fougères en protégeait l’accès.
note serie:
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nonoko
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Message par nonoko »

chers lecteurs, vous êtes sans doute en train de me maudire, mais c'est Seb qui a insisté pour avoir sa petite dose dominicale :x-):
en plus je le fais languir pour la publication des parties déjà rédigées :oops:
je promets que ça avancera plus vite bientôt (normalement) ;)
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Message par TEEGER59 »

Parlera? Parlera pas?
Quel suspense!
:Laguerra: : AH! Comme on se retrouve!
:Mendoza: : Ma première leçon ne t'a pas SUFFIT?
:Laguerra: : Cette fois, tu ne t'en sortiras pas si FACILEMENT!
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Message par DeK »

:shock: ドキドキ! ドキドキ! [Battements de coeur]
Raah, vous souhaitez vraiment m'achever, non ?

Seb avec tout le respect que j'ai pour toi, je t'en prie, laisse nonoko terminer ses passages parce que franchement j'aurais préféré attendre quelques jours de plus que rester sur un pareil moment. Après cet intéressant entretien avec Charles Quint, rondement mené par les "jeunes", je pressentais une explication de la part de Laguerra à bord de l'Air Condor, mais je suppose que le cadre n'était pas forcément des plus judicieux pour présenter la chose à Mendoza.
Aussi je suis agréablement étonnée de cette petite escale improvisée, mais à mon avis elle aurait pu tenir en une publication.
C'est une bonne chose de vouloir entretenir le mystère, toutefois cela casse un peu le rythme de ce passage. Dommage... :?

M'enfin, heureusement que je ne suis pas cardiaque, même si je vais sûrement très vite le devenir avec vos textes ! :x-):
Sinon le reste ne change pas : des dialogues justes, des descriptions superbes, des moments touchants, donc une suite très réussie et toujours aussi plaisante à découvrir.
Hâte de pouvoir lire, très prochainement donc, si Isabella parlera (ou non) à son compagnon.
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Ecrivains-Dessinateurs-Photomonteurs

Message par nonoko »

J'ai le plaisir de t'annoncer que ton attente insoutenable va bientôt prendre fin. J'espère que tu vas supporter le choc de la lecture, et que ton pauvre petit coeur ne battra pas trop fort. Avec toutes mes excuses par avance.
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Ecrivains-Dessinateurs-Photomonteurs

Message par Seb_RF »

La suite que vous attendiez tous:


Ils le franchirent et pénétrèrent dans la pénombre du sous-bois, sous les frondaisons des chênes liège. A leurs pieds s’étendait une zone semi-marécageuse, qui les séparait de roches escarpées aux teintes rougeâtres, d’où filtraient, parmi les prêles et les mousses, plusieurs petites coulées d’eau qui finissaient par former à la base d’une des roches une source plus importante, qui alimentait une petite mare dont l’eau engorgeait tout le terrain alentour.
M : il vaut mieux récupérer l’eau en hauteur, je vais grimper sur les rochers, donne-moi les gourdes.
I : A deux, nous irons plus vite, je peux le faire aussi bien que toi !
M : Non !
Mais Isabella s’était déjà élancée et avait bondi sur les premières roches. Mendoza n’eut d’autre choix que de la suivre. Ils remplirent leurs gourdes, chacun d’un côté du réseau de filets d’eau , en équilibre sur les rochers rendus glissants par l’humidité et la végétation. Isabella finit la première, et sauta prestement, mais elle faillit tomber en atterrissant sur le sol gorgé d’eau. Elle dut mettre une main à terre pour se réceptionner. En un bond, Mendoza était à ses côtés, prêt à l’aider à se relever ; dans un geste d’énervement elle balaya rudement la main qu’il lui tendait, et se redressa.
I : Je n’ai pas besoin d’aide, merci ! Tu me crois en sucre ? Tu crois que je vais fondre et me dissoudre dans cette traitresse petite mare ? Ou est-ce que tu as peur que ton enfant ne soit pas bien accroché ? C’est pour lui que tu t’inquiètes, ou pour moi ?
La véhémence du ton surprit Mendoza autant que l’aveu. Dire qu’il avait pris tant de précautions pour ne pas la brusquer, et qu’elle lui annonçait son état comme un reproche ! Il s’efforça de garder son calme mais il ne put empêcher sa voix de trahir son irritation.
M : Je ne m’inquiète pas pour toi, je sais que tu n’as besoin de personne…en temps normal.
I : En temps normal, tiens donc ! Mais la situation est tout à fait normale, tu m’as fait un enfant, et je vais devoir en assumer les conséquences. Alors ne te mêle pas de quoi que ce soit, je t’en prie !
M : Ça suffit ! j’en ai assez que tu te comportes comme si cette affaire ne concernait que toi !
I : Aha !…parce que tu as ton mot à dire, n’est-ce pas, tu es le père, après tout, c’est ça ? Et je devrais me plier à tes volontés, alors que tu ne respectes même pas les miennes ! Tu me questionnes sans cesse, tu m’espionnes, tu me forces à parler ! Eh bien j’en ai assez, tu entends, laisse-moi, laisse-moi tranquille !
Furieuse, elle le bouscula violemment. Il ne s’y attendait pas et fut déstabilisé. Il tomba dans la mare, tandis qu’Isabella s’enfuyait à toutes jambes. Zia, qui revenait les bras chargés de petit bois, la vit sortir en trombe du rideau de fougères et se diriger vers la côte. La jeune femme fronça les sourcils et s’empressa de déposer son fardeau. Elle se redressait pour courir après Isabella quand Mendoza surgit à son tour, manifestement contrarié. Elle décida de le laisser se débrouiller avec Isabella . Après tout, elle était intervenue à sa demande mais elle n’avait pas l’impression que cela avait été une franche réussite. Il lui semblait voir deux chats sauvages se tourner autour et se poursuivre sans que l’un veuille laisser l’autre empiéter sur son territoire. Elle espérait simplement que cela ne tournerait pas mal. Le soleil était à son déclin et bientôt il ferait nuit, or Isabella avait entrepris de descendre vers la mer. Elle bondissait à présent de rocher en rocher pour rejoindre une crique au sable ocre qu’illuminaient les derniers rayons du soleil couchant. Après un dernier saut, elle courut vers les flots, jeta au loin ses armes, se débarrassa de ses bottes et défit son corset qu’elle abandonna sur la grève, puis elle plongea dans l’eau tiède, avidement, pour s’y abandonner. Depuis la plage, Mendoza la vit disparaître sous la surface aux teintes sombres. Puis elle réapparut, flottant sur le dos, bras en croix, son corsage blanc accrochant les dernières lueurs du jour. Mendoza jeta sa cape et son épée sur le sable. Il s’apprêtait à se précipiter vers elle, mais il se ravisa soudain. Il la contempla un long moment ; de temps en temps, elle replongeait, s’ébrouait, nageait un peu, et se laissait porter par les flots, indifférente à sa présence. Alors il enleva ses bottes et son ceinturon, et s’avança lentement dans la mer. Au contact du sable chaud sous ses pieds succéda la tiédeur des vagues qui léchaient sa peau, puis l’enveloppaient de leur douceur . Il comprit pourquoi Isabella s’était réfugiée dans ces eaux berçantes. Il lui semblait qu’elles le lavaient de toute sa colère, emportant ses angoisses et ses irritations. C’était cela qu’elle était venue chercher, cette quiétude et cette sérénité qu’il avait été incapable de lui apporter, répondant à ses craintes par ses propres craintes au lieu de se mettre vraiment à son écoute, de respecter ses sentiments, de la comprendre. Elle était tout près à présent, flottant paisiblement sans prêter attention à lui, les yeux fermés. Il s’abandonna lui aussi. Leurs doigts se touchèrent, mais elle resta parfaitement calme. Puis il sentit qu’elle lui prenait la main et l’attirait vers elle. Alors il se glissa derrière elle, joignit ses mains aux siennes et, tout en la soutenant, il l’entraîna doucement vers le rivage, où il la déposa, le corps à moitié baigné par les flots, le buste appuyé contre sa propre poitrine.
C’est ainsi qu’Esteban et Tao, qui s’apprêtaient à remonter vers le condor après avoir fini de pêcher dans la crique voisine, les surprirent. Esteban avait déjà ouvert la bouche pour les héler, quand un geste impérieux de Tao l’arrêta, suivi d’un signe de tête qui enjoignait clairement au jeune Atlante de suivre son ami vers les rochers sans discuter. Esteban haussa les épaules et s’exécuta, non sans se demander ce que Mendoza et Isabella pouvaient bien faire sur la plage au lieu d’aider Zia à préparer le repas. La faim et la nuit les ramèneraient sans doute bientôt à la réalité…
Inconscient d’être observé, le couple savourait la quiétude du crépuscule. Seul le murmure du ressac troublait le silence, un silence qui n’était plus comme une barrière entre eux, mais qui les liait dans une tendresse partagée, propice aux confidences. Quand la voix d’Isabella s’éleva, il sembla à Mendoza qu’un fil rompu se renouait enfin et que la jeune femme, par ce fil ténu de sa parole, le ramenait à elle.
I : Je ne sais pas ce qui m’a pris…
M : Quand tu m’as poussé dans la mare ?
I : Tu as de la chance que je ne t’aie pas achevé d’un coup d’épée…
M : J’espère que tu es de meilleure humeur à présent…
I : Ça dépend…j’ai l’humeur changeante ces temps-ci…
M : J’avais remarqué…
I : Je suis désolée, mais je ne peux pas te garantir que je serai désormais une femme parfaitement sereine, enchantée par son état, ravie à la perspective de donner naissance à ton enfant..
M : A notre enfant..je n’ai pas l’intention d’en revendiquer la propriété exclusive !
I : Tu as raison, mais j’ai encore du mal à m’habituer…je n’ai pas l’impression de maîtriser la situation, même si en apparence je contrôle tout..je ne comprends pas ce qui m’arrive.
M : Cela fait combien de temps ? trois, quatre mois ?
I : Quatre mois environ, je crois… promets moi que tu ne me débarqueras pas pour me mettre en ‘lieu sûr’, il n’y a aucun lieu sûr pour moi, si tu n’es pas là.
M : Je ne peux pas te mentir…j’ai eu cette intention.
I : Alors, que cela ne reste qu’une intention… tout ira bien, et puis, tu es le seul maître à bord, les autres s’y feront, comme ils se sont déjà faits à ma présence.
M : J’ai l’impression que tu ne me laisses pas le choix, mais je ne peux rien te promettre. Tu serais peut-être mieux auprès de Zia.
I : Je reste avec toi au moins jusqu’à leur mariage. Nous aviserons ensuite.
M : Bien…cela me paraît presque raisonnable.
I : S’il devait m’arriver quelque chose, je ne veux pas que tu te sentes responsable. Raisonnable ou pas, c’est ma décision.
M : Décision prise tout de même d’un commun accord ! Mais il faudra peut-être aussi que tu acceptes que d’autres prennent des initiatives, voire des décisions pour toi à l’avenir…
I : Tu plaisantes! Je viens à peine de m’habituer à la présence de ce…de cet enfant en moi, et je devrais encore accepter qu’on prenne des décisions pour moi !
M : C’est une éventualité que tu ne peux pas ignorer, je suis désolé. Mais je te promets une chose : je ne déciderai pas du prénom tout seul.
I : Le prénom ? mais il n’est même pas encore né !
M : Il ? Ou peut-être elle ?
I : Je préfère ne pas y penser ! Je parie que tu veux un garçon , comme tous les hommes ! Mon père aussi…
Elle s’interrompit brusquement. Mendoza sentit qu’il la perdait, elle lâchait le fil, elle allait le couper. Il lui prit la main, mais elle se dégagea, prête à se redresser. Il la retint, caressant son front, enlaçant sa poitrine.
M : Reste avec moi, je t’en prie…ne pense plus au passé…il est temps de faire une place en toi à cet enfant, il est notre avenir, à tous les deux. Rien d’autre n’a d’importance.
Elle respirait à présent difficilement, furieuse contre elle-même : pourquoi se laissait-elle ainsi submerger par ses sentiments ? Quand parviendrait-elle à écraser définitivement les démons du passé, qui surgissaient sans crier gare pour la narguer et lui faire perdre pied ? Qu’avait dit Zia ? Qu’elle n’était pas seule…pas seule pour lutter…et pour vaincre ! Elle ne devait pas garder cela pour elle, même si cela lui coutait d’avouer ses faiblesses ridicules.
I : Cet enfant…je suis prête à lui faire une place en moi mais…parfois il me semble que…qu’il rit et me nargue et…qu’il a le visage….le visage de mon père…il rit, il veut m’entraîner avec lui, et je ne peux pas lui résister, et j’aimerais le tuer, mais je ne peux pas, c’est mon enfant, c’est notre enfant, et je l’aime, tout autant que je le déteste ! C’est ridicule, tu dois penser que je suis complètement folle, mais c’est ce que j’éprouve, et cela me torture, parfois je voudrais m’ouvrir le ventre pour en finir, en arracher cet être ignoble et le jeter loin de moi, mais je suis sûre qu’il reviendrait en rampant, il ne me laissera jamais tranquille, je devrais lui écraser le crâne, je..
Mendoza avait plaqué sa main sur la bouche d’Isabella, qui haletait et gémissait désormais, prise de sanglots incontrôlables qui secouaient son corps tout entier. Alors il la souleva, la prit dans ses bras, s’avança dans la mer et l’y jeta. Elle refit bientôt surface, ruisselante et hoquetante, les cheveux défaits. Elle était pitoyable, et pourtant il émanait d’elle une détermination nouvelle.
I : Tu me le paieras un jour, Juan Carlos Mendoza ! Mais avant , il faut que tu m’entendes, jusqu’au bout ! je ne t’ai pas tout dit, et si tu veux me faire taire, tu devras me noyer !
M : Je suis prêt à tout entendre, au cas où tu en douterais encore.
I : Ce n’est pas la première fois que je suis enceinte...de toi…il y a six ans…il n’y a pas que moi que tu as perdue…j’ai tué notre enfant, je…je l’ai sacrifié pour toi, à moins que je ne l’aie fait pour d’autres raisons, je ne sais pas, je n’ai pas réfléchi, peut-être étais-je tout simplement terrifiée, peut-être était-ce ma façon d’esquiver, d’éviter d’affronter mes peurs…
M : Mais la situation est bien différente aujourd’hui.
I : Tu ne comprends pas…à l’époque, je n’ai même pas eu conscience que je tuais cet enfant, en acceptant de boire ces drogues préparées par mon père, et aujourd’hui, je suis incapable de mesurer la chance que j’ai de porter à nouveau la vie, j’ai peur de cet enfant, je redoute qu’il me tue, qu’il nous sépare…je ne pense qu’à moi, qu’à toi, je ne suis pas prête !
M : Nous sommes là, tous les deux. Et ensemble, nous accueillerons cet enfant.
I : Et si l’un de nous venait à disparaître ? il peut se passer tant de choses !
M : C’est bien possible…mais qu’est-ce que cela change ? Ici et maintenant, tu te tiens face à moi, et tu portes la vie. Tu es resplendissante, et j’ai envie de toi. Le passé a failli nous détruire ? et alors ?…cette mer peut se déchaîner aussi et nous emporter un jour, tu le sais parfaitement !…écoute moi, Isabella, je sais que nous allons vers l’inconnu, mais allons-y plein d’espérance ! Ce soir, laisse définitivement le passé derrière toi, ne le laisse surtout pas assombrir l’avenir, et encore moins le présent !
I : On ne se débarrasse pas du passé aussi facilement qu’on se dépouille de sa cape….je ne peux rien te promettre.
M : Tu n’as pas à me faire de promesse, tu as juste à te faire confiance, et à croire en notre avenir et en celui de notre enfant. Laisse lui une petite place en toi, laisse lui sa chance… et ne garde pas tes souffrances pour toi.
Elle baissa la tête, désemparée. Elle savait qu’il avait raison, qu’y avait-il d’autre à faire de toute façon ? Elle était prise au piège, acculée. Elle se reprit : elle ne devait plus envisager les choses ainsi à présent, elle devait continuer à lutter, elle ne devait plus fuir, le bonheur était à ce prix, comment avait-elle pu s’aveugler à ce point ? Comment avait-elle pu être aussi faible ?
I : D’accord…mais ne te plains pas d’avoir dans ton lit une outre gonflée à la place d’une femme, d’être réveillé par des gémissements inhumains et noyé sous des torrents de larmes !
M : Si cela devient insupportable je te jetterai par-dessus bord, j’ai pu constater qu’un bon bain de mer a des effets miraculeux sur toi.
I : J’ai cru remarquer aussi que tu préférais l’eau de mer à l’eau de source…
M : Plonger en eaux profondes est bien plus stimulant en effet..
I : Plus dangereux aussi …
M : Le danger m’attire, tu le sais mieux que personne…
Autour du feu allumé par Zia, les poissons achevaient de griller. Pour tromper sa faim, Tao mâchonnait un brin de thym, tout en retournant de temps à autre les girelles qu’ils étaient parvenus à pêcher en s’aventurant sur une pointe rocheuse qui fendait la mer et permettait d’accéder à des eaux poissonneuses. Ils avaient même pris une dorade et quelques mulets, de quoi faire un véritable festin, si toutefois leurs invités daignaient enfin remonter de la plage.
E : Il fait complètement nuit à présent, qu’est-ce qu’ils fichent ?
T : Mendoza te fait payer les longues heures passées à t’attendre hier soir…
Z : Ils avaient besoin d’être un peu seuls, c’est tout…j’espère seulement qu’ils parviendront à remonter sans encombre…
E : Avec cette lune, tu veux rire, on y voit presque comme en plein jour ! Mais dis donc, tu sais quelque chose, toi…
T : Inutile de la cuisiner, tu sais que Zia est incorruptible ! Elle ne dira rien, je le sais, j’ai déjà essayé tout à l’heure…pendant que tu embrochais les poissons…
E : Bravo, encore des cachotteries entre muens ! je vous préviens…
T : Garde ton calme, Esteban, tu vas en avoir besoin, ils reviennent.
Esteban se retourna. Deux silhouettes familières prirent progressivement chair et couleur à mesure qu’elles s’approchaient du cercle éclairé par le feu de camp. Les cheveux relâchés et humides, le corset à la main, Isabella s’avançait de sa démarche nonchalante, un léger sourire aux lèvres, suivie de Mendoza, dont l’allure impeccable, comme toujours, ne trahissait en rien les dernières vicissitudes qu’il venait de traverser, à part peut-être ses vêtements, qui n’étaient pas encore secs, tout comme ceux de sa compagne. Ce détail n’échappa pas à Esteban.
E : Vous voilà enfin ! Vous vous êtes baignés ? Tout habillés ? Quelle idée !
I : J’ai enlevé mon corset…
E : J’ai vu, merci !
T : Bon, vous faites comme vous voulez, mais le festin est prêt, je meurs de faim, pas vous ? Si vous avez fait un peu d’exercice pour vous dégourdir les jambes après le vol, ce que moi je comprends parfaitement, vous devez être affamés, comme moi ! On a fait une pêche miraculeuse, servez-vous !
Z : Approchez-vous, avec la chaleur vos vêtements seront vite sec.
I : Je te remercie, Zia.
M : Nous allons faire honneur à ton festin, Tao, j’ai une faim de loup !
E : C’est moi qui ai presque tout pêché !
T : Grâce à ma super technique de la pêche aux miettes !
M : Intéressant…tu m’expliqueras un jour…
T : On a toute la soirée, et je connais aussi un tas d’autres techniques !
Le repas se passa dans une relative bonne humeur, même si Esteban aurait souhaité aborder d’autres sujets que celui de la pêche aux miettes, au fromage et aux sardines, mais il prit son mal en patience car Isabella et Mendoza semblaient fascinés par l’étalage de la science de Tao, ravi d’avoir un auditoire si attentif, tandis que Zia grignotait tranquillement ses girelles sans intervenir, en souriant de temps en temps à Esteban ou à Isabella. Quand Tao eut épuisé le sujet, Mendoza le remercia pour le repas et l’exposé, et s’apprêtait à relancer la conversation par une question sur les projets à court terme de ses amis, une fois qu’ils les auraient déposés en Sardaigne, mais Esteban le coupa.
E : Assez parlé de nous, pour l’instant, depuis que nous nous sommes revus vous ne nous avez guère parlé de vous, en dehors de vos rendez-vous d’affaire et de vos activités commerciales.
M : C’est vrai que nous avons manqué une belle occasion hier soir...êtes-vous déjà allés à Oran ? C’est une ville fascinante, mais pour moi rien ne vaut une escale à Palerme, malheureusement les occasions d’y faire escale sont rares. En tout cas demain vous devriez en profiter pour visiter L’Alguer.
E : Mendoza, je t’ai déjà dit que je m’excusais pour hier soir !
M : Oui, je te taquine, excuse moi, mais franchement, tu connais la vie de marin, nous n’avons que nos voyages à raconter, rien de bien intéressant en somme, surtout pour vous qui parcourez le monde avec le condor !
I : Mendoza et moi attendons un enfant.
Isabella avait parlé calmement, comme si elle annonçait la prochaine destination du San Buenaventura. Tao fut le premier à réagir.
T : Ah, ça au moins c’est une nouvelle intéressante, hein Esteban ? mais je te jure que je n’étais pas au courant ! Zia par contre…
Zia acquiesça en adressant un sourire à Isabella.
E : La lettre ! c’est pour ça que la lettre n’était adressée qu’à toi ! Eh mais…pourquoi on n’avait pas le droit de savoir, nous ?
Mendoza, qui avait été peut-être le plus surpris par l’intervention inattendue de sa compagne, se tourna vers elle et l’interrogea du regard, mais elle se contenta de sourire.
M : C’est une longue histoire… ça n’a plus d’importance.
I : C’est à cause de moi, je ne voulais pas que ça se sache.
E : Et tu as changé d’avis…eh bien, tant mieux, parce que ça m’aurait fait un choc que vous arriviez à notre mariage avec un bébé dans les bras ! Mais attends…euh…la naissance est prévue pour quand ?
Z : Ne t’inquiète pas, Esteban, ils pourront assister au mariage, simplement Isabella ne pourra plus mettre son corset à ce moment là...
T : Elle va devoir adopter des tenues plus agréables à porter que ces instruments de torture ! Vraiment, Isabella, je ne sais pas pourquoi tu ne te mets pas à la mode muenne, regarde nous, Zia et moi, les vêtements amples, c’est l’idéal, et c’est très seyant aussi ! Crois moi, change de style, et le plus tôt sera le mieux !
I : Merci Tao, je suivrai tes conseils… un peu plus tard.
Z : Et que comptez-vous faire d’ici le mariage ?
M : Continuer notre vie habituelle, tant que cela sera possible.
E : Sur le bateau ?
I : Oui, bien sûr. Nous faisons escale souvent, ce n’est pas comme si nous partions en mer pour de long mois.
E : Je vois, encore dans le ventre de sa mère, il fait ses premiers voyages en mer, son destin est tout tracé, il sera marin ! …il va battre mon record ! Moi j’étais déjà vieux comparé à lui quand j’ai mis le pied pour la première fois sur un navire !
M : Le pied ! tu n’étais qu’un nourrisson braillard qu’il fallait sans cesse porter dans ses bras !
E : C’est ton point de vue ! Je suis sûr que mon père ne dirait pas la même chose !
Z : Ah, ça, Esteban, il faudra le lui demander la prochaine fois que tu le verras, c’est-à dire bientôt !
M : Vous allez à Patala ?
Z : Oui, dès que nous vous aurons déposés. Et ensuite, nous devons assister au mariage de Maïna et Viracocha.
E : Eh, mais attends, en parlant de mariage…vous ne vous seriez pas mariés en cachette, tout de même ?!
M : Non, pourquoi, quelle idée ! ?
T : Il faut l’excuser, Mendoza, Esteban trouve sûrement étonnant que vous attendiez un enfant sans être mariés..
E : Mais non, pas du tout ! je …
T : Allez, Esteban, c’est pas grave, ça arrive à tout le monde d’être maladroit…
M : Je t’avoue que je n’avais pas encore réfléchi à la question…
E : Vous pourriez vous marier en même temps que nous !
M : Non merci, Esteban, nous trouverons bien un prêtre à Porto Conte pour régler ça, enfin, si tu le souhaites, Isabella, pour l’enfant…
I : Ce serait peut-être une bonne chose, en effet...mais nous réglerons cette affaire entre nous, Esteban, je te remercie pour ta proposition.
Esteban n’insista pas. Il avait ressenti la gêne de ses amis sur ce sujet qu’il savait pourtant être un sujet délicat. Lui-même en avait fait les frais, et voilà qu’il mettait les pieds dans le plat comme un idiot ! Zia sembla lire dans ses pensées, car elle vint près de lui et lui prit la main comme pour le réconforter et l’assurer qu’elle l’aimait malgré tous ses défauts.
T : En tout cas, si vous avez besoin de quoi que ce soit dans les mois à venir, vous pouvez compter sur nous ! Et il va falloir que je réfléchisse sérieusement à un cadeau de naissance, oh oh oh, je sens déjà que les idées viennent, vous allez être épatés ! Je m’y mets tout de suite, je réfléchis mieux le ventre plein ! Ah, vous avez bien fait de nous annoncer cette bonne nouvelle, grâce à vous je sens que je vais passer une soirée hyper-productive au labo !
Tout en parlant, il se leva pour rejoindre son laboratoire. Les deux couples restèrent encore un moment à contempler les flammes puis, quand les dernières braises eurent fini de rougeoyer, ils regagnèrent le condor, le cœur rasséréné.
note serie:
MCO1: 18/20

Trahison/Insulte totale:
MCO2: 7/20
MCO3: 4/20
MCO4: 3/20 (et je suis "gentil" par ce qu'il y a les effets visuels)

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