One-Shot : D'Où est-ce que je viens ?
Posté : 18 avr. 2017, 03:04
C'est une petite idée qui m'est venu en tête lors d'une ballade dans un petit bois, j'espère que vous apprécierez, je viens tout juste de le terminer. Je suis content actuellement du résultat même si ce n'est pas mon meilleur texte. Je verrai si j'en fais d'autre dans ce style.
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Je ne sais pas d'où je viens ou qui je suis.
Je ne suis encore qu'un simple ignorant de la vie simple d'esprit.
Je ne connais pas encore du haut de mon jeune âge à quel point l’ignorance dans ce monde est un défaut mortel.
Je ne pense pas encore au fil de mon destin.
Pour tout vous dire, je n'y pense pas vraiment. Je vis au jour le jour tout simplement.
Tout ce qui compte pour moi n'est pas de savoir ce qu'il va arriver, mais de connaître tout de nos actes passés.
L'écrivain posa sa plume, se massa les tempes, et sortit de la petite pièce lui servant de chambre.
Sous son ample vêtement, la chaleur de juillet lui donnait chaud, trop chaud pour son petit corps faible devant supporter tant de poids sur ses épaules comme dans son cœur.
Il jeta un regard envieux vers l'extérieur, hors de ces murs de pierres, de cette prison de pureté, regardant le Soleil régnant en maître au nom imposant sur sa ville, gardant les autres enfants qui jouent à courir dans les rues, là-bas en bas, bénissant les artistes à la voix haute ou à l'écriture noble, magnifiant le ciel bleu d'une clarté pure, avant de baisser la tête, revenant au froid triste de ces murs à peine brisé par la douceur des éclats protecteurs, réécrits par les vitraux de l'internat.
Encore une journée avec le même train, avec le même cheminement, avec les mêmes demandes.
-Pourquoi tout cela ? avait-il demandé un jour précédent, alors qu'il n'en pouvait plus.
-Tu comprendras plus tard, mon enfant, il t'aidera.
Il ne voulait pas comprendre à la fin, quand son unique chance se sera achevée, il voulait savoir pourquoi il devait subir cet horrible rite funeste et ennuyant alors que le monde n'attendait que lui ! Il attendait de voir le monde tel qu'il était, était-il si blanc et pur que ce qu'on lui disait ? Est-ce que son enfance n'a pas été gâchée alors que tant d'exploits l'attendaient ?
Que savait-il de son passé ? Rien.
Qu'avait-il appris des questions qu'il posait ? Rien.
Qu'allait-il vivre dans son futur proche et lointain ? La réponse semble tellement évidente.
Et tout le temps, ce quotidien se répète, sans réponse à ses questions de la part de ses supérieurs, lors il décida un jour d'en trouver dans son fort intérieur.
Ce jour-là était un jour de la mi-juillet, comme la veille et comme le lendemain, où il décida de sortir.
Il le fit, simplement, en passant par la grande porte en bois de sa prison de pierre à l'image de ce qu'elle était : imposante, froide, respectueuse car portant le symbole d'un trépas.
Il était là. Petit, seul, non formé aux caprices de la nature. Un évadé d'une prison revêtue d'un manteau blanc de chaux à la froideur non connue.
Il s'avança lentement, puis un peu plus rapidement, comme un oisillon qui vole pour la première fois au-delà de son nid.
Il s'engouffra dans les rues étroites et vivantes de la ville, vêtue de draps tendus sur la rambarde des balcons, bruyante comme une des musiques crispantes de son étau avec une différence notoire : il entendait la joie.
La joie de vivre, la joie d'entendre la musique du bonheur parcourait le long de ses artères et de ses veines, il leva la tête en direction du Roi de la vie, et lui adressa un sourire malgré sa lumière un peu trop forte pour ce petit enfant.
Il arriva aux alentours d'un de ces endroits où les hommes s'en vont quand ils ne s'occupent ni de leurs femmes, de leurs enfants ou quand ils ne travaillaient pas, un endroit où des chants, des rires et des mots de différentes senteurs de pureté coulaient à flot.
Pris d'une certaine curiosité, il s'approcha un peu plus, et des personnes surgirent de la porte du lieu de joie.
Vite, il fallait se cacher !
Sa ballade se poursuivit durant de longues heures, qui se concluaient sur un magnifique coucher de Dieu sur les horizons lointains de la mer orangée, sur le sourire d'un enfant heureux de ce qu'il a vu, de ce qu'il a découvert.
Retour au Palais de l'Ennui, le cerveau bien rempli, de plus de renseignements qu'il n'avait jamais eut au cours d'une vie, bien plus que lorsque les hommes intimidants lui donnaient des "leçons".
Il reprit sa plume, et écrivit une suite à sa lettre :
Je ne sais pas d'où je viens ou qui je suis.
Je ne suis encore qu'un simple ignorant de la vie simple d'esprit.
Je ne connais pas encore du haut de mon jeune âge à quel point l’ignorance dans ce monde est un défaut mortel.
Je ne pense pas encore au fil de mon destin.
Pour tout vous dire, je n'y pense pas vraiment. Je vis au jour le jour tout simplement.
Tout ce qui compte pour moi n'est pas de savoir ce qu'il va arriver, mais de connaître tout de nos actes passés.
Aujourd'hui j'ai visité les rues de ma belle ville, ça m'a permis d'apprendre.
J'ai découvert ce qui était jusque là un rêve éveillé pour ne pas devenir fou.
J'ai quitté les murs de ma prison pour aller voir d'autres horizons.
Et je sais où je les ai trouvé.
Les pères m'avaient dit que je comprendrais, je les remercie, car une seule journée m'a suffit pour découvrir le sens de ma vie, de mon éducation, de mes faibles idéaux.
Je suivrai les traces de mon père, peu importe qui il était, peu importe où il est allé.
Je commencerai avec le Soleil, je finirai mon parcours là où je l'ai commencé.
Je croiserai le chemin du monde entier si il faut bien;
Et je saurai enfin que j'aurais accompli mon destin.
Dix ans plus tard, le petit homme à bien changé.
Grand, beau, fort, revêtu d'une grande pureté.
Allongé sous un chêne, en été, les rayons du soleils bloqués par le feuillage de l'arbre, les yeux fermés, il réentends encore une petite chanson dans sa tête, joyeuse, mythique, apaisante.
Il sourit, apaisé après avoir tout accompli, enfin presque.
Dans sa tête défilent les plus beaux éclats de sa vie : ses rires, ses rencontres, ses voyages, elle.
Une main familière parcourait son visage, il souriait encore plus, se releva, et enlaça sa déesse à lui, tandis que les mots qu'il adressait à un de ses pères revenaient sans cesse à la gorge
Merci pour tout ce que tu m'a fait faire, mon père, je te serais à jamais reconnaissant.
Serrant les mains colorées de sa fiancées et celles foncées de son meilleur ami...
Il connaît enfin sa vraie famille, juste à ses côtés et là-bas dans l'au-delà...
Il sait maintenant quelle destinée l'attendait.
Esteban sait enfin d'où il vient, et quel est le but de sa vie.
Il est le Fils du Soleil, enfant de Dieu, comme chaque être humain sur Terre.
FIN.
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Je ne sais pas d'où je viens ou qui je suis.
Je ne suis encore qu'un simple ignorant de la vie simple d'esprit.
Je ne connais pas encore du haut de mon jeune âge à quel point l’ignorance dans ce monde est un défaut mortel.
Je ne pense pas encore au fil de mon destin.
Pour tout vous dire, je n'y pense pas vraiment. Je vis au jour le jour tout simplement.
Tout ce qui compte pour moi n'est pas de savoir ce qu'il va arriver, mais de connaître tout de nos actes passés.
L'écrivain posa sa plume, se massa les tempes, et sortit de la petite pièce lui servant de chambre.
Sous son ample vêtement, la chaleur de juillet lui donnait chaud, trop chaud pour son petit corps faible devant supporter tant de poids sur ses épaules comme dans son cœur.
Il jeta un regard envieux vers l'extérieur, hors de ces murs de pierres, de cette prison de pureté, regardant le Soleil régnant en maître au nom imposant sur sa ville, gardant les autres enfants qui jouent à courir dans les rues, là-bas en bas, bénissant les artistes à la voix haute ou à l'écriture noble, magnifiant le ciel bleu d'une clarté pure, avant de baisser la tête, revenant au froid triste de ces murs à peine brisé par la douceur des éclats protecteurs, réécrits par les vitraux de l'internat.
Encore une journée avec le même train, avec le même cheminement, avec les mêmes demandes.
-Pourquoi tout cela ? avait-il demandé un jour précédent, alors qu'il n'en pouvait plus.
-Tu comprendras plus tard, mon enfant, il t'aidera.
Il ne voulait pas comprendre à la fin, quand son unique chance se sera achevée, il voulait savoir pourquoi il devait subir cet horrible rite funeste et ennuyant alors que le monde n'attendait que lui ! Il attendait de voir le monde tel qu'il était, était-il si blanc et pur que ce qu'on lui disait ? Est-ce que son enfance n'a pas été gâchée alors que tant d'exploits l'attendaient ?
Que savait-il de son passé ? Rien.
Qu'avait-il appris des questions qu'il posait ? Rien.
Qu'allait-il vivre dans son futur proche et lointain ? La réponse semble tellement évidente.
Et tout le temps, ce quotidien se répète, sans réponse à ses questions de la part de ses supérieurs, lors il décida un jour d'en trouver dans son fort intérieur.
Ce jour-là était un jour de la mi-juillet, comme la veille et comme le lendemain, où il décida de sortir.
Il le fit, simplement, en passant par la grande porte en bois de sa prison de pierre à l'image de ce qu'elle était : imposante, froide, respectueuse car portant le symbole d'un trépas.
Il était là. Petit, seul, non formé aux caprices de la nature. Un évadé d'une prison revêtue d'un manteau blanc de chaux à la froideur non connue.
Il s'avança lentement, puis un peu plus rapidement, comme un oisillon qui vole pour la première fois au-delà de son nid.
Il s'engouffra dans les rues étroites et vivantes de la ville, vêtue de draps tendus sur la rambarde des balcons, bruyante comme une des musiques crispantes de son étau avec une différence notoire : il entendait la joie.
La joie de vivre, la joie d'entendre la musique du bonheur parcourait le long de ses artères et de ses veines, il leva la tête en direction du Roi de la vie, et lui adressa un sourire malgré sa lumière un peu trop forte pour ce petit enfant.
Il arriva aux alentours d'un de ces endroits où les hommes s'en vont quand ils ne s'occupent ni de leurs femmes, de leurs enfants ou quand ils ne travaillaient pas, un endroit où des chants, des rires et des mots de différentes senteurs de pureté coulaient à flot.
Pris d'une certaine curiosité, il s'approcha un peu plus, et des personnes surgirent de la porte du lieu de joie.
Vite, il fallait se cacher !
Sa ballade se poursuivit durant de longues heures, qui se concluaient sur un magnifique coucher de Dieu sur les horizons lointains de la mer orangée, sur le sourire d'un enfant heureux de ce qu'il a vu, de ce qu'il a découvert.
Retour au Palais de l'Ennui, le cerveau bien rempli, de plus de renseignements qu'il n'avait jamais eut au cours d'une vie, bien plus que lorsque les hommes intimidants lui donnaient des "leçons".
Il reprit sa plume, et écrivit une suite à sa lettre :
Je ne sais pas d'où je viens ou qui je suis.
Je ne suis encore qu'un simple ignorant de la vie simple d'esprit.
Je ne connais pas encore du haut de mon jeune âge à quel point l’ignorance dans ce monde est un défaut mortel.
Je ne pense pas encore au fil de mon destin.
Pour tout vous dire, je n'y pense pas vraiment. Je vis au jour le jour tout simplement.
Tout ce qui compte pour moi n'est pas de savoir ce qu'il va arriver, mais de connaître tout de nos actes passés.
Aujourd'hui j'ai visité les rues de ma belle ville, ça m'a permis d'apprendre.
J'ai découvert ce qui était jusque là un rêve éveillé pour ne pas devenir fou.
J'ai quitté les murs de ma prison pour aller voir d'autres horizons.
Et je sais où je les ai trouvé.
Les pères m'avaient dit que je comprendrais, je les remercie, car une seule journée m'a suffit pour découvrir le sens de ma vie, de mon éducation, de mes faibles idéaux.
Je suivrai les traces de mon père, peu importe qui il était, peu importe où il est allé.
Je commencerai avec le Soleil, je finirai mon parcours là où je l'ai commencé.
Je croiserai le chemin du monde entier si il faut bien;
Et je saurai enfin que j'aurais accompli mon destin.
Dix ans plus tard, le petit homme à bien changé.
Grand, beau, fort, revêtu d'une grande pureté.
Allongé sous un chêne, en été, les rayons du soleils bloqués par le feuillage de l'arbre, les yeux fermés, il réentends encore une petite chanson dans sa tête, joyeuse, mythique, apaisante.
Il sourit, apaisé après avoir tout accompli, enfin presque.
Dans sa tête défilent les plus beaux éclats de sa vie : ses rires, ses rencontres, ses voyages, elle.
Une main familière parcourait son visage, il souriait encore plus, se releva, et enlaça sa déesse à lui, tandis que les mots qu'il adressait à un de ses pères revenaient sans cesse à la gorge
Merci pour tout ce que tu m'a fait faire, mon père, je te serais à jamais reconnaissant.
Serrant les mains colorées de sa fiancées et celles foncées de son meilleur ami...
Il connaît enfin sa vraie famille, juste à ses côtés et là-bas dans l'au-delà...
Il sait maintenant quelle destinée l'attendait.
Esteban sait enfin d'où il vient, et quel est le but de sa vie.
Il est le Fils du Soleil, enfant de Dieu, comme chaque être humain sur Terre.
FIN.