Par conséquent, comme pour les topics spoils de la saison 4 et comme l'a dit Teeger59 sur son OS du 23/12 : C'est à lire à vos risques et périls !
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Dernière rencontre
Il pressait le pas, l'homme avait déjà perdu beaucoup de temps à sillonner les allées après s'être échappé de la forteresse.
Sous sa cape, son fin visage pâle était tiré par l'anxiété et la crainte d'être trouvé avant d'avoir pu rejoindre son but, d'avoir au moins pu apercevoir ce qui l'avait tiré de ses appartements. La pluie et le vent plaquait ses cheveux sur son front. Ses yeux noisettes tentaient de percer l'obscurité elle-même s'éclaircissant par bribes sous l'éclatement de missiles solaires bien que le champ de bataille le plus proche soit à une centaine de kilomètres...
Le jeune homme se faufilait tant bien que mal sur son chemin en évitant les soldats chargés de s'assurer qu'aucun civil ne errait. Ces hommes ne lui aurait apporté que plus d'ennuis s'il avait eu le malheur de se retrouver face à eux. Peu importe qu'il fut de rang supérieur, ce qui était fait à de simples gens lui serait infligé à lui aussi si on le surprenait maintenant.
L'Atlante pressa davantage le pas.
Le paquet qu'il transportait avec soin sous son manteau et la promesse de le confier à une si belle personne que celle qu'il s'apprêtait à rejoindre le fit se hâter sans prudence.
Son pied heurta une marche qui lui fit perdre son équilibre. Il s'étala de tout son long sur le sol mouillé par cette averse à demi providentielle... Il entendit le bruit des armures de son peuple se rapprocher, il ramassa son paquet et se dépêcha de se cacher derrière le premier mur. Il dû attendre que les soldats repartent pour reprendre son chemin...
Nerveusement, elle entortillait une mèche de ses cheveux blonds autour de sa main... L'inquiétude s'immisçait petit à petit en elle. Que faisait-il ? Pourquoi n'était-il pas encore à ses côtés ?
Elle s'imagina qu'il n'avait plus eu l'envie de la retrouver... Non ! Cela ne pouvait être possible. Pas venant de lui, elle ne le connaissait que trop bien : S'il n'avait pas projeté de se rendre à se rendez-vous il l'aurait tenu informé de cette démarche.
La jeune femme lança un regard par la fenêtre... Toujours personne à l'horizon... Peut-être avait-il simplement été retardé.
Une idée la frappa : Et s'il avait été surpris et fait prisonnier ? Avec ces affrontements... Tout était possible et ce rendez-vous emplit de risques n'était certes pas la meilleure idée qu'ils aient eu...
Le temps s'écoulait lentement, au rythme de la pluie sur le lac face au cabanon, la jeune femme regardait cette mélodie se jouer. Elle se perdait dans ce concert dont la nature ne jouait un air rien que pour elle. S'il avait été là, elle aurait bien plus apprécier ce moment...
Il foulait le sol boueux aussi vite qu'il le pouvait. Maintenant qu'il avait quitté la ville il pouvait se permettre de se déplacer au pas de courses, la pluie lui offrant une couverture suffisante pour ne pas être repéré. Esquiver tous ces soldats lui avait fait perdre énormément de temps, l'Atlante espérait que sa douce soit encore à l'attendre.
Tyrias se savait non loin de leur cachette, se rapprocher de son amour l'aidait à se sentir plus léger et l'aida à accélérer sa foulée. Bientôt il pourrait la prendre dans ses bras, la serrer contre lui, caresser ses lèvres chaudes...
Un dernier virage sur la gauche et enfin il pu voir le petit abri qu'ils avaient élu comme lieu de rendez-vous. La lumière brillait encore à travers la fenêtre : Elle était encore là cela ne faisait aucun doute, elle l'avait attendu.
Une fois la porte atteinte, le fils du général eut à peine le temps de taper ses pieds sur le sol pour en retirer la boue que le battant en bois s'ouvrit comme un coup de vent. Sans crier gare, elle s'était précipitée vers lui pour l'enlacer. La jeune femme passa ses bras fins autour du cou de son visiteur.
Après la courte surprise du geste, l'Atlante pris sa princesse par la taille. Il déposa un doux baiser sur ces lèvres qui le faisait rêver chaque nuit pendant lesquelles il ne pouvait être à ses côtés... Après cet échange de passion, Tyrias caressa la joue de sa belle.
« Pardonne moi mon amour...
- Je n'ai rien à te pardonner. Tu es là et rien ne compte plus que ça à mes yeux... »
Les amants pénétrèrent dans leur cachette. L'endroit n'était pas très grand mais suffisamment pour les accueillir eux et leur amour.
L'endroit était loin de la luxure de leurs appartements respectifs. De grandes flammes crépitaient dans l'âtre d'une cheminée et donnaient un aspect bien plus chaleureux à ce lieu. Pour tous meubles, une simple méridienne ainsi qu'une petite table, sur laquelle trônait une corbeille de fruits savoureux.
L'Atlante ôta son manteau, dévoilant ses vêtements aux couleurs de son peuple, et le mit à sécher près du feu.
En se retournant, il fendit son visage d'un large sourire enfantin et observa sa princesse. Elle s'était installée sur le divan, les jambes pliées contre elle. Le tissus de sa robe semblait être une caresse sur sa peau dorée, ses pieds menus ressemblaient à ceux d'une enfant. Quant à son visage... Une bouche aux lèvres fines et chaleureuses, un petit nez retroussé, de grands yeux ambrés en amande dont le regard exprimait une douceur sans faille et un amour inconditionnel... Ces traits si délicats étaient encadrés par une longue chevelure d'un blond aussi éclatant que le soleil un jour d'été... Même la marque des naacals ne pouvait tâcher cette beauté.
L'homme s'assit aux côtés de cette belle femme pour qui son cœur avait flanché. Ils échangèrent un regard ô combien complice...
Tyrias passa sa main derrière lui et tendit le paquet si durement protéger.
« Douce Rana Ori... Accepte ce présent en gage d'une preuve supplémentaire de l'amour que je te porte.
- Oh Tyrias... Est-ce qu'au moins mérité-je de telles attentions ?
- Bien sûr et tu en mérites bien davantage. »
La jeune muenne appréciait ces paroles, lorsqu'elle était en compagnie de cet homme, bien qu'ennemi de son peuple, elle se sentait en sécurité et aimée... Elle se saisit du paquet et l'ouvrit avec minutie pour découvrir à l'intérieur un petit écrin en verre renfermant une fleur avec de grands pétales colorés par un dégradé partant du jaune au rose. Tyrias expliqua qu'à l'aide d'un nouveau procédé scientifique cette fleur durerait éternellement tout comme sa nouvelle propriétaire. A ces mots, les joues de Rana Ori virèrent aux rouges.
Après avoir posé ce présent sur la table et grignoter quelques grains de raisins, les deux amoureux se plaquèrent l'un à l'autre. Dans un mouvement d'une infime tendresse Tyrias fit glisser la robe de sa bien-aimée dévoilant deux petits avant-cœurs tout à fait bien formé. L'homme continua de priver sa complice de son seul vêtement, une fois fait Tyrias laissa glisser cette robe couleur miel au sol. Il observa un instant sa princesse dans son plus simple appareil : Elle était réellement ravissante et l'éclat des flammes sur ce corps ajoutait un charme supplémentaire à cette femme.
L'Atlante enleva ensuite sa tunique en un geste souple laissant paraître un torse clair et musclé, signes des nombreuses heures passées à l'entraînement. De là où elle était installée, la princesse de Mu observa cet être : Il était certes d'un peuple ennemi au sien mais tout, absolument tout, l'attirait vers lui. Il n'était pas comme les autres atlantes, il ne cherchait pas à se montrer plus puissant. C'était même plutôt l'inverse ; Comme elle, Tyrias souhaitait que cette guerre s'achève enfin peu importe le peuple vainqueur du moment que les affrontements se stoppaient.
L'un face à l'autre dans une nudité des plus totales, les deux compagnons se jaugèrent avec fascination. Ces instants de passion amoureuse parvenaient à leurs faire oublier le reste du monde. Seul l'autre comptait.
Tyrias caressa le dos de Rana Ori jusque dans le creux de ses reins, à ce si doux contact la jeune femme se cambra légèrement. Elle se mordit la lèvre inférieure. La princesse se redressa légèrement, passa ses mains autour du cou de son amant avant de venir déposer un tendre baiser sur ses lèvres chaudes. Ils savaient parfaitement ce qu'il allait se passer et c'était loin de leur déplaire, bien au contraire...
Un long instant s'écoula, un instant que les flammes de la cheminée projetaient en ombre sur les murs du cabanon. Des ombres dans lesquelles on pouvait distinguer deux corps profiter du bonheur simple du plaisir charnel... Le monde aurait pu crouler sous une pluie de météorites qu'ils n'en auraient probablement pas pris conscience.
Les deux amants étaient lovés l'un contre l'autre sous une couverture légère. Tyrias humait le délicat parfum de la princesse de Mu, cette odeur si particulière et douce du lilas. Il passa sa main dans les long cheveux d'or de sa compagne en affichant un sourire éclatant.
Depuis qu'il l'avait rencontré, sa vie avait trouvé un tout autre sens et ses pensées avaient radicalement changé de bords ; Avant il souhaitait voir s'achever cette guerre de la manière la plus rapide et efficace afin d'engendrer la victoire de son peuple et écraser le peuple de Mu. Désormais il souhaitait toujours voir cette guerre se terminer une bonne fois pour toute mais avec pour conclusion une alliance entre ces deux peuples. Si seulement cela était possible...
Il en avait beaucoup parler avec Rana Ori et elle aussi souhaitait que ces affrontements cessent... Cette guerre était si vieille qu'aucun des deux jeunes gens n'en connaissaient l'événement déclencheur. Une union entre leurs peuples serait tellement bénéfique au monde ! D'eux-même, les héritiers s'étaient rendus à l'évidence ; Afin de préserver le savoir et le transmettre aux générations futures il n'y avait qu'une solution : Rassembler tout ce qu'ils pouvaient au plus vite et le cacher dans les cités une fois que celles-ci seraient entièrement édifiées. Chacun de leurs côtés parvenait à réaliser ce projet d'une importance capitale.
Un faisceau aussi clair que le jour fendit la nuit... Les assauts ne cessaient donc jamais ? L'Atlante se redressa en douceur sur la méridienne, il observa quelques secondes sa belle endormie puis s'appuya sur ses mains. Depuis quelques temps deux questions le tourmentaient jour et nuit sans aucun espoir de repos serein ; Était-il vraiment capable de la protéger comme il le lui promettait à chaque rencontre ou message ? Et que manigançait son père, le général Ménator, avec les autres généraux ?
Le jeune homme était tellement plongé dans ses réflexions qu'il sursauta lorsque Rana Ori posa sa main sur son épaule.
« Tyrias, mon amour... Que t'arrive-t-il ?
- Je... Je suis juste soucieux... »
La jeune muenne se redressa et enlaça tendrement son bien-aimé. Elle tenta de le rassurer et d'apaiser son esprit qui faisait tendre tout son corps. Elle lui chuchota des mots doux : La clé pour y parvenir.
L'horizon s'éclaircissait cette fois-ci par le lever du Soleil, Tyrias renfila ses vêtements maintenant secs, il n'avait aucune envie de quitter sa princesse aussi tôt mais il ne lui était pas permis de s'attarder plus longtemps... Pas aujourd'hui.
Le jeune homme regarda Rana Ori remonter les manches de sa robe, magnifique en toutes circonstances. Il n'en pouvait plus de cette situation, si seulement ils avaient pu être de même origine ou encore si seulement cette guerre n'avait pas existé ou connu une fin rapide... Rien de tout cela ne semblait avoir le droit de subsister. A croire que leur amour aussi sincère soit-il n'avait pas le droit à sa page dans l'histoire...
Sur le pas de la porte, les deux amants s'étreignirent avec douceur. Au moment de se séparer Rana Ori ne put contenir une larme...
« Ne peux-tu vraiment pas rester plus longtemps ?..
- J'aimerais vraiment pour le faire mon amour mais je n'ai pas le choix... Depuis quelques temps, Père a fait renforcer la garde autour de notre demeure et il m'est plus difficile de retrouver mes appartements. D'autant plus qu'aujourd'hui a lieu un conseil important entre nos généraux. Père tient absolument à ce que j'y participe et si je ne daigne pas m'y présenter cela serait déshonorant pour lui.
- L'honneur a-t-il vraiment une si grande importance à tes yeux ?
- Bien sûr ! Et je me dois, pour mon père, d'être présent à ce conseil.
- Alors je ne suis pas en droit de te retenir plus longtemps. »
Ils se sourirent mutuellement. Tyrias passa sa main sur la joue de Rana Ori pour essuyer une dernière larme. Il dériva dans les cheveux d'or de la princesse et se pencha légèrement pour déposer un doux baiser sur les lèvres de l'amour de sa vie.
« Je t'aime... »
Sur ces derniers mots, il s'éloigna sans savoir qu'il ne la reverrait plus jamais...
Il pressait le pas, l'homme avait déjà perdu beaucoup de temps à sillonner les allées après s'être échappé de la forteresse.
Sous sa cape, son fin visage pâle était tiré par l'anxiété et la crainte d'être trouvé avant d'avoir pu rejoindre son but, d'avoir au moins pu apercevoir ce qui l'avait tiré de ses appartements. La pluie et le vent plaquait ses cheveux sur son front. Ses yeux noisettes tentaient de percer l'obscurité elle-même s'éclaircissant par bribes sous l'éclatement de missiles solaires bien que le champ de bataille le plus proche soit à une centaine de kilomètres...
Le jeune homme se faufilait tant bien que mal sur son chemin en évitant les soldats chargés de s'assurer qu'aucun civil ne errait. Ces hommes ne lui aurait apporté que plus d'ennuis s'il avait eu le malheur de se retrouver face à eux. Peu importe qu'il fut de rang supérieur, ce qui était fait à de simples gens lui serait infligé à lui aussi si on le surprenait maintenant.
L'Atlante pressa davantage le pas.
Le paquet qu'il transportait avec soin sous son manteau et la promesse de le confier à une si belle personne que celle qu'il s'apprêtait à rejoindre le fit se hâter sans prudence.
Son pied heurta une marche qui lui fit perdre son équilibre. Il s'étala de tout son long sur le sol mouillé par cette averse à demi providentielle... Il entendit le bruit des armures de son peuple se rapprocher, il ramassa son paquet et se dépêcha de se cacher derrière le premier mur. Il dû attendre que les soldats repartent pour reprendre son chemin...
Nerveusement, elle entortillait une mèche de ses cheveux blonds autour de sa main... L'inquiétude s'immisçait petit à petit en elle. Que faisait-il ? Pourquoi n'était-il pas encore à ses côtés ?
Elle s'imagina qu'il n'avait plus eu l'envie de la retrouver... Non ! Cela ne pouvait être possible. Pas venant de lui, elle ne le connaissait que trop bien : S'il n'avait pas projeté de se rendre à se rendez-vous il l'aurait tenu informé de cette démarche.
La jeune femme lança un regard par la fenêtre... Toujours personne à l'horizon... Peut-être avait-il simplement été retardé.
Une idée la frappa : Et s'il avait été surpris et fait prisonnier ? Avec ces affrontements... Tout était possible et ce rendez-vous emplit de risques n'était certes pas la meilleure idée qu'ils aient eu...
Le temps s'écoulait lentement, au rythme de la pluie sur le lac face au cabanon, la jeune femme regardait cette mélodie se jouer. Elle se perdait dans ce concert dont la nature ne jouait un air rien que pour elle. S'il avait été là, elle aurait bien plus apprécier ce moment...
Il foulait le sol boueux aussi vite qu'il le pouvait. Maintenant qu'il avait quitté la ville il pouvait se permettre de se déplacer au pas de courses, la pluie lui offrant une couverture suffisante pour ne pas être repéré. Esquiver tous ces soldats lui avait fait perdre énormément de temps, l'Atlante espérait que sa douce soit encore à l'attendre.
Tyrias se savait non loin de leur cachette, se rapprocher de son amour l'aidait à se sentir plus léger et l'aida à accélérer sa foulée. Bientôt il pourrait la prendre dans ses bras, la serrer contre lui, caresser ses lèvres chaudes...
Un dernier virage sur la gauche et enfin il pu voir le petit abri qu'ils avaient élu comme lieu de rendez-vous. La lumière brillait encore à travers la fenêtre : Elle était encore là cela ne faisait aucun doute, elle l'avait attendu.
Une fois la porte atteinte, le fils du général eut à peine le temps de taper ses pieds sur le sol pour en retirer la boue que le battant en bois s'ouvrit comme un coup de vent. Sans crier gare, elle s'était précipitée vers lui pour l'enlacer. La jeune femme passa ses bras fins autour du cou de son visiteur.
Après la courte surprise du geste, l'Atlante pris sa princesse par la taille. Il déposa un doux baiser sur ces lèvres qui le faisait rêver chaque nuit pendant lesquelles il ne pouvait être à ses côtés... Après cet échange de passion, Tyrias caressa la joue de sa belle.
« Pardonne moi mon amour...
- Je n'ai rien à te pardonner. Tu es là et rien ne compte plus que ça à mes yeux... »
Les amants pénétrèrent dans leur cachette. L'endroit n'était pas très grand mais suffisamment pour les accueillir eux et leur amour.
L'endroit était loin de la luxure de leurs appartements respectifs. De grandes flammes crépitaient dans l'âtre d'une cheminée et donnaient un aspect bien plus chaleureux à ce lieu. Pour tous meubles, une simple méridienne ainsi qu'une petite table, sur laquelle trônait une corbeille de fruits savoureux.
L'Atlante ôta son manteau, dévoilant ses vêtements aux couleurs de son peuple, et le mit à sécher près du feu.
En se retournant, il fendit son visage d'un large sourire enfantin et observa sa princesse. Elle s'était installée sur le divan, les jambes pliées contre elle. Le tissus de sa robe semblait être une caresse sur sa peau dorée, ses pieds menus ressemblaient à ceux d'une enfant. Quant à son visage... Une bouche aux lèvres fines et chaleureuses, un petit nez retroussé, de grands yeux ambrés en amande dont le regard exprimait une douceur sans faille et un amour inconditionnel... Ces traits si délicats étaient encadrés par une longue chevelure d'un blond aussi éclatant que le soleil un jour d'été... Même la marque des naacals ne pouvait tâcher cette beauté.
L'homme s'assit aux côtés de cette belle femme pour qui son cœur avait flanché. Ils échangèrent un regard ô combien complice...
Tyrias passa sa main derrière lui et tendit le paquet si durement protéger.
« Douce Rana Ori... Accepte ce présent en gage d'une preuve supplémentaire de l'amour que je te porte.
- Oh Tyrias... Est-ce qu'au moins mérité-je de telles attentions ?
- Bien sûr et tu en mérites bien davantage. »
La jeune muenne appréciait ces paroles, lorsqu'elle était en compagnie de cet homme, bien qu'ennemi de son peuple, elle se sentait en sécurité et aimée... Elle se saisit du paquet et l'ouvrit avec minutie pour découvrir à l'intérieur un petit écrin en verre renfermant une fleur avec de grands pétales colorés par un dégradé partant du jaune au rose. Tyrias expliqua qu'à l'aide d'un nouveau procédé scientifique cette fleur durerait éternellement tout comme sa nouvelle propriétaire. A ces mots, les joues de Rana Ori virèrent aux rouges.
Après avoir posé ce présent sur la table et grignoter quelques grains de raisins, les deux amoureux se plaquèrent l'un à l'autre. Dans un mouvement d'une infime tendresse Tyrias fit glisser la robe de sa bien-aimée dévoilant deux petits avant-cœurs tout à fait bien formé. L'homme continua de priver sa complice de son seul vêtement, une fois fait Tyrias laissa glisser cette robe couleur miel au sol. Il observa un instant sa princesse dans son plus simple appareil : Elle était réellement ravissante et l'éclat des flammes sur ce corps ajoutait un charme supplémentaire à cette femme.
L'Atlante enleva ensuite sa tunique en un geste souple laissant paraître un torse clair et musclé, signes des nombreuses heures passées à l'entraînement. De là où elle était installée, la princesse de Mu observa cet être : Il était certes d'un peuple ennemi au sien mais tout, absolument tout, l'attirait vers lui. Il n'était pas comme les autres atlantes, il ne cherchait pas à se montrer plus puissant. C'était même plutôt l'inverse ; Comme elle, Tyrias souhaitait que cette guerre s'achève enfin peu importe le peuple vainqueur du moment que les affrontements se stoppaient.
L'un face à l'autre dans une nudité des plus totales, les deux compagnons se jaugèrent avec fascination. Ces instants de passion amoureuse parvenaient à leurs faire oublier le reste du monde. Seul l'autre comptait.
Tyrias caressa le dos de Rana Ori jusque dans le creux de ses reins, à ce si doux contact la jeune femme se cambra légèrement. Elle se mordit la lèvre inférieure. La princesse se redressa légèrement, passa ses mains autour du cou de son amant avant de venir déposer un tendre baiser sur ses lèvres chaudes. Ils savaient parfaitement ce qu'il allait se passer et c'était loin de leur déplaire, bien au contraire...
Un long instant s'écoula, un instant que les flammes de la cheminée projetaient en ombre sur les murs du cabanon. Des ombres dans lesquelles on pouvait distinguer deux corps profiter du bonheur simple du plaisir charnel... Le monde aurait pu crouler sous une pluie de météorites qu'ils n'en auraient probablement pas pris conscience.
Les deux amants étaient lovés l'un contre l'autre sous une couverture légère. Tyrias humait le délicat parfum de la princesse de Mu, cette odeur si particulière et douce du lilas. Il passa sa main dans les long cheveux d'or de sa compagne en affichant un sourire éclatant.
Depuis qu'il l'avait rencontré, sa vie avait trouvé un tout autre sens et ses pensées avaient radicalement changé de bords ; Avant il souhaitait voir s'achever cette guerre de la manière la plus rapide et efficace afin d'engendrer la victoire de son peuple et écraser le peuple de Mu. Désormais il souhaitait toujours voir cette guerre se terminer une bonne fois pour toute mais avec pour conclusion une alliance entre ces deux peuples. Si seulement cela était possible...
Il en avait beaucoup parler avec Rana Ori et elle aussi souhaitait que ces affrontements cessent... Cette guerre était si vieille qu'aucun des deux jeunes gens n'en connaissaient l'événement déclencheur. Une union entre leurs peuples serait tellement bénéfique au monde ! D'eux-même, les héritiers s'étaient rendus à l'évidence ; Afin de préserver le savoir et le transmettre aux générations futures il n'y avait qu'une solution : Rassembler tout ce qu'ils pouvaient au plus vite et le cacher dans les cités une fois que celles-ci seraient entièrement édifiées. Chacun de leurs côtés parvenait à réaliser ce projet d'une importance capitale.
Un faisceau aussi clair que le jour fendit la nuit... Les assauts ne cessaient donc jamais ? L'Atlante se redressa en douceur sur la méridienne, il observa quelques secondes sa belle endormie puis s'appuya sur ses mains. Depuis quelques temps deux questions le tourmentaient jour et nuit sans aucun espoir de repos serein ; Était-il vraiment capable de la protéger comme il le lui promettait à chaque rencontre ou message ? Et que manigançait son père, le général Ménator, avec les autres généraux ?
Le jeune homme était tellement plongé dans ses réflexions qu'il sursauta lorsque Rana Ori posa sa main sur son épaule.
« Tyrias, mon amour... Que t'arrive-t-il ?
- Je... Je suis juste soucieux... »
La jeune muenne se redressa et enlaça tendrement son bien-aimé. Elle tenta de le rassurer et d'apaiser son esprit qui faisait tendre tout son corps. Elle lui chuchota des mots doux : La clé pour y parvenir.
L'horizon s'éclaircissait cette fois-ci par le lever du Soleil, Tyrias renfila ses vêtements maintenant secs, il n'avait aucune envie de quitter sa princesse aussi tôt mais il ne lui était pas permis de s'attarder plus longtemps... Pas aujourd'hui.
Le jeune homme regarda Rana Ori remonter les manches de sa robe, magnifique en toutes circonstances. Il n'en pouvait plus de cette situation, si seulement ils avaient pu être de même origine ou encore si seulement cette guerre n'avait pas existé ou connu une fin rapide... Rien de tout cela ne semblait avoir le droit de subsister. A croire que leur amour aussi sincère soit-il n'avait pas le droit à sa page dans l'histoire...
Sur le pas de la porte, les deux amants s'étreignirent avec douceur. Au moment de se séparer Rana Ori ne put contenir une larme...
« Ne peux-tu vraiment pas rester plus longtemps ?..
- J'aimerais vraiment pour le faire mon amour mais je n'ai pas le choix... Depuis quelques temps, Père a fait renforcer la garde autour de notre demeure et il m'est plus difficile de retrouver mes appartements. D'autant plus qu'aujourd'hui a lieu un conseil important entre nos généraux. Père tient absolument à ce que j'y participe et si je ne daigne pas m'y présenter cela serait déshonorant pour lui.
- L'honneur a-t-il vraiment une si grande importance à tes yeux ?
- Bien sûr ! Et je me dois, pour mon père, d'être présent à ce conseil.
- Alors je ne suis pas en droit de te retenir plus longtemps. »
Ils se sourirent mutuellement. Tyrias passa sa main sur la joue de Rana Ori pour essuyer une dernière larme. Il dériva dans les cheveux d'or de la princesse et se pencha légèrement pour déposer un doux baiser sur les lèvres de l'amour de sa vie.
« Je t'aime... »
Sur ces derniers mots, il s'éloigna sans savoir qu'il ne la reverrait plus jamais...