Excellent ce blog
Personnellement, l'épisode 9 reste aujourd'hui encore celui qui m'a le plus marqué niveau "erreurs humaines" et incohérences
Franchement, faire autant de bourdes, de conneries et d'imprudences dans un seul épisode, c'est juste
Un petit review de l'épisode made in "moi" x-) (certaines erreurs citées ci-dessous ne sont pas présentes dans le blog)
Tout d'abord, je ne comprend pas pourquoi ils n'ont pas levé l'ancre dès leur retour sur le Solaris, pourquoi ont-ils a attendu le levé du soleil ? Le Solaris est équipé d'une voile "classique" qui, si elle ne permet pas d'aller vite, aurait permis au navire de s'éloigner un minimum de la côte avant l'arrivée des soldats du 38 tonnes (Alvarez x-)) C'était vraiment courir un risque inutile que de rester planter là en attendant que le soleil se lève

Cette première erreur aurait pu être sans conséquences, malheureusement ce ne sera pas le cas
Car à trop vouloir attendre, on se fait finalement surprendre

- La San Miguel
V'là l'ami Gomez qui rapplique, car lui ne s'est pas bêtement arrêté passer la nuit sur la côte x-) Oui, je me suis toujours demandé pourquoi ils ont accosté sur le nouveau continent au lieu de continuer leur route de nuit jusqu'à Lima en se servant de la voile et du vent pour avancer

Mendoza, Sancho et pedro sont d'excellent marins, il leur suffisait de prendre un quart chacun leur tour durant la nuit et le tour était joué

Du coup, cela permet à la San Miguel de refaire son retard sur le Solaris et par conséquent de redevenir une sérieuse menace (elle ne l'était pas 200 milles nautiques derrière) Encore une fois, c'est idiot
Toujours est-il que voilà Gomez qui se pointe comme une fleur mais qui, sur le moment commet une erreur monumentale (bien que les autres en commettront une encore pire)

- Idiot droit devant
Il arrive perpendiculairement au Solaris, lui coupant ainsi la route

Suicidaire notre Gomez ? Je pense que oui x-)
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

- San Miguel vs Solaris
petit rappel "technique"
La San Miguel, comme la défunte Esperanza est un galion espagnol modèle XVIème siècle
Ce type de navire affiche les caractéristiques suivantes
Longueur : entre 30 et 40 m
Largeur : 5 m
tonnage : 500 tonnes en moyenne
Un navire en bois (chêne pour être précis) possédant une coque très fine lui conférant ainsi une vitesse allant de 8 à 12 nœuds (en fonction du vent)
Le Solaris maintenant
longueur : environ 140 m
largeur : environ 35 m
tonnage : environ 10 000 tonnes à vu de nez
Ce navire est pour l'époque très particulier puisque sa coque est en acier, des plaques d'acier rivetées entre elles recouvrent la coque (exactement comme pour le Titanic)
Sa vitesse, on le sait est bien supérieure à celle de la San Miguel, je dirais entre 15 et 18 nœuds lorsque le navire est propulsé par ses 56 rames mécaniques
De plus, observez la forme de sa proue au niveau de la ligne de flottaison

- La proue du Solaris
Les galères Romaines et les drakkars Vikings avaient une proue semblable, de manière à pouvoir "embrocher" la coque des navires ennemis en les attaquant pas le flanc
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Revenons en à nos moutons
Dans pareille situation, deux options s'offrent à Mendoza (certes c'est Tao qui tient la barre mais c'est bien Mendoza qui lui annonce le cap)
- la première, tenter d'éviter la collision et virer de bord précipitamment
- la seconde, "se servir de sa tête" comme il le dit à Gaspard quelques mois plus tôt (chose qu'il n'a pas fait ici x-)) et faire confiance aux concepteurs du Solaris, en d'autres terme, éperonner la San Miguel par le flanc, l'ouvrir en deux et régler ainsi le problème de façon définitive
Franchement, avec ce que je vous ai dit précédemment, qu'auriez vous fait à sa place ? Personnellement, Gomez, je lui aurait refais le portrait, à lui et son bateau moisi x-) Pensez vous que la San Miguel aurait résisté à un éperonnage de flanc réalisé par un navire en acier de 10 000 tonnes lancé à pleine vitesse ? Je ne pense pas x-) Tout ce que risquait le Solaris, c'est une tonche sur la coque
En sachant que Mendoza sait se montrer violent quand la situation l'exige, que c'est un excellent marin et que c'est le premier à se plaindre de la mauvaise qualité des vaisseaux espagnols, j'ai beau chercher, sa réaction reste pour moi totalement incompréhensible
Toujours est-il qu'il choisi d'éviter la collision en virant à tribord, et ce faisant, expose le flanc de 140 m du Solaris aux canonniers espagnols qui ne peuvent que se frotter les mains
Là, Gomez a deux options
- la première, éventrer la coque du Solaris à coup de canon
- la seconde, repousser le Solaris vers la côte pour le forcer à s'arrêter, pouvoir ainsi, en plus de faire tout le monde prisonnier, s’emparer du bateaux et l'offrir à son excellence le gouverneur Pizarro encore profondément marqué par la perte de son bel Esperanza (il y gagnerait au change le salopard x-))
Visiblement, il choisi la deuxième (j'aurais aussi fait ça à sa place)
Sauf qu'il n'avait pas prévu que notre McGyver national l'allumerais à coup de rayon solaire

- Un p'tit sourire ?
La situation est miraculeusement renversée et la San Miguel, transformée en crêpe flambée se retire piteusement

- Et un casse-couille de moins, un
Peu de temps après, les soldats du 38 tonnes subissent le même sort, rentrant au fort avec un beau coup de soleil
Là, arrive la troisième erreur, s'approcher de la côte, c'est idiot, on ne sait pas ce qui peut se passer, on peut être contraint de repartir en catastrophe et dans une crique, même petite, c'est pas pratique
Quatrième erreur, amarrer le bateau à 200 m du rivage en ne laissant personne à bord (brillante idée)
Ensuite, arrive quelque chose que je ne m'explique toujours pas à l'heure actuelle, la San Miguel revient

Bon, elle doit pas être en bon état
Non, détrompez vous, elle se pointe comme une fleur toutes voiles dehors, comme si elle sortait du chantier naval

- Me revoilà
Si on considère le temps qu'il a fallu pour se mettre en position de tir sur les soldats espagnols (environ 10 minutes vu la rapidité du Solaris), le temps pour les faire fuir (20 secondes), le temps de s'approcher (10 minutes), de débarquer (5 minutes), de faire causette avec Tohaka (30 secondes), on arrive à une durée de 25/30 minutes
Je laisse une marge d'erreur de 5 minutes, on obtient un total de 35 minutes
La San Miguel étant totalement en feu au moment de se replier, il aura fallu éteindre l'incendie, se débarrasser des voiles calcinées, remplacer toute la toile, retrouver Solaris et s'en emparer, tout ça en 35 minutes x-)
A moins d'avoir Bruce Willis comme pompier, Chuck Norris comme couturier, Tarzan comme Gabier (ceux qui manient les voiles), Pichu comme radar et Mac Gyver comme timonier, c'est juste pas possible
Faudra qu'on m'explique comment y ont fait
Bien sûr, panique générale, on fonce au bateau, manque de bol, on se retrouve le cul dans l'eau à mi-chemin du Solaris
Pourquoi revenir au rivage ? Autant aller au Solaris à la nage, discrètement (y sont tous excellent pour ça, surtout Esteban et Mendoza)
Une fois que Zia et Tao sont à bord, c'est fini

Ils n'ont que quelques secondes pour agir, impossible de se servir du rayon, la San Miguel est trop près, lever l'ancre pour la percuter, ça servirait à rien, le Solaris n'aurait pas assez de vitesse pour briser la coque du galion, donc, on en arrive là

- Ça pète bien les bombes solaires dit donc
Désolant
Comme je l'ai dit, niveau erreur humaine, pour moi, la palme d'or revient à cet épisode (on dirait vraiment qu'y ont tout fait pour perdre le Solaris

)