FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

C'est ici que les artistes (en herbe ou confirmés) peuvent présenter leurs compositions personnelles : images, musiques, figurines, etc.
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nonoko
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Ecrivains-Dessinateurs-Photomonteurs

Message par nonoko »

Comment vous remercier pour tous ces commentaires?
En continuant à écrire, je suppose...
Je dois vous avouer qu'écrire tous ces chapitres n'est pas anodin, et si j'étais plus raisonnable, j'arrêterais.
Ce soir vous m'avez fait craquer...
Merci à tous.
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Ra Mu
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Ecrivains-Dessinateurs-Photomonteurs

Message par Ra Mu »

J'ajoute qu'on en en apprend des choses. Je ne connaissais pas tous ces poissons, ni la technique mû de la pêche aux miettes. :x-):
- On s'est tout de même embrassés, cela ne signifie donc rien?
- HEIN? T'as embrassé Ambrosius?
- *soupir* Allez, déblaie!
HOP HOP HOP! :x-):
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Seb_RF
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Ecrivains-Dessinateurs-Photomonteurs

Message par Seb_RF »

Suite:

« Au revoir, à bientôt, on se retrouve dans trois mois environ, à Porto Conte ! »
Le condor décolla, emportant ses passagers vers leur nouvelle destination. A terre, Mendoza et Isabella le suivirent un instant des yeux jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon, puis se mirent en route pour rejoindre le port de l’Alguer, qu’ils comptaient atteindre après une bonne heure de marche. Esteban, à la demande de Mendoza, les avait déposés dans l’arrière-pays, après qu’ils eurent survolé la baie de Porto Conte afin que les jeunes gens se repèrent et trouvent facilement leurs amis quand ils viendraient les chercher pour le mariage. Sous le soleil matinal, les eaux cristallines de la Méditerranée brillaient dans l’écrin de la baie, et comme l’avait fait remarquer Zia, la région vue du ciel évoquait un médaillon de terre dans lequel venait s’emboîter le disque de la mer. Ils s’étaient promis de prendre un peu de temps la prochaine fois pour découvrir ce site magnifique, mais pour l’heure, ils avaient l’esprit tourné vers leur avenir et étaient impatients d’arriver en Inde. Quant à Mendoza, il songeait depuis la veille à la façon dont il allait pouvoir respecter ses divers engagements. Tout en marchant, il se demandait comment Alfonso Gonzales s’en était sorti, et s’il serait capable dans trois mois de se débrouiller à tête de leur flotte. Mais après tout, n’était-ce pas ce que Vicente Ruiz escomptait ? Trois mois devaient être largement suffisants pour que son soit-disant marin expérimenté apprenne les itinéraires et les subtilités de la navigation en Méditerranée, mais s’il devait en être autrement, Pedro et Sancho devraient accepter que leur activité d’import-export se réduise pendant quelque temps, ou se limite aux côtes familières de l’Espagne. Mais ces considérations n’étaient rien par rapport au souci majeur qui occupait Mendoza. S’il avait toute confiance dans ses hommes, et estimait qu’il saurait leur imposer une situation certainement totalement inhabituelle pour eux, et propre à susciter bien des réticences, il ne connaissait pas l’équipage de la Santa Catalina, et encore moins son capitaine. Cependant la perspective d’avoir à jouer avec Gonzales, voire à le tromper le plus longtemps possible pour le mettre ensuite devant le fait accompli ne lui déplaisait pas. Et si Isabella était prête à jouer elle aussi le jeu, cela n’en serait que plus amusant. Le souvenir du baise-main sur le port de Barcelone lui revint en mémoire, allumant en lui une petite flamme de jalousie des plus stimulantes. A présent, il avait hâte d’arriver au port et de faire plus ample connaissance avec son rival en habit noir. Cependant, lorsqu’ils furent parvenus dans les rues étroites de l’Alguer, Mendoza jugea qu’il était plus judicieux de faire d’abord halte à la boutique du joaillier chez lequel un coffret de bijoux en corail rouge, commande de Vicente Ruiz, attendait d’être récupéré. Certes, le marchand, en présence de Mendoza, avait demandé à Alfonso Gonzales de s’en charger, mais puisque la boutique se trouvait sur le chemin du port, et que son propriétaire avait l’habitude de traiter avec Mendoza, quel inconvénient y avait-il à ce que ce dernier apporte lui-même la commande à son nouvel associé ?
Le San Buenaventura et la Santa Catalina firent leur entrée dans le port de l’Alguer en milieu de matinée. Depuis le pont, Alfonso Gonzales aperçut de loin la cape bleue de celui qui prétendait lui enseigner à naviguer. Il vérifia que la senorita Laguerra se trouvait bien à ses côtés. La journée s’annonçait plaisante. Il avait eu tout le temps de réfléchir pendant la traversée à la façon dont il allait aborder la jeune femme, mais il savait qu’il devait rester prudent, et que le succès de son entreprise dépendrait en grande partie de sa finesse à jouer son personnage. On l’avait prévenu, ce Mendoza ne se laisserait pas berner facilement.
Pendant toute la manœuvre d’accostage, ce dernier n’avait pas quitté des yeux la Santa Catalina. Il attendit patiemment qu’Alfonso Gonzales soit en mesure de mettre pied à terre, puis il se dirigea vers le San Buenaventura en laissant Isabella seule pour accueillir le jeune capitaine. Il désirait tout d’abord s’entretenir avec Alvares, mais il avait demandé à sa compagne de remettre le coffret de bijoux à Gonzales, et de lui faire la conversation jusqu’à ce qu’il revienne, comptant bien les observer à la dérobée. Quand il le vit partir, Gonzales haussa les épaules, puis décida de mettre son plan en pratique et descendit vers Isabella, en adoptant sa plus fringante allure.
G : Senorita Laguerra, quel plaisir de vous revoir ! Vous êtes resplendissante !
Il s’empressa de la saluer, mais constata avec une pointe de contrariété que ses deux mains étaient prises : elle tenait un coffret de bois sculpté devant elle. Il se contenta donc d’une courte révérence.
I : Pourtant j’ai plutôt l’impression de cuire en plein soleil et j’aurais préféré en pas avoir à vous attendre ainsi sur le port une bonne partie de la matinée. Tenez, nous avons récupéré la commande de Vicente Ruiz. J’espère que vous avez fait bon voyage.
Elle lui tendit le coffret qu’il regarda d’abord d’un air surpris, avant de le prendre en s’efforçant de sourire. Ce diable de Mendoza avait donc non seulement écouté et retenu les instructions que lui avait donné Ruiz, mais avait décidé de s’en mêler sans dire un mot sur ses projets. Etait-ce un message qu’il lui adressait ? Sans doute, mais il fit semblant de ne pas le comprendre, tout comme il fit semblant de ne pas être heurté par l’impolitesse pourtant manifeste de son interlocutrice, qui était beaucoup moins amène ce matin que la veille.
G : Oh, je vous remercie, vous m’avez simplifié la tâche, c’est très aimable à vous ! J’aurais moi-même mis quelque temps avant de trouver la boutique…
I : Oui, et le temps, c’est de l’argent, n’est-ce pas ? Mais vous ne m’avez pas répondu, comment s’est passé votre voyage ?
G : Fort bien, fort bien, une mer calme, un vent favorable, le capitaine Mendoza avait raison, les conditions étaient excellentes pour effectuer cette traversée !
I : En manoeuvrant mieux, vous auriez sans doute gagné une heure ou deux, il est déjà bien tard. Mais vous apprendrez.
G : Vous avez sans doute raison, et je ne demande qu’à apprendre ! Quand reprendrons- nous la mer ?
I : Dès que tout sera prêt, et que Mendoza en aura donné l’ordre. Vous devriez vous occuper de superviser le déchargement de votre cargaison.
G : Oui, bien sûr, où avais-je la tête ? C’est qu’auprès de vous , un homme oublie facilement ses devoirs, hormis ceux qu’il vous doit…
Il avait aperçu Mendoza qui se dirigeait vers eux, et avant qu’Isabella ait pu réagir, il s’empressa de la gratifier d’un baise-main des plus élégants, amenant la main de la jeune femme d’un geste preste mais plein de douceur jusqu’à ses lèvres, dont il effleura tout juste le gant d’Isabella, en la regardant de ses yeux sombres, soulignés de longs cils.
Elle s’efforça de ne rien laisser paraître de son trouble, mais il savait qu’il avait encore marqué un point : elle avait été surprise, et n’avait pu s’empêcher de baisser les yeux lorsqu’elle avait rencontré les siens, au lieu de soutenir son regard effrontément. Il était certain que cela n’avait pas échappé à Mendoza, qui arrivait à présent à leur hauteur. Isabella s’éloigna aussitôt, laissant les deux hommes face à face, et Mendoza attendit que Gonzales prenne la parole le premier, partagé entre la colère et l’amusement. Le jeune métis avait décidément un sacré aplomb, mais il ne parvenait pas encore à déterminer la raison pour laquelle il agissait ainsi. Ils se toisèrent une fraction de seconde. Gonzales sentit qu’il n’avait pas le droit à l’erreur, et que l’avantage qu’il avait acquis par sa petite manœuvre avec Isabella risquait d’être éphémère.
G : Capitaine Mendoza, votre compagne est bien charmante, en vérité ! Et vous-même êtes plein d’attention : laissez-moi vous remercier pour vous être chargé de récupérer ce coffret.
M : Ne me remerciez pas, nous passions devant la boutique…votre traversée a été bonne, d’après ce qu’Alvares m’a dit, tant mieux, mais ce n’est pas ainsi que vous apprendrez à déjouer les pièges de la Méditerranée. J’espère que vous aurez de vraies occasions de vous confronter à elle.
G : Moi de même, j’ai hâte de devenir aussi expert en navigation que je ne le suis auprès des femmes ! On dit que vous vous y connaissez aussi bien dans les deux domaines, mais j’espère bien vous égaler voire vous dépasser d’ici peu !
M : Pour ce qui est de la navigation, je peux vous apprendre ce que je sais, puisque c’est ce qu’on attend de moi. En ce qui concerne les femmes, vous devriez être moins présomptueux : je ne connais personne qui soit capable de prévoir leurs changements d’humeur.
G : Alors vous trouverez peut-être bientôt votre maître…mais nous en reparlerons, la senorita Laguerra m’a fait remarquer à juste titre que je devrais m’occuper de ma cargaison, je vais donc suivre son conseil : comment ne pas écouter une femme qui sait se montrer si persuasive ? Quel que soit le ton qu’elle emploie, on ne peut lui résister, n’est-ce pas ? Je vous envie, Mendoza, je vous envie…Et maintenant, excusez-moi, nous nous reverrons au moment du départ. Je viendrai prendre vos instructions, et présenter mes hommages à la senorita.

Ils se quittèrent après avoir échangé un bref signe de tête. Mendoza était plus contrarié qu’il ne voulait se l’avouer. Il ne parvenait pas à cerner le jeune métis, dont la beauté et l’assurance le fascinaient tout autant qu’elles l’agaçaient. Même s’il était clair que le jeune homme avait décidé de se livrer délibérément à un petit jeu de séduction avec Isabella, quel était son but ? N’était-ce vraiment qu’un jeu ? Mendoza haussa les épaules : pourquoi prenait-il ce Gonzales au sérieux ? Qu’il s’amuse ! Mais qu’il prenne garde aussi à rester à sa place. Pour l’instant Mendoza avait décidé de jouer aussi, mais il n’hésiterait pas à mettre un terme à la plaisanterie si cela devait aller trop loin. De toute façon, le jeu prendrait fin dès que l’état d’Isabella deviendrait une évidence. Mais il y avait autre chose qui intriguait Mendoza. Il fronça les sourcils : pas une seule fois Gonzales n’avait manifesté de curiosité sur la façon dont ils avaient rejoint la Sardaigne depuis Barcelone, en arrivant bien avant les deux navires. Il se promit d’aborder avec lui le sujet. Il trouvait étrange que cet homme manifeste si peu d’intérêt pour ce qui fascinait d’ordinaire les autres. Déjà à Barcelone, il n’avait fait guère de difficultés pour accepter la proposition de Mendoza de le rejoindre en Sardaigne, et n’avait pas posé de questions ni manifesté de surprise quand le marin lui avait précisé que ses amis disposaient d’un moyen de transport suffisamment rapide. Il s’était contenté d’indiquer qu’il savait, comme tout le monde à Barcelone depuis un an, qu’il s’agissait de l’oiseau d’or. Mendoza était à ce moment- là si irrité et si préoccupé par le comportement d’Isabella qu’il n’avait pas été surpris que Gonzales ne veuille pas en savoir plus, mais à présent, il trouvait cela suspect. Quoiqu’il en soit, ces prochains mois s’annonçaient plus difficiles que prévu, et n’allaient certainement pas être de tout repos. Il lui faudrait redoubler de prudence, de vigilance, et de sang-froid, et surveiller comme le lait sur le feu non seulement Isabella, mais aussi Alfonso Gonzales.
note serie:
MCO1: 18/20

Trahison/Insulte totale:
MCO2: 7/20
MCO3: 4/20
MCO4: 3/20 (et je suis "gentil" par ce qu'il y a les effets visuels)

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manonallemende
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Ecrivains-Dessinateurs-Photomonteurs

Message par manonallemende »

Ce Gonzales est très méchant en tout cas c'est super et vive la suite
Isabella Laguerra
Croyez moi, j'ai de bonnes raisons de faire ce que je fais...
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Seb_RF
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Ecrivains-Dessinateurs-Photomonteurs

Message par Seb_RF »

Bonjour a tous voici une liste des illustration pour ce qui est publié jusqu’à maintenant, certaine ne sont pas encore réaliser (en noir) j'aimerai votre opinion sur celle qui éventuellement serai manquante.... ou en trop parmi celle pas réalisé...

je fait cette proposition car je pense que je ne devrai pas être le seul a décider ou a réfléchir a quel illustration il faudrait mettre dans le texte.

01_ Entête
02_ Esteban par seul pour Patala (FINI)(Seb_RF)
03_ Tao Mendoza et Isabella retrouvailles. (FINI)(Seb_RF)
04_ Esteban porte Zia, bras droit sous les genoux, gauche derrière le dos, elle se tient au cou d’Esteban (FINI)(Seb_RF)
05_ Esteban et Zia réveil. (FINI)(Seb_RF)
06_ Mendoza qui parle a Zia dans le couloir des aménagement (FINI)(Seb_RF)
07_ Condor cher Philippe. (Fini)(Seb_RF)
08_ Zia et Esteban à la belle étoile (FINI)(Seb_RF)
09_ Réunion Esteban, Zia, Tao, Charles Quit, Marie, (FINI) (Seb_RF)
10_ Esteban et Zia face à face sur le lit (FINI)(Seb_RF)
11_ Esteban et Zia devant Indali au village (FINI)(Seb_RF)
12_ Départ de Patala (récupéré dans la série)
13_ Tao a la porte de la chambre d'Indali moment gênant (FINI)(Seb_RF)
14_ Esteban et Zia batifole dans le cockpit (Esteban siège pilote et Zia sur ses genoux)(FINI)(Seb_RF)
15_ Artefact brillant les yeux bleu devant la porte dans le coq pite

la liste n'est bien entendu pas complète il n'y a que les illustration qui concerne se qui est déjà publié, je mettrai a jour au fur et a mesure.
Modifié en dernier par Seb_RF le 24 févr. 2017, 17:30, modifié 3 fois.
note serie:
MCO1: 18/20

Trahison/Insulte totale:
MCO2: 7/20
MCO3: 4/20
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Ecrivains-Dessinateurs-Photomonteurs

Message par Seb_RF »

Voici de nouvelle image qui seron dans le prochain recap ;)
Fichiers joints
06_Mendoza Zia, mystère Isabella
06_Mendoza Zia, mystère Isabella
03_Tao Mendoza et Isabella retrouvailles
03_Tao Mendoza et Isabella retrouvailles
Modifié en dernier par Seb_RF le 24 févr. 2017, 12:46, modifié 1 fois.
note serie:
MCO1: 18/20

Trahison/Insulte totale:
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nonoko
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Ecrivains-Dessinateurs-Photomonteurs

Message par nonoko »

Bravo pour tes montages, même si je ne comprends pas le titre du premier.
La suite arrive, made in Seb ( et quelques modifs) ;)
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Ecrivains-Dessinateurs-Photomonteurs

Message par Seb_RF »

Suite:

Chapitre 5 : L’inde

Esteban Zia et Tao volaient vers l’Inde dans un ciel sans nuages, impatients d’arriver à destination. L’avenir s’annonçait radieux. Esteban et Zia avaient le sourire aux lèvres en pensant à la surprise qu’ils concoctaient à Tao, et eurent bien du mal à ne pas en parler. La conversation tourna donc autour de l’heureux événement attendu par Isabella et Mendoza. Zia eut à subir de la part des garçons une pluie de questions et elle se prêta de bonne grâce au jeu des réponses. Mais pour tous les trois, cette future naissance suscitait des échos dans leur propre expérience, même s’ils n’abordaient pas leurs sentiments profonds. Le silence finit par s’installer tandis que chacun se plongeait dans ses pensées. Esteban avait les yeux fixés sur l’horizon, mais son esprit voguait sur la vague de ses souvenirs avec son père ; comment expliquer qu’un lien aussi fort que celui qui unit un père et son fils puisse se créer alors même que l’enfant a été séparé de ses parents dès son plus jeune âge ? Qu’aurait été sa vie s’il en avait été autrement ? Il avait toujours souffert d’être orphelin, mais il avait eu la chance de rencontrer des personnes qui l’avaient accompagné aussi sûrement que ne l’auraient fait ses parents. Et pourtant, il avait cruellement ressenti ce manque , du plus loin qu’il se souvienne. Quant à Tao…il avait grandi bien seul lui aussi, mais ne s’était jamais plaint. Esteban jeta un coup d’œil à son ami, assis à ses côtés. Il eut la surprise de constater que Tao les regardait fixement, lui et Zia.
E : Tao, pourquoi nous regardes-tu comme ça ?
T : … Hein quoi… ?
La question d’Esteban eut pour effet de faire émerger Zia de sa propre rêverie ; son entretien avec Isabella lui avait fait prendre conscience que ce qu’elle avait vécu jusque là, toutes les épreuves qu’elle avait traversées, n’étaient sans doute rien à côté de ce qui l’attendait. Après tout, que savait-elle réellement de la vie ? Certes, elle avait beaucoup appris depuis son enfance , et avait développé des pouvoirs que nul ne possédait, mais elle savait que certains savoirs ne s’acquièrent que par l’expérience, et elle avait encore tant de choses à découvrir ! Elle prit elle aussi conscience du regard de Tao posés sur eux, ce qui acheva de tirer ce dernier de ses pensées.
T : Oh, il ne faut pas faire attention à moi, je repensais juste à l’artefact, je crois que j’ai enfin une piste.
Z : Est-ce une raison pour nous regarder ainsi ? C’est que tu serais presque effrayant !
T : Excuse-moi… Je pensais juste au fait qu’il a réagi au moment où vous vous êtes fiancés à nouveau … Et aussi à l’inscription qui est apparue…
E : Et que dit-elle?
T : « L’union des enfants du soleil révélera mes secrets.»
Z : Tu veux dire que…
E : Ah non, surtout pas ça !
Esteban tira soudain sur le manche. Le condor s’éleva brusquement vers les nuages.
Z : Eh, Esteban, qu’est ce qui se passe?
E : Rien ! il y a juste que je t’aime et que c’est pour ça que je veux t’épouser ! … Je ne veux pas penser que notre union a été arrangée par nos ancêtres ! Alors « l’union des enfants du soleil », très peu pour moi, merci ! Je crois qu’on ferait mieux de retourner voir Philippe pour lui offrir la statuette en cadeau de mariage, ça lui fera plaisir !
T : Désolé de casser l’ambiance, mais tu ne peux pas nier que l’artefact réagit en fonction de vos sentiments, en tout cas en fonction de ceux de Zia. Et j’ai vérifié : le soir la luminosité baisse simplement, la lumière bleue ne s’éteint pas, comme si elle suivait votre rythme.
E : Elle réagit plutôt à la lumière du soleil, tout simplement ! Il fait jour, elle brille, il fait nuit, elle se met en veilleuse, c’est tout bête, et ça n’a rien à voir avec nous ! Cette statuette est un objet de décoration dans le plus pur style mueen ! Mais elle devrait briller la nuit, franchement, il y a un défaut de conception, si tu veux mon avis !
T : Mais les inscriptions !
E : Quoi, les inscriptions ?! Si tu veux t’amuser à déchiffrer leur secret, vas-y, mais Zia et moi, on a autre chose à faire !
Zia posa la main sur l’épaule d’Esteban, ce qui eut pour effet immédiat de le calmer. Le condor reprit sa stabilité.
Z : Je te comprends, mais nous ne pouvons nier l’existence de cet artefact, et ses réactions. Peut-être ne nous concerne-t-il pas nous, en particulier : « les enfants du soleil », cela ne nous désigne pas spécialement. Enfin, toi, peut-être, mais moi ?
E : Tu oublies « les cœurs purs » de la première inscription, ça ne te rappelle rien ?
Z : En tout cas le Docteur Laguerra avait l’air de penser qu’il pourrait très bien se servir de cette statuette lui-même…il savait peut-être quelque chose que nous ignorons.
E : Et il a emporté son secret dans sa tombe, tant mieux ! Ecoute, même si cela ne concernait que toi, ce serait encore trop. J’aimerais bien prendre définitivement le contrôle de ma vie et arrêter de me sentir comme une marionnette manipulée par des types morts depuis on ne sait quand et qui ont tout prévu pour moi à l’avance, même que je t’épouserais, parce que ça fait partie de leur plan pour sauver l’humanité qu’ils ont eux-même failli détruire, tu vois un peu l’absurdité de la chose ? Alors si je veux t’épouser, je t’épouse, et si je veux sauver le monde, je sauve le monde, mais c’est moi qui décide !
Z : Et si les messages de l’artefact étaient comme une simple prévision et une approbation des sages de Mu et d’Atlantide ?
E : Je comprends ton point de vue, mais cela me met tout de même mal à l’aise.
Z : Alors n’en parlons plus. De toute façon, Tao, tu n’as rien trouvé de plus, n’est-ce pas ?
T : Non…
Tao sentit la nécessité de changer le sujet de conversation et enchaîna :
T : Bon, sinon votre organisation pour le mariage, ça avance?
E : Oui ça avance, on fignole encore la liste des invités.
T : Bien bien… Zia, as-tu choisi ta demoiselle d’honneur ?
Z : Oui, j’ai songé à Maïna. Je le lui proposerai quand on assistera à son mariage dans six jours.
T : Ah, oui, bien sûr…vous êtes très proches…Tout de même c’est bizarre de penser que vous allez vous marier à si peu d’intervalle…
Z : Disons que cela nous rapprochera davantage encore ! Tu sais bien que les circonstances de son mariage sont exceptionnelles, tout comme le sont celles du mien !
E : Pourquoi dis-tu ça ?
Z : Parce que moi aussi j’aurais pu être mariée depuis longtemps !
Elle se mit à rire, si bien qu’Esteban n’eut pas le temps de s’offusquer de sa provocation pleine d’espièglerie, et se joignit à elle.
T : En tout cas, j’espère que le Rajah ne verra pas d’inconvénient à ce que vous vous invitiez chez lui pour la cérémonie.
Z : Comment sais-tu ?
T : Je ne dormais que d’un œil..et puis, vous en parlez tout le temps, vous ne vous en rendez même pas compte, mais vous êtes incapables de tenir un secret ! De toute façon, vous avez dit à Mendoza hier que nous allions à Patala, pas besoin d’être devin !
Zia sourit. Tao n’avait pas tout à fait tort, mais pas tout à fait raison non plus. Le jeune Mueen continua.
T : Je ne peux qu’approuver votre choix, bien sûr, la capitale de l’Empire de Mu, c’est l’endroit idéal !
E : Même si avec cette histoire d’artefact, je commence à en douter...
Z : Tu ne vas pas recommencer !
T : Oui, on est deux contre un, Esteban il faudra t’y faire ! Et pour la liste des invités, à qui vous avez pensé ?
E : Oh, ce n’est pas difficile, tu pourrais deviner ! Mon père, Mendoza, Sancho, Pedro, Isabella, ….
T : évidemment !
Z : Craka, Morca et la Reine des Amazones..
E : Maïna, Viracocha, Mariko…
Z : Ichiro, Li Shuang, Mai Li…
E : Indali, Gunjan, Le Raja…
Z : Et pour finir Malick, Hakim , et bien entendu toi Tao ! Cela te convient ? Je ne sais pas si tout le monde pourra venir, mais j’espère que certaines personnes seront là sans faute !
E : Tu penses à qui ?
Z : Oh, est-ce la peine de le préciser ? Tao lui-même devine aisément de qui je veux parler !
T : Hein ? Euh…oui, oui, bien sûr que je devine ! Bon, c’est une sacrée liste, ça commence à faire pas mal de monde! Il va falloir faire plusieurs voyages …
Z : Raison de plus pour Patala, c’est un peu au centre de toutes leurs localisations.
T : Vous avez pensé à tout !
E : Eh oui !
Tao sourit. Il n’était pas dupe des efforts de ses amis pour justifier leur choix, mais il préféra leur laisser croire qu’il ne se doutait pas de ce qu’ils avaient en tête. La perspective de passer plus de temps à Patala pour les préparatifs du mariage et la cérémonie était loin de lui déplaire. Sans doute resteraient-ils un bon moment là-bas après le mariage, et si Esteban et Zia partaient ensuite en voyage de noces, il aurait tout le loisir de savourer son séjour en Inde.
A la tombée de la nuit, ils firent halte dans les Monts Zagros, et Tao fut rêveur toute la soirée. Esteban et Zia prétextèrent de leur côté avoir besoin de sommeil pour regagner leur chambre assez tôt et laisser leur ami à ses pensées dont ils devinaient qu’elles étaient occupées par une seule et même personne.
Le lendemain au lever du jour , Esteban et Zia , allongés face à face sur le lit , se regardaient dans les yeux.
Par Seb_RF
Par Seb_RF
E : Bon cela fait deux minutes qu’on se fixe sans rien dire. As-tu une idée pour arranger un tête à tête entre ces deux-là ?
Z : Pas vraiment et cela m'ennuie. Il nous faudrait trouver un prétexte pour les laisser seuls sans que cela paraisse suspect.
E : Pourquoi faut-il que ce soit si compliqué? Pour nous il n'en a jamais été ainsi.
Z : C’est peut être que…. Il faut bien que je te l’avoue un jour. Je ne te l’ai jamais dit mais la première fois que tu m’as vue à la fête du port en 1532… Je suis presque tout de suite tombée amoureuse de toi.
E : Moi aussi, tu sais.
Les deux amoureux rougirent avant de s’embrasser.
E : Peut-être ne devrions-nous pas nous en mêler?
Z : Tu as sans doute raison, mais j’ai l’impression que Tao est encore moins doué que toi...
E : Comment ça ?!
Z : On ne peut pas dire qu’il se livre facilement…il nous rabat les oreilles de ses sujets favoris mais...
E : Mais quand il le faut, il sait trouver les mots justes au bon moment ! Faisons lui confiance, le bon moment se présentera de lui-même, et il saura saisir sa chance !
Z : on pourrait tout de même favoriser…
Zia fut coupée par la porte de la chambre qui s’ouvrit brusquement…
T : On se réveille! Le soleil se lève !
Esteban et Zia qui étaient devenu tout rouge...
E/Z : Eh ! on ne t’a pas dit d’entrer ! Comment…
T : Bah, vous avez du oublier d’activer le système de commande vocale! Mais on dirait que je vous dérange…
E : Euh...non non, pas du tout, on allait se lever !
T : Je croyais que vous dormiez encore, et comme vous vouliez repartir le plus tôt possible, je suis venu vous réveiller ! Le Rajah nous attend !
Zia sourit.
Z : Le Rajah ? tu crois ?
E : Ou une certaine jeune personne ?
T : Hein ? de quoi vous parlez ? Vous devez bien annoncer la nouvelle au Rajah ?
Z : Oui, bien sûr ! allez, Esteban, on y va, le Rajah nous attend !
Elle le poussa hors du lit en riant.
E : D’accord, d’accord, je vais faire décoller le condor, ordre du capitaine Tao !
Z : Mais dis-moi, Tao, tu as l’air bien pressé d’arriver toi aussi : il y a une raison spéciale ?
T : C’est juste que j’ai laissé là-bas quelque chose de précieux il y a un an et qui me manque cruellement…
Esteban et Zia se regardèrent, attendris, tandis que Tao sortait précipitamment de la chambre.
Une heure plus tard le condor survolait le fort du Rajah et se posa devant le village d’Indali et Gunjan. Il était encore tôt, le village s’éveillait doucement. Au moment de descendre à terre, Tao faussa compagnie à ses amis, préférant rester à bord.
T : Je vous rejoins, je viens juste d’avoir une idée et il faut que je vérifie !
Il ne pensait pas en avoir pour longtemps mais Esteban et Zia savaient très bien que cela durerait des heures et qu’ils auraient tout le temps de s’organiser. "La Tâche allait être plus facile que prévu", pensaient-ils.
Dans le village l’atterrissage avait réveillé pas mal de monde. Indali sortit de chez elle et se dirigea vers eux.
Esteban et Zia furent stupéfaits de voir, à leur immense surprise, qu’elle était accompagnée de Pichu qu’ils croyaient disparu depuis plus d’un an.
Par Seb_RF
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Pi : Estebaaan! Ziaaa! Bonjour! Bonjour !
I : Bonjour !
Esteban et Zia étaient toujours figés.
I : Qu’est ce qui vous arrive?
Z : Pichu ? Mais comment… ?
I : Tao me l’a confié l’an dernier, vous n’étiez pas au courant ?
E : Non, pas vraiment, il ne nous a rien dit. On pensait qu’il avait disparu ! On n’osait pas vraiment lui en parler...et il n’a pas abordé le sujet, c’est un comble !
I : D’ailleurs où est-il ?
Esteban et Zia eurent un éclair de génie : les choses allaient être simples finalement, car Indali semblait très impatiente de voir Tao.
E : Tu peux aller au condor, il fait des recherches. Il a dit qu’il n’en aurait pas pour longtemps. Mais tu le connais, il est vite dans sa bulle…
I : Laissons-le donc travailler un peu, discutons plutôt de vous deux. Vous m’avez l’air bien radieux !
Esteban et Zia rougirent.
Z : C’est une longue histoire…
Zia lui fit un résumé de ce qui c’était passé depuis leur dernière rencontre. Indali manifesta un moment d’inquiétude et fronça les sourcils en direction d’ Esteban, mais finalement elle comprit ses raisons… sans les approuver pour autant.
I : En tout cas félicitation à vous deux, il était temps ! Et à présent, allons voir ce cher Tao.
A cet instant Gunjan sortit à son tour. Décidément la chance était avec Esteban et Zia, ils n’avaient presque rien eu à faire.
E : Non, vas-y toi, nous on va dire bonjour à tout le monde !
I : D’accord mais où est-il exactement ?
Z : Tu montes et c’est la première porte à droite après la grande salle.
I : Bien...je vous laisse avec Gunjan alors. A tout à l’heure !
Une fois arrivée devant le condor, Indali eut une petite hésitation, mais Pichu s’envolait déjà à l’intérieur. Elle le rappela vivement tout en se mettant à gravir les échelons, et lui enjoignit de ne pas faire de bruit : elle voulait que leurs retrouvailles soit une surprise pour Tao. Elle se dirigea à pas de loups vers le labo, Pichu sur son épaule, y entra et se glissa juste derrière Tao, occupé à examiner l’artefact.
I : Bonjour Tao !
Tao sursauta brusquement. Il reprit ses esprits et rougit en la voyant. Il fut également heureux de revoir son Pichu adoré !
T : Indali ! Je suis content de te voir! Comment vas-tu ? Pichu s’est bien comporté j’espère ?
I : Oui, en tout cas mieux que toi, toujours à faire passer tes recherches avant le reste. Quand on arrive quelque part, on commence par dire bonjour à tout le monde !
Tao se grattait la tête.
T : Désolé, pendant le vol j’ai pensé à quelque chose, et tu me connais … je n’ai pas pu m’empêcher d’aller voir... excuse moi j’ai honte!
I : Moi je te connais, mais un jour cela te jouera de mauvais tours. Allez, maintenant tu vas saluer tout le village !
Elle traîna Tao dehors, tandis que Pichu ne cessait de répéter en boucle : "elle a raison Tao!"
Sur la place, tout le monde était attroupé autour de Zia et d'Esteban qui ne savaient plus où donner de la tête avec toutes ces félicitations venant de toute part. C’est alors qu’un homme apparut et dit :
- : Bonjour à tous, veuillez m'excuser ...
E : Dhiran, bonjour comment allez-vous ?
D : Bien, merci. J’ai aperçu votre oiseau tout à l’heure et je me suis permis de prévenir le Rajah. Je suis venu vous saluer de sa part et vous inviter à venir le rejoindre dès à présent.
Z : C’est très aimable à lui, et nous acceptons son invitation avec plaisir. Nous avons justement à lui parler. Nous vous offrons le transport ?
Le capitaine Dhiran s’inclina légèrement.
D : Je vous remercie, j’accepte volontiers votre offre.
Z : Tu veux venir Indali ? il y a de la place, tu sais.
I : Hein, moi? Mais…je ne suis pas invitée ! Et..j’ai du travail qui m’attend !
E : Dhiran, pensez-vous que votre maître verrait un inconvénient à ce qu’Indali nous accompagne ?
D : vous et vos amis êtes toujours les bienvenus.
T : Indali, tu vas voir, voler en condor est une expérience qui vaut la peine !
I : Pourquoi pas? Voler sera une grande première pour moi! Mais il faudra vite me ramener, on compte sur moi ici.
E : Marché conclu ! Allons-y !

Le condor décolla et se rendit en moins de deux minutes au palais où Ils se posèrent sur la grande terrasse.
Le capitaine les amena jusqu'aux portes de la salle du trône, il eut un court entretien avec son maitre, puis dit à Esteban d'entrer et aux autres d’attendre.
D : Ce ne sera pas long.
À cet instant Athanaos les rejoignit. Tandis qu’il les saluait, Esteban s’entretenait avec le Rajah.
Ra: Bonjour Esteban…
E : Votre Majesté.
Ra : comment vas- tu?
E : Très bien, mais puis-je savoir pour quelle raison vous avez souhaité me parler seul à seul?
Ra : ... Eh bien je dois reconnaître que ça ne devrait pas être à moi de te parler de ça, mais ton père et moi avons quelque peu discuté récemment….
Pendant ce temps, Athanaos avait entrepris d’aborder lui-même le sujet.
Z : Bonjour Athanaos! Comment allez-vous !
A : Bonjour Zia, bonjour vous tous, je vais bien, et toi Zia tu as l'air d'aller mieux...
Z : Mieux ?
A : Esteban est venu me voir, il m'a tout raconté. Mais je suppose que tu le sais.
Zia fut un peu gênée.
Z : Ah .. ça, ça va beaucoup mieux maintenant et c’est sûrement grâce à vous. Il ne m’a pas rapporté votre conversation, mais il est revenu changé, c’est tout ce qui compte.
A : Je n'ai fait que l'aider à réfléchir plus en profondeur à la façon dont notre comportement pouvait éprouver nos proches. Et aussi au fait qu’il fallait vivre son bonheur quand on en a l’occasion. Mais dois-je comprendre qu’il a tenu compte de mes conseils?
Zia rougit et lui raconta tout sous les yeux de Tao et Indali.
Au même moment le Rajah s’entretenait avec Esteban en lui parlant comme à un ami.
Ra : Voilà pourquoi je pense que ce qui vous est arrivé fait partie de la vie. Tu sais, essayer de protéger nos proches peut parfois leur faire plus de mal que de bien.
E : Je m'en suis bien rendu compte. C’est pourquoi j'ai écouté les conseils de mon père et de Tao.
Le Rajah s'assit en tailleur sur son énorme coussin comme pour revenir aux choses sérieuses.
Ra : Ceci dit, le capitaine m’a rapporté que vous étiez venu me parler, je t'écoute...
E : Je préfèrerais vous en parler avec Zia si vous voulez bien...
Le Raja fit signe au garde de faire entrer les autres. Esteban salua son père... et Zia ne se fit pas attendre pour retourner auprès d'Esteban et lui prendre la main.
E : Voilà nous aimerions vous demander une faveur...
Z : Nous venons de nous fiancer et...
E: Nous voudrions avoir votre accord pour organiser la cérémonie dans votre Palais...
Le Rajah ne prit même pas le temps de réfléchir. Toute sa personne reflétait son enthousiasme à cette idée.
Ra : Je vous l'accorde bien volontiers, nous vous restons redevables pour nous avoir sauvés autrefois. Et je m’ennuie tellement, savez-vous ? Je crois bien que la dernière vraie fête que j’ai donnée doit remonter à dix ans ! Les occasions de s’amuser sont rares par ici. Quelle est la date prévue?
Z : Le temps d'un voyage aux Amériques, d'aller chercher tous les invités aux quatre coins du monde, et d’attendre que la saison des pluies et les fortes chaleurs soient passées, je dirais que nous pourrions prévoir cela début novembre. Qu’en dites-vous ? Cela dépend bien entendu de vous, qui serez notre hôte.
Ra : Entendu, cela nous laisse le temps de refaire la décoration, c’est parfait ! je suppose que la cérémonie ne se fera pas selon nos coutumes. Informez-nous des détails, et de la date dès que vous le pourrez ! Je sens que je ces trois mois vont passer comme un éclair grâce à vous ! Que de choses à organiser ! Il faudra venir me voir régulièrement pour faire le point !
E/Z : nous vous remercions de votre bonté, votre Majesté. Bien entendu, demandez-nous en échange ce que vous voulez, et nous vous rendrons service avec plaisir.
Ra : ne vous inquiétez pas pour cela, Athanaos m’est déjà d’une aide précieuse, depuis que vous êtes entrés dans ma vie mon petit royaume est prospère comme jamais ! Ce sera mon plaisir que de vous organiser une cérémonie digne de vous !
L’entretien terminé, tout le monde sortit de la salle, et ils retournèrent au village avec Athanaos pour le repas. Esteban et Zia en profitèrent pour annoncer à Indali et à Gunjan qu’ils étaient invités au mariage. Pendant le repas Indali remercia Esteban et Zia d’avoir pensé à elle pour le mariage, mais aussi pour avoir pensé à sa modeste région pour l’organisation.
I : Esteban, Zia cela me touche que vous ayez choisi Patala pour la célébration, mais pourquoi ici précisément? J'’imagine qu’il y a des lieux plus beaux que celui-ci… Moi j’ai toujours rêvé de voir d’autres endroits.
Z : C’est moi qui ai eu cette idée. Mais les raisons sont venues d’elles même : la beauté des lieux, l’absence d’hostilité à notre égard par ici, la position géographique pour le transport des invités, et quelques autres petites choses…
E : Au début ce fut un coup de tête. Mais plus on y pensait, plus Patala devenait une évidence.
Pendant ce temps Athanaos, regardait Esteban et Zia, main dans la main. Il regardait son petit garçon qui avait grandi si vite et sans son père. Il ne pouvait qu’être fier de l’homme qu’il était devenu.
A ce moment la Tao eut un déclic.
T : Indali, veux-tu vraiment voir le monde ?
I : Bien sûr, il y a tant de choses à voir.
T : Si tu veux, tu peux venir avec nous, on va passer dans beaucoup d’endroits pour inviter tout le monde, et tu ne trouveras jamais de transport plus rapide, plus économique et plus confortable que le condor !
I : Vraiment, cela serait merveilleux, mais c’est impossible. Je ne peux pas partir comme ça, on a besoin de moi au village. Et puis, je vous dérangerais…
Zia intervint.
Z : Mais non, tu ne dérangeras pas. On a de la place, et ce qui est sûr c’est que tu vivras une expérience unique ! Il serait dommage de passer à côté d’une telle occasion. Nous nous arrangerons, pour ton travail…je parlerai à tes parents, si tu veux. Enfin, si tu le souhaites...
E : Et moi aussi ! Nous saurons les convaincre, laisse-nous faire.
I : Vous ne comprenez pas…mais si vous arrivez à les convaincre, je vous accompagnerai avec grand plaisir ! Ce serait si…extraordinaire !
Le lendemain vers huit heures, Indali, après avoir préparé ses affaires et dit au revoir à sa famille, rejoignit d’un pas léger le condor, qui décolla peu après. Indali regardait son village vu du ciel, quand l’accélération de l’oiseau la déstabilisa, elle faillit se cogner au fond de la cabine, mais Tao la rattrapa de justesse.
T : Tu ne t’es pas fait mal ? Fais attention , quand on n’est pas à vitesse constante cela peut être dangereux …
Pi : Attention! Attention!
I : Merci Tao…
T : Euh…mais c’est tout naturel, tu as beaucoup de choses à apprendre.
I : Et avec toi, je suis sûre que j’aurai un bon professeur…
Zia et Esteban sourirent. Tao et Indali s’assirent à l’arrière tandis que le condor continuait sa route.
Par Seb_RF
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Indali, collée à la vitre, regardait le paysage défiler à toute allure.
Vers six heures de l’après-midi ils se posèrent à la limite du continent africain, ils faisait encore jour mais la nuit allait tomber avant qu’ils ne soient plus au-dessus l’océan. Tao montra une chambre inutilisée à Indali et lui apporta ses affaires. Puis tout le monde alla se coucher afin de se lever tôt et de profiter des premiers rayons du soleil…
note serie:
MCO1: 18/20

Trahison/Insulte totale:
MCO2: 7/20
MCO3: 4/20
MCO4: 3/20 (et je suis "gentil" par ce qu'il y a les effets visuels)

Fanarts: viewtopic.php?f=14&t=2301 :x-):
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Message par nonoko »

Chapitre 6 en vue...ça passe ou ça casse...
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Ecrivains-Dessinateurs-Photomonteurs

Message par Seb_RF »

Suite:

Chapitre 6 : Premier voyage

Les premières lueurs du jour touchaient le majestueux Grand Condor, tête baissée face au soleil, ailes repliées. Par les portes ouvertes du cockpit et de la chambre, les rayons progressaient en illuminant peu à peu les parois intérieures ; ils caressèrent la peau de Zia qui se réveilla en baillant. Esteban dormait toujours. Elle sortit de la chambre en admirant le réveil de l'astre du jour. Elle se régalait du spectacle de cet immense disque orange se reflétant dans l’océan, chassant l'obscurité de sa chaude et vive lueur d'or en un somptueux dégradé dans le ciel. Zia souriait, pensant moins au voyage qui leur restait à accomplir autour du monde, bravant les mers, franchissant les terres, tranchant l’air, qu’à l’aventure qui les attendait, elle et Esteban. Elle leva sa main et fixa attentivement sa bague, puis elle la fit tourner dans la lumière ; les délicates ciselures ressortaient en doux reflets d'or. La petite émeraude lançait des éclats d’un vert intense comme un feuillage printanier, ce qui enchantait Zia.
E : Elle te plait ?
Esteban s’était approché à pas de loups, surprenant sa fiancée en pleine contemplation. Baissant son bras, elle se tourna vers lui ; le soleil rehaussait l’éclat de sa beauté, elle irradiait de bonheur. Il fut ébloui et répondit à son sourire.
Z : Bien sûr elle me plait, puisqu'elle vient de toi.
Quelques instants plus tard, Esteban était prêt à décoller ; Tao avait rejoint ses amis dans le cockpit, Indali, quant à elle, dormait toujours. Elle n’avait jamais eu l’habitude de voler et la première expérience était assez fatigante. D’un commun accord, ils décidèrent de la laisser se reposer. Esteban se sentait d’humeur à faire le tour du monde entier : la perspective de revoir leurs amis pour leur annoncer la bonne nouvelle l’animait d’une énergie nouvelle ; il lui semblait qu’il y avait des années qu’il n’avait pas éprouvé un pareil contentement.
E : Grand Condor, emmène-nous !
Les ailes se tendirent en leurs extrémités, les plumes d’orichalque se resserrèrent, la tête se redressa, le Condor décolla, les emportant bientôt au-dessus de l’Océan.

T : Et c’est reparti ! Comme au bon vieux temps !
E : C’est même mieux que le bon vieux temps, j’ai enfin tout ce dont je peux rêver !
Zia lui donna un léger baiser sur la joue, ce qui fit de nouveau briller légèrement plus fort l’artefact de Quetzalcóatl que Tao avait à ses pieds. Mais cela passa inaperçu. Peu après, Tao annonça son intention de travailler un peu dans son laboratoire, et quitta le cockpit. En chemin, il entendit un bâillement provenant de la cabine des invités. Il s’approcha prudemment de la porte alors mal fermée. Il hésita, mais la tentation fut la plus forte : il écarta un peu plus la porte pour jeter un œil à l’intérieur. Le spectacle qui s’offrait à lui le saisit. Ah ! Comme elle était belle Indali ! Encore endormie, elle reposait sous un léger drap de lin qui dessinait les formes de son corps. Tao ne pouvait détacher ses yeux de la jeune femme qui lui paraissait une déesse descendue sur Terre. Soudain, elle ouvrit les yeux. Tao se recula vivement, mais Indali eut le temps d’apercevoir une sorte de masse noire et grise dans un halo de lumière blanche. Un frisson de peur la parcourut, puis elle se reprit, regardant autour d’elle : elle reconnaissait à présent l’endroit où elle se trouvait. Dans la brume de sa demi-conscience, elle se rappela qu’elle avait embarqué la veille à bord du merveilleux oiseau d’or. Elle était donc en sécurité, et ce qu’elle venait d’apercevoir ne pouvait être que… Elle se redressa brusquement, en ramenant le drap sur sa poitrine.
I : Tao ?...C’est bien toi?
Il avait reculé derrière la porte, et se tenait là, le cœur battant, conscient d’avoir commis une indiscrétion impardonnable, mais incapable de bouger. Pourtant, il ne pouvait pas ignorer sa question. Il prit une profonde inspiration avant de se montrer et de répondre d’une voix tremblante.
T : Oh, euh…désolé Indali, je…euh…j’avais entendu un bruit venant de ta chambre, je voulais m’assurer que tout allait bien. La porte n’était pas tout à fait fermée…
Le temps semblait suspendu. Ils restèrent ainsi, les yeux rivés l'un à l'autre et le sang colorant leurs joues.

Par Seb_RF
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Tao savait qu’il devait dire quelque chose pour sortir de cette situation forte gênante, mais paradoxalement tout à fait agréable.
T : Je…euh…pense que je vais te laisser te préparer, rejoins-nous dans…quand tu es prête, d’accord ?
I : Referme la porte, s’il te plait.
Tao referma soigneusement la porte, la respiration saccadée. Une multitude d’interrogations tourbillonnaient dans la tête du jeune homme. Eprouvant le besoin d’en parler avec quelqu’un, il retourna vers le poste de pilotage. Quand il ouvrit la porte, il crut à un mauvais tour de son cerveau en ébullition : Esteban et Zia étaient enlacés sur un siège. Il ferma les yeux, les rouvrit : la même scène s’offrait à lui, et le même cauchemar recommençait, il était incapable de bouger, ou de détourner la tête.

Par Seb_RF
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Il vit Zia déposer un tendre baiser sur la bouche d’Esteban. C’était la première fois que Tao voyait son meilleur ami et sa sœur de cœur s’embrasser d’une manière aussi intime.
Leur baiser devenait de plus en plus passionné et intense, et Tao regardait, fasciné.
Ainsi, c’est comme cela qu’un couple s’embrasse ?
Ainsi, c’est cela aimer quelqu’un ?
Tao se sentait rougir, il avait chaud…Etait-ce la gêne ?
Non, c'était autre chose, le jeune Mueen eut une illumination, il se vit ici, à la place d’Esteban, heureux.
Zia disparaissait, elle était remplacée par une…une jeune déesse venue du ciel.
Esteban et Zia, à bout de souffle, séparèrent leurs lèvres, ramenant Tao à la réalité.
E : Eh…eh bien…je vois que tu as de l’énergie à revendre, ma chère femme !
Z : Je ne le…suis pas encore !
E : Peu importe, pour moi, tu l’es.
Tao décida de s'arracher à la scène, il n’arrivait pas à comprendre pourquoi il avait forcé l’intimité de trois personnes aujourd’hui ! Celle de ses amis ! Il referma la porte, en espérant qu’Esteban et Zia ne remarquent pas sa présence. Il était inutile d’espérer qu’ils lui prêteraient une oreille attentive dans ces circonstances. Il ne lui restait plus qu’à regagner son laboratoire et à essayer d’oublier ce qu’il avait vu et fait ce matin. Mais au moment où il se retourna, il vit Indali qui s’approchait. Il crut que son cœur allait cesser de battre. Comment lui expliquer…Il devait l’arrêter…Mais il ne parvenait pas à trouver une excuse valable pour l’empêcher de venir saluer Esteban et Zia, et la perspective de se retrouver seul à seul avec elle l’affolait plus que tout. Il pouvait lire sur son visage fermé sa gêne d’être à nouveau face à lui. La situation semblait sans issue, quand Pichu surgit soudain derrière Indali.
P : Indali ! Indali ! Bonjour ! Bonjour !
Elle se retourna aussitôt, surprise et ravie, et lui répondit avec un entrain forcé.
I : Pichu ! Bonjour, cher Pichu !
P : Bonjour, Bonjour Tao!
L’intervention du volatile détendit immédiatement Tao, qui répondit avec enthousiasme à son ami, soulagé par sa présence providentielle. La voix de Pichu était si forte qu’elle n’avait sûrement pas manqué d’alerter les deux amoureux dans le cockpit. Indali était déjà à quelques centimètres de Tao, Pichu sur son épaule. Elle souriait à présent.
I : Bonjour Tao, je ne t’ai pas salué tout à l’heure, excuse-moi.
T : Euh…non, c’est à moi de m’excuser…
I : Laissons cela, j’ai hâte de voir le ciel depuis le poste de pilotage ! Tu nous ouvres ?
T : Ah ? Euh, oui, oui, bien sûr !
Tao frappa rapidement quelques coups à la porte en priant pour qu’Esteban et Zia aient mis un terme à leur petite séance, puis il ouvrit, et constata avec soulagement que tout était normal. Ses amis tournèrent aussitôt la tête vers eux.
E/Z : Bonjour Indali, bien dormi ? Bonjour Pichu !
I : Oui, vos lits sont vraiment confortables, merci !
P : Esteban, Zia, bonjour !
Tao remarqua alors qu’elle avait choisi une tenue beaucoup plus couverte que la veille. Immédiatement, il baissa la tête, ce qui n’échappa pas à Zia. Quant à Indali, sa politesse ne cachait pas une gêne certaine qui se lisait sur son visage. Même si elle était entrée avec Tao, elle s’en tenait le plus loin possible et évitait de le regarder. Il s’était passé quelque chose, Zia en était certaine, mais sa sagesse l’incita à ne pas aborder le sujet, pour ne pas risquer de les incommoder davantage tous les deux. Mais son compagnon n’eut pas cette délicatesse. Avant qu’elle ait pu intervenir, elle l’entendit s’exclamer :
E : Vous avez l’air étrange tous les deux ! Vous ne nous cacheriez pas quelque chose ?
Passé le choc, Indali et Tao répondirent simultanément.
T/I : Non rien du tout !
E : Mouais, tu m’as l’air bien embarrassé, Tao !
Z : Esteban ! Concentre-toi plutôt sur le pilotage et laisse les tranquille !
T : Disons que…
Il s’arrêta net en croisant le regard noir que lui lança Indali…
I : Rien, Tao m'a juste réveillée en cherchant quelque chose dans le couloir…
E : Ah ! C’est qu’il peut être bien maladroit parfois notre Tao, il faudra t’y faire ! Tiens, viens t’assoir près de moi, pour admirer le paysage. Je peux aussi t’expliquer le fonctionnement du Condor aussi bien que Tao !
T : Bon, ben, je vais vous laisser, alors, je retourne au laboratoire…A tout à l’heure !
Il s’éclipsa aussitôt, soulagé d’échapper à l’atmosphère pesante qui s’était à nouveau installée entre lui et Indali. Cette dernière accepta avec empressement l’invitation d’Esteban.
E : Regarde, je ne suis même pas obligé de m’occuper en permanence des commandes : on peut laisser le condor sur un cap précis sans problème ! Et on peut faire autre chose à côté, n’est-ce pas Zia ?
Zia sourit.
Z : C’est vrai…
I : C’est merveilleux…mais vous êtes sûrs que cela ne risque rien ?
E : Absolument sûrs !
I : Et le trajet va durer longtemps ?
E : Avec ces conditions, on arrivera vers cinq heures de l’après-midi au plus tard …
I : Je n’arrive pas à me rendre compte de la distance que nous allons parcourir…
E : Eh bien disons qu’en bateau il faudrait des mois...
I : Incroyable !
E : N’est-ce pas ?
Indali continua à poser des questions auxquelles ils répondirent de bonne grâce. Sa curiosité était insatiable. Au bout d’un moment cependant elle se tut et s’absorba dans la contemplation du paysage. Brusquement, elle se leva.
I : Excusez-moi, je dois parler à Tao.
Elle partit sans rien dire de plus.
Indali entra dans le labo et resta dernière Tao quelque instant sans mot dire. Elle s’était décidée sur un coup de tête, mais elle ne savait comment aborder le sujet.
I : Tao …
Tao sursauta, n’osant se retourner. Il avait honte et ne souhaitait qu’une chose : qu’elle s’en aille. Quelle idée de l’avoir invitée pour ce voyage ! Mais elle était là, derrière lui, et il ne pouvait échapper à sa présence, à moins de sauter du condor. Il tenta de prendre une voix naturelle pour lui répondre.
T : Indali ? Tu t’es lassée d’admirer la vue ? C’est vrai qu’à la longue…
I : N’essaie pas de détourner la conversation ! Je veux une explication, Ce n’est pas ton genre de te comporter comme tu l'as fait, c’est affreusement déconcertant…
T : Je t’assure que je ne pensais pas à mal ! La porte était mal fermée, j’ai entendu un drôle de bruit, et j’ai voulu voir s’il n’y avait pas de problème, je….je n’ai pas réfléchi, je n’ai pas pensé que je te surprendrais ainsi…

I : Et pourtant, comment pouvait-il en être autrement ?
T : Je suis désolé…je ne sais pas ce qui m’a pris….comme tu le dis, ce n’est pas mon genre….pardonne-moi…même si je suis impardonnable !
I : Je t’apprécie beaucoup Tao, je ne veux pas perdre la confiance que j’ai en toi, ce qui s’est passé c’est très grave dans mon pays … Plus encore, si j’étais fiancée.
Tao resta muet, inquiet du tour que prenait la conversation.
I : Mais ne t’en fais pas, tant que personne ne saura, il n’y aura aucun problème ni pour toi ni pour moi… Tu es un de mes meilleurs amis, et je n’ai pas l’intention de te perdre. Alors, restons discrets, veux-tu ?
Tao acquiesça, tétanisé. Indali, feignant d’ignorer son trouble, pour essayer de calmer le sien, changea de sujet.
I : Alors, où en sont tes recherches ?
T : J'ai presque fini de perfectionner ma mini fabrique d’orichalque. Quant à cet artefact, tout ce que je sais c’est que cet objet est lié à Esteban et Zia, il réagit en fonction de leur relation.
I : C’est vrai? C’est incroyable ! Explique-moi un peu ça !
T : Eh bien, Il est resté inactif une année entière et quand ils se sont à nouveau fiancés, il s’est remis à briller...
Ils discutèrent encore quelques minutes ainsi, quand soudain l’artefact brilla plus fort sous leurs yeux ébahis.
I : Que se passe-t-il ?
T : Je…eh bien…il doit réagir parce que …il se passe quelque chose de…de plus fort entre eux…je suppose…
I : Oh….dans ce cas…
Elle détourna les yeux de la statuette, profondément gênée. Tao s’empressa de la recouvrir d’une étoffe, mais son éclat transperçait le tissu. Puis la lumière baissa brusquement d’intensité. Tao poussa un soupir de soulagement.
T : bon…je crois qu’il va falloir que je laisse la statuette près d’eux désormais…
Indali approuva de la tête, songeuse.

Dans le cockpit, Esteban et Zia se dévisageaient, partagés entre le désir et la gêne. La confusion la plus totale régnait dans leur esprit, même si leur cœur battait à l’unisson. Après le départ précipité d’Indali, ils avaient discuté un peu de l’attitude étrange de leurs amis, et Zia avait convaincu Esteban de ne plus s’en mêler, puis elle s’était à nouveau installée sur les genoux de son fiancé, songeant à la chance qu’elle avait de ne plus être obligée de cacher ses sentiments. Pour Tao et Indali, ce temps viendrait, même si la situation paraissait mal engagée. C’était déjà une grande victoire que la jeune Indoue ait pu les accompagner. Peut-être en ce moment même avait-elle pris l’initiative d’avouer à Tao qu’elle partageait ses sentiments ? Il était parfois nécessaire de brusquer un peu les choses…sans pour autant heurter la sensibilité de son partenaire…mais s’il était suffisamment réceptif, cela pouvait s’avérer plus simple que prévu…
E : Eh ! Zia ! Mais...que fait-tu ?
Elle sortit de ses pensées. Esteban la regardait, l’air effaré. Elle se rendit alors compte que sa robe était à moitié dégrafée, et que son épaule droite était dénudée.
Z : Esteban…mais…que se passe-t-il ?
Son cœur battait à toute allure, elle se sentait parfaitement bien, mais elle ne parvenait pas à comprendre pourquoi elle était ainsi partiellement dévêtue. Soudain, une autre agrafe se défit. Son cœur manqua d’exploser dans sa poitrine. Elle comprit, mais sans pouvoir se contrôler elle plongea son visage vers celui d’Esteban et l’embrassa voluptueusement. Il fallut à ce dernier toute son énergie pour la repousser malgré son propre désir.
E : Zia ! Stop ! Je t’en prie !
Confuse, elle ramena sa manche sur son épaule.
Z : Je suis désolée…peux-tu m’aider à ragrafer ma robe ?
E : Que s’est-il passé ?
Z : Je…je crois que je me suis laissée aller à certaines pensées….tu dois reconnaître que la situation s’y prêtait !
E : Oui, mais, c’est juste que dans mon éducation on ne fait pas de genre de chose avant le mariage… C’est un manque de respect envers sa femme, et tu es la personne que je respecte le plus au monde…
Z : Je comprends….mais j’avais la tête…ailleurs…et je me suis laissée dépasser par mes sentiments…
E : Tâche de mieux contrôler tes pouvoirs !
Z : Te suis désolée…je ne pensais pas que ce genre de chose pouvait arriver…je ferai plus attention désormais...
E : Ce n’est pas de ta faute ! Mais c’est….surprenant…je ne suis pas tout à fait prêt, je crois…
Z : En es-tu si sûr ?
E : Tu sais ce que ce mariage représente pour moi…
Z : Et pour moi…mais je comprends, ne t’inquiète pas. Simplement, nous avons grandi dans des cultures différentes, et sans doute cela nous a-t-il influencés plus que nous le pensions. Vois-tu, chez moi les femmes doivent avoir une certaine expérience ... avant. Pour mieux satisfaire leur mari. Mais je crois que tout à l’heure, ces souvenirs de l’éducation féminine sont entrés en résonance avec le désir que j’avais de toi, et….mon esprit a joué les trouble-fête en voulant satisfaire mon désir !
Mais rassure-toi, je préfère plutôt la coutume européenne sur ce point-là ! Et si je recommence, n’hésite pas à m’arrêter, enfin…à moins que tu ne changes d’avis !

E : Hum….il ne faudrait pas que tu me tentes trop…
Z : Je sais…mais permets moi de t’embrasser autant que je le veux jusqu’au mariage…
Elle joignit le geste à la parole, sans s’apercevoir que derrière eux la porte s’était ouverte discrètement, et qu’on avait glissé dans le cockpit la statuette à l’intense éclat bleuté et doré.

Par Seb_RF
Par Seb_RF

Fin du chapitre 6, le 7 arrive bientôt

Recap ce soir surement ;)
Modifié en dernier par Seb_RF le 24 févr. 2017, 22:31, modifié 3 fois.
note serie:
MCO1: 18/20

Trahison/Insulte totale:
MCO2: 7/20
MCO3: 4/20
MCO4: 3/20 (et je suis "gentil" par ce qu'il y a les effets visuels)

Fanarts: viewtopic.php?f=14&t=2301 :x-):
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