Juste une divergence, je serais un poil plus optimiste, le côté contemplatif n'a pas totalement disparu... certes le rythme est trop rapide, mais deux scènes plus lentes ont retenu mon attention:
- Lorsque le condor a atterri, les enfants prennent le temps de regarder le paysage et de se demander pourquoi il les a conduits ici;
- Lorsque Pedro et Sancho roulent des mécaniques pour expliquer qu'ils ont zlatanné les pirates, on a droit à une très belle vue statique de dos des héros, sur fond d'un beau coucher de soleil. Ca m'a rappelé le côté contemplatif d'Evangélion.
J'avais aussi aimé:
- Dans l'épisode 1, la réaction d'Esteban à l'annonce de la mort de son père, et le câlin soft, tout en ombres, que lui font Zia et Tao. C'est une scène forte, pas si mal en fait, même musicalement c'est plutôt réussi, la décrire comme "manquant totalement d'émotion" comme je l'ai lu est excessif.
- Dans l'épisode 2, la sortie de la cathédrale, avec Esteban qui prend le temps de se retourner vers le prêtre qui lui souhaite bonne chance, est une très belle scène, lente, belle musique, digne de la série originelle.
Bref, Blue Spirit, vous voyez qu'on ne fait pas que vous bâcher ! Mon jugement sur votre travail, que je veux objectif, est, pour l'instant, que vous êtes capables du meilleur comme du pire. Alors, pourquoi ne pas toujours faire le meilleur, hum ?
ça apporte quoi, de gâcher la scène de l'émoi de Zia devant Tzi par Pichu qui beugle "L'ammooooooour !" ça rime à quoi, les "vous pourriez tout de même me féliciter" de Tao ? les sourires béats de Zia, tellement surfaits qu'on dirait qu'elle joue dans Bachelor ? Le "scoop de Pichu" qui doit se faire retourner Jean Topart dans sa tombe ?Vous avez de l'or en barre entre les mains, c'est le cas de le dire... vous avez la franchise, les moyens techniques et financiers... vous arrivez à contourner la psychologue psychorigide de TF1 (le balafré qui épargne Rico et son fils, très bon d'avoir su passer cela sous ses fourches caudines !). Alors... un peu de constance, please ! on ne demande qu'à vous porter aux nues comme les dignes successeurs de Deyriès et Chalopin !
