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Re: Le thé des écrivains.

Posté : 06 juil. 2017, 13:52
par Raang
Ah, oui, je vois ^^ ouais, mieux vaut éviter de trop en rajouter quand on se limite à moins de 600 mots ^^

BON, sinon...QUI SE LANCE ?!

Le thé des écrivains citédoriens.

Posté : 07 juil. 2017, 08:50
par Akaroizis
Et voilà, petit texte largement autobiographique de 573 mots. J'espère que vous aimerez (et que je n'ai pas fait de grandes fautes... ce serait le comble, celui qui corrige est corrigé :x-):)

L’Enfant et le Printemps

C'était il y a bien longtemps, je crois vers le début du mois de mai de l'année 2008. J'avais 7 ans et demi, avec la hâte habituelle d'avoir un an de plus dans un mois.
Je sors avec ma mère, une de mes grandes sœurs, et mon frère, enfin je crois. En bas de notre tour numérotée A se trouvait (et se trouve) un joli petit parc, avec plusieurs jeux pour enfants, comme des balançoires, un tourniquet, un toboggan, des bacs à sable...

Dehors : 15°C. Le printemps est au zénith, mais le soleil lui préfère jouer à cache-cache avec moi. Ma mère me crie alors de bien m'habiller. Dilemme. Bien évidemment, je ne fais qu'à ma tête. Je sors donc juste avec mon sweat-shirt rayé de couleur marron (taille 6 ans, car j’étais et je suis petit) et un pantalon noir (taille 6 ans aussi), marqué d'une belle ancre au niveau de mon genou droit (elle cachait un vilain trou causé par la chute de mon corps sur le bitume gris du bas de ma tour, lorsque je jouais au foot avec mon frère). D’ailleurs, c’était deux habits que j’ai gardés des années durant. Le sweat, il a fini en chiffon, le pantalon, je l’ai gardé dans mon armoire, pour sa belle ancre et sa texture veloutée.

Nous allons donc en bas (en bas désigne le parc, qui est littéralement en-dessous de notre tour), sans nous soucier de ce que penseraient les gens à nous voir dehors alors que nous devrions être à "l'école". Je n'ai jamais aimé cette situation, lorsqu'un ami me demandait où est mon école. Souvent, soit je mentais, soit je disais que j’allais à l’école St-Joseph, l’école la plus proche de chez moi. Mais je m’égards.
Donc nous étions en bas, et je montais sur une petite maison, faite pour l’escalader, avec des cordes vertes et de grosses encoches pour nos petits pieds. Je crois que c’était ici : là, j’étais en haut de cette maisonnette, et je voulais sauter (la bâtisse fait au moins cinq pieds). C’est à ce moment précis que j’eus vu la beauté de cette saison, le printemps, maintes fois cité comme l’ère du renouveau, de la fertilité, ou autres encore. Mais, en ce moment précis, je sentais la véritable définition du printemps : tout.

Tout, car c’est à cette période que la végétation, la faune et la flore révèlent toutes leurs beautés et leurs éclats. Tout, car seul, il interdit les mots appropriés pour exprimer sa beauté, de s’exprimer. C’est pour cela qu’il faut, très souvent, admirer les belles choses en silence. Voyez comme il est innocent, pur, comme un enfant qui découvre le monde, et s’épanouit au fur et à mesure de sa maturité. Voilà ce que j’étais : j’étais comme le printemps. Nous étions en harmonie, et nous nous comprenions.
Vous pourriez me dire que le printemps, c’est peut-être une belle saison, mais ce n’est pas une saison exceptionnelle par rapport à l’été par exemple. Ah, les grandes personnes, elles oublient souvent l’innocence et la conscience de leur enfance…

Si je vous raconte cela, c’est parce que cette expérience m’a marqué. Elle s’imprima dans mes souvenirs essentiels, et maintenant, à chaque fois, à peu près au même moment de l’année, je grimpe, malgré mon âge et les incompréhensions des grandes personnes (que je devins), et redécouvre ce moment magique.

Proust avait sa madeleine, moi j’ai mon printemps.

Re: Le thé des écrivains.

Posté : 07 juil. 2017, 12:15
par TEEGER59
Raang a écrit : 06 juil. 2017, 13:52 QUI SE LANCE ?!
L'EAU! - LANCELOT(du lac).
OK! :arrow: :arrow: :arrow: :arrow: :arrow: :arrow: :arrow: :arrow: :arrow:

Re: Le thé des écrivains.

Posté : 07 juil. 2017, 12:59
par Raang
Akar'Yoda...ce texte est très très beau :cry:
La syntaxe est très bonne et la plupart des phrases et des répliques sont très bien tournées, ça me fait regretter d'être en été ^^
Le thème de l'enfance (tiens, on se retrouve sur un point) est magnifiquement bien exploité, en plus du fait que le récit est à la 1ere personne.
J'ai deux citations venant de toi que je trouve superbes (et que je promet de mettre dans ma signature durant le reste de l'été) :
- "Ah, les grandes personnes, elles oublient souvent l’innocence et la conscience de leur enfance…"
- "Proust avait sa madeleine, moi j’ai mon printemps."
Bravo, je m'incline, tu es un excellent romancier ;)

Re: Le thé des écrivains.

Posté : 07 juil. 2017, 15:38
par Akaroizis
Merci beaucoup Raang !
La romance, j'aime bien, mais si tu remarques bien, j'ai mélangé différents genres d'écritures. ;)
Je me demandais quoi écrire, et vu que l'inspiration était en réparation, j'ai eu dans ma tête ce souvenir, et je l'ai couché sur papier (enfin, sur ordinateur ^^).
En romance, je suis peut-être excellent (je doute sur ce point), mais ce qui est sûr, c'est que toi tu excelles en d'autres modes d'écritures ;)
Sinon, une de mes phrases préférées (en plus des deux que tu as cité) : "Voyez comme il est innocent, pur, comme un enfant qui découvre le monde, et s’épanouit au fur et à mesure de sa maturité. Voilà ce que j’étais : j’étais comme le printemps.". J'ai écris la première phrase, et je voyais qu'elle correspondait parfaitement à moi et à mon âge lorsque j'ai eu ce souvenir (et c'est une belle métaphore en plus ^^).

Bref, merci beaucoup ! :D

Et Tiger...
TON JEU DE MOT ÉTAIT SUPERBE ! CONTINUES ! :x-):

Re: Le thé des écrivains.

Posté : 27 juil. 2017, 15:33
par Raang
20 days later, this is the reborn of this saloon (oui, c'est plus classe en anglais)
Bon, promis ce soir je mets une heure du thème d'un ^personnage et je vous écris un petit truc ^^

Re: Le thé des écrivains.

Posté : 27 juil. 2017, 23:16
par Raang
Bon, j'ai beau essayer, j'ai pas l'inspi...les copains, c'est à vous de jouer !

Re: Le thé des écrivains.

Posté : 30 juil. 2017, 11:18
par TEEGER59
L'inspi... ruine...
Inspi ruine, aspirine... OK!
Au revoir!

Re: Le thé des écrivains.

Posté : 13 août 2017, 11:12
par Akaroizis
A nous de jouer ?

Bah...
ASPIRINE ! :geek: :x-):

Re: Le thé des écrivains.

Posté : 20 déc. 2018, 11:54
par Akaroizis
Petit texte de moins de 500 mots, écrit il y a quelques semaines. Avec un ch'tit déterrage de topic, c'est toujours mieux.
A prendre avec une bonne dose d'ironie et de second degré. Mais pas trop quand même, hein. ^^

L'été, c'est franchement bof.

L’été, il fait souvent chaud. L’été, il fait souvent « beau », il fait un temps « estival ». Pourtant, moi, je n’aime pas beaucoup l’été.
Vous allez dire, mais diable pourquoi n’aime-t-il pas la meilleure saison de l’année (selon vous) ? Selon vous, pourquoi, oui pourquoi, je ne pourrais pas l’aimer. Question à choix multiples, vous avez cinq secondes...

Je vous laisse un temps de réflexion augmenté de trois secondes et demie.

Tout simplement parce que je préfère le printemps.

Et aussi, parce qu’il y fait trop chaud, que le soleil me brûle l’épiderme, que c’est souvent pendant l’été qu’on s’ennuie le plus, et que j’aime plus le printemps, l’hiver, et l’automne.
Si l’on peut mourir de froid, l’on peut aussi mourir de chaud. Je sais que vous ne le saviez pas, alors ne me remerciez pas. Merci quand même. Également, il faut se doucher plus souvent, vu que l’on a chaud et que l’on sue plus. De plus, il y a trop de dates d’examens en été, donc on stresse plus.
En été, on n’a pas assez de sous pour pouvoir aller en vacances. En hiver non plus, mais en été c’est plus pénible ; l’asphalte réverbérant l’astre lumineux et sa chaleur concomitante sur nos bâtisses en béton armé nous fatigue, disons-le franchement, et entre nous, grandement.
Sans compter les innombrables compétitions sportives, artistiques ou même politiques, qui se déroulent le plus souvent en été. Allez donc chercher pourquoi ils ne pouvaient pas le faire plus tôt, ou plus tard. C’est pendant l’été que l’on voit que l’on manque d’amis, et qu’on prend donc plus de curly. Désolant et pitoyable. Même si c’est potentiellement faux. Et même si j’en fais partie.

Si tout cela ne vous a pas pleinement convaincu… laissez-moi quand même en douter quelques instants… et bien sachez que vous, oui vous, n’êtes que de petits relais ignorants du puissant lobby de la saison estivale (excepté quelques-uns, à qui je fais de gros bisous baveux), étouffant les autres groupes d’intérêts des autres périodes de l’année.
Vous autres, vous gagez toute votre bonne humeur sur le beau temps à venir, et sur l’espoir que cette saison et son soi-disant repos « bien mérité » va vous donner. Et, comme tous les ans, vous vous retrouvez penaud, sans l’ombre d’un sentiment de joie, au moment de l’été. Et à chaque fois, vous vous direz que ce sera mieux la prochaine fois… ah, que vous me faites pitié. Parfois je pense la même chose, mais je me ravise souvent, me disant que j’avais sûrement trop regardé de reportages sur BFM TV parlant du beau temps et des vacances d’été, pour changer.

Sinon, vous, ça va ? Vous ne culpabilisez pas trop de ne voir la réalité de l’été que maintenant ? Personnellement, je fais cela pour vous montrer son vrai visage, visage trompeur, sans poudre de perlimpinpin, que j’ai brièvement expliqué plus haut.
Ne me remerciez pas.
Mais merci quand même.

[Concomitamment à ces propos et par mon truchement, je ne peux qu’apprécier le fait que la saison préférée fut celle où l’Eminent révéla son identité. Saccadée ? L’écriture ne pourra s’élancer sans génie. Arrêtée ? L’écriture vous châtiera. Ah ! Moniac. Ma chère Moniac. Prenez donc de l’ammoniac.]