MCO one-shots ou "instants volés"

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IsaGuerra
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Re: MCO one-shots ou "instants volés"

Message par IsaGuerra »

Je poste un peu tard mais voilà ce que je voulais dire dimanche soir :

Ouah, c'est trop bien !!!!! :-@ :-@ :-@ :-@
Je suis ultra impressionnée
Ça valait le coup d'attendre une semaine
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Chaltimbanque
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Re: MCO one-shots ou "instants volés"

Message par Chaltimbanque »

Merci Isa, c'est très gentil à toi ! Contente que tu aies aimé cette deuxième partie ! ;-)
I shall be telling this with a sigh
Somewhere ages and ages hence:
Two roads diverged in a wood, and I—
I took the one less traveled by,
And that has made all the difference.


"The Road Not Taken" by Robert Frost
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IsaGuerra
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Re: MCO one-shots ou "instants volés"

Message par IsaGuerra »

Bon voilà je me suis amusée à écrire la suite de mon précédent One-Shot, il est un peu long je trouve pour un One-Shot, m'en voulez pas
Je l'ai intitulé "Retrouvailles"...
Bon bah du coup je crois que j'ai un peu vendu la mèche sur le contenu :lol:

Je m'excuse de couper le One-Shot de Chaltimbanque, d'ailleurs j'en profite pour dire une nouvelle fois que j'aime vraiment beaucoup :-@ .

Bref je vous laisse lire

Ils avaient volé toute la journée, Esteban tentait de trouver un lieu pour se poser car le soleil commençait à décliner, Zia admirait le paysage, le jeune naacal et deux des marins somnolaient et Mendoza, lui, se tenait juste derrière l'élu et observait le sol.
:Mendoza: Esteban, pose le Cond'or dans cette prairie juste là. On va y passer la nuit.
:Esteban: D'accord, Mendoza.
Esteban entama la descente vers le lieu indiqué par le marin. Une fois à terre, Mendoza envoya Sancho et Pedro chercher du bois pour le feu. Alors que le capitaine remplissait les gourdes, il vit les enfants s'éloigner et les interpella :
:Mendoza: Esteban, Tao, Zia ! Je peux savoir où vous allez !
:Esteban: On va se dégourdir un peu les jambes et du coup on va en profiter pour jeter un coup d'œil aux environs !
:Mendoza: Bien, mais ne vous éloignez pas trop et surtout soyez prudent : on ne sait pas quel danger se cache ici.
:Esteban: :Zia: :Tao: Promis !
Ils répondirent tous trois en cœur et en souriant, avant de s'enfoncer dans la jungle.
:Zia: Dites les garçons, vous avez remarqué ?
:Esteban: Remarqué quoi, Zia ?
:Zia: Je trouve que Mendoza est... Comment dire ? Je crois que je ne l'ai jamais vu aussi inquiet...
:Tao: Tu le trouve inquiet ?
:Zia: Un peu plus que d'habitude... Vous n'avez pas vu comment il était pendant le vol ?
:Tao: Non j'ai pas fait vraiment attention.
:Esteban: Moi j'étais concentré sur le vol donc j'ai pas vu. Comment il était ?
:Zia: Il n'arrêtait pas de regarder le cristal de la pyramide... Vous vous souvenez chez les Chaldis quand il nous a parler du cristal de la pyramide... Et de Laguerra...
:Esteban: C'est vrai qu'à ce moment là, il avait l'air complètement ailleurs.
:Tao: Vous croyez qu'il l'aime vraiment ?
:Zia: Eh bien, à mon avis : oui et il en est même fou amoureux...
Les trois enfants se regardèrent avec un large sourire avant de se mettre à rire. Savoir que l'homme qui les accompagne depuis quelques temps, un homme réservé et d'ordinaire méfiant, s'était amouraché de Laguerra, une femme qui avait cherché autant à leur nuire qu'à les aider et surtout qu'il venait de rencontrer. La crise de rire passée, Zia reprit son sérieux.
:Zia: ... Je pense qu'il est surtout très inquiet par rapport au sort que peuvent lui réserver Ambrosius et Gaspard.
:Esteban: Là dessus : on est d'accord, vu qu'elle a tenté de nous aider à Kûmlar et qu'ils se sont embrassés... J'espère juste pour elle que Gaspard ne les a pas vu faire ou alors, dans le pire des cas, qu'il ne dira rien à Ambrosius
:Tao: Vous savez même si je ne lui fais pas totalement confiance, voire pas du tout, j'espère que tu as raison Esteban...
:Zia: Moi aussi.
:Esteban: En tout cas : j'ai hâte de la revoir pour connaître la raison qui la force à travailler pour ce sale type d'Ambrosius. J'ai vraiment envie de savoir pourquoi elle doit lui obéir.
:Zia: On lui posera la question la prochaine fois qu'on la verra, d'accord ?
:Tao: Ouais, à condition qu'Ambrosius ne soit pas dans les parages.
:Zia: C'est mieux, c'est sûr.
Ils se regardèrent mutuellement et leur regard évoquait sans aucun doute la question suivante : Pourquoi la fille d'un de leurs anciens opposants accepterait de suivre les ordres de leur pire ennemi alors que, visiblement, elle n'en a aucune envie ?
:Esteban: Bon ! Et si on parlait d'autres choses ?
:Zia: Moi personnellement j'ai plutôt envie de faire... Ça !
Zia toucha Tao et partie en courant devant les deux garçons qui ne mirent pas longtemps à comprendre ce que leur amie avait en tête et commencèrent à la poursuivre.
Quelques minutes plus tard, suite à leur course endiablée, les enfants se stoppèrent, en fou rire, pour reprendre leur souffle, ils n'en pouvaient plus et s'assirent. Après avoir récupéré, Esteban regarda ses amis et, de manière amusée, leur dit :
:Esteban: Bon, il y a plus qu'à espérer que ça ne fasse pas comme les autres fois !
:Tao: Les autres fois ? Qu'est ce que tu veux dire ?
:Esteban: T'as jamais remarqué qu'à chaque fois qu'on se retrouve juste tous les trois, on finit par être en danger ? (En rigolant)
:Tao: Bah ça nous arrive pas si souvent que ça quand même ?
:Esteban: Tu plaisantes ? Tu veux que je te donne des exemples ?
:Tao: Vas-y.
:Esteban: Hum... Quand on est enfin arrivé au village de Zia et qu'on a été capturé par Gomez et Gaspard. (Il s'excusa auprès de Zia pour lui avoir rappelé un mauvais souvenir). Ensuite, encore dans le nouveau monde quand on nous a surpris près du lac sacré et qu'on a failli être sacrifié, bon là j'avoue c'est peut être un peu ma faute, ça aurait pu se passer autrement si j'avais pas plongé. Après un peu avant qu'on aille à Shaolin quand on a joué dans la forêt et qu'on est tombé sur le clan des Foulards Rouges. A la muraille de Chine : Zia a été enlevée par les Mongols et nous on a failli être condamné aux travaux forcés. Et plus récemment, face à Jabar à l'oasis de Manfou...
:Zia: Vous avez entendu ?
Zia s'était relevée en une fraction de seconde
:Tao: Entendu quoi ?
:Zia: Je ne sais pas, on aurait dit un craquement. J'ai l'impression que quelqu'un nous observe...
Un autre bruit venant des fourrées se fit entendre, Esteban et Tao se levèrent à leur tour, ils se postèrent devant Zia afin de la protéger et regardèrent en direction de la provenance du bruit.
Après quelques secondes qui leurs parurent durer des heures entières, les enfants parvinrent à distinguer une silhouette sombre. Aussitôt, Esteban se saisit de son poignard, prêt à dégainer et Tao se mit en position pour se battre. Mais très vite, ils remarquèrent malgré le long manteau, que la mystérieuse personne semblait presque tomber à chaque pas alors Esteban relâcha son arme et commença à s'avancer
:Tao: Fait gaffe, Esteban !
En s'approchant, Esteban remarqua que la personne en face de lui s'était arrêtée et appuyée à un arbre, il continua d'avancer mais plus lentement par méfiance et par peur de l'inconnu. Il n'était plus qu'à deux mètres quand l'étranger s'avança. Esteban fit un pas en arrière.
:Zia: Esteban, fait atten...
Avant même que Zia ne puisse terminer sa phrase l'inconnu s'effondra aux pieds d'Esteban. Les enfants se rapprochèrent. Une fois à ses côtés, Esteban et Tao se mirent d'accord pour le mettre sur le dos. Chose faite, Esteban lui dégagea la capuche du visage.
:Esteban: :Zia: :Tao: Laguerra !!
:Tao: Mais qu'est ce qu'elle fait là ??!! Elle devrait être à bord de la nef avec Ambrosius !
:Zia: Je sais mais regardez : elle est blessée.
Zia montra une plaie sur le front de la jeune femme puis une auréole ensanglantée qui s'agrandissait encore sur son flanc gauche.
:Zia: Il faut la ramener au Cond'or pour que je puisse la soigner.
:Tao: Je veux bien mais on va pas réussir à la transporter assez rapidement.
:Esteban: Il nous faut l'aide de Mendoza. Tao tu peux aller le chercher ?
:Tao: Pourquoi moi ?
:Esteban: T'es le plus rapide de nous trois.
:Tao: Ok, j'y vais. Je fais au plus vite.
Il avait prononcé ces derniers mots en s'éloignant, laissant Esteban et Zia seuls avec Laguerra.
Tao parvenait enfin à distinguer le Cond'or, il n'avait qu'une envie c'était de s'arrêter pour reprendre son souffle mais il se l'interdit : ce n'était pas le moment et il commença à appeler Mendoza.
:Tao: Mendoza ! Mendoza ! On a besoin de toi !
:Mendoza: Tao ! Qu'est ce qu'il y a ? Où sont Esteban et Zia ?
:Tao: Par là-bas ! Suis-moi ! C'est par rapport à Laguerra !
:Mendoza: Laguerra ?! Explique moi !
:Tao: Plus tard, dépêche-toi !
:Mendoza: Allons-y ! (comprenant qu'il n'aurait pas d'explication)
Mendoza rattrapa Tao et se laissa guider jusqu'aux deux élus et la femme qu'il aime. Depuis qu'ils s'étaient embrassés à Kûmlar, le capitaine n'avait qu'une idée en tête : recommencer. De loin il reconnut Zia puis Esteban et enfin, allongée sur le sol, Laguerra
:Mendoza: Les enfants ! Vous allez bien ?
:Esteban: Oui nous ça va mais... Laguerra pas du tout...
:Zia: Il faut la ramener au Cond'or, son état ne cesse d'empirer !
Elle montra la blessure de Laguerra qui malgré le pansement improvisé continuait de couler à flots.
:Mendoza: Dépêchons-nous, il n'y a pas une seconde à perdre.
Mendoza souleva délicatement la jeune femme et avec les enfants, il se dépêcha de rejoindre Sancho et Pedro au Cond'or.
Le capitaine se sentait à la fois soulagé de savoir sa bien-aimée à ses côtés, contre son cœur et à la fois épouvanté à la seule idée de la perdre définitivement.
A l'instant où ils arrivèrent à leur campement, Zia monta dans le Cond'or et redescendit avec un sac rempli d'herbes et de bandages. Pendant ce temps, Mendoza avait allongé son amante près du feu. Pendant que Zia était occupée à soigner Laguerra, Esteban raconta à Mendoza, Sancho et Pedro ce qu'il s'était passé un peu plus tôt dans la soirée.
:Pedro: A votre avis qu'est ce qu'il lui est arrivé ?
:Esteban: Aucune idée et on aura pas de réponse de sa part pour l'instant...
:Tao: Une chose est sûre : c'est Ambrosius qui est derrière ça.
:Mendoza: Ça ne peut être que lui mais pourquoi il aurait fait cela ? Il semblait avoir besoin d'elle.
:Sancho: Et Ambro... Bro... Bro...Ambrosius d... Doit être tout... Tout prêt...
:Zia: C'est vrai ça ! Avec une telle blessure, elle ne pouvait pas venir de très loin.
:Mendoza: Il va falloir redoubler de prudence. Nous partirons demain à la première heure. Dormez maintenant je vais monter la garde pour la nuit.
:Pedro: Bien mon capitaine.
Zia termina les quelques sutures de Laguerra, nettoya les bords de la plaie délicatement ainsi que ses mains et alla se coucher à côté d'Esteban et Tao. Sancho et Pedro dormaient déjà à point fermé. Mendoza, comme il l'avait dit, montait la garde mais il ne pouvait détacher le regard de sa bien-aimée.
Au milieu de la nuit, après avoir remit correctement la couverture des enfants, il fut étonné de voir que la fatigue prenait le dessus et il s'assit pour se reposer. Quelques minutes plus tard, un cri fit sursauter le marin ainsi que tous les endormis.
:Laguerra: Aaah !!!!! Non, pas ça !! Non !! Laissez le tranquille !!!
:Mendoza: Señorita !! Calmez-vous !
Il s'agenouilla à devant elle.
:Laguerra: Mendoza ??!! Ce n'est pas possible ! Vous... Vous êtes mort ! C'est encore mon imagination : je deviens complètement folle, comment pourrait-il être encore en vie après une telle chute ?...
Elle sentit une larme courir sur sa joue, elle l'essuya et tenta de se relever mais la douleur de sa blessure encore fraîche l'en empêcha.
:Zia: Laguerra, ne vous agitez pas : votre blessure pourrait se ré-ouvrir.
:Laguerra: Zia... Esteban, Tao... Non, non, non c'est... Ce n'est pas possible...
A la vue des trois enfants, de nouvelles larmes coulèrent, des larmes qu'elle ne pu stopper alors Laguerra se cacha le visage.
:Laguerra: C'est... C'est impossible, Gaspard vous a... Il vous a tué... Je l'ai vu de mes propres yeux... Je l'ai vu faire... Vous êtes mort...
:Mendoza: Señorita, calmez-vous. Nous sommes bel et bien vivant, vous pouvez me croire.
A ces mots, Laguerra releva la tête et elle parvint à discerner le visage de son marin au travers du voile que lui créaient ses larmes. Sans même réfléchir, elle se jeta à son cou et l'embrassa. Les enfants, Sancho et Pedro se sentirent gênés et ne surent quoi faire. Quelques secondes passèrent avant que celle qui avait initié ce baiser y mette fin pour ensuite se blottir contre le torse de Mendoza.
:Laguerra: J'ai bien cru ne plus jamais vous revoir.
Elle continuait de pleurer mais ses pleurs étaient plus calme et elle souriait.
:Mendoza: Et bien vous aviez tort.
Mendoza avait prononcé ces mots en souriant et passant sa main dans les cheveux lâchés de son aventurière. Malgré la forte envie les enfants se retenaient d'exploser de rire, ils étaient surtout heureux de revoir enfin un sourire sur le visage de leur protecteur. Ils ne voulaient pas gâcher les retrouvailles des deux adultes et ils se mirent d'accord de manière silencieuse pour attendre un peu avant d'aborder le sujet qui leur brûlait les lèvres mais leur patience fut très vite vaincue et Esteban commença :
:Esteban: Heu... Laguerra... Excusez moi de vous interrompre mais avec Zia et Tao, on aimerait savoir pourquoi vous n'êtes pas à bord de la nef comme on le croyait et ce qui vous est arrivé...
:Mendoza: Esteban nous verrons cela demain, il faut qu'elle se repose.
:Laguerra: Je vais bien Mendoza... Je peux leur répondre. Après tout ils m'ont sauvé la vie, je leur doit bien une explication.
:Mendoza: Comme vous voudrez señorita.
:Laguerra: Je veux le faire. Par quoi voulez vous que je commence les enfants ?
:Tao: Par ce qu'il s'est passé à la sortie de Kûmlar.
:Laguerra: Et bien, après nous avoir fait sortir de la cité et regagner la nef, cet abruti de Gaspard n'a rien trouvé de mieux que de tout rapporter à Ambrosius : que j'ai tenté de vous aider ainsi que notre premier baiser... Évidemment rien que le fait de savoir que j'ai essayé de vous aider l'a mit dans une telle rage et quand il a entendu que je vous avais embrassé, il aurait très bien pu me tuer...
:Zia: Pourquoi ne vous a t-il pas tuée ?
:Laguerra: Parce qu'il a besoin de moi pour trouver les autres cités mais je vous expliquerai une autre fois.
:Zia: D'accord...
Les enfants eurent l'air déçu de ne pas obtenir de réponse immédiate à cette question.
:Esteban: Qu'est ce qu'il s'est passé ensuite ?
:Laguerra: Le lendemain, Ambrosius a été contraint de poser la nef pour réparer les dégâts causés par l'effondrement de la cité. Pendant qu'ils étaient occupés, lui et Gaspard, à l'extérieur, j'ai commencé à chercher le médaillon de Rana Ori. Il m'a fallut le journée entière pour fouiller de fond en combles la nef et parvenir à trouver la cachette d'Ambrosius. Malheureusement pour moi, je ne l'ai pas entendu arriver derrière moi et il m'a assommée. Quand je me suis réveillée, j'étais ligotée et ces deux abrutis se tenaient devant moi. J'ai vu Ambrosius ranger à nouveau le médaillon et monter sur le pont, il m'a laissé seule sous la surveillance de Gaspard. Par chance même si ils m'avaient retiré mes armes j'ai réussi à défaire mes liens, j'ai assené un coup à Gaspard et l'ai assommé, j'ai récupéré mes armes posées sur la méridienne, enfilé une vieille tunique de l'Ordre et entendant Gaspard reprendre ses esprit je me suis enfuie de la nef mais sur ordre d'Ambrosius, Gaspard m'a tiré dessus et une des balles m'a traversé.
:Mendoza: Faites moi penser à le leur faire payer la prochaine fois que nous aurons à les voir.
:Laguerra: Entendu.
:Esteban: Vous avez vraiment eut de la chance qu'on vous trouve avec Zia et Tao.
:Laguerra: Oui sans vous je serais sans doute morte à cette heure-ci. Merci.
:Tao: Et le médaillon ?
:Laguerra: Dans l'action, je n'ai pensé qu'à ma vie et j'ai complètement oublié le médaillon mais nous pourrons le récupérer si nous parvenons à entrer dans la nef et on le fera. Je te le promets Tao.
Laguerra avait parlé sérieusement et sa volonté d'arrêter Ambrosius était parfaitement perceptible dans tout son être.
:Sancho: Seño... Señorita La... Lague... Laguerra, tout... Tout à... A l'heure vous... Vous av... Avez dit « lais... Sez le... Le tran... Tran... Tranquille » de... De qui vous... Vous parliez ?
:Pedro: Et mais oui, c'est vrai vous avez dit ça quand vous vous êtes réveillée.
Dans l'immédiat, Laguerra ne comprit pas ce que voulaient dire les deux marins et soudain ses yeux s'écarquillèrent d'horreur.
:Laguerra: Oh mon Dieu !! Emilio !!...
Elle lâcha la main de Mendoza et força pour se mettre debout, elle eut des vertiges et il la rattrapa. Les enfants se regardèrent, confus : Qu'arrivait-il à Laguerra ?
:Laguerra: ... Comment ai-je pu l'oublier ?! Il faut que je retourne à la nef !
:Mendoza: Je vous demande pardon ?
:Laguerra: Je dois retourner à la nef ! Il faut que j'aille le chercher !
Elle semblait oppressée, Mendoza l'aida à se rasseoir.
:Mendoza: Calmez-vous señorita. Expliquez nous : Qui est Emilio ?
Laguerra le regarda, il vit une nette hésitation dans son regard puis elle entrouvrit les lèvres :
:Laguerra: Emilio est... C'est mon petit frère...
Votre petit frère !?
:Laguerra: Oui... C'est grâce à lui qu'Ambrosius parvient à me faire travailler pour lui...
:Zia: Mais c'est ignoble !
:Laguerra: Il menace de le tuer si je ne lui obéit pas et avec ma tentative de vol du médaillon de Rana Ori et ma fuite, il va sûrement mettre à exécution sa menace... Oh mon Dieu ! Qu'est ce que j'ai fait ?...
:Mendoza: Vous n'avez rien fait de mal...
:Laguerra: Rien de mal ! Je viens de condamner mon propre frère en prenant la fuite !
:Mendoza: Mais vous ne pensiez pas à mal et surtout vous deviez d'abord penser à votre propre sécurité.
:Esteban: Mendoza a raison Laguerra. Si avant votre fuite vous aviez tenté de sauver votre frère vous seriez sûrement encore aux mains d'Ambrosius. On va vous aidez à aller le sauver. Pas vrai les amis ?
:Zia: Tout à fait Esteban.
:Tao: Oui, il y en a marre qu'Ambrosius utilise des méthodes pareilles, déjà avec Athanaos.
Laguerra regarda les trois enfants, elle ne savait pas quoi dire alors elle se contenta de sourire et de leur répondre :
:Laguerra: Merci les enfants.
Mendoza enlaça sa bien-aimée, il lui assura qu'elle n'avait plus à s'inquiéter, qu'ils allaient les sauver elle et Emilio. Elle regarda un à un ses nouveaux compagnons qui étaient prêt à tout pour la secourir ainsi que son frère. Elle les remercia une nouvelle fois, embrassa timidement son Mendoza et s'allongea tout près du marin avant de s'endormir. Les autres retournèrent également se coucher, Mendoza resta encore un peu éveillé afin de pouvoir continuer d'admirer la femme qu'il aime.
Modifié en dernier par IsaGuerra le 18 avr. 2017, 11:07, modifié 1 fois.
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Re: MCO one-shots ou "instants volés"

Message par manonallemende »

super même si j'en avait déja lu la moitié :x-): non sans rire j'adore j'adere je valide :x-): :x-):
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Re: MCO one-shots ou "instants volés"

Message par IsaGuerra »

Merci Manon, c'est vrai t'avais déjà lu des extraits du début :lol:
Bah d'ailleurs c'est toi qui m'a donné l'idée (attention phrase très française) de c'est Gaspard qui la blesse.
Honte à moi pour une phrase aussi incorrecte que ça... :oops:
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Re: MCO one-shots ou "instants volés"

Message par manonallemende »

IsaGuerra a écrit : 17 avr. 2017, 21:32 Merci Manon, c'est vrai t'avais déjà lu des extraits du début :lol:
Bah d'ailleurs c'est toi qui m'a donné l'idée (attention phrase très française) de c'est Gaspard qui la blesse.
Honte à moi pour une phrase aussi incorrecte que ça... :oops:
Sa arrive a tout le monde même à moi j'avais marqué le honte au lieu de la honte je peut te jurer que y'en a une elle s'est foutu de ma gueule un moment
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Re: MCO one-shots ou "instants volés"

Message par Akaroizis »

Ouais c'est bien.

"si nous parvenons à enter dans la nef". Voilà c'est tout. Et aussi les "Cond'or", c'est pas des cons en or quand même ! :tongue:
Le présent, le plus important des temps. Profitons-en !

Saison 1 : 18.5/20
Saison 2 : 09/20
Saison 3 : 13.5/20


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Re: MCO one-shots ou "instants volés"

Message par IsaGuerra »

Akaroizis a écrit : 18 avr. 2017, 09:32 Ouais c'est bien.

"si nous parvenons à enter dans la nef". Voilà c'est tout. Et aussi les "Cond'or", c'est pas des cons en or quand même ! :tongue:
Pour la première faute c'est régler
Pour "Cond'or", j'aime bien l'écrire comme ça et j'en ai pris l'habitude alors faudra pas m'en vouloir mais je vais laisser écrit comme ça
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Message par Akaroizis »

Kay, comme tu veux !
Le présent, le plus important des temps. Profitons-en !

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Re: MCO one-shots ou "instants volés"

Message par Chaltimbanque »

IsaGuerra, pas la peine de t'excuser pour avoir coupé mon histoire. Tu as le droit d'écrire, toi aussi, et en plus tu le fais plutôt bien. ;) Et puis, en ce qui me concerne, je prendrai le temps de reposter mon one-shot en cours dans son intégralité (lorsqu'il sera bouclé), donc pas d'inquiétude ! ^^

Voici la suite (sur laquelle j'ai bien bloqué ! :x-): )...

De Fureur et de Larmes ~ Partie 3

Alertés par le bruit ambiant et les ordres vociférés par les soldats en contrebas, quelques habitants curieux se penchèrent à leurs fenêtres pour observer la folle course-poursuite qui prenait place sous leurs yeux ébahis. Pour ne rien arranger, d’imposants nuages s’étaient entre-temps amoncelés dans le ciel sombre, et le son encore lointain d’un coup de tonnerre résonna sourdement sur le port. Le bois des navires amarrés à quai sembla gémir en réponse à la promesse menaçante de cet orage imminent. Sans ralentir mais peinant à suivre ses compagnons de route, Sancho jeta un coup d’œil par-dessus son épaule pour constater qu’une poignée de gardes particulièrement têtus les talonnaient à présent de très près. Il ne remarqua pas la façon dont ses amis avaient brusquement freiné, et vint percuter Pedro de plein fouet, le projetant à terre. Tous deux s’étalèrent au sol de tout leur long, et leurs amis en auraient probablement ri si la situation dans laquelle ils se trouvaient avait été différente. Face à eux, cinq autres soldats leur barraient la route ; ils dégainèrent leurs épées comme un seul homme, à l’unisson – une manœuvre théâtrale destinée à intimider leurs adversaires – puis sommèrent les étrangers de se rendre sans faire davantage d’histoires. Pendant ce temps, leurs pairs se rapprochaient inexorablement, et à grande vitesse. Esteban le remarqua rapidement, puis comprit la manœuvre engagée par leurs poursuivants.
— Mendoza, ils vont nous encercler !
— Par la malepeste ! maugréa le capitaine avec mauvaise humeur. Il ne manquait plus que ça !

Observant prestement les alentours, il remarqua une ruelle sombre sur leur gauche d’où ne semblait venir personne, et par laquelle les enfants pourraient sans doute s’enfuir à condition, toutefois, de leur faire gagner du temps. D’un geste assuré, il empoigna la fusée filigranée de son épée, que sa main connaissait par-cœur du pommeau à la garde, puis sortit la lame de son fourreau plus rapidement qu’il n’en fallait pour le dire. Usant d’un ton qui ne souffrait aucune discussion, il exhorta ses amis à fuir sans plus attendre.
— Mais…commença Esteban, qui ne voulait pas de nouveau se séparer de l’homme qu’il considérait depuis longtemps déjà comme un second père.
— Ne t’en fais pas pour moi, mon garçon, je vous rejoindrai plus tard.
— Tu veux dire que nous les rejoindrons plus tard, renchérit Isabella, alors qu’elle armait son propre bras de sa rapière. Tu ne pourras pas tous les vaincre tout seul, Mendoza. Je reste avec toi, que tu le veuilles ou non.
Il lui sourit, aussi peu surpris par la décision de sa compagne que par sa volonté à en découdre avec les soldats français, et ne chercha même pas à la contredire : c’était une cause perdue d’avance.
— Très bien. Allez, vous autres, poursuivit-il à l’intention de ses deux marins et des enfants, dépêchez-vous de filer ! Pedro, Sancho, je vous confie les enfants. Faites en sorte qu’il ne leur arrive rien.
— Com-com-compris, Mendoza !

Tous les cinq se ruèrent à grandes enjambées dans la ruelle que leur avait indiquée le capitaine, puis disparurent rapidement, comme engloutis par l’obscurité. Au-dessus de la ville, un éclair déchira les nuages. Le tonnerre gronda de nouveau, de manière de plus en plus insistante. Du ciel tombèrent les premières gouttes de pluie qui, lorsqu’elles vinrent côtoyer le métal froid des épées levées en une éphémère caresse, en firent ruisseler les lames.
Pas moins d’une douzaine de soldats entouraient à présent Mendoza et Laguerra, qui s’étaient mis dos-à-dos de manière à pouvoir surveiller tous les angles d’attaque possibles. Les Français, sûrs de leur victoire, ricanaient ouvertement, non sans un certain mépris.
— Douze contre deux, commenta Isabella avec sarcasme. Je vois que la légendaire galanterie française n’est vraiment plus ce qu’elle était.
— Allons, ne soyez pas stupides ! déclara l’un des soldats, dont l’uniforme était plus complexe que celui des autres. Vous êtes encerclés. Rendez-vous, et nous n’aurons nul besoin de recourir à l’usage de la force. Ce serait particulièrement regrettable en ce qui vous concerne, ajouta-t-il à l’intention de Laguerra. Je m’en voudrais d’abîmer une aussi jolie poitrine.
La façon dont il lorgna le corps de la jeune femme n’échappa à aucun des deux Espagnols ; Mendoza s’efforça de rester calme malgré le brusque accès de jalousie qui fit bouillir son sang dans ses veines et Isabella, offensée, mourait d’envie de passer la pointe de sa rapière à travers la gorge du Français. L’homme était de haute stature – au moins aussi grand que Mendoza – et il était facile de deviner à son allure imposante qu’il était le meneur de la garde. Ses cheveux blonds et courts complimentaient des yeux verts brillants d’audace qui éclairaient un visage marqué par une puissante mâchoire, elle-même soulignée par une barbe de trois jours. Assurément bel homme, il dégageait une prestance qui aurait pu être remarquable si elle n’avait été teintée d’une arrogance malsaine.
— Quel dommage que la réciproque ne soit pas vraie, répliqua la fille du Docteur, tout en effectuant le bref salut réglementaire précédant tout duel. En garde !
— Vous l’aurez voulu. Saisissez-vous d’eux !! ordonna le Français à ses hommes, qui s’empressèrent de s’exécuter.

Sous une pluie de plus en plus forte, Mendoza et Isabella s’élancèrent vers leurs assaillants respectifs et la danse des épées commença. Les premiers soldats furent rapidement dépassés par le niveau d’escrime des deux étrangers, mais les suivants se révélèrent plus coriaces que leurs congénères. Mendoza intensifia le rythme du duel avec une série de coups d’estoc et de taille aussi rapide qu’effrayante pour tout spectateur qui serait passé par-là. De son côté, Isabella prenait un malin plaisir à narguer les deux soldats restants qui, ayant vu leurs confrères se faire battre ou assommer par une femme - humiliation suprême – se ruèrent sur elle sans prendre le temps de la réflexion. Elle recula, fit un croche-pied bien placé au premier des deux hommes qui, déstabilisé, s’effondra ; sa tête vint heurter le sol de manière suffisamment violente pour le mettre hors d’état de nuire. Face à l’attaque de son comparse, elle feinta, se décala sur la gauche, para un coup d’estoc avant de revenir dans l’axe pour feinter, encore et encore. D’un coup, elle vit l’ouverture qu’elle attendait et frappa de toutes ses forces. La seconde suivante, elle s’accroupit avec légèreté pour éviter la riposte potentiellement mortelle qu’elle avait parfaitement anticipée, puis lança vers le haut un terrible coup à deux mains. Le soldat eut la surprise de se retrouver par terre sur le dos, le cœur dans la bouche et la dangereuse pointe d’une rapière parfaitement aiguisée posée sur la gorge. Il leva les mains en signe de reddition, mais cela n’empêcha pas Isabella de lui asséner un redoutable coup de pied à l’entrejambe qui le fit hurler de douleur avant qu’il ne se recroqueville sur lui-même, sa voix perdue dans d’interminables gémissements.

Dans le même temps, à coups successifs d’esquives rondement menées et de bottes d’escrime sophistiquées, Mendoza s’était débarrassé de la plupart de ses propres adversaires, et entamé le combat contre le dernier d’entre eux. Leur chef, qui était resté à l’écart pour observer la scène, sentit une rage sourde monter en lui : outré par l’échec cuisant de ses hommes, il se saisit le plus discrètement possible du poignard qu’il portait à son côté droit, et visa avec précaution le cou du marin Espagnol, entendant mettre un terme définitif à l’affront éhonté que cet étranger lui faisait subir. Comme au ralenti, Isabella vit le Français s’apprêter à lancer son arme et comprit instantanément ce qu’il avait en tête ; envahie par un brusque sentiment de panique et la volonté de protéger Mendoza de ce coup perfide, elle empoigna son fouet et fit claquer la longue lanière de cuir jusqu’à ce que cette dernière vienne s’enrouler, tel un serpent, autour de l’avant-bras du chef de la garde. Elle tira de toute ses forces en arrière pour dévier la trajectoire du projectile, mais il était trop tard : le poignard pourfendait déjà l'épais rideau de pluie pour accomplir sa funeste mission.
NON ! hurla-t-elle. MENDOZA !
A l’instant précis où le son de sa voix parvint à ses oreilles, le capitaine réagit de manière instinctive. Sans chercher à comprendre ce qu’il se passait, car il avait réalisé que l’urgence de la situation ne le permettait pas, il se baissa en avant et perçut le sifflement si particulier d’une lame qui passait au-dessus de sa tête juste avant que celle-ci ne vienne s’enfoncer dans la gorge de son adversaire qui, les yeux arrondis de stupeur, s’écroula instantanément en produisant d’immondes gargouillis. Réprimant une grimace à l’idée qu’il avait failli subir le même sort, et alors que le corps du soldat tremblait encore de manière incontrôlée, Mendoza se rendit subitement compte qu’il avait accordé une confiance littéralement aveugle à Isabella, chose que bien peu de personnes avant elle n’avaient réussi à obtenir de sa part. Il se promit aussitôt de la remercier en bonne et due forme pour lui avoir sauvé la vie, puis se retourna vers celui qui avait tenté de le supprimer en traître et dont le bras droit était toujours entravé par le fouet de la jeune femme.

— Libère-le, réclama-t-il d’un ton grave. Que je voie ce dont il est capable en combat loyal.

Laguerra obéit puis recula de quelques pas, mais non sans avoir auparavant resserré la morsure du fouet en guise d’avertissement. Réessayez un coup pareil, et je vous le ferai payer, lui avait-elle fait comprendre sans prononcer un seul mot. Une lueur meurtrière passa dans les yeux du Français, et Mendoza n’en fut que plus confiant ; au combat, seuls comptent l’entraînement et l’intuition, jamais l’émotion. La colère ne marche qu’une seule fois. Cela, il ne s’en souvenait que trop bien, pour en avoir fait l’amère expérience, bien des années plus tôt. Il savait que lorsque se succèdent les vagues d’assaut, il faut garder la tête froide pour survivre.
Les deux hommes portèrent leurs épées respectives à leurs lèvres avant d’apposer les lames l’une contre l’autre dans un crissement métallique assourdi par la résonnance d’un coup de tonnerre particulièrement puissant. Ils se scrutèrent en silence, et se mirent à tourner lentement l’un autour de l’autre. Le Français, moins fatigué que son adversaire puisqu’il n’avait jusque-là pas pris part aux duels, décida de ne pas laisser s’éterniser ces préliminaires et passa à l’attaque, un sourire narquois sur ses lèvres. Vite et fort !
Mendoza, lui, demeura parfaitement impassible, son visage figé en un masque de concentration intense alors qu’il s’évertuait à parer coup sur coup, attendant patiemment une ouverture. Tous deux se mouvaient avec tant de grâce qu’ils donnaient l’impression d’effectuer un ballet et Isabella scrutait d’un œil appréciatif les arabesques décrites par les épées ainsi que les mouvements de leurs propriétaires. Le Français se déplaçait de manière flamboyante, décrivant de larges arcs de cercle pour effectuer des coups amples et puissants, très demandeurs en énergie. En bretteur émérite, Mendoza perçut le piège que son adversaire lui tendait en l’invitant à s’engouffrer dans les brèches laissées béantes. Il ne céda pas à la tentation, puis esquiva d’un bond un coup porté à hauteur de ses jambes. Avant d’avoir de nouveau touché le sol, il effectua une volte sur lui-même pour parer une nouvelle attaque, puis, dans la seconde suivante, une volte inverse pour en bloquer une troisième. Tout aussi abasourdi qu’enragé par la dextérité du marin, le soldat hésita l’espace d’une seconde, et Mendoza s’autorisa un sourire avant de contre-attaquer. Lorsque les deux lames s’étaient entrechoquées au point de faire jaillir des étincelles, il avait senti le poignet du Français se raidir et son souffle s’accélérer : l’équilibre de la balance était rompu, et elle penchait désormais en sa faveur. Usant d’un style moins éclatant qu’à son habitude, il avait laissé le soldat s’épuiser pour pouvoir prendre l’ascendant sur ce dernier. Il accentua encore sa pression par une attaque glissée en ligne, puis feinta à droite pour parer la riposte qui, fatalement, vint s’abattre exactement comme il s’y attendait. Entraîné par sa colère et sa frustration, le Français devenait plus maladroit, moins précis, et Mendoza semblait s’en amuser. Sur chacun des coups, l’homme blond aux yeux verts cherchait une ouverture qui lui permettrait de reprendre l’avantage, mais le marin se défendait avec une souplesse qui ne lui cédait en rien. Soudain, le soldat s’élança dans une vaste demi-volte, exagérant délibérément l’amplitude de son geste pour découvrir son flanc. La tentation était quasiment irrésistible – c’eût été tellement facile – et Mendoza faillit y céder lorsque les sages enseignements du maître d’armes de son enfance, Ramón Aguilar, firent brusquement écho dans sa tête. Lorsque la tentation est trop grande, tiens-toi tranquille, car elle serait ta perte, lui avait-il sans cesse répété. Aussi se força-t-il à suivre le déplacement, déclinant la sournoise invitation et surprenant même son adversaire avec un coup surpuissant en direction de ses pieds, le contraignant à bondir en arrière. Furieux, ce dernier riposta en martelant la lame de l’Espagnol, et ce fut en l’espace de cette fraction de seconde que Mendoza entrevit la possibilité de tenter la manœuvre la plus audacieuse que Ramón lui ait jamais apprise. Une botte particulièrement difficile, faite d’une série de coups aux effets redoutables, et dont il ne se servait qu’en dernier recours.
Ramón avait appelé cette botte « La Muerte Turbia », la Mort Trouble, car son objectif était de plonger l’adversaire dans un état de profonde confusion avant de lui porter le coup de grâce.
D’un geste vif, Mendoza fit passer son épée de sa main droite à sa main gauche. Désorienté, le soldat marqua une pause ; le capitaine frappa immédiatement. Le Français parvint à parer l’attaque au dernier moment, mais son élan l’emporta de l’autre côté. Mendoza refit passer sa lame dans sa main droite et frappa de nouveau. L’épée volait d’une main à l’autre pour s’abattre sans prévenir, de manière totalement imprévisible. Isabella elle-même en eut le souffle coupé d’admiration. Subitement, le Français ne pouvait plus rien faire que de s’éloigner de cet ouragan de coups qui venaient sur lui de tous côtés sans que jamais il ne sache d’où. Enfin, Mendoza frappa violemment sur le plat de la lame du soldat, qui réussit miraculeusement à parer le coup mais qui, sous la force brute de cette attaque, laissa tomber son épée au sol. Complètement incrédule, rendu immobile par la soudaine réalisation qu’il avait été vaincu, il ne vit même pas le poing du marin partir en arrière avant qu’il ne vienne percuter sa mâchoire, l’envoyant rouler de tout son poids sur les pavés du port, inconscient.

Pendant un instant, sous la pluie battante, Mendoza observa le corps du Français sans bouger. Haletant, il se retourna vers Isabella, qui s’était mise à courir vers lui pour se jeter dans ses bras et l’embrasser. Il tituba légèrement en arrière sous la force de la collision.
— C’était fabuleux ! s’exclama-t-elle en passant ses doigts dans les cheveux trempés de Mendoza, puis le long de sa mâchoire. Je n’avais jamais vu une botte pareille ! Il faut absolument que tu me l’apprennes !
Il se mit à rire malgré lui, ses nerfs se relâchant d’un coup, en même temps que la poussée d’adrénaline qui lui avait permis d’exécuter la Muerte Turbia. L’enthousiasme de sa compagne était plus contagieux et plus attrayant qu’il ne voulait l’admettre à voix haute.
— Dans ce cas, tu vas devoir m’enseigner l’esquive de ton père en retour.
— C’est un prix élevé que vous me demandez-là, capitaine Mendoza, mais c’est d’accord. Marché conclu !

Sans se départir de son sourire mais tout en recouvrant son sérieux, le marin se dégagea à contrecœur de l’étreinte de la jeune femme pour prendre sa main et l’entraîner à sa suite dans la ruelle par laquelle leurs amis s’étaient enfuis. Il s’agissait maintenant de les retrouver au plus vite.

(A suivre...)
Modifié en dernier par Chaltimbanque le 07 mai 2017, 16:27, modifié 9 fois.
I shall be telling this with a sigh
Somewhere ages and ages hence:
Two roads diverged in a wood, and I—
I took the one less traveled by,
And that has made all the difference.


"The Road Not Taken" by Robert Frost
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