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Re: Poème (non MCO)

Posté : 06 sept. 2017, 10:42
par Akaroizis
C'était un beau cadeau de sa part.
*snif*
Un super beau poème, vraiment.

Bravo à elle ! ;)

Re: Poème (non MCO)

Posté : 07 sept. 2017, 17:31
par Raang
J'ai bien fait de revenir...c'était un magnifique poème ! *sniffe avec Akar'Yoda*
Comme l'a dit notre maître Jedi favori, c'était un magnifique cadeau :)

Re: Poème (non MCO)

Posté : 07 sept. 2017, 18:29
par Chaltimbanque
Merci à vous deux, de ma part et de la sienne, par procuration ! :-D Je lui ferai passer le message. ;-)

Re: Poème (non MCO)

Posté : 31 oct. 2017, 22:44
par Raang
Bon. Normalement j'aurais pas vraiment dû le faire, mais la tentation est assez forte. Voici donc TOUS les poèmes que j'ai écrit depuis ma mise en veille. Certains sont assez ancré dans ma tête car ils revoient à quelque chose de particulier mais voilà. Bonne lecture ^^

Celui là a été écrit alors que je comptais stopper les poèmes et que j'avais perdu les poèmes 34 et 35, il a donc le chiffre officiel de 34

Phrase "34" : Conclusion
Gardés par la Lune et par le vent,
Emportés au loin, dans les écumes de l'océan,
Des mots, des murmures, des poussières,
Les traces de mon passage sur Terre.

Il est temps pour moi de faire taire cette musique,
Loin, bien loin, d'un orchestre symphonique.
Il est temps pour moi d'arrêter ces actions,
Lorsque s'absente l'inspiration.

J'aurais aimé parler plus longtemps.
De notre monde, rempli à ras-bord,
De cette cruauté, de la mort,
Envoûtant mon esprit de ces modestes chants.

J'aurais aimé parler de mes modèles, mes héros d'enfance.
Littérature, cinéma ou ne sais-je encore.
Qui peu importe l'âge, peu importe les distances,
Nous font rêver, les nuits où personne ne dort.

J'aurais aimé parler de ces inégalités,
Dont nous abreuve constamment la mère TV.
J'aurais aimé prouver à tous que les religions,
Ne sont pas qu'un stupide moyen d'exécuter ses terribles passions.

J'aurais aimé vous emporter encore avec quelques unes de mes phrases,
Un instant amusant, touchant ou tentant d'être intelligent.
J'aurais aimé encore une fois danser sur les vagues avec vous,
Mais il est temps d'arrêter ce recueil fou.

Un dernier message avant que je ne vous quitte :
Respectez vos prochains, ne soyez pas aussi teigneux que des moustiques.
C'est sur ces mots écrits sous la Lune, en pleine réflexion,
Que je vous adresse mes adieux, comme conclusion.

Raang

Ce poème a accompagné une période où j'ai remis en question ma manière de voir les choses et de les retranscrire, suite à un évènement que j'explique avant le dernier poème. Il porte le numéro 37

Phrase 37 : Bloqué.

J'ai souvent tendance à m'enfermer dans une caisse de bois.
Vernis, polie, taillée pour moi.
Tous les jours, toutes les secondes, pour tromper l'ennui
Je me marie avec cette boucle étrange qu'est la vie.

Tous les jours, je frôle du bout de mon doigt de métal
Le Monde. Les aspects les plus sombres de l'humain.
Je persévère, je découvre, je comprends enfin
Et je couche sur papier le résultat de mon expérience, de mon mal.

Les conseillers, là haut, me disent que j'ai encore à profiter de la vie.
Mais cette cycle, cette boucle, je l'aime, je les nie.
Dans ma course folle de voir plus loin que mon monde, ma réalité
Je me perds dans un désert d'encre et de papier.

Encore plus, toujours plus loin dans le mauvais
Les meurtres, les viols, les humiliations par milliers.
De temps en temps j'allège avec de la poésie...
Mais combien ai-je détruit de vies ?

Je l'admets, je vis de la souffrance humaine d'un délice de larmes.
Beaudelaire me fait rire et les actualités m'ennuient.
Je savoure, de manière certes cruelle, mais d'un plaisir enfantin
Du son tranchant de ma plume, de ma lame.

Alors, cher ami, réponds à cette simple question :
Est-ce qu'écrire est devenu une mauvaise addiction ?
Est-ce que, bloqué dans mon vaisseau fantasmé de violence
Ai-je réelement vécu mon adolescence ?

Rayan.

Ce dernier poème est la définition de ma remise en question. J'ai incarné dans un jeu interactif en ligne (un Role-Play) une jeune fille lesbienne qui sombrait petit à petit dans la mutilation suite à plusieurs épreuves avec sa petite-amie (kidnapping et torture) et qui a fui sa ville au bout du souffle. Mais au retour celle qui incarnait la petite-amie a craqué aussi et "m'a" violé. J'ai mal vécu ce passage et c'est là que j'ai eu le déclic qui a failli me faire stopper l'écriture car malgré mon évolution, cette expérience m'a montré que j'avais des limites invisibles en moi alors que je me forçais à ne pas en avoir. Ce poème est ce que je veux faire. Raconter des histoires, explorer l'humain, mais ne jamais en faire trop. Je veux explorer tous les sentiments bons et mauvais. Mais j'ai compris que je n'étais pas prêt. Voilà pourquoi le viol et la torture n'est pas évoqué ici, mais seulement la romance déchue du personnage que j'ai abandonné à son sort. Il s'agit du 38 éme

Phrase 38 : Le feu Bleu

Les flammes de l'enfer ne sont pas orange, mais bleues
Le même bleu que celui embrasant tes yeux,
Eux qui m'envoûtent, me charment, m'attirent, me dévorent.
Eux, responsables de mon triste sort.

J'ai dansé avec le diable cette nuit, cet étrange amant,
Celui qui trouve les mots et les caresses envoûtantes
Celui qui, au fil des nuits teintés de blanc
Me rendait plus heureuse, plus vivante.

Pourquoi, Ô pourquoi tout s'est si mal passé par la suite ?
Pourquoi ce faux pas, cette erreur dans notre musique ?
Ce jour-là, nous étions perdues, délestées.
Et toi, par ma faute, tu t'es sentie abandonnée

Aucune plainte au monde, aucun mot
Ne peut décrire ce que j'ai ressenti.
J'étais une traîtresse de mon âme, de mes envies...
Je voulais trouver le repos.

Mais j'ai tenu en notre nom, celui de nos sentiments
De mes erreurs passées, j'affronterai le présent.
Mais, à peine suis-je de retour en priant le futur
Tu me retrouves, et te venge de cette intenable torture.

Nous nous étions promises un jour, étant enfants
Que nous ne nous quitterions jamais. Plus maintenant.
Ce soir, nue d'envie, d'espoirs et de délicatesse,
Les flammes de tes yeux, flammes de colère, brûlent mon corps, punition de déesse.

Rayan, Raang, ou bien mille visages encore.

Re: Poème (non MCO)

Posté : 04 nov. 2017, 19:54
par nonoko
Tu es un garçon étonnant. Respect à toi. Puisses-tu écrire, encore, longtemps.

Re: Poème (non MCO)

Posté : 04 nov. 2017, 20:07
par Akaroizis
Étonnant et détonant.
Désolé Ray', j'avais oublié de lâcher un com'... :roll: ^^

Re: Poème (non MCO)

Posté : 05 nov. 2017, 00:21
par Raang
nonoko a écrit : 04 nov. 2017, 19:54 Tu es un garçon étonnant. Respect à toi. Puisses-tu écrire, encore, longtemps.
Ah bon ? Je trouve pourtant ce genre de questions sur soi assez classique :shock:
Merci encore ^^ évidemment que je vais écrire encore longtemps et je suis plus motivé que jamais ! :D
Akaroizis a écrit : 04 nov. 2017, 20:07 Étonnant et détonant.
Désolé Ray', j'avais oublié de lâcher un com'... :roll: ^^
Tu es pardonné Gab' ^^
Étonnant, détonnant, stupéfiant, modestement, des rimes pareilles on peut en faire longtemps si on est suffisamment patient ^^

PS : Depuis le temps, j'ai repris le personnage du 38 éme poème, en l'incarnant plus calmement ^^

Re: Poème (non MCO)

Posté : 05 nov. 2017, 09:32
par nonoko
Etonnant, et modeste!^^

Re: Poème (non MCO)

Posté : 07 déc. 2017, 17:11
par Raang
Phrase 39 : Heure de changer.

Si la vie devait se résumer en une semaine, je serais dans la deuxième journée.
Si les heures représentaient les âges, ma seizième viens de sonner.
Seize années que je foule cette Terre, laissant mes traces dans les sables du temps,
Âme presque adulte dans un corps de grand enfant.

En cette journée belle et fraîche de Décembre je regarde les secondes défiler.
Celles des autres, la mienne, entre avancer et reculer.
Seize heures que je suis réveillé et j'ai toujours l'impression de ne pas avoir quitté mon oreiller.

Mes mains tâchées d'encre à la place du cambouis de mon père,
Ont l'impression de tenir encore celle de ma mère.
Au bout de seize ans on devient normalement grand,
Mais de mon mètre soixante quinze je vois toujours le monde comme avant.

Certes j'ai des lunettes pour améliorer ma vue,
Parfois témoin d'âmes se mettant à nues.
Souvent spectateur du spectacle qu'est le monde,
Que certaines personnes s'amusent à relayer sur des ondes.

Je veux faire partie de ces gens là, propageurs de réalité.
Peu importe la forme, peu importe la légalité.
Et pourtant je suis aussi un de ces enfants rêveurs,
Qui tentent peut être en vain de construire un monde meilleur.

Voilà seize ans que je marche en semant parfois le rire parfois de l'encre sur la route.
Cette route où nos âmes passeront toutes.
Je suis inspiré, je veux parler, je veux évoluer,
Mais la vie est telle prête a totalement m'accueillir comme équipier ?

L'horloge tourne et les temps changent, parfois longs parfois frais.
Mais je reste le gosse aux grimaces qui aime se cacher.
Un jeu d'enfant, peut être plus innocent,
Mais qui pousse aujourd'hui la porte de la cour des grands.

Ce poème n'est pas là pour me souhaiter une bonne année de vie,
Juste une idée, une poussée, une envie.
C'est ainsi que j'ai commencé à écrire, à parler sans ma voix,
Alors, malgré qu'il soit l'heure de changer, je garde ma foi.
Et tant pis si personne ne se souvient de moi.

Rayan 7 Décembre 2017, 16 éme année.

Re: Poème (non MCO)

Posté : 07 déc. 2017, 20:36
par nonoko
Le dernier vers est le meilleur ;)
Au fait, je suis allée faire un tour du côté de tes fanfics, quelle facilité extraordinaire, je t'envie!