pichu a écrit :Pour en revenir auX doublageS japonais, c'est une sacrée surprise quand même, surtout que cette série n'a pas eu un grand succés au Japon.
Tu sais si il y a eu de grosses différences au niveau de l'adaptation ou c'est juste au niveau des voix des seiyus ?
La plupart des personnages ont des voix qui se ressemblent (sauf Gomez par exemple).
Un fait étonnant est que dans la version de 1982, le doubleur du père Rodriguez fait aussi la voix du père d'Esteban.
C'est assez intéressant comme démarche.
Herlock a écrit :Ceci étant dit, j'espère que tu ne le prendras pas mal, il n'y a aucune méchanceté dans ce que je dis, mais je pense moi aussi que les imperfections de la version française par rapport à la japonaise sont quelque peu surestimées; où, plus exactement, balayées par l'écrasante supériorité (à mon humble avis, et je ne pense pas être le seul) des musiques françaises sur les japonaises. Un peu comme si j'avais une Ferrari et toi une Clio, et que tu me dises: "Ma Clio est nickel, alors que ta Ferrari a une rayure sur la portière droite". Je répondrais: "Certes, je ne peux te dire le contraire... néanmoins, je vais garder ma Ferrari"

Je ne le prends pas mal, car c'est quelque chose que j'ai toujours entendu. C'est ce que dit Deyriès depuis des années et qui est répété par tout le monde, même ceux qui n'ont pas vu la version japonaise.
Moi, je crois que Deyriès avait effectivement de très belles musiques, mais qu'il les a mal utilisé et qu'il a vraiment manqué de finesse.
Il a mis de la musique au volume maximum sur toutes les scènes sans forcément choisir la bonne.
Il y a quelques exemples dans mon blog. Par exemple quand il met une musique comique alors qu'Esteban est pris de panique dans l'épisode 1.
Ou la scène avec Mayuka qui est une des plus belles et des plus subtiles de la série et qu'il a rendu incompréhensible et moins touchante en mettant de mauvaises musiques sur les images.
D'après moi, le fait que Deyriès n'ait pas bien compris le scénario japonais fait qu'il n'a pas su choisir les bonnes musiques pour l'accompagner.
Il y aussi le fait que l'animation de la série a été faite pour coller à la musique japonaise (voir sur mon blog le passage avec Esteban et le petit chien).
Récemment, j'ai vu un passage qui illustre les différences dans l'utilisation de la musique. C'est la scène où les enfants se sont perdus en cherchant Puna, le village de Zia.
La musique de la version japonaise est magnifique, la mélodie est jouée avec une flute de pan. C'est le thème de Zia japonais.
Ce qui est remarquable, c'est la façon dont la musique arrive au moment où Zia fixe la brume. A ce moment-là, on est vraiment triste pour elle. Mais ce qui est génial, c'est que la musique se transforme au fur et à mesure des évènements. Quand Esteban aperçoit quelque chose par exemple, la flute s'efface pour d'autres instruments.
Alors la brume disparait et la musique prend une tournure un peu étrange. Enfin, le village apparaît et le thème à la flute revient de plus belle et là, tu es submergé par les émotions. Tu es avec Zia dans les montagnes incas.
En version française, Deyriès a mis la musique d'émotion dès le début de la scène quand Zia n'est pas encore triste et que les enfants se disputent un peu. C'est un peu hors sujet, mais je pense que ça montre encore une fois sa peur du vide sonore. Ensuite, au lieu d'évoluer, la musique est montée en boucle. On entends distinctement le raccord de la boucle d'ailleurs.
Quand on voit Zia fixait la brume, Deyriès augmente le volume de la musique. C'est fait avec si peu de finesse que j'ai l'impression de voir sa main monter le volume. Puis la musique s'arrête pour enchaîner de suite avec une autre quand Esteban aperçoit quelque chose dans la brume. Il met celle qui illustre habituellement l'apparition du soleil dans la série. Du coup, ce n'est pas très bien fait et on n'a pas l'impression d'une montée en puissance comme dans la version japonaise.
Donc tu l'auras compris. Moi, je préfère les musiques japonaises qui, contrairement à ce que tout le monde répète, sont aussi très jolies et qui sont en plus utilisées d'une façon à coller à l'animation, ce qui amplifie les émotions.